Abou Dhabi - Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdallah, a indiqué que l'ouverture du secteur des médias à l'investissement vise à créer "un pôle médiatique à l'image de la ville médiatique de Dubaï" qui abrite plusieurs grands groupes de médias arabes et internationaux.
Dans un entretien publié par la revue "Arrajoul Al Yaoum" (dernière livraison), le ministre a ajouté que la création de ce pôle n'a pas pour objetctif de concurrencer Dubaï mais de réaliser une complémentarité avec celle-ci.
Il a indiqué que le monde arabe peut abriter deux principaux pôles médiatiques, l'un au Machreq évoluant à Dubaï et un autre que le Maroc souhaite mettre en place avec la collaboration des frères et des initiateurs du projet de Dubaï, précisant que des discussions entre les deux parties sont en cours à ce sujet.
M. Benabdallah a indiqué qu'il compte se rendre aux Emirats Arabes Unis pour s'informer de l'expérience de ce pays sur le plan médiatique et exposer l'évolution qu'a connue le Maroc en la matière, ainsi que la possibilité pour les deux pays de réaliser des projets communs, qualifiant de "privilégiées et de très profondes" les relations entre le Maroc et les Emirats.
Le Maroc, a-t-il rappelé, a pu réaliser la réforme du secteur audiovisuel à travers la promulgation de la loi sur la suppression du monopole de l'Etat sur ce secteur et la création de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), mettant l'accent sur l'importance de cette loi qui constitue un saut qualitatif dans l'espace audiovisuel marocain et offre des opportunités aux investisseurs privés.
Concernant la HACA, M. Benabdallah a affirmé que cette instance a été créée pour garantir une concurrence loyale entre les différents intervenants des secteurs public et privé, précisant qu'elle est indépendante, élabore les cahiers de charge que ce soit pour le secteur public ou privé et veille sur leur respect par les différents intervenants.
La HACA délivre les autorisations et par la suite elle ne peut pas intervenir dans la ligne éditoriale, ou l'orientation politique ou médiatique de chaque chaîne, faisant état de l'existence d'une loi qui définit le cadre général que les intervenants doivent respecter.
Il a exclu que la présence de médias privés étrangers puisse entamer la crédibilité des médias officiels, soulignant que la liberté d'expression dont jouissent les Marocains et qui se reflète essentiellement dans la presse écrite va aussi se répercuter sur la presse officielle.
Il a assuré que les opinions concernant tous les sujets s'exprimeront aussi bien à la télévision qu'à la radio nationales marocaines en toute liberté, ajoutant que "le Maroc est immunisé, ce qui l'habilite à s'engager totalement dans la démocratie sans appréhension aucune quant à la stabilité et au développement du pays".
Concernant le piratage, M. Benabdallah a indiqué que le Maroc s'est doté depuis plusieurs années d'une loi de protection des droits de la propriété intellectuelle considérée comme "l'une des meilleures lois au plan international", notant que le problème est économique et social puisque des milliers de familles vivent de ce piratage.
Le ministre considère à ce propos qu'il est nécessaire de mettre en place un nouvel espace artistique permettant l'émergence de nouveaux artistes afin de créer une véritable industrie de la chanson au Maroc, qui serait à même d'encourager les personnes qui s'adonnent au piratage à se convertir et à travailler dans un cadre qui respecte la loi.
(voilà pour ce qui est des nouvelles qui nous viennent de notre cher ministre Benabdallah)
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