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Casablanca résolument tournée vers le High-Tech
a
28 septembre 2006 17:41
s
28 septembre 2006 21:49
Bella bella casablanca In love


"Une nouvelle Silicon Valley en terre maghrébine. Située à la périphérie sud-est de la capitale économique marocaine, sur la quatre-voies qui file tout droit vers l’aéroport international Mohammed-V et la très touristique place Jemaa el-Fna de Marrakech, le quartier « Californie » de Casablanca est, en quelque sorte, au royaume chérifien ce que la baie de San Francisco est aux États-Unis...
Larges avenues bordées de palmiers, ronds-points écrasés par le soleil de midi, façades de verre et d’acier où se reflète l’azur d’un ciel toujours dégagé, immeubles climatisés que surplombent de grandes enseignes rouges, roses et vertes à l’effigie de Dell, Vocalcom ou LG : les canons du centre d’affaires high-tech à l’américaine sont scrupuleusement respectés.

Matin et soir, aux heures d’entrée et de sortie des bureaux, une noria de véhicules envahit les grands axes de circulation. La route menant au cœur de « Casa » se transforme progressivement en un long serpent de phares rouges et blancs qui scintille dans la nuit. Il peut alors falloir plus d’une heure pour couvrir les quelques kilomètres qui séparent le quartier des affaires de celui de la Corniche, incontournable rendez-vous des jeunes cadres branchés cherchant à se changer les idées le temps d’une soirée.

En « Californie », l’espace tout entier est organisé par et pour les grosses cylindrées : les trottoirs, étroits ou inexistants, et l’absence de boutiques rappellent au piéton qu’il n’a, ici, en aucun cas, le droit de flâner. Les seuls magasins habilités à s’implanter s’appellent Marjane et Métro, deux gigantesques supermarchés de plusieurs centaines de mètres carrés plantés au milieu d’un parking bitumé. Ils servent au ravitaillement des résidents du quartier, dont les villas, sagement alignées, dessinent un plan en damier. Derrière les portes métalliques et les haies de bougainvilliers, grands jardins, piscines et parfois même hammams en rez-de-chaussée : les demeures huppées de la colline d’Anfa n’ont qu’à bien se tenir.

Le bâtiment le plus emblématique de cet ensemble, un vaisseau de béton et d’acier, se trouve un peu à l’écart. Mordant sur le quartier de Sidi Maârouf, l’arche beige du Technopark, seule pépinière d’entreprises opérant dans la filière NTIC - nouvelles technologies de l’information et de la communication - dans le royaume, n’est rien d’autre qu’un immense temple dédié au culte de la science, des chiffres et des bases de données.

Construit au départ pour abriter les locaux des douanes casablancaises, le bâtiment, dont le coût a fait naître bien des polémiques, est finalement en passe de réussir sa reconversion entamée il y a cinq ans à peine. Ses 30 000 m2 de bureaux répartis sur huit niveaux abritent aujourd’hui quelque 160 entreprises high-tech. Neuf cents ingénieurs et techniciens viennent chaque jour y travailler. Surplombant les alentours, le Technopark Casablanca est comme une vigie qui se serait assigné la mission de veiller sur la prospérité de toute la cité. Son dernier étage offre une superbe vue panoramique. Les cubes blancs des maisons remplissent l’espace qui sépare le monument de l’océan, sur lequel se découpent, au fond, les tours jumelles du Twin Center et le minaret de la mosquée Hassan-II.

Côté terre, l’œil est très vite attiré par de vastes no man’s land qui criblent « Californie ». Fraîchement sorti du sol, le quartier est loin d’avoir achevé sa mue. Les chantiers y sont permanents. Ils ne devraient, du reste, pas s’arrêter de sitôt. Les autorités marocaines viennent en effet d’entériner une politique économique résolument tournée vers les industries de pointe pour les six prochaines années. Baptisé e-Maroc, le programme lancé s’est donné un objectif : faire entrer le pays de plain-pied dans le IIIe millénaire.

Jean-Baptiste Marot
s
28 septembre 2006 21:50
à cause des palmiers tout au long de la route; surement
 
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