Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
bidonvilles d'algerie
t
25 juin 2006 14:38
La résorption de l’habitat précaire, qui entache la capitale de l’Ouest, est un véritable écheveau. Les mesures lancées en vue d’éradiquer les innombrables bidonvilles s’avèrent insuffisantes.


Près de 200 000 Oranais s'entassent dans des bidonvilles qui grandissent à n'en plus finir. Nous sommes aux Planteurs (haï Si Salah), incontestablement le plus grand bidonville d’Algérie situé sur les hauteurs sud-ouest d’Oran.
Ici, survivent plus de 9 000 familles dans des abris de fortune. Ici encore, on improvise comme on peut un abri de fortune sur un terrain en friche, insalubre, non urbanisable où la baraque se vend à près de 10 millions de centimes. Comment en est-on arrivé là ?
Les paysans étaient poussés hors des campagnes car la ville leur promettait travail et salaire. Problème : ce modèle-là ne marche pas en Algérie, où les ruraux gagnent des cités à l'économie stagnante, qui n'ont pas les moyens de leur fournir logement, emploi, eau, école, dispensaire...Conséquence : 70% des citadins se rabattent sur des bidonvilles. Quelques repères. En 1962, 1 Algérien sur 10 vivait en ville. Au début de cette année, nos villes ont franchi le seuil de 70% de population. Alors, les villes deviennent-elles des barils de poudre ? Cette situation a invité les pouvoirs publics à changer leur fusil d'épaule. “Inutile d'espérer de freiner l'urbanisation car elle est irréversible. Il faut investir dans des programmes visant à fixer les ruraux à la campagne”, résume une jeune architecte de la direction locale de l’urbanisme. On l’aura compris : les pouvoirs publics s’emploient, à présent, à concentrer l'investissement sur l'habitat à la périphérie de la métropole, afin de résorber ses bidonvilles. Il y a 6 ans, 5 projets-pilotes ont été lancés à travers le pays. Les Planteurs en faisait bien évidemment partie.
Une tranche de 6 000 logements sur un ensemble de 9 000 unités à réaliser a été inscrite au profit de la wilaya d’Oran. Opération-pilote, financée par la Banque mondiale. Les travaux de réalisation de ce programme ont été confiés à l’Opgi. Une première tranche de 3 000 logements a été réceptionnée. “2 000 autres familles y seront relogées cet été”, promet-on. Autre recette : l’aide directe au logement urbain (LSP) et la restructuration des zones d’habitat spontanées, autrement dit l’assainissement des constructions anarchiques. Ces actions, même si elles n’ont pas permis d’éradiquer totalement les bidonvilles, ont eu un impact qui s’est traduit par la résorption de près de 60 243 bâtisses précaires et ce, depuis 6 ans.
I
25 juin 2006 15:25
Citation
telev a écrit:
La résorption de l’habitat précaire, qui entache la capitale de l’Ouest, est un véritable écheveau. Les mesures lancées en vue d’éradiquer les innombrables bidonvilles s’avèrent insuffisantes.


Près de 200 000 Oranais s'entassent dans des bidonvilles qui grandissent à n'en plus finir. Nous sommes aux Planteurs (haï Si Salah), incontestablement le plus grand bidonville d’Algérie situé sur les hauteurs sud-ouest d’Oran.
Ici, survivent plus de 9 000 familles dans des abris de fortune. Ici encore, on improvise comme on peut un abri de fortune sur un terrain en friche, insalubre, non urbanisable où la baraque se vend à près de 10 millions de centimes. Comment en est-on arrivé là ?
Les paysans étaient poussés hors des campagnes car la ville leur promettait travail et salaire. Problème : ce modèle-là ne marche pas en Algérie, où les ruraux gagnent des cités à l'économie stagnante, qui n'ont pas les moyens de leur fournir logement, emploi, eau, école, dispensaire...Conséquence : 70% des citadins se rabattent sur des bidonvilles. Quelques repères. En 1962, 1 Algérien sur 10 vivait en ville. Au début de cette année, nos villes ont franchi le seuil de 70% de population. Alors, les villes deviennent-elles des barils de poudre ? Cette situation a invité les pouvoirs publics à changer leur fusil d'épaule. “Inutile d'espérer de freiner l'urbanisation car elle est irréversible. Il faut investir dans des programmes visant à fixer les ruraux à la campagne”, résume une jeune architecte de la direction locale de l’urbanisme. On l’aura compris : les pouvoirs publics s’emploient, à présent, à concentrer l'investissement sur l'habitat à la périphérie de la métropole, afin de résorber ses bidonvilles. Il y a 6 ans, 5 projets-pilotes ont été lancés à travers le pays. Les Planteurs en faisait bien évidemment partie.
Une tranche de 6 000 logements sur un ensemble de 9 000 unités à réaliser a été inscrite au profit de la wilaya d’Oran. Opération-pilote, financée par la Banque mondiale. Les travaux de réalisation de ce programme ont été confiés à l’Opgi. Une première tranche de 3 000 logements a été réceptionnée. “2 000 autres familles y seront relogées cet été”, promet-on. Autre recette : l’aide directe au logement urbain (LSP) et la restructuration des zones d’habitat spontanées, autrement dit l’assainissement des constructions anarchiques. Ces actions, même si elles n’ont pas permis d’éradiquer totalement les bidonvilles, ont eu un impact qui s’est traduit par la résorption de près de 60 243 bâtisses précaires et ce, depuis 6 ans.

A croire que les bidonvilles marocains sont des palaces. C'est pas la mamounia.
o
25 juin 2006 15:45
Citation
a écrit:
Une tranche de 6 000 logements sur un ensemble de 9 000 unités à réaliser a été inscrite au profit de la wilaya d’Oran. Opération-pilote, financée par la Banque mondiale. Les travaux de réalisation de ce programme ont été confiés à l’Opgi. Une première tranche de 3 000 logements a été réceptionnée. “2 000 autres familles y seront relogées cet été”, promet-on. Autre recette : l’aide directe au logement urbain (LSP) et la restructuration des zones d’habitat spontanées, autrement dit l’assainissement des constructions anarchiques. Ces actions, même si elles n’ont pas permis d’éradiquer totalement les bidonvilles, ont eu un impact qui s’est traduit par la résorption de près de 60 243 bâtisses précaires et ce, depuis 6 ans

Je rajoute aussi, que dans le cadre du programme quinquennal de construction de 1 million de logements avant 2009, Oran a bénéficié du plus grand quota.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook