Le Texan porté à la présidence de l' État le plus proche d'une oligarchie militaro-industrielle par son extrême sujétion aux injonctions des lobbies que d'un régime bicamériste a informé qu'il renforcerait les troupes impliquées dans l'occupation de l'Irak du nombre bien précis de 21 500 soldats supplémentaires, pas un de plus ni de moins. Le nombre engagé dans les deux premières années de l'agression a oscillé autour de 150 000 avec un pic à 160 000 en janvier 2005. La réduction des effectifs à environ 134 000 actuellement est plus due aux difficultés de recruter des volontaires qu'à une politique délibérée de retrait. Dans l'hypothèse que ces 21 500 seront effectivement trouvés et envoyés, le niveau de la présence restera inférieur à celui des glorieuses attaques sur Falloujah. Or des études prospectives menées dès 1999, bien avant l'effondrement des trois tours à Manhattan et la destruction de l'aile des archives financières du Pentagone de septembre 2001, indiquaient clairement le nécessaire envoi de 400 000 soldats pour éviter un chaos immédiat. Le coût de cinq années d' occupation de l'Irak va excéder en 2007 celui de 10 ans de la guerre du Vietnam, soit plus de 660 milliards de dollars et contre cela, les plus fidèles congressistes et sénateurs buschistes s'insurgent, car ils ne voient guère se profiler le moindre retour sur investissement. Jusque-là, le Congrès, même modifié par l'arrivée d'une majorité démocrate, sionistes autant que les néoconservateurs sinon davantage car ils ont voulu interdire le dernier livre de Jimmy Carter sur l'apartheid en Palestine, ne veut pas user de son arme de blocage des demandes de fonds supplémentaires pour la guerre contre le "t'errorisme". Le limogeage des deux généraux Casey et Abizaïd qui préconisaient depuis de nombreux mois une réduction des troupes, voire un retrait pur et simple, ne peut qu'évoquer la pratique de la mise à mort dans la Grèce antique du messager porteur de mauvaises nouvelles. L'installation de l'amiral Fallon comme nouveau chef du Centre de Commandement au Moyen-Orient considéré comme un non-spécialiste du Moyen-Orient correspond à une nomination purement politique, Fallon appartient au cercle des néoconservateurs et est régulièrement invité aux rencontres de l'Institut Juif pour les Affaires de Sécurité Nationale, groupe influent d'élaboration de la politique de défense étasunienne et de la sécurité d'Israël. La mise à pied de Negroponte, coordinateur des 16 agences de renseignement depuis février 2005, grand manitou de la CIA(espionnage) et de la DIA(renseignement militaire) sanctionne son avis dont on peut imaginer qu'il est fondé, donné publiquement sur l'échéance forcément très lointaine de la mise au point d'une éventuelle arme nucléaire par l'Iran. Son remplacement par McConnell technocrate de bas étage annonce l'ère de la majoration de la privatisation du renseignement aux USA. Ce vice-amiral retraité était l'un des directeurs de la firme Booz Allen contractante qui bénéficie de la manne de plus de 50% des 45 milliards du budget national du renseignement allouée par l'Etat au renseignement privé. La nature et la substance de l'État étasunien subissent du fait de la privatisation de son armée et de son renseignement une mutation dont il faut tenter de mesurer son effet sur l'évolution du monde. La politique étasunienne est bien prisonnière de la bêtise profonde de son dirigeant mais surtout des intérêts convergents des lobbies de l'industrie, de l'armement et de la guerre, et des sionistes pressés par le peu de temps qui reste à l'administration Bush totalement désavouée par son opinion publique et jusque par l'establishment qui s'exprime par la voix du détestable va-t-en guerre New York Times qui recommande en ce moment au Congrès de s'opposer aux nuisances de Bush II. Le toilettage avait débuté par l'élimination de Rumsfeld depuis son option de repenser la mission militaire et les objectifs des USA dans une vision minimaliste, confiant la plus grande tâche aux "forces irakiennes"(New York Times, 3-12-06). Dick Cheney, conseillé pour le Moyen-Orient par David Wurmser, mari de l'Israëlienne Meyrav Wurmser universitaire responsable de l'agence de presse MEMRI, ne semble pas menacé dans ses fonctions.
L'arrivée de 16 F16 avec leurs avions ravitailleurs sur la base turque à Incirlik présage-t-elle d'autres massacres aériens en Irak ou bien sont-ils la première étape de l'attaque sur l'Iran ? L'encombrement du Golfe arabo-persique par les sous-marins, les porte-avions y rend la navigation dangereuse au point d'avoir créé une collision avec un bâtiment japonais. Si les 20 000 soldats supplémentaires sont dépêchés en Irak, ne serait-ce pas plutôt pour défendre le gros des troupes en Irak contre l'inévitable soulèvement shiite en cas d'attaque probable de l'Iran par le couple Israël-USA ?
De ce côté-ci de l'Europe, le discours du pape à Ratisbonne a peut-être été mal entendu dans ce qu'il mettait en garde contre une lecture purement protestante et judaïsante de la Bible parce qu'a été mise en avant la citation offensante d'un empereur byzantin assiégé et vaincu par les Musulmans et qui n'avait aucun lien avec le reste de son propos. Le fond de sa démonstration était pourtant que la foi en une prophétie pure ne pouvait à elle seule déterminer la vision du monde, il fallait aménager son alliance avec la raison philosophique. Le pape allemand qui a eu maille à partir avec l'une des pires figures de la puissance destructrice de l'Occident, le social-nationalisme a décelé la volonté néo-évangéliste de hâter la fin du monde dans ses prétentions de le remodeler.
Va-t-on en France laisser élire l'un ou l'autre des deux candidats promus par les merdias sarKO séGO pro-sionistes notoires avec la certitude de faire s'effondrer le point de résistance le plus important à l'atlantisme en Europe ?