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Casablanca: Important programme d’économie d’eau
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8 juin 2009 10:39
Casablanca: Important programme d’économie d’eau

· Traitement des eaux et leur réutilisation dans l’agriculture et l’industrie

· Agrotech, pôle de recherche


Avant de clore son mandat, la région du grand Casablanca a adopté tout un programme de projets dans les secteurs de l’eau et de l’environnement. Les parties prenantes à cet accord-cadre sont les ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture ainsi que le conseil régional. Concrètement, les trois signataires coopéreront en vue de surmonter les déficits en matière de gestion de ressources en eau et de l’environnement. En ce qui concerne l’eau, l’économie est le maître-mot. Sont ainsi visés, au premier degré, les secteurs qui consomment le plus cette ressource comme l’agriculture. «Rationalisation de l’usage agricole de l’eau à travers l’amélioration de la rentabilité des réseaux de distribution», stipule l’article 3 de la convention. Les fermes agricoles ne sont pas non plus exclues du programme.

L’économie de l’eau, en vertu du plan national en la matière, s’y impose également. En chiffres, près de 500 hectares vont subir une transformation de leur mode d’irrigation. Au lieu de l’irrigation en surface, c’est l’irrigation localisée qui sera généralisée entre 2009 et 2012. L’eau potable n’est pas en reste. Les parties veulent en rationaliser la distribution via l’optimisation des réseaux. L’autre aspect de l’économie de l’eau est la valorisation de cette ressource. Ce qui passe, selon le président de la région Chafiq Benkirane, par «des partenariats dans des projets intégrés visant, grâce à nos ressources propres, à alimenter les populations des douars de la région en eau potable, à protéger contre les inondations, à limiter le recours aux eaux souterraines, à mettre en place l’Agrotech, une sorte de pôle dédié à la recherche scientifique en matière d’économie de l’eau». Le programme s’étend aussi aux deux nappes phréatiques de la région: celle de Berrechid et celle de la Chaouia.

«Vu le rôle important de ces nappes en période de sécheresse où elles assurent l’alimentation en eau et l’abreuvement du bétail, nous ne ménagerons pas d’efforts afin d’en améliorer le niveau hydrogéologique et mettre en place un comité de suivi des mesures à appliquer», affirme Benkirane. Et l’une des plus importantes de ces mesures est, de loin, l’alimentation artificielle des deux nappes entre 2010 et 2012. Il est décidé de procéder à la mise en place des barrières aux puits d’alimentation grâce à une enveloppe de 4 millions de DH.

L’autre point du programme est la réutilisation des eaux usées après traitement. C’est une forme d’économie d’eau. Les eaux traitées seront ré-exploitées dans l’irrigation des espaces verts et par les unités industrielles consommatrices d’eau. Les parties à la convention promettent de réutiliser 150 millions de mètres cubes d’eaux usées déversées à la mer, entre 2009 et 2012.

En plus, 1,3 million de m3 d’eaux usées traitées seront ré-exploitées dans l’irrigation agricole à Médiouna. «Nous décidons de la logistique et des installations à même de permettre le traitement des eaux usées», informe un membre du bureau de la région.
Les cours d’eau ont aussi leur part du programme. Des installations de protection des bassins sont prévues en vue d’assurer le traitement des oueds de Bouskoura, Hassar, El Maleh et Merzag sur une longueur de 30 kilomètres et grâce à un budget de 20 millions de DH. Les habitants de la campagne sont appelés à mettre la main à la pâte. Par des techniques traditionnelles, ils sont sollicités de stocker les eaux de pluie.

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Domaine public de l’eau



es ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et le conseil régional de Casablanca décident de soumette à un contrôle méticuleux l’utilisation du domaine public de l’eau. L’objectif étant d’en optimiser l’utilisation mais aussi l’économie de cette ressource. Deux mesures prioritaires sont prévues. Primo, la délimitation du domaine public de l’eau via des études techniques profondes. Sont essentiellement concernées les zones urbaines traversées par les oueds. Et ce, parce que ces zones connaissent des empiétements de la part des promoteurs immobiliers ou des «promoteurs» des bidonvilles. Secondo, réactiver le rôle de la brigade des eaux en vue de contrôler l’usage fait du domaine public de l’eau. Dans une première étape, sont concernées par l’opération de la délimitation de ce domaine les rivières de Bouskoura, Hassar et Merzag sur une longueur de 22 kilomètres et avec une enveloppe de 1,65 million de DH.

Ali JAFRY

www.leconomiste.com
 
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