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Casablanca Smart City 2024 : réinventer l'urbanisme pour une ville durable et...
22 mai 2024 11:17
“… afin de surmonter de nombreux défis tels que la rareté du foncier, le stress hydrique, la consommation énergétique ou encore le dérèglement climatique…”

Le plus gros défi pour Casa et les autres grandes villes reste tout de même la pauvreté et la précarité dans lesquelles vivent ces masses humaines qui désertent le monde rural sinistré en direction de la ville. Selon le HCP l'exode rural reste fort et la région de Casa en assume à elle seule 16%. Ce sont ces masses, cherchant en toute logique et bonne foi un moyen de subsistance et un minimum vital pour vivre, qui font durer les phénomènes d’anarchie et de fawda: les farrachas à perte de vue sur les trottoirs, les métiers et activités non structurés, les charrettes circulant sur les lignes du tramway ou busway, vols/agressions/drogues, mendicité et escroquerie généralisées partout, constructions aléatoires, surpopulation dans les écoles, dans les hôpitaux, et les prisons …

Aucun “smart system” ne pourra fonctionner correctement avec ces phénomènes ararchiques. Résoudre ces problèmes à la source devient une évidence et une urgence absolue.
Je me rappelle personnellement de plusieurs discours de Hassan II dans les années 80 et 90 insistant sur la nécessité de développer le monde rural pour stopper l’exode rural !!! l’implémentation sur le terrain de cette vision est très très en retard visiblement …
B
22 mai 2024 11:53
Salut,

J'ai vécu à Casablanca, l'invivable pour un r'bati, durant une année. Au bout de quatre mois, ras-le-bol et j'ai dû y rester jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Comme pour toutes les mégalopoles les problèmes sont connus et inutile de les citer pour préserver la blancheur de la Casa ...

Cependant, à moyen terme, il faut trouver des solutions, car Casablanca est avant tout le produit d'un port autour duquel ont fleuri des activités portuaires, de service import-export et industriels. Les casablancais ont toujours été les premiers servis et générateurs de valeur ajouté sur les produits d'importation transitant par le port : importateurs, transitaires, douanes et taxes, transporteurs, assureurs, banquiers, grossistes, distributeurs, etc, premiers servis, se partageaient les mannes des "premières" marges de la chaîne de valorisation des produits destinés à la transformation ou à la consommation finale.

Avec Tanger-med et les autres ports programmés une partie plus ou moins importante des flux financiers ne transiteront plus par Casablanca.

Tanger proche du détroit de Gibraltar profitera du transport international routier permettant la livraison sur carreau, par camions à domicile en Europe, contrairement au vrac F.O.B, engendrant manutentions européennes coûteuses et frais annexes. Des considérations qui conduiront à une délocalisation des activités casablancaises vers Tanger qui connaîtra à l'occasion un fort développement, d'autant plus si les projets de liaison intercontinentale Maroc-Espagne et de désenclavement de l'Afrique sub-saharienne voient le jour.

Tanger sera destinée à être un pivot et une plateforme commerciale majeure dans un proche avenir ce qui est implicitement annoncé par la zone franche de gzenaya, le plan d'aménagement urbain adopté, ou l'amélioration des capacités des réseaux de distribution d'eau et d'énergie.

Deux grands chantiers à suivre en résumé : éviter que Tanger connaisse à l'avenir les mêmes problèmes (croissance contrôlée et équilibrée) et que Casa ne connaisse le sort de certaines grandes villes U.S (secteur de l'automobile, etc ...) qui périclitent et s'enfoncent dans la misère du chômage et de la perte d'activité.






Citation
Berkshire a écrit:
“… afin de surmonter de nombreux défis tels que la rareté du foncier, le stress hydrique, la consommation énergétique ou encore le dérèglement climatique…”

Le plus gros défi pour Casa et les autres grandes villes reste tout de même la pauvreté et la précarité dans lesquelles vivent ces masses humaines qui désertent le monde rural sinistré en direction de la ville. Selon le HCP l'exode rural reste fort et la région de Casa en assume à elle seule 16%. Ce sont ces masses, cherchant en toute logique et bonne foi un moyen de subsistance et un minimum vital pour vivre, qui font durer les phénomènes d’anarchie et de fawda: les farrachas à perte de vue sur les trottoirs, les métiers et activités non structurés, les charrettes circulant sur les lignes du tramway ou busway, vols/agressions/drogues, mendicité et escroquerie généralisées partout, constructions aléatoires, surpopulation dans les écoles, dans les hôpitaux, et les prisons …

Aucun “smart system” ne pourra fonctionner correctement avec ces phénomènes ararchiques. Résoudre ces problèmes à la source devient une évidence et une urgence absolue.
Je me rappelle personnellement de plusieurs discours de Hassan II dans les années 80 et 90 insistant sur la nécessité de développer le monde rural pour stopper l’exode rural !!! l’implémentation sur le terrain de cette vision est très très en retard visiblement …



Modifié 4 fois. Dernière modification le 22/05/24 12:28 par Blagueur*.
 
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