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le Blédard n'est pas Beur!!
M
7 avril 2005 11:48
Blédard... C’est dans le RER, il y a dix ans, que j’ai entendu prononcer ce mot pour la première fois. Des lycéens - beurs en majorité - chahutaient. Casquettes, vêtements et baskets de marque. Hurlements, bousculades, crachats au sol et insultes faciles : le smir façon banlieue parisienne.

Triste mais habituel spectacle sur la partie nord de la ligne D abonnée aux retards et aux « incidents voyageurs » pour reprendre l’expression pudique de la SNCF. Je lisais La Nation et le bruit m’indisposait. Peut-être ai-je laissé s’échapper un soupir bruyant ou risqué un regard désapprobateur. De quoi, en tous les cas, provoquer la réaction immédiate de l’un des yôs - terme adopté par votre serviteur pour désigner les énergumènes nourris aux clips de rappeurs mythomanes, machistes et indécents. « J’en vois un qu’est pas content ! », a crié l’un d’eux. « Laisse-le tranquille. T’as vu son journal ? C’est un blédard », lui a conseillé un autre à mon grand soulagement. Soulagement ? Ceux qui, installés dans une rame quasiment déserte, ont fait un jour l’expérience de voir soudain débouler une horde de yôs me comprendront...

Je venais donc d’être classé - et à raison - dans cette catégorie que les médias français ont toujours du mal à appréhender quand il s’agit d’évoquer les sempiternelles questions liées à « l’intégration », à « l’immigration », au « malaise des banlieues » ou encore à « l’islam des cités », etc. Le blédard, c’est le nouveau débarqué. Nouveau en comparaison de ceux qui furent transportés en France au siècle dernier et dont l’ancienneté a en quelque sorte été transmise à leurs enfants. Des enfants de nationalité française mais dont on parle encore comme des « fils d’immigrés » voire des « immigrés de la nouvelle génération » ou mieux encore comme des « immigrés français ».

Blédard... Longtemps, ce terme a désigné, non sans un certain mépris, les cousins du bled. Ceux qui vivaient de « l’autre côté » et qui parfois, l’espace d’un visa ou d’une allocation de devises (qui se souvient de « ss’hâb trente-deux mille » ?), arrivaient en France pour quelques jours ou semaines. Mais aujourd’hui, le blédard, c’est avant tout celui qui vit depuis peu en France. Il n’y est pas né et s’il y a fait ses études, c’est souvent après le baccalauréat. Surtout, il parle l’arabe, du moins la darja, sans difficulté et ne dit pas « ouala » ou « sur le Coran » quand il doit jurer. En un mot, c’est l’Arabe de France, ou mieux, le Maghrébin de France qui n’est pas beur.

Le plus souvent, le blédard refuse absolument d’être confondu avec un beur. Dans ses rapports avec les « Français de souche » ou les « Gaulois » voire les « BBR » (bleu-blanc-rouge), il s’arrange rapidement pour mettre les choses au point. En un mot, son message c’est : « Je viens de ‘là-bas’. La cité, SOS Racisme et le reste, je ne connais pas ou peu. Et si c’est possible, je préfère ne pas connaître ».

L’auteur de cette chronique n’échappe pas à la règle. Il y a quelques années, je faisais remarquer à une consoeur parisienne que je trouvais symptomatique le fait qu’aucun journaliste de notre rédaction n’était beur ou encore moins d’origine antillaise ou d’Afrique noire. C’était en 2002, quelques semaines après l’arrivée de Le Pen au second tour et l’on parlait alors beaucoup de l’intégration et de l’absence de progrès en la matière. J’ajoutais même que notre journal n’était absolument pas une exception puisque la situation était identique dans toutes les chaînes de télévision et même dans d’autres quotidiens à commencer par celui « du soir de référence » toujours prompt à moraliser le monde via ses éditoriaux mais incapable de regarder sa propre réalité discriminatoire.

« Mais... et toi ? », m’a alors demandé ma consoeur. J’ai répondu sans réfléchir mais avec beaucoup d’irritation que ce n’était pas la même chose. Que j’étais tout sauf « le beur de service ». J’étais un migrant, un étranger empli d’une autre réalité - celle de son pays d’origine - qui avait cherché du travail ailleurs que chez lui ; un Algérien qui aurait très bien pu atterrir à Doha ou à Montréal. A l’inverse, les stagiaires beurs que l’on voyait parfois passer dans la rédaction sans être jamais retenus - ils venaient pourtant des meilleures écoles de journalisme - étaient bel et bien de nationalité française. « Tu exagères ! », a insisté ma collègue en digne représentante de la bien « penseance » socialiste. « Il y a quand même des gens comme Rachid Arhab. Les choses avancent », a-t-elle ajouté. « Arhab est l’arbre qui ne cache aucune forêt », ai-je répondu pour clore cette discussion qui ne menait nulle part et qui reste encore d’actualité malgré les beaux discours et les promesses d’une télévision un peu plus bleu-blanc-beur.

Le premier observateur un tant soit peu attentif remarquera que le blédard et le beur ont des attitudes souvent différentes au quotidien. La relation que le premier entretient avec la France diffère en effet de celle qui, disons-le, oppose le second à ce même pays. Bien sûr, il y a le visa, les tracasseries à la préfecture et les obstacles - énormes, il ne faut pas se leurrer - pour l’emploi et le domicile. Mais le blédard est un optimiste. Inconscient peut-être mais optimiste ce qui le fait monter à l’assaut de citadelles dont il ignore tout de leurs défenses. Inconscience et absence de complexe qui, paradoxalement, lui ouvrent souvent des portes qui demeurent désespérément closes pour le beur. Le fait est que le blédard ne ressent pas sur son dos toute cette chape de rancoeur et même de révolte que nombre de beurs peuvent éprouver à l’égard de leur propre pays. Un pays qu’ils ne cessent d’accuser de les avoir privés du minimum de chances pour réussir.

Le blédard est déjà dans un rapport post-colonial avec la France tandis que le beur demeure - à tort ou à raison - englué dans ce « continuum colonial » que dénoncent les associations qui veulent faire de la journée du 8 mai, l’occasion de manifester au nom des « indigènes de la République ». Dans le regard, dans le discours du beur, il y a souvent un désir de revanche, une volonté exacerbée de se voir enfin reconnaître sa place dans la société française. Cela influe sur son attitude, sa manière d’appréhender les événements les plus insignifiants de la vie courante. La « beur attitude », c’est un mélange de fierté, de colère et de susceptibilité. C’est une souffrance que l’on devine mais qui ne rend pas pour autant sympathique celui qu’elle torture.

Akram Belkaïd
Source: Le Quotidien d'Oran
M
7 avril 2005 11:49
trés bonne analyse et c'est vrai on est en post colonialisme et les beurs (beurettes) sont encore dans leur analyse colonialiste...
qq vous en pensez?
h
7 avril 2005 11:54
N'importe quoi ce post et l'analyse c'est pitoyable.
Déjà ce journaliste, dès le début de l'article, il fait l'amalgame entre "raquaille" et "beur".

C'est un article à ne pas lire. des foutaises !
M
7 avril 2005 11:57
c'est une realité à discuter sans s'enerver ou se refugier derriére des foutaises comme tu dis.
si je suis ton raisonnement, il y a beur et racaille et puis quoi d'autres?
k
7 avril 2005 11:59
MisterHoum a écrit:
-------------------------------------------------------

> si je suis ton raisonnement, il y a beur et
> racaille et puis quoi d'autres?

disons que ds cette article , Môsieur le journaliste ne fait pas la difference entre les beurs et la racaille .... sacré amalgame ....
Et d'apres cet article , les beurs sont voués à l'échec .....


moi, je ne suis jamais allé à l'école, je suis juste passé devant...
M
7 avril 2005 12:02
dejà on dit cet article ( juste pour corriger cette erreur d'orthographe).
sinon le jounaliste critique plutôt la " beur attitude" .
k
7 avril 2005 12:08
MisterHoum a écrit:
-------------------------------------------------------
> dejà on dit cet article ( juste pour corriger
> cette erreur d'orthographe).
> sinon le jounaliste critique plutôt la " beur
> attitude" .


tu remarqueras maitre capello , que dans la suite de la phrase , l'erreur n'a pas été commise ....
on appelle ça une faute d'innatention ...
Mais là n'est pas le probleme ...
A part jouer les correcteurs ,tu en penses quoi toi , de CETTE artikle ?
moi, je ne suis jamais allé à l'école, je suis juste passé devant...
b
7 avril 2005 12:09
hihihi, vous pouvez nous faire un résumé c vraiment trop long....

et pour ton info ma petite khnounita c "inattention"..hihihih
t
7 avril 2005 12:10
beba a écrit:
-------------------------------------------------------
> hihihi, vous pouvez nous faire un résumé c
> vraiment trop long....
>
> et pour ton info ma petite khnounita c
> "inattention"..hihihih


ah bon khnouna est une femme alors ???
waw on en apprend ts les jours lol
k
7 avril 2005 12:12
beba a écrit:
-------------------------------------------------------
> hihihi, vous pouvez nous faire un résumé c
> vraiment trop long....
>
> et pour ton info ma petite khnounita c
> "inattention"..hihihih


beba misterhoum , même combat ????
moi, je ne suis jamais allé à l'école, je suis juste passé devant...
h
7 avril 2005 12:13
je pense que cet article n'est pas du tout objectif car le journaliste raconte son vécu et son vécu n'est pas une généralisation.
C
7 avril 2005 12:14


Salam

Eckcélan Khnouna grinning smiley


D'accord avec les autres, c'est bien écrit mais ça s'arrête là...
A part la forme, il passe son temps à se lancer des fleurs...
M
7 avril 2005 12:15
l'idée principale :
trés bonne analyse et c'est vrai que les blédards sont en post colonialisme avec la France et les beurs (beurettes) sont encore dans leur analyse colonialiste...
qq vous en pensez?
h
7 avril 2005 12:17
le journaliste : "Surtout, il parle l’arabe, du moins la darja, sans difficulté et ne dit pas « ouala » ou « sur le Coran » quand il doit jurer. En un mot, c’est l’Arabe de France, ou mieux, le Maghrébin de France qui n’est pas beur. "
Alors comme ça tous les maghrébins nés en france (pour ne pas dire "beur" jure "sur le coran" ou dise "ouala" ????????????????????????????

Foutaise !!!
On pourrait appeler ça comme du "racisme" entre maghrébin. (même si la "race" est la même)

Merci de ne pas diffuser des articles à caractères "racistes" dans ce forum où tous les marocains sont réunis avec un point comeun "le maroc" !
Merci de ne pas mettre dansle même panier "maghrébin nés en france " et racaille !

Des racailles , il y en a chez les beurs comme chez les bledards. alors STOP !
a
7 avril 2005 12:22
C'est une discussion stérile ! On tombe toujours dans le piège de généralisation.
Il y a des beurs (beurette), je précise que je n'aime pas trop ce mot, qui ont bien réussi
leur vie (réussir sa vie ne veux pas dire uniquement réussir ses études et l'inverse est vrai aussi).
Je ne défend ni les "beurs" ni les "bledards" mais je voulais juste dire que c'est un débat inintéressant.
Arrêtant de nous accuser ça ne sert à rien !
Pour info, j'ai fait une partie de mes études et je travaille en france depuis 5 ans donc je suis "bledard" pour ceux qui utilisent ce mot smiling smiley
M
7 avril 2005 12:22
laisses du côté ces détails qui feront pas avancer la discussion et reviens à cette idée:
les blédards sont en post colonialisme avec la France et les beurs (beurettes) sont encore dans leur analyse colonialiste...
qq tu en penses toi?
h
7 avril 2005 12:25
Alih tout a fait d'accord avec toi !
MisterHoum laisses tomber.
k
7 avril 2005 12:34
MisterHoum a écrit:
-------------------------------------------------------
> laisses du côté ces détails qui feront pas avancer
> la discussion et reviens à cette idée:



on dit pas " laisse de côté ces détails ....." ??????? winking smiley
pas mal de fautes dans la même phrase .. et pas tres " français" ...bref, là n'est pas le sujet du post ...

sinon , je suis assez d'accord avec Alih et hananya ...





Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/04/05 12:44 par khnouna.
moi, je ne suis jamais allé à l'école, je suis juste passé devant...
I
7 avril 2005 13:20
l article a éte écrit par un "blédart",donc aucune neutralité,donc article bidon!
H
7 avril 2005 16:58
MisterHoum a écrit:
-------------------------------------------------------
> laisses du côté ces détails qui feront pas avancer
> la discussion et reviens à cette idée:
> les blédards sont en post colonialisme avec la
> France et les beurs (beurettes) sont encore dans
> leur analyse colonialiste...
> qq tu en penses toi?

Parce que les Beurs (Pour dire francąis d'origine arabe et non racaille ) et les Blédards (Pour dire étrangérs installer en france d'origine arabe )n'ont pas la même approche et les mêmes problémes avec la société francąise alors c'est lié au post-colonialisme ?? .
ce n'ai pas peut être au fait que les beurs ils ont des droits et des devoirs autant que français et que les blédards autant qu'étrangérs ont d'autres droits et devoirs ???

L'aveugle se détourne de la fosse où le clairvoyant se laisse tomber.
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