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Bribes
K
31 janvier 2010 23:08
BRIBES
A Dar Al Baïda d'antan, la ligne de bus, reliant Aïn Chok à Derb Omar, en passant par Garage Allal, était électrique. Et électrique était notre joie à la vue du malheureux receveur , qui tentait avec rage ,de remettre les longues aiguilles en métal du bus à leur place, tout en s'excusant auprès des passagers et des passants que les aiguilles ont failli heurter en se décrochant

A Dar Al Baida, nous nous précipitions les nuits d'été, vers minuit de chaque samedi ,en direction de la Route de Médiouna et plus précisément à la hauteur de la station d'essence "Shell" sise juste en face de Derb Sadni , pour voir passer à bord de leurs voitures les feus Bouchaib Al Bidaoui , Al Kadmiri , Oumi Lharnounia , et le Maréchal kibbou, qui venaient juste de nous régaler par les ingrédients savoureuses, de chants et de sketchs durant toute une fantastique soirée artistique diffusée en direct , en noir et blanc et sans coupures depuis le studio de Ain Chok sur la seule chaine de TV qui excellait à l'époque .

A Dar Al Baida des sixties , les quartiers , rues : Sidi Allal El Kerouani , Jamaa Chleuh , Sidi Belyout , le Mellâh , la squala , Bousmara , Onawa , Jrane , Bousbire Lakdime , Botouile et Souk Aawa, étaient des endroits magiques pleins à craquer d'une nuée de savoir et de connaissance sans égale
.
A Dar Al Baida des années folles, les soi-disant insensés et vagabonds qui erraient à travers les ruelles de Derb Chorfa, n'étaient pas des fous à lier. Ils étaient quelque part ,des sages et des penseurs .Je cite parmi eux un certain sourd-muet nommé " Al Aidi Boulklab " un géant , haut de deux mètres avec le teint étrangement brun , vêtu d'une large foukia de couleur vert criard , avec de longues cheveux noirs huilés avec de la brillantine et soigneusement tressés descendants jusqu'à ses hanches . Et l'autre " Aarafa " de petite taille, avec le crâne rasé et le regard glacial , habillé jour et nuit, d'un seul burnous en laine noir , usé par les intempéries.

A Dar Al Baida la côtière, nous avions appris en groupe les ABC de la natation à la fontaine de Ain Chok et aux marécages de Laarissa (L'actuel Hay Al Amal) avant de se perfectionner à Mrizigua, puis aux plages des Ain Diab et Sbaa. Le prix du ticket de la piscine municipal (Mosquée Hassan II) était à l'époque faramineux et hors de portée de nos petites bourses (Argent de poche).

A Dar Al Baida la métropole, le théâtre municipal était énigmatique mais réellement théâtral. Par contre, les cabinets de toilette publiques situés à quelques pas étaient des vilains endroits à éviter surtout par nous les gosses , car ils étaient fréquentés le plus souvent par des ressortissants étrangers malintentionnés , de mœurs légères qui cherchaient à assouvir une certaine vilaine faim .
A suivre de très près…..
t
1 février 2010 08:33
Salam Krankle

il sagit la d"un extrait de récit ou c un(e) sentiment/histoire que tu décris ?
 
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