Amazigh est en quelque sorte la traduction de « berbère » en langue berbère. Amazigh signifie « l’homme libre ». Imazighen (pluriel de amazigh) constituent un des peuples les plus anciens de l’humanité. Leur présence en Tamazgha (Afrique du Nord) remonte à environ 10.000 ans. C’est le premier peuple à s’être établi dans cette région et à ce jour, on ne lui connaît pas d’autre origine. C’est donc le seul peuple véritablement autochtone d’Afrique du Nord. On peut cependant considérer que tous les Nord-Africains actuels sont plus ou moins de souche amazighe. Le nom de « berbère » est issu de barbarus, donné par les latins à tout ce qui était réfractaire à la civilisation romaine. Parmi quelques grands noms de l’histoire amazighe, on peut citer : Masnsen (Massinissa), Yugurten (Jugurtha), Juba, Apulée, Saint-Cyprien, Saint-Augustin, Dihya (Kahina), Kuseila...etc.
Quelques repères historiques
Tamazgha (Afrique du Nord) a connu d’innombrables invasions : Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Espagnols, Italiens, Ottomans, Français se sont succédé depuis le 10ème siècle avant J.C. Les périodes d’occupation furent plus ou moins longues : De 5 siècles pour les Romains à 130 ans pour les Français.
Tamazight, la langue amazighe (langue berbère) existe depuis la plus haute antiquité. Elle dispose d’un système d’écriture original, tifinagh, utilisé et préservé à ce jour par les touaregs. Depuis quelques décennies, tous les groupes amazighophones (berbérophones) se sont réappropriés cette écriture ancestrale. Actuellement la langue amazighe est parlée par environ 40 millions de personnes en Afrique du Nord (de l’oasis de Siwa en Egypte au Maroc en passant par la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Niger, le Mali) et dans la diaspora.
A l’origine, les amazighs (les berbères) occupaient un immense territoire allant de l’Egypte aux Iles Canaries et de la mer Méditerrannée jusqu’au fleuve Niger et aux confins de l’Afrique Noire. Depuis, l’espace amazighophone s’est inexorablement rétréci au fur et à mesure qu’avance l’arabisation entamée au 7ème siècle de notre ère et se poursuivant encore aujourd’hui avec encore plus de force et d’agressivité. Cependant, même lorsqu’ils ont perdu l’usage de la langue comme les canariens, les amazighs restent fermement attachés à leur identité ancestrale.
Aujourd’hui
Le peuple amazigh
Le peuple amazigh est aujourd’hui réparti principalement entre le Maroc (50% du total) et l’Algérie (30%). Les 20% restants se répartissent entre la Tunisie, la Libye, l’Egypte, les Canaries et les populations touaregs (Niger, Mali). En rapport à la population totale du pays, les amazighophones représentent 60% au Maroc (Rif, Atlas, Souss) et 30% en Algérie (Kabylie, Aurès, M’zab...).
Les populations amazighophones occupent aujourd’hui essentiellement les reliefs montagneux du Rif et de l’Atlas (Maroc), du Djurdjura, des Bibans, des Babors, du Chenoua et des Aurès (Algérie), de Nefousa (Libye) et le désert (Sud Marocain, Sahara algérien, pays touareg, désert tunisien, libyen et égyptien). De plus, elles sont coupées les unes des autres par d’immenses distances (plus de 3000 km séparent les Rifains des Touaregs par exemple) et par les frontières administratives des Etats qui réduisent ou interdisent parfois dramatiquement leur libre circulation. Dans le cas des Touaregs dont le territoire est réparti entre 6 pays, cela remet tout simplement en cause leur mode de vie traditionnel et menace par conséquent leur survie.
Comme le disait l’éminent écrivain amazigh Mouloud Mammeri, ce qui fait l’unité de destin des amazighs c’est aussi la répression quasi générale, directe ou incidieuse, de la part des gouvernants coloniaux ou post-coloniaux. Ces derniers voient en la différence de culture une volonté d’émancipation, donc de...liberté. En effet, c’est absolument la même politique de négation et d’éradication de leur langue et de leur culture qui leur est opposée depuis toujours par les différents régimes qui les gouvernent ou qui les ont gouvernés.
Cette politique a déjà achevé son œuvre aux Iles Canaries après cinq siècles d’hispanisation à outrance. Aujourd’hui la langue amazighe n’est plus qu’un souvenir enfoui dans la mémoire canarienne mais la toponymie et des traditions antérieures à la conquête espagnole ont été conservées. Le même processus est en cours en Libye et en Tunisie, deux Etats qui ont recours aux mêmes méthodes d’intimidation et de violences pour empêcher toute expression publique de l’identité amazighe. Parallèlement, la falsification de l’histoire et la politique d’arabisation travaillent à l’assimilation forcée des populations amazighophones.
Au Niger et au Mali, pour les populations touarègues, c’est tout simplement de survie qu’il s’agit. A la sécheresse s’ajoute le fait que les touaregs sont marginalisés sur les plans politique, économique et social et par conséquent ne tirent aucun bénéfice des richesses minières de leur sous-sol contrôlées par le pouvoir central et exploitées par des firmes multinationales. C’est cette menace d’une extermination lente qui a poussé les touaregs à se rebeller contre les Etats Nigérien et Malien au début des années 90. Malheureusement la réponse à leurs justes revendications a été tout simplement une répression sanglante faisant plusieurs milliers de victimes dans un silence et une impunité absolus.
Au Maroc et en Algérie, les gouvernants se fondent sur des Constitutions nationales qui font de l’arabe la langue unique et l’islam la religion de l’Etat. Des lois viennent ensuite préciser l’exclusion de tout ce qui n’entre pas dans ce cadre. Il en est ainsi par exemple de la loi de 1991 « portant généralisation de la langue arabe », entrée en vigueur en 1998 en Algérie, la loi sur l’interdiction des prénoms amazighs au Maroc et un grand nombre de pratiques répressives qui interdisent ou restreignent fermement la liberté d’expression de la langue et de la culture amazighes (refus d’agrément des associations culturelles, interdiction ou non autorisation des manifestations culturelles, intimidations et tracasseries administratives et policières à l’encontre des citoyens et militants amazighs...).
Ce sont toutes ces injustices (politiques, économiques, sociales, culturelles), le déni et le mépris du fait amazigh par les autorités qui ont contraint la jeunesse principalement, à la révolte en Kabylie notamment (1976, printemps berbère 1980, boycott scolaire en 1994/95, explosion de colère populaire à la suite de l’assassinat de Lounès Matoub en juin 1998, printemps noir 2001). Et les mêmes injustices si elles persistent, pousseront demain les amazighs du Maroc (beaucoup plus nombreux) à en faire de même, à moins que « l’expérience kabyle » ne serve à faire prendre conscience aux Etats que la répression ne peut pas être le mode de gestion des aspirations des populations à vivre dans la paix, la dignité et dans leur langue et leur culture.
La diaspora
La pauvreté des territoires où ils ont trouvé refuge (montagnes ou déserts) à la suite des invasions étrangères et des lois d’expropriation coloniales, autant que leur soif de liberté ont fait que les amazighs (les hommes dans un premier temps, les femmes ensuite), ont été nombreux à quitter la terre natale pour des horizons plus ou moins lointains, en quête des moyens de leur dignité.
C’est ainsi qu’ils sont aujourd’hui particulièrement présents dans plusieurs pays d’Europe, notamment en France, Belgique, Pays-Bas et Allemagne et en Amérique du Nord. En Europe, et contrairement à une opinion bien répandue, l’immigration berbère est très ancienne. En effet, si l’on prend l’exemple des kabyles, leur arrivée en France remonte au XIXème siècle. Depuis, et au gré des besoins (guerres, reconstruction, développement industriel), les pays d’Europe ont accueilli plusieurs vagues d’immigrants berbères (Kabyles et Chleuhs pour la France, Chleuhs et Rifains pour la Belgique, Rifains essentiellement pour les Pays-Bas et l’Allemagne). Depuis les années 70/80, cette immigration a « découvert » de nouvelles terres d’accueil plus lointaines (Amérique du Nord, Australie) où elle se développe particulièrement au cours de la dernière décennie. Il est cependant important de noter que cette dernière immigration concerne plutôt les catégories et professions intellectuelles.
Dans les pays d’Europe où elle est la plus importante (environ 2 millions de personnes), la communauté amazighe est à présent bien installée. Au cours des 20 dernières années, elle a su développer un tissu associatif très dense et très actif qui revendique aujourd’hui la reconnaissance de son identité culturelle et en particulier le statut de langue minoritaire pour tamazight (la langue berbère), dans le cadre de la charte européenne sur les langues régionales ou minoritaires.
Où qu’elle soit établie, la communauté amazighe vivant à l’étranger conserve, tout en étant bien intégrée dans les sociétés d’accueil, ses pratiques culturelles propres et des liens étroits avec le pays d’origine.
j'ai lu ton texte un peu a la diagonale (excuses mais j'en ai lu un tat de ces textes).
l'intention est peut-etre bonne mais ce genre de notions reposent sur une vue historique et sociologique completement fausse de l'histoire et de la societe.
peute-etre qu'ailleurs on peut parler de peuple amazigh mais au Maroc il est n'est pas possible. le peuple marocain est un melange d'ethnies et d'origine ou l'origine amazigh est bien sur dans la majorite ecrasante. cela revient enre autres au fait a ses royaumes qui rassemblaient toutes sortes d'origines sous leur dominance.
ainsi le Maroc est le pays le plus saharien et le plus africain de toute l'afirque du nord par exemple! mais il est le plus mediterraneen aussi et meme le plus arabe si on met l'egypte de cote!
on peut parler de marocains amazighophones et arabophones. mais meme cette separation n'est pas nette vue le grand nombre des bilingues. il n'y a pas de sepration claire et jusqu'a maintenant toutes les etudes et observations connues sombrent dans l'amateurisme et les prejuges.
il faut pour ce sujet un historien comme elaroui pour le poser d'abords sur des fondements solides.
les berberistes qui croient militer pour la cause berbere font au fait l'inverse: il presentent les imazighen comme une petite ethnie en voie de disparition, ce qui est aberrant parce que le peuple marocain entier est amazigh. il presentent aussi l'arabe comme une force coloniale, externe aussi, qui domine et opprime le berbere. absolument faux aussi, car ces arabes sont en verite les berberes eux-meme qui se sont arabises avant de mener le flambeau de la civilisation arabo-islamique en afrique et en espagne pour de longues siecles. elaroui le presente de maniere impressionant dans son analyse sur l'histoire du maghreb.
moi personnellement je me considere comme d'origine amzighe, mais je suis surtout marocain, arabophone et un peu mazighophone aussi.
l'amazighite est une constituante absolument fondamentale de notre societe et notre identite. elle l'est au fond meme plus que l'arabite. tant que nous n'avons pas acquis une conscience a ce niveau nous garderons nos problemes d'identite. les actions des berberistes donnent souvent un coup mortel a cette conscience par leur ideologie et leurs "analyses" biaisees et dangereuses.
autre chose: il faut se mefier ce "congres amazigh mondial". il va se tenir prochainnement a nador en mois d'out. c'est un amat d'aigris et de frustres ideologiques a l'esprit radical et borne. il est a predominance kabyle (bien sur) avec ue ideologie de balkan et dont l'interet pour le Maroc est double:
1) le Maroc presente le plus grand nombre de ce qu'ils appelent "imazighen" avec une diversite, une histoire et une richesse cutlurelles et artistiques profondes et inedites.
2) les berberistes marocains agissent souvent comme des brebis qui les suivent leur "combat".
> Le peuple amazigh est aujourd’hui réparti principalement > entre le Maroc (50% du total)Peut-on maintenant parler de:
Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/06/05 09:24 par bikhir.
Bikhir t'es pas obligé de répondre sur tous les posts tu sais ???
Surtout pour dire des niaiseries !!!
Tu dis:
"les berberistes qui croient militer pour la cause berbere font au fait l'inverse: il presentent les imazighen comme une petite ethnie en voie de disparition"
Faux !! Ce sont les gouvernements succesifs qui ont toujours essayés de nous minoriser pour justifier l'arabisation du Maroc, alors que nous, nous nous battons pour démontrer qu'étant plus nombreux que les non-amazhigs, il est donc illogique que notre langue ne soit pas la langue nationale du Maroc !
Tu ne fais que de la propagande makzheniénne, on s'en tape de ton avis sur le sujet, vu que tu es un collabo !!!!
De toute façon, tu attaques partout sur le forum, aidé de ton "frère" be !!!
Bikhir presente son point de vue sur le premier message en ne s´attaquant pas á l´auteur, et si il s´exprime souvent dans ce forum c´est son droit. Par contre Amar de Sous préfere s´attaquer au personnes au lieu de donner son point de vue sur les contenus des messages. Moi personnellement, je ne vois aucune attaque de Bikhir sur la culture amazigh.
Il y a les rêves et il y a les réalités c´est tout
Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/06/05 14:22 par Krim.
Le monde est devenu un petit village sur cette galaxie...........Si on continue à rejaillir ce genre de sujets: berbères/arabes, algérie/maroc, ........etc....je ne crois pas qu'on va pas avancer.
Si on continue à réfléchir ainsi, c'est pas la peine de se plaindre à ce qui nous arrive
Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/06/05 14:54 par jilali.
en fait mon intention est tout a fait l'inverse: je dis qu'il faut absolument rehabiliter l'amazigh en tant que langue, culture, histoire et partie absolument et profondement constituante de l'identite marocaine. sans elle, il nous manque quelque chose d'existentiel dans notre identite, a nous tous, meme les purs arabophones entre nous.
je critique severment les berberistes parce qu'ils oeuvrent exactement contre cela.
a cause d'eux tamazight est devenu un theme explosivement politise, rejete et evites par les marocains eux-memes. plus grave encore ils presentent tamazihgt comme quelque chose d'inferieur en la glorifiant et/ou en la victimisant trop.
ceci en suivant souvent aveuglement les berberistes kabyles, qui eux, et pour des raisons historiques, ont une notion differente, generalement balkanisante de tamazight.
ceux qui ecoutent les berberistes ont l'impression d'un petit peuple, opprime et marginalise a cote du peuple marocain. on ne leur dit jamais que imazighen c'est le peuple marocain, et que ce peuple est celui a vecu des moments de grande gloire dans son histoire.
ces moments les berberistes les amputent de l'histoire marocaine pour le simple simplisme que c'est "arabe", alors que c'est faux. l'andalousie n'aurait jamais existe et on ne l'aurait jamais decrite comme maure sans le peuple marocain et son amazighite.
voila des choses que les berberistes ignorent ou font semblant d'ignorer.
une chose est a souligner strictement: il ne faut pas confondre les imazighen (le peuple) avec les berberistes (les militants). les derniers parlent souvent au nom des premiers sans que les premiers les aient jamais demandes et sans meme qu'ils sachent de leur existence.
amicalement.
Krim a écrit: -------------------------------------------------------
> Moi personnellement, je ne vois aucune attaque de > Bikhir sur la culture amazigh.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/06/05 15:09 par bikhir.
Bonjour Bikhir, Amar du Souss et les autres, j'ai été un peu occupé...
Mon point de vue dans ce thread était d'apporter un peu d'équillibre dans les thèmes abordés dans ce forum. Ces derniers temps j'ai remarqué qu'il y avait une approche tendancieuse de certains membres du forum à traîter des problèmes d'arabisme, antisémitisme, islamisme. Or selon mon point de vue ces sujets ne sont pas une spécifité du Maroc et ne concernent pas le fond de notre société qui depuis son origine est multiculturelle. Je voulais aussi mettre en lumière même avec un bref historique comment les choses ont évolués pour nous conduire à la situation actuelle et à travers cela comment entrevoir pour changer l'avenir. Je fais cela parce que je suis un grand amoureux de mon pays et j'ai envie de le voir changer dans le sens positif. Je trouve qu'on a assez perdu de temps dans les erreurs dans le passé et qu'il était temps de remettre en cause quelques dogmes sur lesquels reposent notre société. Le problème de la marginalisation de la culture et langue amazigh est un problème concret et chacun de nous y est conscient. Il suffit de remonter les montagnes du rif, l'atlas et anti-atlas pour se rendre compte qu'il y a tout un autre monde qui vit. Or c'est ce monde qui a gravé en or les pages les plus glorieuses du Maroc. C'est à nous de receuillir cette culture d'origine, de la traîter à sa juste valeure et de lui écrire sa vraie histoire comme elle se doit.
Modifié 4 fois. Dernière modification le 16/06/05 17:14 par Trojan_Horse.
Krim a écrit: ------------------------------------------------------- > Trojan.Horse > > Or c'est ce monde qui a gravé en or les pages > les plus glorieuses du Maroc. > > > > Voulez vous nous informer avec plus de details. > Merci > >
Cela dépend du point de vue de chacun:
- Barbarisme - Conquête glorieuse - Illuminance arabo-islamique sur des peuplades de montagne - Hamagia
Trojan_Horse a écrit: ------------------------------------------------------- > Présentation > > Amazigh est en quelque sorte la traduction de « > berbère » en langue berbère. Amazigh signifie « > l’homme libre ». Imazighen (pluriel de amazigh) > constituent un des peuples les plus anciens de > l’humanité. Leur présence en Tamazgha (Afrique du > Nord) remonte à environ 10.000 ans. C’est le > premier peuple à s’être établi dans cette région > et à ce jour, on ne lui connaît pas d’autre > origine. C’est donc le seul peuple véritablement > autochtone d’Afrique du Nord. On peut cependant > considérer que tous les Nord-Africains actuels > sont plus ou moins de souche amazighe. Le nom de « > berbère » est issu de barbarus, donné par les > latins à tout ce qui était réfractaire à la > civilisation romaine. Parmi quelques grands noms > de l’histoire amazighe, on peut citer : Masnsen > (Massinissa), Yugurten (Jugurtha), Juba, Apulée, > Saint-Cyprien, Saint-Augustin, Dihya (Kahina), > Kuseila...etc. > > > > > > Source: congres-mondial-amazigh.org > > > _-/\Trojan Horse/\-_
comme c est bizarre, j ai deja lus ça quelque part.