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c'est pas juste, vlà ou part l'argent
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30 septembre 2006 15:37
La France a bien des particularités. Par exemple, Jospin va pouvoir profiter de sa retraite de Premier ministre dans sa grotte, agrémentée d'avantages non négligeables. Giscard d'Estaing a sa retraite de président et peut cumuler des fonctions -très bien payées- en France et à l'UE. Comme les citoyens vont bientôt travailler 18 heures par jour pour un SMIC allégé (Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal l'ont promis, c'est son programme pour l'un et l'ébauche d'un programme encore vide pour l'autre), il reste encore des Euros à dilapider. En France, le financement des campagnes électorales est (en principe) sévèrement encadré. La loi de 1988 précise: Seuls les particuliers et les partis politiques peuvent proposer des aides financières. Les entreprises, les syndicats ou les États étrangers n'ont pas le droit de financer une campagne. Les dons des particuliers sont limités à 4600 €. Au-delà de 150 €, ils doivent être réglés par chèque. La loi du 11 mars 1988 oblige aussi les partis à justifier leurs dépenses.

Les dépenses des candidats sont plafonnées à 15,5 millions d'€ pour le premier tour et 20,7 millions d'€ pour le second tour. Ce plafond devrait être revu à la hausse (par décret) en février 2007. Chaque candidat ou parti faisant plus de 5% des voix est remboursé de ses frais de campagne. Si pour les "petits partis" les sommes sont ridicules (n'ayant pas de moyens, les campagnes sont souvent faites avec "des bouts de ficelle"winking smiley, tout change avec les "gros partis".

Voyons d'abord Nicolas Sarkozy. On loue des avions, des caravanes parcourant les plages, on organise des meetings, banquets, lunchs, ou soirées spectacle, on organise des voyages à New York pour se faire photographier avec le président des États-Unis George W. Bush, on voyage partout dans le monde pour faire sa promo, on écrit -ou fait écrire- des bouquins dont on assure la publicité durant la campagne, on organise des dédicaces, on s'offre les services de spécialistes américains pour les Blogs, on achète des mots-clé en masse, on achète des noms de domaines (sites) et on pourrait continuer à l'infini... Tout ça serait payé avec les cotisations... Ben teins donc. Le candidat non officiel utilise ses fonction (ministre de l'Intérieur) pour sa pub. «Je ne suis pas encore candidat, donc je reste ministre et je fais ma pré-campagne de candidat. Les lois ? C'est bon pour le peuple...»

Côté Ségolène Royal, l'association «Désirs d'Avenir», fondée par Ségolène Royal fin 2005 pour sa candidature, finance les voyages (au Sénégal par exemple), les déplacements, les banquets, la location des salles, la sono, les repas des militants, les billets de train et d'avion, la locations de voitures, les achats d'ordinateurs et de téléphones portables, les frais d'imprimerie, etc..., etc... Pour contourner la loi (une association ne peut pas financer une campagne, un parti politique, oui), Ségolène Royal a transformé Désirs d'Avenir en parti politique en janvier 2006. Une question se pose: De quel parti Ségolène Royal sera-t-elle la candidate ? De Désirs d'Avenir ? Du Parti Socialiste ? Christophe Chantepy, le président de Désirs d'Avenir, s'explique: «Lorsque Ségolène Royal va au Sénégal, ce n'est pas la République qui paie...» Le PS accuse en effet Nicolas Sarkozy d'utiliser l'argent public pour sa propagande électorale (ce que le RdM a déjà fait remarquer avec le clip diffusé depuis plus d'un an sur une chaîne publique). Selon Christophe Chantepy, l'argent de Désirs d'Avenir provient des cotisations (de 10 à 50 euros) ou «d'une foule de petits chèques...» Ni Sarko ni Ségogo n'ont pu justifier le nombre de leurs adhérents...

Faisons un petit calcul... 10 candidats font plus de 5% au premier tour: 155 millions. Deux candidats au second tour: 41,4 millions. Total: 196,4 millions d'€ (remboursés par tous les contribuables). Les petits partis hésitent à dépenser un €, les gros partis, assurés d'être remboursés, peuvent engloutir des millions. Cette loi est totalement injuste. Il faudrait supprimer les remboursements et autoriser les marques ou les entreprises à "sponsoriser" des candidats, même un "petit candidat" trouverait des sponsors s'il a un bon programme. Cela se passe comme ça aux USA, les campagnes pharaoniques ne coûtent pas un Cent au contribuable. En France, c'est plus subtil, on fait des campagnes "à l'américaine" et on les finance avec l'argent des contribuables. Maligne, la Ve.

Toutefois, cette loi existe. Messieurs les juges, vous êtes trop laxistes. Vous devriez exiger une enquête sur les dépenses électorales de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal et appliquer la loi Sarko: Tolérance zéro...

Sites:
www.u-d-g.fr (http://www.u-d-g.fr)
www.elysee2007.org (http://www.elysee2007.org)

[www.reveil-des-marmottes.net]
 
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