Flux et marées, Etincelles d'étoiles sur les rives Sur le sable, sous le vent, Passerelles vers l'inconnu, Se bercent et se versent Les rivières de diamants.
A l'orée du visage, Devant la porte écarlate, Qui leur sert de buse et d'auvent, Valsent les parfums…
Et se mélangent Entre l'espace et le temps. Dans le cratère de l'abîme Et les vallées du ravin.
Barrées de perles canines Fenêtres vers le vide, Eclats dans le son, Les vagues s'éloignent des rives, Pour se noyer dans l'océan.
Dans la bouche, qui leur sert d'issue D'exutoire et de prémisses, De puits, pour fuir leur prison, Elles coulent vers le néant Plus fières que le sang.
Et devant l'Eden Aux sept portes du ciel ouvertes Palpite, tremble et tourbillonne Le meilleur de nos éléments, Pour partir, en sueurs, Dans la transe en giclant.
Dans l'absurde et le vide, Sanctuaires eternels, Repos du guerrier, Fragiles et futiles, Ivres de rêves oubliés…
Les parcelles de vie, Recyclées et absurdes, Chantent en échos Et ricanent en valsant.
Entre les plis qui trémoussent Et qui dansent en s'effaçant, Convergent les eaux Pour se frayer un chemin,
Afin de jeter en obole, En offrande ou en sacrifice aux dieux Leurs bulles, effervescentes, Evanescentes et chaudes, Entre l'azimut et le néant.