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C'est le moment de faire carrière au Maroc !
z
14 février 2007 16:55
C'est le moment de faire carrière au Maroc !

La stratégie volontariste du Maroc attire les SSII françaises. Celles-ci entraînent dans leur sillage des informaticiens qui donnent ainsi un nouvel élan à leurs parcours professionnels.

Corinne Zerbib , 01 Informatique (n° 1889), le 14/02/2007 à 07h00

« En quinze jours, j'ai recruté 16 personnes. Et ce n'est pas fini. Nous serons une cinquantaine à la fin du mois de mars. Il faut faire vite, car nous ne savons pas ce qu'il adviendra du marché de l'emploi au printemps ! » Hassan Abdellaoui est le patron de la nouvelle filiale marocaine de la petite SSII française Telys. Ce Franco-marocain de 43 ans a effectué toute sa carrière en France.

Son diplôme de l'Ecole centrale en poche en 1986, il travaille d'abord en SSII, puis dans le secteur de l'assurance et de la banque. En 2004, il rejoint Telys en tant que directeur associé, avec la ferme intention de créer une offre offshore . Après quelques mois de test avec une société marocaine, il participe à la création d'un joint-venture local. « C'est pour moi une excellente opportunité, se félicite-t-il. Le Maroc se développe si vite ! Quand on vit à Casa (Casablanca), on a envie de participer à la dynamique. C'est un chantier extraordinaire. Du coup, j'ai atteint mon objectif : revenir au Maroc, tout en gardant un pied en France. »

Aujourd'hui, il sait que le temps presse : les mastodontes du service, notamment français, se ruent au Maroc. En particulier à Casablanca, la capitale économique.

« La Bangalore des pays francophones »

Les SSII sont incitées par la stratégie volontariste du gouvernement et, surtout, du roi Mohammed VI, visant à faire du Maroc une grande destination offshore. « Casa deviendra la Bangalore des pays francophones », prédit Hassan Bernoussi, le directeur d'Investir au Maroc, une organisation gouvernementale de promotion économique, lors de sa tournée de communication en France. Capgemini vient d'ailleurs d'arriver.

Après de longs mois de palabres et de tergiversations, le géant français loue des locaux en attendant la livraison, prévue pour juillet prochain, de la plate-forme flambant neuve du fameux Casashore. L'objectif annoncé est clair : monter une équipe de 500 personnes dans les trois prochaines années. Rien à voir, bien sûr, avec les 10 000 ingénieurs de la SSII en Inde. Mais, toutes proportions gardées, l'arrivée du leader français risque fort d'assécher le marché de l'emploi. C'est là que le bât aurait pu blesser. « Le point crucial qui a déterminé notre décision d'implantation au Maroc est l'engagement du Royaume de tout faire pour accroître la quantité d'ingénieurs disponibles dans le pays », poursuit Philippe Donche-Gay, le directeur général de Capgemini France.

Profiter de l'expérience en France pour évoluer vite

Souriante, avenante, mais déterminée, Farida prend une pause de quelques minutes pour raconter son parcours. Après un diplôme d'ingénieur à l'école Mohammedia (l'équivalent marocain de Polytechnique), elle part faire ses armes en France. Quatre ans et demi en SSII, dont deux en Allemagne, et Farida se construit une belle spécialité dans les télécoms. Lorsque son employeur, Unilog, lui propose de rejoindre l'équipe marocaine en plein développement, elle n'hésite pas une seconde. Aujourd'hui, à 27 ans, installée à Rabat, elle est aux commandes d'une équipe d'une dizaine de personnes, qui développe une application de facturation. Et elle ne s'arrêtera sûrement pas là.

« Je réalise mon rêve : mettre à profit les acquis de mon expérience en France pour évoluer rapidement dans mon pays d'origine. » Un parcours qui se banalise, surtout depuis quelques mois. Pour créer les nouvelles structures et apprendre aux jeunes diplômés marocains les méthodes de travail si cruciales dans les centres offshore, rien de tel qu'un management composé essentiellement de Marocains chevronnés, rompus aux pratiques des SSII françaises.

Ainsi Mohammed Lakhlifi, le patron de la nouvelle entité d'Unilog à Casablanca, a-t-il passé dix-huit ans en France, au sein de la SSII. C'est donc en toute logique qu'il a été choisi pour créer la plate-forme de Casa. Et la SSII française a choisi de ne pas attendre un an la livraison des locaux de Casashore. Le 1er juillet dernier, Mohammed Lakhlifi a inauguré un espace tout neuf dans un autre centre d'affaires de Casa. Equipement des locaux, recrutement, construction de toutes pièces de la nouvelle structure, etc. Le dirigeant franco-marocain a dû tout créer ex nihilo.

Même scénario chez Atos Origin. La grande majorité du management arrive de France. « Je fais partie des anciens élèves de l'Insa Lyon. C'est grâce à ce réseau que j'ai trouvé ce job. » Mounir est, lui aussi, venu de France pour participer au développement d'Atos au Maroc. Déjà présente dans le développement de projets pour les clients marocains, la SSII construit également sa structure offshore. Elle vise le recrutement d'une centaine d'ingénieurs, qu'il faudra former aux méthodes de la TMA - en particulier à CMMI. Voilà bien le point fort des ingénieurs et consultants rodés en France : leur maîtrise des processus de développement de maintenance des applications.

Retourner au Maroc après plusieurs années d'expérience en France. La perspective en séduit plus d'un. Mais à une condition non négligeable : accepter de réduire son salaire, globalement de moitié ! Un sacrifice que tous ne sont pas prêts à consentir. Les discours officiels ne gomment pas ce point. « Qu'ils soient nés au Maroc ou en France, les ingénieurs d'origine marocaine sont les bienvenus chez nous. Mais les écarts de salaire sont importants, et subsisteront », prévient Adil Douiri, le ministre de l'Artisanat et de l'Economie sociale, venu porter la bonne parole de l 'offshore en France.

Un inconvénient qu'il convient néanmoins de relativiser. En France, les ingénieurs marocains subissent encore souvent les discriminations, et peinent à évoluer. Au Maroc, ce plafond de verre se transforme en tapis rouge. Ils deviennent porteurs d'une connaissance indispensable. Sans compter que, comme dans toute nouvelle activité, de nombreuses places sont à prendre très rapidement.

Pour ce faire, les réseaux se multiplient. Dans la lignée de celui des anciens élèves des Insa, se sont créés des réseaux particulièrement opérationnels. A l'instar d'Académia, qui a pour cofondateur le ministre Adil Douiri. Lequel milite depuis 1997 en faveur du retour au Maroc des étudiants les plus brillants, notamment par le biais de l'aide à l'insertion professionnelle. Tout un programme.

Des écoles d'ingénieurs à la qualité reconnue

Et ce n'est pas tout : chaque année, le Forum Rhône-Alpes accueille le Carrefour maghrébin. Un salon de recrutement dédié aux entreprises d'Afrique du Nord - et surtout marocaines -, en quête de profils de haut niveau résidant en France. Une occasion à ne pas manquer - la prochaine édition se tiendra les 7 et 8 mars prochains. « Nous avons lancé cette rencontre pour les étudiants d'origine marocaine, dont une grande partie souffre de discrimination en France. Le pays est en pleine évolution, et de nombreuses opportunités leur sont offertes », affirme Yasmina Benchekroun, une étudiante de 21 ans, en quatrième année de l'Insa Lyon et responsable de la communication du salon.

Le moment est donc opportun pour profiter de cette formidable expansion. D'autant que la relève ne tardera pas à prendre le relais. « C'est une grande chance pour moi de travailler dans une entreprise française : j'y apprends la rigueur, les méthodes de travail, la discipline, l'autonomie. Et nous voyons le client, qui se rend ici tous les trois mois. » A 22 ans, le jeune Faris a été recruté par GFI Maroc, l'été dernier, à la sortie de son école d'ingénieurs à Casa. Le prestataire l'a invité à rejoindre sa première équipe offshore . Une aubaine. Dans quelques mois, l'espace offshore de GFI comptera plusieurs dizaines d'ingénieurs. Recrutés localement, cette fois, puisque c'est le but de ces plates-formes.

Atout indéniable du Maroc sur le terrain de l'informatique : le pays entretient depuis de nombreuses années une forte culture mathématique. Ses ingénieurs sont réputés pour leurs fortes compétences. Ajoutons à cela une motivation rare en Europe, et le cocktail produit des équipes particulièrement efficaces. Reste tout de même une inconnue, et de taille. Les prochaines élections marocaines, en juin 2007, risquent de voir la tendance islamiste dominer... Qu'en sera-t-il alors de cette prodigieuse ouverture ?
Les avantages de Casablanca
Qui est concerné ?

Les sociétés de services déçues de l'Inde et autres destinations lointaines et anglophones. Et surtout celles qui développent des applications ne nécessitant pas d'être traduites en anglais.
Quels sont les atouts de Casashore ?

Le coût total du salaire d'un jeune diplômé. A savoir 1 500 euros, charges patronales comprises. Le prix du mètre carré à Casashore, soit 8 euros. Sans compter les avantages sociaux et fiscaux.
Quel est le prochain enjeu ?

Seuls 4 400 jeunes diplômés sortent des écoles d'ingénieurs chaque année au Maroc. Et, bien sûr, tous ne se destinent pas à l'informatique. Le programme Emergence lancé par le gouvernement marocain prévoit donc de porter ce chiffre à 10 000 à l'horizon 2012.

Casashore en chiffres
53 hectares

C'est la superficie du terrain qui accueille la plate-forme en cours de construction. Elle est située sur la route reliant Casablanca à l'aéroport. Le premier lot sera livré en juillet prochain.
60 000 emplois créés

Tant directs qu'indirects, et toutes spécialités confondues (BPO, centre d'appel, informatique, etc.)
70 % de locaux réservés

Par Unilog, Capgemini, GFI, mais aussi BNP Paribas ou AXA... Pour chacun, une surface d'au moins 1 000 mètres carrés afin de loger un minimum de 150 personnes. Soit le gabarit standard d'un centre de service.

Jean-Claude Bureau (Insa Lyon) : « plus de 400 ingénieurs marocains ont été formés chez nous »

Pourquoi l'Insa Lyon est-il si présent au Maroc ?

Jean-Claude Bureau : Nous travaillons avec le Maroc depuis 1961. Et l'Association des chercheurs et élèves marocains de l'Insa (l'Aceimi), créée par Abid Heddoun en 1968, est particulièrement active. Plus de 400 ingénieurs marocains ont été formés chez nous. En 1998, nous avons créé un Insa à Tanger, puis le modèle a été repris sur tout le territoire : Oujda, Fez, Marrakech, etc. Actuellement, nous mettons en place des co-laboratoires de recherche avec le Maroc, et nous participons au projet « 10 000 ingénieurs en 2012 » . Notamment en formant des formateurs.

Que pensez-vous de la flambée de l'offshore au Maroc ?

J.-C. B. : Je travaille avec eux depuis vingt-six ans. Je pense que c'est une très bonne chose. Aujourd'hui, et en particulier depuis deux ans, le Maroc décolle. Le tissu des entreprises se développe, et la plupart des ingénieurs Insa rentrent dans leur pays. Souvent pour créer leur entreprise. Les conditions de travail et de vie y sont meilleures et l'ouverture est phénoménale. Un point noir subsiste : le baccalauréat de mathématiques a été durci. Il est devenu trop sélectif. Le pays risque donc de manquer de jeunes candidats aux écoles d'ingénieurs.
D
14 février 2007 18:33
Salamou alykoum zaki7 (content de te relire) winking smiley

C'est interessant, en effet, faut tenter le pas. Et ca serait dommage que ca ne puisse profiter qu'a des non-marocains (tm)
[hr] [b][center]Si perçante soit la vue, on ne se voit jamais de dos[/center][/b][b]Boycottez pour la paix !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! [color=#FF0000]Boycottez!!!!!!!!![/color][color=#FFFFFF]!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!![/color] [color=#009900]Boycottez pour les enfants de Gaza!!!!!![/color][/b]
m
14 février 2007 20:50
SALAM RALAIKOUM


Merci zaki7 pour ces infos , très intéressant j espère qu il y aura pas mal de gens qui se motiverons .

(tm)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/02/07 20:50 par mouniamouniata.
s
15 février 2007 14:00
oui en effet, pour l'instant çà profite bien aux non marocains sur le terrain
a
15 février 2007 14:49
Oui peut être que les non Marocains ont osé investir et non faire fructufier l'argent dans les banques suisses.

C'est maintenant que nos concitoyens riches ont vu qu'ils pouvaient se faire de l'argent au Bled qu'ils tentent de s'accrocher aux investissements des gens venus de l'extèrieur.
Ils ont osé , nous n'avons pas osé et une fois de plus nous allons jouer les seconds rôles.

Ceci dit qu'importe si ces étrangers venus investir chez nous relancent l'économie et permettent d'endiguer le chomage c'est toujours cela de gagné.
z
15 février 2007 14:54
azl95,

entierement d'accord, les investissements exterieurs ont un effet d'entrainement sur la psychologie des investisseurs marocains. La plupart des grandes fortunes marocaines sont familiales et n'aiment pas prendre de risque dans des nouveaux creneaux avant de voir comment ca ira pour les autres. C'est ce qu'on voit dans le tourisme, l'immobilier, les TIC etc...
S
15 février 2007 14:59
shutt tout le monde, il ne faut pas divulguer ces bonnes nouvelles, certains vont dire encore que c'est la monarchie qui nous fait un coup de propagande afin de faire venir les étrangers au pays et ainsi prostituer nos femmes afin que le roi et sa bande fassent plus d'argent et bla bla bla ..........

non mais sérieusement, ce genre de nouvelles me réjouit énormèment, s'il faut des étrangers pour développer le pays, ils sont les bienvenus et s'il le faut , on les accueillera avec le tapis rouge, je prefere de loin un suisse qui vient investir dans un projet, qu'un soi disant marocain qui crache sur tout
le crime ne paye pas, mais il occupe
z
15 février 2007 15:04
Soprano,

t'as raison, ilne faut pas divulguer de bonnes nouvelle; chut, le Maroc c'est la catastrophe africaine,la somalie a cote c'est une superpuissance smiling smiley
S
15 février 2007 19:56
salam zaki, parle nous de prostitution, de filles qui ne portent plus le voile, de pedophilie, de la secheresse, du taux de chomage, des annes de ploms, de la famille royale, d un depute a fkih ben salah qui meprise les gens , mais de grace , ne parle pas du taux de croissance de 8,1% des 6.5 millions de touristes, des
50 milliarsd de dhs de recettes touristiques , du lancement en juin du port tanger med, de l autoroute casa-marrakesh qui acheve etcc....

smiling smiley
le crime ne paye pas, mais il occupe
a
16 février 2007 14:14
A part si l'on veut vraiment retourner vivre pour un temps au Maroc je ne pense pas que ce soit une bonne idée, Je n'irais pas engraissé ces SSII en divisant par 2 mon salaire, alors qu'ils font déjà des bénéfices records. Par exemple AXA à délocalisé 1500 Emplois pour pouvoir financer 40% de la retraite de 4 membres de son conseil d'administration.
 
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