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C'est donc ça la vie?
a
15 février 2012 18:41
un bébé !!!!!!!!! Clap
K
15 février 2012 19:25
salam ma seur

je suis sure aussi que tu es enceinte !!

vivement la suite

bon courage
a
20 février 2012 23:21
5 jours d'attente, je suis à la limite du dépot de plainte! Zen


lol...la suite please!
20 février 2012 23:40
J'en peut plus aussi!!! Allez stp une suiiiiiteeee grinning smiley
[center][b][i][color=#FF66FF]Mariée Comblée et heureuse Maman d'une petite princesse née le 25/04/2014 - Je vous aime mes amours !!! Incha'Allah un beau +++ à toutes mes coupines essayeuses<3[/color][/i][/b][/center]
h
20 février 2012 23:56
Quelques jours plutard, je suis tombée malade. J'étais fiévreuse, fatiguée et je vomissais beaucoup. Lorsque je suis allée chez le médecin, le verdict est tombé.
"Alors Myriam, ne vous inquiétez pas, tout va bien vous n'êtes pas malade. Vous êtes enceinte, mes félicitations!". Waouh, moi, enceinte!!! J'en ai pleuré de bonheur!

Le soir venu, Malik est rentré très tard et ivre, comme d'habitude. Et comme d'habitude, je l'ai lavé et mis au lit. Le lendemain, comme tous les matins depuis des semaines maintenant, nous prenions notre petit déjeuner, en silence.
Malik : sbah el kheir
Moi : sbah el kheir, bien dormi
Malik : bien, et merci pour t'être occupé de moi hier, comme d'habitude!
Moi : de rien
Puis il a vu le test de grossesse posé sur la table.
Malik : c'est quoi ça?
Moi : ça? Bah ça c'est le petit truc qui dit que ta femme est enceinte!
Il m'a regardé, stupéfait et m'a dit : quoi?
Je lui ai souri et j'ai répondu : je suis enceinte Malik!
Il s'est levé, m'a serré dans ses bras et m'a embrassé le ventre. Il était tellement ému que j'en ai pleuré. Ensuite il s'est préparé et il est allé travailler, et moi aussi.
Le soir venu, Malik est rentré a la maison avec un bouquet de roses rouges, et les bras chargés de cadeaux, et surtout, il n'était pas soul.
Moi : wouw, c'est quoi tout ça?
Il s'est assis sur le canapé à mes côtés et m'a prit la main.
Malik : tout ça, c'est pour toi mon amour. Tu sais, ces dernières semaines, depuis la mort de ma mère, je n'étais plus moi-même. J'ai vraiment été insupportable et mauvais par mon comportement et tu as été patiente, t'as pris soin de moi, t'étais attentionnée et tout ça sans jamais te plaindre. T'as toujours été là pour moi, et aujourd'hui tu me fais le plus beau des cadeaux, un bébé
J'étais réellement émue d'entendre ça.
Moi, les larmes aux yeux : ça me touche beaucoup Malik
Malik : je le pense vraiment! T'as pris soin de moi pendant tout ce temps, maintenant c'est a mon tour
Moi : ah c'est intéressant ça lol
Malik : oui mais n'en profites pas trop non plus
Moi : lol bon ok. Plus sérieusement, je te demanderais qu'une seule chose Malik
Malik : ce que tu veux princesse
Moi : arrêtes de boire, fais toi soigner stp
Malik : j'ai arrêté de boire dès l'instant où tu m'a annoncé ta grossesse

Quelques jours plutard, j'ai annoncé ma grossesse à ma famille et à ma belle-famille. Tout le monde était très heureux pour moi.
Puis je l'ai annoncé a mes amis, qui eux, ont carrément sauté au plafond, à commencer par Samir.
Moi : Samir, il faut que je te parles de quelque chose d'important
Samir : je t'écoutes
Moi : t'es prêt a être tonton?
Samir, en fronçant les sourcils : c quoi cette question?
Je lui ai souri sans rien dire.
Samir : nan? T'es sérieuse? T'es enceinte?
Moi : et oui!
Puis il m'a prise dans ses bras et m'a dit : je suis super heureux pour toi!!
Moi : c gentil Samir
Samir : et pour le moment ça se passe bien la grossesse?
Moi : oui hamdoullah
Samir : ah bah c cool. En tout cas si t'as besoin de quoi que ce soit durant ta grossesse, je suis là
Moi : c gentil merci

Les semaines passaient et tout allait très bien dans ma vie. Malik était a nouveau sobre et avait retrouvé le droit chemin et il était au petit soin avec moi, attentionné, amoureux et attentif. Et ma grossesse se passait très bien.
Puis un beau jour, mon existence paisible a été bouleversée..

(Desolée les filles pour mon retard, en ce moment je suis en Argentine pour le boulot, et j'ai pas trop le temps de poster, je m'excuses. Mais j'essaierai de faire des efforts, bisou a vous toutes!!)
e
1 mars 2012 18:01
crying(crying(


hooo pas coll j'été a fond dedans !!!


alller stpp fait une peite pause pour nous poster la suite si to plai ClapClap
h
2 mars 2012 00:47
(Salam les plus belles, j’espère que vous allez toutes très bien ! Je suis vraiment désolée de vous avoir lâché mais je vous jure depuis que je suis en Argentine, je ne vis plus, enfin que pour le boulot lol. Je rentre la semaine prochaine inchallah, et promis juré, une fois de retour je posterais plus souvent !
En attendant, voilà un bout pour vous faire patienter, je vous embrasse toutes trèèèèèèès fort !)

Les semaines passaient et tout allait très bien dans ma vie. Malik était à nouveau sobre et avait retrouvé le droit chemin et il était au petit soin avec moi, attentionné, amoureux et attentif. Et ma grossesse se passait très bien.
Puis un beau jour, mon existence paisible a été bouleversée..

Un matin, alors que j’étais tranquillement en train de faire mon petit ménage, quelqu’un sonna à la porte et lorsque j’ouvris la porte, je sentais bizarre. J’étais envahie par un sentiment de bonheur, de surprise et aussi d’angoisse, c’était Souad, ma petite sœur. Mon premier réflexe a été de la serrer très fort dans mes bras, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, elle m’avait tellement manqué ! Et surtout, elle était accompagnée de son magnifique bébé. Je les ai fais entré.
Moi : alors ma belle comment ça va ?
Souad : ça va bien hamdoullah et toi ? Quoi de neuf dans ta vie ?
Moi : bah écoutes, je me suis mariée il y’a quelques mois et je suis enceinte
Souad : sérieux ?
Moi : eh oui
Souad : c cool, félicitations !
Moi : merci !! Bon et toi, quoi de neuf dans ta vie ?
Souad : rien de spécial
Moi : comment ça rien de spécial ? Bon déjà dis moi, ton petit bébé comment il s’appelle ?
Souad : Wanis
Moi : oh c mignon !
Puis on a continué à discuter de la pluie et du beau temps, et on a enfin abordé le sujet important.
Moi : bon dis moi, il faut que tu m’expliques quelque chose, pourquoi tu t’es enfuie Souad ? Pourquoi t’as quitté la maison ?
Elle a baissé les yeux, elle semblait gênée par ma question.
Moi : Souad, tu sais que je t’adore, mais t’as disparu pendant des mois, j’ai quand même le droit à des explications !
Souad : et qu’est-ce que tu veux que je te dise ? J’avais à peine 17 ans, j’étais encore au lycée, et j’étais enceinte comment tu voulais que je m’en sorte avec les parents ? Ils m’auraient mis à la porte de toute façon
Moi : arrêtes Souad, tu sais très bien que c’est faux ! Ils t’en auraient voulu de cette grossesse hors mariage, ça c clair, mais jamais, jamais ils t’auraient jeté, c pas des monstres !
Souad : t’as peut-être raison
Moi : et sans indiscrétion, je peux savoir pourquoi t’es revenue ?
Souad : j’ai perdu mon travail et j’ai été expulsée de chez moi, j’ai nulle part ou aller
Puis elle s’est mise à pleurer, je l’ai prise dans mes bras et je l’ai calmé.
Moi : t’inquiètes pas, ça va aller. Tu vas t’installer à la maison, on va prévenir les parents, et on va te trouver un petit boulot, tout se passera bien inchallah

Lorsque Malik est rentré du boulot, je lui ai présenté ma sœur, nous nous sommes isolés et je lui ai expliqué la situation.
Moi : écoutes, Souad va restée avec nous quelques temps
Malik : euh.. ok, mais son bébé là, il a pas de père ?
Moi : si, mais c compliqué. En fait, elle est tombée enceinte et elle a fugué de la maison et elle a plus de contact avec le père de son enfant
Malik, surpris : waouh, c spécial comme histoire
Moi : je sais
Malik : mais toi t’es enceinte, et tu bosses, t’es sûre que t’arriveras à gérer tout ça ?
Moi : il faut bien ! Peu importe le comportement qu’elle a eu, c’est et ça restera à vie ma petite sœur alors je l’abandonnerais pas
Puis Malik m’a fixé, en souriant.
Moi : qu’est-ce que t’as ? Pourquoi tu fais cette tête ?
Malik : j’en reviens toujours pas de voir à quel point t’es généreuse
Je lui ai souris et nous avons continué notre conversation.

Le soir venu, mes parents et mes frères sont venus diner à la maison. Souad s’était enfermée dans sa chambre avec son fils, elle angoissait.
Une fois le diner terminé, alors que nous prenions tous le thé, je me suis levée et je me suis tournée vers ma famille.
Moi : baba, mama, les garçons, il faut que je vous parle de quelque chose d’important
Ma mère : qu’est-ce qu’il se passe ?
Je suis allée cherchée Souad et nous sommes rentrées ensemble au salon. Lorsque mes parents l’ont vu, j’ai pu lire le choc sur leur visage. Tout le monde était sous le choc de la revoir, sauf une seule personne, mon frère Karim. Il s’est levé, il est passé devant elle sans dire un mot, sans même la regarder, comme si elle n’existait pas, et il est sorti dehors. J’ai laissé Souad à la maison avec tout le monde et je suis sortie dehors, courant derrière mon frère.
Moi : Karim, Karim..
Je l’ai saisi par le bras et je l’ai stoppé.
Moi : attends
Karim : lâches moi Myriam
Moi : nan mais t’es sérieux ? C’est quoi ce comportement là ? Soubhanallah, il s’agit quand même de notre petite sœur !
Karim : nan nan, parles pour toi, il s’agit de TA petite sœur, moi je la connais plus, elle existe plus. En ce qui me concerne, je n’ai qu’une seule sœur, c’est toi
Moi : comment tu fais pour être aussi froid ? Souad c’est ton sang, c’est ta famille, elle a fais des erreurs mais qui n’en fais pas ? Comment tu peux la rejeter comme ça ?
Karim : je vais te dire un truc Myriam, je m’en fous de toutes les conneries qu’elle a faites. Je m’en fous qu’elle soit sortie avec un mec alors qu’elle avait que 17 ans, je m’en fous qu’elle ai couché avec un mec hors mariage, je m’en fous qu’elle soit tombée enceinte, tout ça je m’en fous. Mais je l’ai rayé de ma vie à l’instant où elle nous a rayé de la sienne. Elle s’est enfuie de la maison, elle a jugé qu’elle irait bien mieux sans nous, elle a pensé qu’à sa gueule alors c’est fini, elle est morte pour moi. Je ne veux pas la voir, je ne veux pas lui parler, je ne veux rien avoir à faire avec elle
Karim et moi sommes retournés à la maison, mes parents et Said étaient partis. Karim a embarqué sa femme et ils sont partis à leur tour.
Je suis allée voir Souad dans sa chambre, elle était allongée sur son lit, en larmes.

Le lendemain, mon père m’a téléphoné et m’a demandé de passer à la maison sur le champ. Je me suis exécutée. Arrivée à la maison, mon père, ma mère et Said m’attendait dans le salon, et la discussion a commencé.
Mon père : elle vit chez toi maintenant ?
Moi : euh.. oui, enfin pour le moment
Mon père : elle est revenue quand ?
Moi : hier
Said : elle était où pendant tout ce temps ?
Moi : en province, pas loin de Bordeaux. Elle travaillait et elle avait un appart mais elle a été virée et du coup elle avait nulle part où aller
Mon père, secouant la tête : mmh
Ma mère, la larme à l’œil : benti, elle a eu une fille ou un garçon ?
J’ai pris la main de ma mère et j’ai répondu : elle a un petit garçon, magnifique mashallah, il s’appelle Wanis
Puis un long silence s’est installé et j’ai poursuivi : baba dis moi, qu’est-ce que vous comptez faire ?
Mon père : je sais pas benti, j’en sais rien. Ta sœur elle nous a humiliés
Moi : je sais, mais on efface pas le passé, et surtout, aujourd’hui elle a besoin de nous !
Mon : on verra benti, on verra

Les jours qui suivirent, ma famille ne parla toujours pas à Souad. Je ne leur en voulais pas, ce qu’elle nous avait fait subir était horrible et je savais qu’il faudrait beaucoup de temps pour oublier tout ça. Souad pleurait beaucoup. Même si Malik et moi faisions de notre mieux pour lui rendre la vie légère et agréable, elle n’était pas heureuse et ça se lisait bien sur son visage. Elle avait le teint pâle, des cernes très prononcées, les joues creuses, et elle avait en permanence les yeux tout rouges, elle avait un aspect réellement fantomatique. Elle ne riait que très rarement, elle discutait peu, et ne s’occupait quasiment jamais de son fils. Elle passait le plus clair de son temps allongée sur son lit, à pleurer. Ca me brisait le cœur de la voir comme ça mais ce qui m’attristait le plus, c’est que j’ignorais pourquoi elle était dans cet état, elle ne me disait rien. Je pense que lorsqu’elle a fugué, elle a dû vivre des moments très difficiles et que ça la hantait, elle faisait beaucoup de cauchemar.
Un jour, j’ai fais venir un imam à la maison pour qu’il lui fasse la roukya, mais tout s’est très bien passé, elle n’était pas possédée. J’ai insisté auprès d’elle pour qu’elle voit un psy, qu’elle fasse une thérapie mais elle refusait obstinément en me répétant toujours la même phrase : « t’inquiètes pas Myriam, je vais bien, c juste qu’il me faut du temps pour me réadapter à ma nouvelle vie c tout ».
Mais les jours passaient, et son état ne s’arrangeait pas. J’ai donc décidé d’utiliser les grands moyens, faire appel à celui que Souad appréciait beaucoup, celui qui avait toujours eu la capacité de lui remettre les idées, celui sur lequel on pouvait compter en toutes circonstances : Samir..
D
20 mars 2012 22:19
Viiiiiteee viiiteeee la suite pleaaaaseeeesmiling smiley
a
23 mars 2012 22:22
pitiéééééééééééééééééééééééééééé, la suite! c'est inhumain de nous laisser comme ça! lol!
E
29 mars 2012 20:47
Salam j'espère que tu nous a s pas oublié lol moi aussi j'attends avec hâte reviens vite please!!!!!!!!
T
30 mars 2012 21:21
Salam alikoum

Franchement j'ai lu ce matin l'histoire de ta copine elle est touchante et j'espère lire la suite bientôt smiling smiley
h
3 avril 2012 00:49
Coucou les filles!!
Je suis VRAIMENT VRAIMENT désolée pour ce retard, mais entre le boulot, la famille et les préparatifs du mariage, j'ai plus le temps de vivre lol. Quoi qu'il en soit je ne vous ai pas oublié winking smiley voici la suite de l'histoire.


Mais les jours passaient, et son état ne s’arrangeait pas. J’ai donc décidé d’utiliser les grands moyens, faire appel à celui que Souad appréciait beaucoup, celui qui avait toujours eu la capacité de lui remettre les idées, celui sur lequel on pouvait compter en toutes circonstances : Samir..
Un matin, je lui avais téléphoné et il était venu à la maison, je me suis isolée avec lui dans la cuisine pendant que Souad restait allongée sur son lit.
Samir : qu’est-ce qui se passe ? Tu m’as fais flipper au téléphone, tout va bien ? T’as pas un problème avec le bébé j’espère ?
Moi : non non t’inquiètes pas, tout va bien mais j’ai besoin que tu me rendes un service
Samir : bien sûr, je t’écoute
Moi : Souad est revenue
Samir : pardon ?
Moi : oui, elle est revenue elle va vraiment mal, stp parles-lui
Samir : même pas en rêve !
Moi : mais pourquoi ?
Samir : parce que ta sœur elle a fait n’importe quoi ! Elle a fait du mal à tout le monde en disparaissant du jour au lendemain, c trop facile de revenir pleurer quand les choses vont mal !
Moi : nan mais t’es sérieux ? Ecoutes, je comprends que toi, mes frères et même mes parents lui en vouliez mais c’est Souad, c’est pas une étrangère ! Elle était jeune, elle a fait une erreur, on en a tous fait !
Samir : oui on en tous fait, mais nous nos erreurs se limitent à voler des carambars à l’épicier du coin quand on avait 7 ans ou encore à tricher aux contrôles quand on était au collège. Tomber enceinte et s’enfuir de la maison, j’appelles pas ça une simple erreur !
Moi : si, c’était une erreur ! Une erreur d’une ado complètement paumée, naïve, stupide et avec le cerveau brouillé par les belles paroles d’un romantique !
Samir : mmmhh..
Moi : stp Samir, fais-le pour moi !
Samir : ok, je vais lui parler..

Environ deux heures plutard, Samir est ressorti de la chambre de Souad, je me suis alors précipitée vers lui.
Moi : alors ?
Samir : alors ta sœur elle en a bavé miskina
Moi : comment ça, qu’est-ce que tu veux dire ?
Samir : écoutes, je sais pas si je devrais t’en parler. T’es enceinte et puis...
Moi : arrêtes de me ménager stp et dis moi ce qu’il en est
Samir : ok. Quand Souad s’est enfuie et qu’elle a commencé à travailler, elle s’est rapprochée d’une de ses collègues, qui s’est avéré être une véritable garce. C’était pas du tout le genre de meuf avec qui il fallait sympathiser
Moi : qu’est-ce que tu veux dire ?
Samir a soupiré puis il a continué : cette femme, c’était une droguée, et elle a entrainé Souad dans cet enfer..
Je me suis assise, sans dire un mot, sous le choc.
Samir : c’est pour ça qu’en ce moment elle va si mal. Ta sœur est une droguée, et elle est manque..
Je ne disais pas un mot, et larmes se sont mises à couler sur mes joues.
Samir m’a prise dans ses bras et il a continué : eh Myriam, t’inquiètes pas, ça ira
Je me suis levée et je suis entrée dans la chambre de Souad. Je me suis approchée d’elle, en larmes et je l’ai serré fort dans mes bras et elle s’est mise à pleurer.
Souad : pardon, pardon..
Moi : chuut, ça va aller, tout ira bien inchallah. On est là et on va tous t’aider, ça va aller
Souad : pardon, pardon, pardon.

Le lendemain, Samir et moi avons accompagné Souad chez le médecin. Je n’avais parlé de son problème à personne, ni à mes parents, ni à mes frères ni même à Malik, seuls Samir et moi étions au courant. Après plus d’une heure de conversation avec le médecin, il a accepté de prendre en charge Souad et l’a mise sous traitement à la méthadone.
Plusieurs fois durant les nuits, je remarquais que Souad se réveillait, s’installait sur la terrasse et pleurait, parfois pendant des heures. J’en étais malade, mais comment ce petit ange, cette petite princesse s’est retrouvée dans une telle vie ? Je me souviens quand elle était encore petite, elle était si belle et si innocente, j’ai du mal à croire qu’elle en soit là aujourd’hui, mère d’un enfant sans père et ancienne droguée. Même si je savais que tout ceci n’étais que le mektoub et la volonté de Dieu, je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était injuste..

Deux jours plutard, Souad a commencé à travailler (Samir lui avait trouvé une place de standardiste dans sa société). La situation s’était quelque peu arrangée entre Souad et la famille, même si Karim demeurait le seul à ne toujours pas lui adresser la parole.
Bref, les choses se passait plutôt bien à ce moment-là..

Malheureusement, lors de mon second rendez-vous chez le médecin (j’en étais à 7 semaines de grossesse) celui-ci nous a annoncé une nouvelle pour le moins inquiétante. Il nous a expliqué que j’avais quelques problèmes gynécologiques qui faisaient de ma grossesse une grossesse à risque. Il m’a expliqué que, pour ne pas perdre le bébé, je devais rester allongée et faire un minimum d’efforts physiques et ce jusqu’à mon 3ème mois. J’ai donc dû arrêter de travailler et je passais désormais le plus clair de mon temps enfermée à la maison, à ne pas faire grand-chose. Malik était aux petits soins pour moi, et Souad aussi d’ailleurs, elle me taquinait beaucoup sur ma grossesse d’ailleurs.
Souad : profites-en Myriam, pour l’instant ce n’est que les premiers mois, c’est encore cool. Tu verras quand ton bébé il se mettra à grandir et à te donner des coups dans le ventre, tu riras moins !
Moi : mais arrêtes de me faire stresser !
Souad : attends ça c’est rien, tu vas te mettre à grossir de partout ! T’auras les mains et les pieds qui vont enfler, t’auras des bouffées de chaleur, t’auras des envies de crème fouettée à 4h du matin, tu passeras tes journées à pleurer sans raison et..
Moi : je crois que je vais me mettre à pleurer dès maintenant !
Et on explosait de rire toutes les deux.
Souad allait de mieux en mieux, et j'en étais ravie, mais ce qui me faisait le plus plaisir, c'était la relation qu'elle entretenait avec mon mari. Malik ne l'a jamais jugé sur son passé, il a toujours été gentil et agréable envers elle et son fils. Malik et Souad s'étaient vraiment rapprochés, j'étais heureuse.
Le lendemain, on a invité à diner Samir et sa femme (Loubna). Loubna était une femme super à tout points de vue, nous étions très complices toutes les deux. A l'annonce de ma grossesse à risque, elle venait me voir tous les jours à la maison pour m'aider dans les tâches ménagères ou tout simplement pour me tenir compagnie.
Ce soir-là, Loubna, Souad et moi étions dans la cuisine à préparer le diner.
Loubna : ah je t'ai pas raconté!
Moi : quoi?
Loubna : j'ai fais un test de grossesse il y'a deux jours, positif!
Moi : c'est pas vrai? Je suis trop contente!
Loubna : attends t'enflammes pas, c'était un faux oui
Souad : comment ça?
Loubna : j'ai eu mes règles ce matin, je suis dégoutée!!
Moi : dégoutée de pas être enceinte ou dégoutée d'avoir tes règles?
Elle a sourit.
Moi : t'inquiètes pas, c'est le mektoub, ça finira par arriver inchallah.
Loubna : inchallah. En même temps, je suis pas pressée, vu comment tu galères lol
Puis nous avons toutes ri.
J'étais bien loin d'imaginer quel était le mektoub qui l'attendait...
4 avril 2012 21:42
salam alaykoum

"quel était le mektoub qui l'attendait? ........." on voudrais bien savoir la suite eye rolling smiley c'est tellement bien raconté Welcome

votre-narratrice montre toi!!
l
4 avril 2012 22:53
C'est pas mal du tout, cette histoire! On accroche tout de suite ;-)

Girls, Samir, il doit être un homo refoulé ou quoi,...
C'est pas normal, d'être aussi "open mind" pour un arabe! lol
Ou alors, il va finir avec Myriam, ils sont en symbiose depuis le début ...
Allez, viens vite nous raconter la suite!
A
4 avril 2012 23:14
Franchement Myriam et Samir devrait finir ensemble.

Il est trop mimi rolalal

Mdr (les pauvres les autres :p)
g
4 avril 2012 23:43
salam ! la posteuse a dit quelle a ecrit je les ai pas trouve ! quelqun peut me donner les liens svp ! merci et pr la posteuse jadore ton style decriture bonne continuation
h
6 avril 2012 19:25
Moi : t'inquiètes pas, c'est le mektoub, ça finira par arriver inchallah.
Loubna : inchallah. En même temps, je suis pas pressée, vu comment tu galères lol
Puis nous avons toutes ri.
J'étais bien loin d'imaginer quel était le mektoub qui l'attendait...

Un soir, je me suis retrouvée seule à la maison. Souad et son fils étaient chez mes parents, et Malik était en déplacement pour affaires. J’étais tranquillement installée dans mon salon à regarder un film lorsque quelqu’un sonna à la porte, c’était Samir.
Moi : hey comment sava ? Vas-y entres, j’étais en train de regarder un film.
Samir ne disait pas un mot, il était tout pâle, j’ai commencé à m’inquiéter.
Moi : Samir, qu’est-ce que t’as ?
Il s’est laissé tomber sur le sol, sans dire un mot, le regard vide.
Je me suis précipitée à ses côtés, morte d’inquiétude en lui disant : mais qu’est-ce qu’il se passe ? Tu me fais peur !
Samir : je.. je..
Il avait de plus en plus de mal à respirer. Je suis allée à la cuisine et lui ai apporté un verre d’eau.
Je lui ai alors pris la main et je lui ai dis : ok, doucement, calmes toi et respires doucement.
Il respirait doucement, puis, j’ai constaté que des larmes coulaient le long de ses joues. J’ai senti l’inquiétude, l’angoisse et la peur m’envahir, puis d’un coup, j’ai senti de violentes douleurs au niveau de mon ventre. J’ai fais abstraction de ces douleurs pour ne pas inquiéter davantage Samir.
Quelques minutes plutard, on sonna de nouveau à la porte. Lorsque j’ai ouvert la porte, j’ai vu une foule de personne devant moi : mes parents, mes frères et Souad, la famille de Samir ainsi que quelques amis d’enfance. Tout ce monde était triste, certains pleuraient. Je ne comprends rien à ce qu’il se passait, j’étais perdue et sans trop comprendre pourquoi, je me suis mise à pleurer.
Moi : mama, qu’est-ce qu’il y’a ?
Ma mère pleurait.
J’insistais : mama stp dis moi, qu’est-ce qu’il se passe ici ?
Ma mère : Loubna..
Moi : quoi Loubna ?
Ma mère : elle est morte..
En entendant cela, j’avais l’impression que l’on m’avait planté un poignard dans la poitrine et qu’on m’y avait arraché le cœur. Je me suis écroulée et Karim m’a retenu pour éviter que je ne heurte le sol. J’avais de plus en plus en mal à respirer et mes douleurs abdominales devenaient de plus en plus insupportables, puis je me suis évanouie.
Je me suis réveillée le lendemain dans un lit d’hôpital avec mon médecin à mes côtés et mon frère Said.
Le médecin : salut Myriam, comment tu te sens ?
Moi, étourdie : euh, je sais pas. Qu’est-ce que je fais là ?
Le médecin : t’as oublié ?
Puis je me suis souvenue de la veille et je me suis mise à pleurer.
Je me suis tournée vers Said et je lui ai demandé : c’est vrai ? Loubna elle est vraiment..
Said a hoché la tête, sans dire un mot et je continuais à pleurer.
Le médecin : je suis sincèrement désolée Myriam, du fond du cœur. Cela dit, tu dois être prudente, ta grossesse et ton bébé sont extrêmement fragiles, il faut que réussisse à te calmer et surtout à gérer ton stress, ça peut être dangereux pour toi comme pour le bébé
Moi : ok, je veux sortir d’ici
Je me suis levée du lit et j’ai débranché mes perfs.
Le médecin : je ne peux pas te laisser sortir dans cet état Myriam, il faut..
Moi, en colère : il faut que je sorte d’ici, mon meilleur ami a besoin de moi ! Ca va, ne vous inquiétez pas, je gère !
Puis je sortie de l’hôpital et j’ai demandé à Said de me conduire chez Samir.
Alors qu’il conduisait, silencieux, je lui ai demandé : Said ?
Said : mmh ?
Moi : comment.. comment s’est arrivé ?
Il m’a répondu, la gorge serrée : hier soir, en rentrant du boulot, elle.. elle a eu un accident, elle est morte sur le coup..
Puis je me suis mise à pleurer, en silence.

Arrivée chez Samir, j’ai pu constaté que tout le monde était là. Mahmadou, un de nos plus proches amis d’enfance, m’a prise à part dans la cuisine et m’a dit : comment tu te sens ?
Moi, séchant mes larmes : mal et toi ?
Mahmadou : mal
Puis Ikrame, Nassim et Awatef (trois autres amis d’enfance) nous ont rejoins. On se regardait tous les quatre, en silence. Qu’est-ce qu’on pouvait bien se dire ? Nous connaissions tous Loubna et l’aimions tous énormément, on ne pouvait que pleurer et souffrir. Après quelques instants, c’est moi qui ai brisé le silence.
Moi : bon, je vais aller le voir
Nassim : faut assurer
Moi : pardon ?
Nassim : je veux dire nous tous. Il va avoir besoin de nous maintenant plus que jamais, il faut qu’on assure
Ikrame : on le sait et on va assurer
Mahmadou : les filles si vous pouvez pas, on comprend
Moi : quoi ?
Mahmadou : vous êtes toutes les trois mariées, vous avez des maris et des foyers qui comptent sur vous
Awatef : et alors ? Nos maris et nos foyers attendront !
Ikrame : je suis d’accord ! Samir il va avoir besoin de nous tous, on sera tous là pour lui comme on l’a toujours été
Nassim : qui va lui parler en premier ?
Tous les regards se sont tournés vers moi.
J’ai alors séché mes larmes et leur ai dit : faut pas qu’on pleure, faut pas qu’on pleure devant lui.
J’ai attendu de me calmer un peu puis je suis sortie. J’allais entrer dans sa chambre mais il est sorti.
Samir : écoutez, merci à vous tous d’être là, mais je veux là je veux voir personne. Rentrez chez vous svp
Sa mère : mais weldi..
Samir : mama stp, khaliwni, stp..
Tout le monde l’a embrassé et est rentré chez soi, sauf moi.

Samir s’était enfermé dans sa chambre et moi je rangeais un peu après le départ des gens, puis je l’ai rejoins.
Il était assis sur son lit, en silence. Je me suis assise à ses côtés, sans rien dire. Après une vingtaine de minutes de silence, il a parlé.
Samir : tu te rappelles quand on a fêté les 13 ans de Nassim ?
Moi : oui
Samir : avec Ikrame, Mahmadou et toi, vous on était allés chez Awatef pour qu’on lui prépare tous ensemble son gâteau d’anniversaire
Je me suis mise à sourire en repensant à ce jour.
Samir : je me souviens qu’on avait transformé la cuisine en champ de bataille
Moi : je me souviens surtout que tu m’avais cassé un œuf sur la tête !
Samir, en souriant : et Mahmadou il avait s’était cramé la langue après avoir léché la cuillère en bois pleine de chocolat
Moi : et Ikrame qui s’était étouffée en mangeant une noix
Puis nous nous sommes mis à rire.
Samir : tu vois, ce jour représente l’un des plus beaux souvenirs de ma vie parce que je crois que j’ai jamais autant rigolé que ce jour-là !
Moi : moi aussi
Samir : tu vois, hier Loubna elle faisait un gâteau et je la chariais parce qu’elle avait pris du poids dernièrement. Elle en a tellement eu marre, qu’elle m’a cassé un œuf sur la tête. Elle a flippé ensuite parce qu’elle pensait que j’allais m’énerver et au lieu de ça j’ai explosé de rire. Tu sais pourquoi ?
Moi : pourquoi ?
Samir : parce que j’ai eu un flash-back. Ca m’a rappelé ce fameux jour, quand on avait 13 ans et qu’en préparant le gâteau d’anniversaire de Nassim, je t’ai cassé un œuf sur la tête.
J’ai souri, sans rien dire.
Samir, souriant : et quand j’ai rigolé, Loubna m’a demandé pourquoi je riais et je lui ai raconté cette histoire et elle a à son tour explosé de rire
Il s’est tu et il a repris : c’est la dernière fois que j’ai vu ma femme rire..
Puis ses larmes ont commencé à couler. Je l’ai pris dans mes bras, et je me suis mise à pleurer à mon tour.

Samir a fini par s’endormir d’épuisement, moi non. J’étais dans son salon et je regardais leurs photos de mariage tout en pleurant. J’aimais tellement Loubna, cette femme était la bonté incarnée. Même si j’étais que cette mort prématurée était son mektoub et la volonté de Dieu, je ne pouvais m’empêcher de trouver tout cela injuste. Loubna était morte, mais elle laissait un veuf et des amis le cœur brisé derrière elle..
Le lendemain, Samir, ses parents, les parents de Loubna, mes frères, mon père ainsi que Nassim et Mahmadou sont tous allés au Maroc pour y enterrer Loubna.
L’après-midi même, alors que j’étais seule chez moi, Malik entra à la maison. Il avait à peine posé le pied par terre, que je m’étais précipitée sur lui, l’ai pris dans mes bras tout en pleurant. Il a passé le reste de la soirée les bras enlacés autour de moi, à me sécher mes larmes. Malik était bouleversé par la mort de Loubna, il l’aimait beaucoup et s’entendaient très bien tous les deux. La mort de Loubna a été un choc pour nous tous.
Allah y rhamha, j’espères qu’elle repose en paix…
h
8 avril 2012 00:40
La mort de Loubna a été un choc pour nous tous.
Allah y rhamha, j’espères qu’elle repose en paix…

Lorsque Samir est revenu du Maroc, il était réellement dans un sale état et j’en avais mal au cœur pour lui. On était tous présents pour lui, et hamdoullah, avec le temps il a réussi à se remettre sur les rails et à reprendre goût à la vie.
De mon côté, ma grossesse se passait plutôt bien hamdoullah et Malik était toujours aimant et attentionné à mon égard. Souad aussi allait de mieux en mieux, Samir et elle s’était beaucoup rapprochés, il la soutenait dans son décrochage de drogue et elle le soutenait pour la perte de sa femme.
Tout allait bien, c’est ce que je croyais.

Un jour, alors que j’avais passé la journée chez Awatef, lorsque je suis rentrée à la maison, j’ai trouvé Souad allongée sur le canapé dans le salon. Je l’ai réveillé, elle avait les yeux rouges et les narines enflées, puis j’ai pu observer un rail de cocaïne sur ma table basse.
Moi, en la secouant : Souad, Souad, qu’est-ce que t’as foutu ?
Souad : laisses moi tranquille
Moi : il est où ton fils ?
Souad : j’en sais rien
J’ai fais le tour de la maison, Dieu merci il était dans sa chambre en train de dormir.
J’ai rejoins Souad dans le salon, j’étais tellement en colère et surtout déçue de son attitude !
Moi : mais qu’est-ce qu’il t’a pris ? T’es complètement inconsciente !
Elle s’est levée et m’a répondu : oh ta gueule Myriam !
Moi : je te demandes pardon ?
Souad : j’en ai marre de toi, de tes supers conseils et de ta petite vie parfaite ! Fous moi la paix !
Je me suis à mon tour lever et je l’ai giflé.
Elle s’est mise à hurler et à m’insulter de tous les noms. Puis elle m’a violemment poussé au sol avant de s’enfuir de la maison. Je suis tombée à terre, j’avais horriblement. Je serrais mon ventre de toutes mes forces, j’avais l’impression qu’on me déchiquetait l’estomac. Je pleurais et je souffrais le martyr, j’ai attrapé mon téléphone et j’ai appelé Samir. Quelques minutes plutard, il était là. Il est entré et m’a trouvé en pleurs par terre, il s’est précipité à mes côtés.
Samir : Myriam, qu’est-ce qu’il t’arrive ?
Moi : aides moi Samir je t’en supplies !
Je souffrais tellement, je crois n’avoir jamais ressenti une douleur aussi forte de toute ma vie.
Samir s’apprêtait à se lever mais je l’ai retenu. J’ai serré son bras, posé ma tête sur épaule tout en pleurant de douleur.
Moi : me laisses pas, me laisses pas !
Samir : ça va aller t’inquiètes pas
Il m’a alors porté dans ses bras, m’a installé dans sa voiture et m’a conduite aux urgences. Lorsque nous sommes arrivés, nous étions encore dans la voiture lorsque je me suis mise à saigner. En voyant tout ce sang couler le long de mes jambes, j’ai paniqué.
Moi : oh mon Dieu, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qu’il m’arrive ?
Samir est sorti de la voiture, m’a ouvert la portière et m’a porté jusqu’à l’intérieur de l’hôpital.
Samir : aidez-nous, vite un médecin svp !
Deux médecins ont accourus, l’un deux a apporté un brancard sur lequel Samir m’a posé, il avait les bras pleins de mon sang.
Le médecin : qu’est-ce qui s’est passé ?
Samir, paniqué : elle est tombée, elle est enceinte et elle a une grossesse à risque
Le médecin : vous êtes le père ?
Samir : non mais c’est ma meilleure amie, svp aidez-la
Le médecin : ne vous inquiétez pas monsieur, on s’occupe d’elle. Allez vous asseoir, on viendra vous voir quand on aura terminé
Les médecins m’ont emmené et Samir s’est installé dans la salle d’attente, la peur au ventre…
h
9 avril 2012 00:47
Les medecins m'ont emmené et Samir s'est installé dans la salle d'attente, la peur au ventre.
Après plusieurs instants à me faire soigner, les médecins m'ont installé dans une chambre et Samir et est venu m'y rejoindre.
Samir : alors? Qu'est-ce qu'ils ont dit? Ça va? Et le bébé?
Je me suis mise à pleurer.
Samir : Myriam?
Moi : j'ai fais une fausse couche..
Samir est venu près de moi et m'a serré dans ses bras pour me réconforter mais j'étais inconsolable.
Moi : j'ai perdu mon bébé..
Samir : allez pleures pas Myriam, c'est le mektoub. T'en auras plein d'autres inchallah
Moi : si tu dis ça c'est juste pour me remonter le moral
Samir : c'est vrai, mais ça marche au moins!
Après m'être calmée, il m'a posé la question.
Samir : Myriam, qu'est-ce qui s'est passé?
Moi : rien
Samir : eh, c bon c moi tu peux me le dire!
Moi : ok, mais tu me jures d'en parler a personne ok?
Samir : je te le jures
Moi : Souad, elle a replongé
Samir : quoi?
Moi : j'étais chez Awatef aujourd'hui et en rentrant, je l'ai trouvé complètement choutée sur le canapé. Je lui ai crié dessus et elle m'a insulté, je l'ai giflé et elle m'a poussé violemment contre le sol. Voilà ce qu'il s'est passé
Samir a tapé violemment du poing contre le mur, j'en ai sursauté.
Moi : mais ça va pas!
Samir : nan ça va pas! Écoutes, j'ai détesté Souad dès l'instant où elle s'est enfuie de chez vous. Je lui ai voulu pour tout le mal qu'elle nous a fait subir. Quand elle est revenue, je ne voulais pas lui pardonner mais je l'ai fais, pour une seule et unique raison, parce que tu me l'as demandé. Quand j'ai sû pour son passé de toxico, j'ai là encore accepté de l'aider et de la couvrir parce que tu me l'as demandé, mais là c trop!
Moi : quoi trop?
Samir : tu te rends compte que tu viens de perdre a cause d'elle? A cause de ta sœur?
Moi, en pleurant : bien sûr que je m'en rends compte! Tu crois quoi? Tu crois que j'ai pas conscience du bordel dans lequel je vis depuis que Souad est revenue? Qu'est-ce que tu veux m'entendre dire? Que j'étais plus heureuse quand elle n'était pas là? Et bien oui je l'étais!
Samir : alors expliques moi, qu'est-ce que t'essayes de faire avec elle au juste?
Moi : c'est ma petite sœur! Peu importe ce qu'elle fait, ses erreurs, son passé, ses bétises, c'est et ça restera a vie ma petite sœur!
Samir, excédé, s'est mis a hurler : c'est plus ta petite sœur!! Avant oui! Avant quand tu lui faisais ses tresses, quand tu l'acceuillais dans ton lit parce qu'elle avait peur de l'orage, quand tu dansais avec pendant des heures pour la destresser avant ses exams, tout ça c'est terminé! Et tu sais pourquoi? Parce que cette Souad n'est plus là, c'est fini
Moi : arrêtes..
Samir : nan j'arrêtes pas! Dieu seul sait à quel point j'ai aimé Souad, je l'ai toujours traité comme ma sœur. Mais cette Souad là n'est plus! Aujourd'hui, c'est plus qu'une épave toxico qui provoque la fausse couche de sa grande sœur
J'ai pleuré.
Samir s'est assis près de moi, a passé son bras autour de mes épaules et a continué.
Samir : écoutes, je sais que tu veux seulement l'aider, et je t'admires pour ça. Mais il faut que tu comprennes qu'elle est malade, une maladie qui échappe a ton contrôle et que tu ne peux pas supporter. Et puis penses a Malik. T'es mariée maintenant, t'as un mari qui t'aime et qui a besoin de toi, qui veux avoir des enfants avec toi
En écoutant les paroles de Samir, j'ai été prise de panique.
Moi : oh mon Dieu!
Samir : quoi?
Moi : Malik, je l'ai complètement oublié! Comment je vais lui dire pour le bébé? Comment je vais lui annoncer ça? Il comprendra pas, qu'est-ce...
Samir : eh eh, calmes toi, ça va aller. Il suffit de lui dire la vérité et tout ira bien
Moi : la vérité? Non mais tu te fous de moi! Si je lui dis ce qu'il s'est passé, il tuera Souad! D'ailleurs, qu'est-ce que je vais faire d'elle?
Samir : calmes toi Myriam, procédons par étape. Je vais téléphoner à Malik et lui dire de passer à l'hôpital, tu lui diras que t'as fais une fausse couche. Moi je vais chercher Souad et son fils et je vais les ramener chez moi, on s'occupera de son cas plutard ok? Pour l'instant la priorité c ton mari, je vais l'appeler
Moi : d'accord
Samir s'apprêtait mais je l'ai retenu.
Moi : Samir
Samir : oui?
Je l'ai serré dans mes bras et lui dis : merci, merci pour tout
Samir : c normal
Puis il est sorti et a téléphoné a Malik.

Quelques minutes plutard, Malik est arrivé, essoufflé et paniqué.
Malik : j'ai fais aussi vite que j'ai pu
Il m'a prise dans ses bras et m'a demandé : ça va mon cœur? Qu'est-ce qu'il se passe? Et le bébé ça va?
Les larmes me sont montées aux yeux et je lui ai dis : Malik, je..
Puis je me suis tu et j'ai pu lire l'incomprehension et l'angoisse dans son regard.
Malik : Myriam..
Moi : je suis désolée, j'ai perdu le bébé..
Et je me suis effondrée. Il m'a serré dans ses bras.
Malik : c rien, c rien, ça va aller
Moi : je suis désolée mon amour, je suis désolée
Il a séché mes larmes, s'est approché de moi et m'a dit : c'est pas de ta faute, c rien, c le mektoub! On en aura des enfants, beaucoup même, je te donnes ma parole! Tout ira bien pour nous inchallah ne t'inquiètes pas. Ça va aller tu verras!
Puis Malik a passé la nuit à l'hôpital, à mes côtés, et s'est chargé d'annoncer la triste nouvelle à tout le monde...

(p.s : merciiiiii du fond du cœur a toutes les miss qui lisent mon histoire et me soutiennent, ça me va droit au cœur! J'espères que l'histoire vous plait! Bisou a vous toutes!)
9 avril 2012 08:17
salam ma soeur ;-) c'est une belle histoire qui regroupe tout : la joie, l'amour, la tristesse de chacun des personnages!! Si elle est véridique, je te tire mon chapeau pr l'avoir aussi bien raconté !!!
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