Un caveau, un silence, et des visages qui me reconnaissent. moi qui suis enduit de traits Je me dresse dans le vide, la forme est un miroir enténébré, mon visage, un étranger et les corps contre le flanc du mur. Le ciel était moelleux dans mes mains, je l’ai avalé et je suis descendu conter l’histoire de mon pays. Le soleil à mon flanc est un bracelet et la forme, une colline. Où allons-nous ainsi, ô Prophètes ? Les gens sont endormis, leurré par les fleurs, l’ange enfouit son visage dans une terre romaine et la révélation est lugubre. Avant de naître, j’ai vu l’univers pleurer, et ma mère m’étouffer dans les langes et me glisser dans son flacon de khôl sans que je proteste. j’ai vu, j’ai vu.... Lorsque je suis monté, les anges prenaient leur thé de l’après-midi, Se délassant dans un coin. J’ai dit : apprenez-moi à respirer ce magma d’obscurité, à naître du noir, à m’enfouir dans la tiédeur de l’horizon, à l’insu des vieilles lampes et lavez-moi de toutes les fables.