Citation
cro-magnon a écrit:
Fès est désormais connue par des projets lancés mais inachevés ou arrêtés en cours de lancement. P2I, Fès
Shore, Oued Fès… la liste est longue. «Une grande partie de ces projets est menée par Med
Z. «Nous ne comprenons pas pourquoi les projets développés par la filiale de CDG Développement sont abandonnés à mi-chemin», indique Mehdi Belkhayat. Fraîchement élu président du bureau régional de l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI), ce dernier croit dur comme fer que «ce sont ces mêmes projets qui devraient redynamiser l’activité économique de la ville, créer des emplois et réduire les disparités sociales».
Entourée de quartiers pauvres, de poches de bidonvilles et de localités rurales où le taux de chômage frôle les 50%, Fès est, selon Belkhayat, «une bombe à retardement». Certains qualifient la capitale spirituelle d’un cocktail Molotov qui risque de dégénérer à n’importe quel moment. Surtout avec la crise que traverse la ville. Ce n’est pas d’ailleurs fortuit que la ville a enregistré quelque 30.000 arrestations en 2012. Vol, criminalité, prostitution… les délits sont aussi divers qu’imprévisibles. En fait, la précarité et le marasme social sont palpables et ce, malgré les «600.000 bénéficiaires des projets INDH». Les artères de Fès comptent quotidiennement de nouveaux arrivants parmi les vagabonds, enfants des rues, mendiants et fous. Pour ces derniers, les clients d’un hypermarché ont été surpris, vendredi dernier, de voir un malade mental sillonner les rayons du magasin avant qu’il ne soit reconduit par des agents de sécurité à l’extérieur.
En tout cas, il semble que les faiblesses de la ville s’amplifient de jour en jour. «Fès est une ville région qui souffre de l’exode rural. Elle a des difficultés dans la maîtrise des flux de la population. Il y a aussi un manque de leadership politique et des grosses fortunes qui dorment», dénonce un opérateur. «Nous avons une médina qui tombe en ruine, un retard de mise à niveau des entreprises, un artisanat pas exportateur et une offre touristique insuffisante…», renchérit-il. Que faut-il pour relancer l’économie au niveau de la région Fès-Boulemane? Pour Mehdi Bekhayat, «nous devons militer pour activer ce besoin urgent de redynamiser les secteurs clés, sources de créations d’emplois».
Le président de l’AEI-Fès sait bien qu’en générant de l’emploi, l’économie renforce la cohésion sociale. Il a appelé à cet égard les opérateurs à créer un lobbying pour défendre les intérêts de la ville. A la tête de ceux-ci, figure la réactivation des grands projets, comme celui du Parc industriel intégré (P2I). «Chantier phare de la région, la réalisation de ce parc piétine depuis plusieurs mois alors qu’elle pourrait sauver les jeunes fassis du chômage», estime Belkhayat. Pour lui, un tel parc renforcerait l’attractivité économique de la ville. De même, la poursuite du chantier touristique de la zone Oued Fès serait d’un grand apport. Pareil pour la commercialisation du parc Fès
Shore dont la première tranche est livrée depuis juin 2012, mais inexploitée à ce jour. Pour encourager la relance économique et touristique, il va falloir désenclaver la destination en densifiant le transport aérien. Dans une déclaration à L’Economiste, Belkhayat souligne que «le rôle de l’AEI est aussi d’encourager les opérateurs à s’approprier l’esprit du développement et promouvoir la région». Constituant un véritable lobbying, le président de l’AEI-Fès appuie le projet régional de l’autoroute qui reliera la capitale culturelle au port Tanger
Med. «La reprise économique de Fès dépend de l’intérêt qu’elle suscite auprès des entrepreneurs et des investisseurs. L’assainissement du foncier qui nécessite des réformes urgentes, la construction de l’autoroute Tanger-Fès favoriseraient l’émergence d’une dynamique socioéconomique en adéquation avec les objectifs escomptés à l’échéance 2016», conclut Belkhayat.
Mesures fiscales
Pour les opérateurs, la relance de Fès nécessite une intervention étatique. «Ce qu’il faut, ce sont des mesures gouvernementales incitatives propres à la région», insistent-ils. Et de poursuivre: «Ces mesures seront le vecteur fondamental pour la relance socioéconomique regroupant tous les acteurs publics et privés dans le cadre d’un programme prédéfini assurant une visibilité et une prévisibilité économique, financière et fiscale». En outre, le lobbying régional devrait développer un organe spécifiquement destiné à promouvoir Fès, et à la présenter lors des manifestations nationales et internationales importantes avec l’appui de la presse. «Notre alliance devrait être active dans tous les domaines (tourisme, culture, recherche d’investisseurs, recherche de sous-traitance, coopération inter-universitaire.
.)», propose enfin Mohamed Guessous, membre de l’AEI-Fès.
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cro-magnon a écrit:
Fès est désormais connue par des projets lancés mais inachevés ou arrêtés en cours de lancement. P2I, Fès
Shore, Oued Fès… la liste est longue. «Une grande partie de ces projets est menée par Med
Z. «Nous ne comprenons pas pourquoi les projets développés par la filiale de CDG Développement sont abandonnés à mi-chemin», indique Mehdi Belkhayat. Fraîchement élu président du bureau régional de l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI), ce dernier croit dur comme fer que «ce sont ces mêmes projets qui devraient redynamiser l’activité économique de la ville, créer des emplois et réduire les disparités sociales».
Entourée de quartiers pauvres, de poches de bidonvilles et de localités rurales où le taux de chômage frôle les 50%, Fès est, selon Belkhayat, «une bombe à retardement». Certains qualifient la capitale spirituelle d’un cocktail Molotov qui risque de dégénérer à n’importe quel moment. Surtout avec la crise que traverse la ville. Ce n’est pas d’ailleurs fortuit que la ville a enregistré quelque 30.000 arrestations en 2012. Vol, criminalité, prostitution… les délits sont aussi divers qu’imprévisibles. En fait, la précarité et le marasme social sont palpables et ce, malgré les «600.000 bénéficiaires des projets INDH». Les artères de Fès comptent quotidiennement de nouveaux arrivants parmi les vagabonds, enfants des rues, mendiants et fous. Pour ces derniers, les clients d’un hypermarché ont été surpris, vendredi dernier, de voir un malade mental sillonner les rayons du magasin avant qu’il ne soit reconduit par des agents de sécurité à l’extérieur.
En tout cas, il semble que les faiblesses de la ville s’amplifient de jour en jour. «Fès est une ville région qui souffre de l’exode rural. Elle a des difficultés dans la maîtrise des flux de la population. Il y a aussi un manque de leadership politique et des grosses fortunes qui dorment», dénonce un opérateur. «Nous avons une médina qui tombe en ruine, un retard de mise à niveau des entreprises, un artisanat pas exportateur et une offre touristique insuffisante…», renchérit-il. Que faut-il pour relancer l’économie au niveau de la région Fès-Boulemane? Pour Mehdi Bekhayat, «nous devons militer pour activer ce besoin urgent de redynamiser les secteurs clés, sources de créations d’emplois».
Le président de l’AEI-Fès sait bien qu’en générant de l’emploi, l’économie renforce la cohésion sociale. Il a appelé à cet égard les opérateurs à créer un lobbying pour défendre les intérêts de la ville. A la tête de ceux-ci, figure la réactivation des grands projets, comme celui du Parc industriel intégré (P2I). «Chantier phare de la région, la réalisation de ce parc piétine depuis plusieurs mois alors qu’elle pourrait sauver les jeunes fassis du chômage», estime Belkhayat. Pour lui, un tel parc renforcerait l’attractivité économique de la ville. De même, la poursuite du chantier touristique de la zone Oued Fès serait d’un grand apport. Pareil pour la commercialisation du parc Fès
Shore dont la première tranche est livrée depuis juin 2012, mais inexploitée à ce jour. Pour encourager la relance économique et touristique, il va falloir désenclaver la destination en densifiant le transport aérien. Dans une déclaration à L’Economiste, Belkhayat souligne que «le rôle de l’AEI est aussi d’encourager les opérateurs à s’approprier l’esprit du développement et promouvoir la région». Constituant un véritable lobbying, le président de l’AEI-Fès appuie le projet régional de l’autoroute qui reliera la capitale culturelle au port Tanger
Med. «La reprise économique de Fès dépend de l’intérêt qu’elle suscite auprès des entrepreneurs et des investisseurs. L’assainissement du foncier qui nécessite des réformes urgentes, la construction de l’autoroute Tanger-Fès favoriseraient l’émergence d’une dynamique socioéconomique en adéquation avec les objectifs escomptés à l’échéance 2016», conclut Belkhayat.
Mesures fiscales
Pour les opérateurs, la relance de Fès nécessite une intervention étatique. «Ce qu’il faut, ce sont des mesures gouvernementales incitatives propres à la région», insistent-ils. Et de poursuivre: «Ces mesures seront le vecteur fondamental pour la relance socioéconomique regroupant tous les acteurs publics et privés dans le cadre d’un programme prédéfini assurant une visibilité et une prévisibilité économique, financière et fiscale». En outre, le lobbying régional devrait développer un organe spécifiquement destiné à promouvoir Fès, et à la présenter lors des manifestations nationales et internationales importantes avec l’appui de la presse. «Notre alliance devrait être active dans tous les domaines (tourisme, culture, recherche d’investisseurs, recherche de sous-traitance, coopération inter-universitaire.
.)», propose enfin Mohamed Guessous, membre de l’AEI-Fès.
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Btof a écrit:
donc si je comprends bien : Fes va péter?
c'est la nature qui le veux bien