Après TeleSUR, la « CNN latina », le président vénézuélien, Hugo Chavez, s’active pour lancer El Banco del Sur, la banque de l’Amérique latine. Discuté la semaine dernière lors d’un sommet au Venezuela, le projet vise à contrer la puissance financière de Washington et à se passer de l’aval des pays développés pour financer des projets sur le continent.
« La Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque interaméricaine de développement sont les principaux responsables de la situation économique grave qui s’est créée dans les pays sud-américains », accuse Nestor Kirchner, le président de l’Argentine, qui soutient ce projet avec le Brésil, l’Equateur, la Bolivie et le Paraguay.
Dotée d’un capital de plusieurs milliards de dollars, la Banque du Sud devrait voir le jour cette année. Premier financement à l’étude : le gazoduc de 12 500 kilomètres qui doit relier Caracas, La Paz et Buenos Aires. L’Amérique latine s’est toujours méfiée des institutions de Bretton Woods. Emboîtant le pas au Brésil et à l’Argentine, l’Equateur du socialiste Rafael Correa vient d’ailleurs de solder sa dette avec le FMI.
A chaque remboursement, une même volonté sous-jacente : se libérer de l’intrusion de l’organisme dans les choix économiques des dirigeants sud-américains
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