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Cadi Ayyad. Les étudiants contre-attaquent !!!
L
2 août 2008 20:12
Des témoignages accablants sur les brutalités policières ont été diffusés par les étudiants arrêtés lors des émeutes à l’Université Cadi Ayyad, à Marrakech. Ils sont en grève de la faim depuis le 10 juin.


“Je me cachais avec des camarades sur la terrasse d’un bâtiment de la cité universitaire, quand des éléments des CMI sont arrivés. En voulant esquiver un coup de matraque, je me suis retrouvé dans le vide, suspendu au muret de la terrasse, jusqu’à ce que le CMI m'assène des
coups sur les doigts”. Abdelkébir Bahi, étudiant à la faculté de droit de Marrakech, est tombé du 4ème étage. Diagnostic : fracture de la colonne vertébrale. Il se déplace aujourd’hui en fauteuil roulant.

Le drame s’est passé le 14 mai. Une manifestation estudiantine, organisée par l’UNEM (Union nationale des étudiants marocains), tourne à l'émeute. Les manifestants se dirigent vers l’université Cadi Ayyad, où siège le président de l'Université. Objectif : lui remettre une liste de revendications, comprenant notamment la revalorisation de la bourse à 1500 dirhams. Les CMI, dépêchées pour contenir cette “marche non autorisée”, cantonnent les étudiants dans le campus. Bombes lacrymogènes et coups de matraques pleuvent alors sur les pensionnaires de la cité universitaire, qui ripostent avec des jets de pierre et de cocktails Molotov. Résultat : des bâtiments calcinés et 18 étudiants arrêtés. Interrogé sur la tournure des événements, Moulay M’hamed Mrani Zantar, doyen de la Faculté de droit, botte en touche : “Cela concerne dorénavant les autorités et les détenus”. Le 9 juin, le verdict tombe pour 7 d’entre eux : un an de prison ferme et une amende de 1500 dirhams. “C’est une condamnation arbitraire. Pourquoi condamner ces 7 étudiants en particulier, alors qu’il y avait des centaines de manifestants”, réagit Mustapha Rochdi, l'un des avocats de la défense. Les onze autres prévenus attendent encore leur procès. Mais les 18 étudiants, détenus au centre pénitentiaire de Boulmehraz, à Marrakech, ont entamé une grève de la faim, dès le 10 juin, et qui dure jusqu’à aujourd’hui. Ils demandent la révision de leur procès, assurant que leurs dépositions ont été arrachées sous la torture.

Torture et humiliations
Depuis leurs cellules, les détenus ont fait parvenir à leurs familles des lettres où ils décrivaient les conditions de leur arrestation et de leurs interrogatoires. Et sous leur plume, coups, insultes et menaces de viol reviennent systématiquement. “Un policier appuyait sa matraque contre ma poitrine en me jurant qu’il allait me violer, écrit Zahra Boudkour. Ils m’ont rouée de coups, avant de me jeter dans une cellule, toute nue, baignant dans mon sang”. L’humiliation est également citée dans le témoignage de Hafid Hafidi : “Les policiers m’ont déshabillé, attaché les mains et se sont mis à me donner des coups de pied dans les parties intimes”. Idem dans les déclarations de Redouane Zoubaïri, qui ajoute : “Un policier m’a introduit son doigt dans l’oreille, il voulait manifestement me crever le tympan”.

Face à ces accusations, les autorités restent pour le moment silencieuses. Et malgré plusieurs tentatives de le contacter, le préfet de police de Marrakech est resté injoignable. De leur côté, les familles des détenus n'ont pas attendu ces témoignages pour s'activer. Dès le lendemain de l'arrestation des leurs, elles ont multiplié les démarches, relayant leurs revendications auprès de l'administration pénitentiaire, du procureur du roi et du ministre de la Justice. Sans résultat. “Chaque administration orientait les familles vers l'autre, affirme Omar Arbib, membre de la branche marrakchie de l’AMDH (Association marocaine des droits humains). Les responsables se refilaient la patate chaude”. Faisant monter la pression d'un cran, des associations de défense des droits de l’homme, AMDH et OMDHen tête, se sont solidarisées avec les étudiants, nombre de ses activistes allant jusqu'à rejoindre leur grève de la faim, durant la journée du 18 juillet.

Aujourd'hui, les sept condamnés attendent la date de leur procès en appel. “La procédure d’appel est lancée, mais elle est sans cesse repoussée à cause de l'état de fatigue des grévistes de la faim, explique Mohamed Masoudi, autre avocat de la défense. Quant à ceux qui ont refusé de signer les PV de la police, nous ignorons quand ils seront jugés”. Affaire à suivre…

source : telquel
Merci d'enrichir le débat , sans dévier du débat . [b] [center]*****[color=#FF0000] Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage. Anciennement ( Le marocain_2007 ) [/color] *****[/center] [/b]
a
2 août 2008 20:24
encore ce torchon qui travestit l'information. En lisant l'article, ces étudiants font office d'anges.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 02/08/08 20:25 par adil950.
m
3 août 2008 01:20
Bombes lacrymogènes et coups de matraques pleuvent alors sur les pensionnaires de la cité universitaire, qui ripostent avec des jets de pierre et de cocktails Molotov. Résultat : des bâtiments calcinés !!

à lire cette phrase, ce sont donc les CMI qui ont brulé les salles de cours et cassé le matériel de la fac ..

en plus que font des étudiants avec des cocktalis molotov ??

je pensais qu'un étudiant avait des livres et non des bombes molotov dans sa chambre !!!!
i
3 août 2008 01:28
Citation
adil950 a écrit:
encore ce torchon qui travestit l'information. En lisant l'article, ces étudiants font office d'anges.
Adil950,
Tu doit apprendre de te remettre en cause.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/08/08 15:38 par iifni63.
 
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