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Bible et Bruits de Bottes
j
18 janvier 2007 18:19
Le Texan porté à la présidence de l' État le plus proche d'une
oligarchie militaro-industrielle par son extrême sujétion aux
injonctions des lobbies que d'un régime bicamériste a informé qu'il
renforcerait les troupes impliquées dans l'occupation de l'Irak du
nombre bien précis de 21 500 soldats supplémentaires, pas un de plus ni
de moins.
Le nombre engagé dans les deux premières années de l'agression a
oscillé autour de 150 000 avec un pic à 160 000 en janvier 2005.
La réduction des effectifs à environ 134 000 actuellement est plus due
aux difficultés de recruter des volontaires qu'à une politique
délibérée de retrait.
Dans l'hypothèse que ces 21 500 seront effectivement trouvés et
envoyés, le niveau de la présence restera inférieur à celui des
glorieuses attaques sur Falloujah.
Or des études prospectives menées dès 1999, bien avant l'effondrement
des trois tours à Manhattan et la destruction de l'aile des archives
financières du Pentagone de septembre 2001, indiquaient clairement le
nécessaire envoi de 400 000 soldats pour éviter un chaos immédiat.
Le coût de cinq années d' occupation de l'Irak va excéder en 2007 celui
de 10 ans de la guerre du Vietnam, soit plus de 660 milliards de
dollars et contre cela, les plus fidèles congressistes et sénateurs
buschistes s'insurgent, car ils ne voient guère se profiler le moindre
retour sur investissement. Jusque-là, le Congrès, même modifié par
l'arrivée d'une majorité démocrate, sionistes autant que les
néoconservateurs sinon davantage car ils ont voulu interdire le
dernier livre de Jimmy Carter sur l'apartheid en Palestine, ne veut
pas user de son arme de blocage des demandes de fonds supplémentaires
pour la guerre contre le "t'errorisme".
Le limogeage des deux généraux Casey et Abizaïd qui préconisaient
depuis de nombreux mois une réduction des troupes, voire un retrait pur
et simple, ne peut qu'évoquer la pratique de la mise à mort dans la
Grèce antique du messager porteur de mauvaises nouvelles.
L'installation de l'amiral Fallon comme nouveau chef du Centre de
Commandement au Moyen-Orient considéré comme un non-spécialiste du
Moyen-Orient correspond à une nomination purement politique, Fallon
appartient au cercle des néoconservateurs et est régulièrement invité
aux rencontres de l'Institut Juif pour les Affaires de Sécurité
Nationale, groupe influent d'élaboration de la politique de défense
étasunienne et de la sécurité d'Israël.
La mise à pied de Negroponte, coordinateur des 16 agences de
renseignement depuis février 2005, grand manitou de la CIA(espionnage)
et de la DIA(renseignement militaire) sanctionne son avis dont on peut
imaginer qu'il est fondé, donné publiquement sur l'échéance forcément
très lointaine de la mise au point d'une éventuelle arme nucléaire par
l'Iran. Son remplacement par McConnell technocrate de bas étage annonce
l'ère de la majoration de la privatisation du renseignement aux USA. Ce
vice-amiral retraité était l'un des directeurs de la firme Booz Allen
contractante qui bénéficie de la manne de plus de 50% des 45 milliards
du budget national du renseignement allouée par l'Etat au renseignement
privé.
La nature et la substance de l'État étasunien subissent du fait de la
privatisation de son armée et de son renseignement une mutation dont il
faut tenter de mesurer son effet sur l'évolution du monde.
La politique étasunienne est bien prisonnière de la bêtise profonde de
son dirigeant mais surtout des intérêts convergents des lobbies de
l'industrie, de l'armement et de la guerre, et des sionistes pressés par
le peu de temps qui reste à l'administration Bush totalement désavouée
par son opinion publique et jusque par l'establishment qui s'exprime
par la voix du détestable va-t-en guerre New York Times qui recommande
en ce moment au Congrès de s'opposer aux nuisances de Bush II.
Le toilettage avait débuté par l'élimination de Rumsfeld depuis son
option de repenser la mission militaire et les objectifs des USA dans
une vision minimaliste, confiant la plus grande tâche aux "forces
irakiennes"(New York Times, 3-12-06).
Dick Cheney, conseillé pour le Moyen-Orient par David Wurmser, mari de
l'Israëlienne Meyrav Wurmser universitaire responsable de l'agence de
presse MEMRI, ne semble pas menacé dans ses fonctions.

L'arrivée de 16 F16 avec leurs avions ravitailleurs sur la base turque
à Incirlik présage-t-elle d'autres massacres aériens en Irak ou bien
sont-ils la première étape de l'attaque sur l'Iran ?
L'encombrement du Golfe arabo-persique par les sous-marins, les
porte-avions y rend la navigation dangereuse au point d'avoir créé une
collision avec un bâtiment japonais.
Si les 20 000 soldats supplémentaires sont dépêchés en Irak, ne
serait-ce pas plutôt pour défendre le gros des troupes en Irak contre
l'inévitable soulèvement shiite en cas d'attaque probable de l'Iran par
le couple Israël-USA ?

De ce côté-ci de l'Europe, le discours du pape à Ratisbonne a peut-être
été mal entendu dans ce qu'il mettait en garde contre une lecture
purement protestante et judaïsante de la Bible parce qu'a été mise en
avant la citation offensante d'un empereur byzantin assiégé et vaincu
par les Musulmans et qui n'avait aucun lien avec le reste de son
propos. Le fond de sa démonstration était pourtant que la foi en une
prophétie pure ne pouvait à elle seule déterminer la vision du monde,
il fallait aménager son alliance avec la raison philosophique. Le pape
allemand qui a eu maille à partir avec l'une des pires figures de la
puissance destructrice de l'Occident, le social-nationalisme a décelé
la volonté néo-évangéliste de hâter la fin du monde dans ses
prétentions de le remodeler.

Va-t-on en France laisser élire l'un ou l'autre des deux candidats
promus par les merdias sarKO séGO pro-sionistes notoires avec la
certitude de faire s'effondrer le point de résistance le plus
important à l'atlantisme en Europe ?

Certes, NON.
 
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