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Brésil : un million de Brésiliens dans la rue, un manifestant tué
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21 juin 2013 08:55
Brésil : un million de Brésiliens dans la rue, un manifestant tué

Le Monde.fr avec AFP | 20.06.2013 à 23h18 • Mis à jour le 21.06.2013 à 05h43
par samuel goldenberg.

Bien que la plupart des grandes villes du pays aient cédé à la pression populaire en revenant sur leur décision d'augmenter le tarif des transports en commun, les protestataires brésiliens ont maintenu la pression jeudi 20 juin. Au moins un million de personnes ont défilé dans les rues de 80 villes du Brésil, pour cette première journée d'action nationale.

Le mouvement a cependant été endeuillé par la mort d'un manifestant, renversé par une voiture, dans la ville de Ribeirao Preto, à 330 km de Sao Paulo. "Un véhicule a renversé un groupe de trois personnes et l'une est décédée", a indiqué la police militaire sur son compte twitter. Il s'agit du premier décès dans le cadre des manifestations qui secouent le Brésil depuis dix jours. D'après la presse locale, le véhicule a tente de doubler un groupe de manifestants qui bloquaient une rue et a renversé trois personnes. Une vidéo montrant l'accident a rapidement circulé sur les réseaux sociaux.

RASSEMBLEMENTS VILLE PAR VILLE

A Rio de Janeiro, où se déroulait le match Espagne-Tahiti au stade Maracana, la police a évalué à 300 000 le nombre de manifestants. Les manifestants ont afflué vers la Place Candelaria, point de départ du défilé, au centre-ville. Après un début de marche pacifique, de premiers incidents ont éclaté devant la mairie entre un groupe de manifestants et la police. La police militaire de Rio, extrêmement discrète au début de la manifestation, a diffusé sur les réseaux des tracts à imprimer demandant aux manifestants de "l'aider à les protéger" : "SANS VIOLENCE, PAIX, éloignez ceux qui insistent pour semer le trouble dans une manifestation pacifique". Au moins 40 personnes ont été blessées dont un journaliste de la TV Globo, touché au front par une balle en caoutchouc.

Manifestation à Rio de Janeiro, jeudi 20 juin.

A Salvador de Bahia, théâtre de la première manifestation dans l'après-midi, des affrontements violents ont également éclaté entre un partie des 50 000 manifestants et les policiers. Alors que manifestants tentaient de forcer un barrage policier aux cris de "Fonte Nova ! Fonte Nova !", le nom du stade de Salvador situé à deux kilomètres de là, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contraignant les protestataires à reculer. Au moins un manifestant a été blessé par un de ces tirs, tandis qu'un policier a également été blessé. Les manifestants ont incendié un bus et tiré des jets de pierres sur des minibus de la FIFA, organisatrice de la Coupe des Confédérations qui se dispute actuellement dans le pays et du Mondial dans un an.

A Sao Paulo, ils étaient au moins 110 000 à manifester, selon la police.

A Brasilia, 30 000 habitants ont défilé dans les rues de la ville au mot d'ordre : "Brésil, réveille-toi !". Des manifestants ont attaqué dans la soirée le ministère des affaires étrangères, d'où ils ont été refoulés de justesse par la police. Un groupe de manifestants a réussi à briser une des portes vitrées d'entrée du bâtiment officiel et a été empêché in extremis d'y pénétrer par la police. Ce groupe de manifestants avait auparavant jeté des objets enflammés et des bouteilles contre le bâtiment officiel, l'un des plus emblématiques de la capitale dessiné par l'architecte Oscar Nemeyer. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés.

Manifestation à Sao Paulo, jeudi 20 juin.

Un rassemblement important a également eu lieu à Vitoria (100 000 manifestants), où un groupe de manifestants a détruit les cabines de péage d'un pont qui relie la ville à sa voisine. Devant le tribunal de justice, le bataillon de choc a du intervenir avec des gaz lacrymogènes pour disperser un groupe radical.

La ville de Belem a connu des affrontements entre policiers et manifestants refoulés par des gaz lacrymogènes et des sprays au poivre. Au moins deux policiers et un journaliste ont été blessés.

SYNDICATS ET PARTIS S'IMPLIQUENT

Après 10 jours de manifestations qui ont souvent dégénéré en violences, la contestation ne faiblit pas au Brésil. Sur les réseaux sociaux, les appels à manifester continuent de se multiplier.

Rien ne semble laisser présager un essoufflement rapide de ce mouvement diffus, sans étiquette politique ou syndicale, ni leaders clairement identifiés.
Il cristallise désormais toutes les frustrations de la population de ce pays émergent de 194 millions d'habitants : services publics précaires comme la santé et l'éducation, corruption de la classe politique, sommes colossales – 11 milliards d'euros – investies pour l'organisation du Mondial-2014 de football.

Manifestation à Sao Paulo, jeudi 20 juin.

La grande nouveauté, jeudi, est que certains syndicats, partis politiques et organisations de la société civile ont affiché leur intention de participer aux cortèges sous leurs banderoles. Les Paysans sans terre (MST), l'Union nationale des étudiants (UNE), la Centrale unique des travailleurs (CUT), le Parti des Travailleurs (PT gauche, au pouvoir) et le Parti communiste du Brésil (PCdoCool entre autres veulent se joindre aux manifestants qui rejettent depuis le début de leur mouvement toute étiquette.

La présidente, Dilma Rousseff, a de son côté annulé un voyage au Japon prévu du 26 au 28 juin, en raison du mouvement de protestation qui embrase le pays. Elle a convoqué une réunion de crise avec ses ministres vendredi matin. Le ministre de la justice, Eduardo Cardoso, participera notamment à la réunion, selon le site de la Folha, assurant que les autorités de Brasilia ont été "effrayées" et "choquées" par l'attaque du ministère des affaires étrangères. Selon la Folha, les participants évalueront la situation, les slogans et revendications des manifestants, ainsi que l'opportunité d'une adresse radiotélévisée de Mme Rousseff à un pays en révolte.
[www.lemonde.fr]
A
3 juillet 2013 05:07
il parait qu'il y a plein de brésiliennes qui se font violer

pleinnnnnn !

Et bcp de violence policièrrrr

bcp de gaz lacrimogèèèènnnn

La présidente DOIT partir !!! Quelle dicatature !!!!
 
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