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LA BARBARIE ISRAELO-AMERICAINE EST-ELLE DE NATURE A NOURRIR OU A EMOUVOIR LA...
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14 octobre 2006 23:02
LA BARBARIE ISRAÉLO-AMÉRICAINE EST-ELLE DE NATURE À ÉMOUVOIR LA PRESSE FINANCÉE PAR DES MARCHANDS DE CANONS ?
Publié le 13-10-2006



Nous vous laissons apprécier la tournure de cet article du Monde daté du 13 octobre qui commence par une interrogation : "L’armée israélienne a-t-elle utilisé, au cours de l’été, dans la bande de Gaza, un nouveau type d’armes très performantes qui cause des blessures inhabituelles ?", comme si on pouvait avoir des doutes sur la question, alors qu’on sait pertinemment à quoi s’en tenir comme le montre la fin du même article : "Ces nouveaux projectiles ont été utilisés à Gaza pendant la guerre du Liban, à une époque où tous les regards étaient tournés vers le pays du Cèdre".


L’objectivité consisterait-elle à poser des questions dont les réponses sont connues ? Ou bien à banaliser, en décrivant froidement la "performance" de ces pratiques barbares destinées à exporter la démocratie américaine dans le monde entier ?

"Tsahal utiliserait à Gaza un nouveau type d’armes, le DIME américain

L’armée israélienne a-t-elle utilisé, au cours de l’été, dans la bande de Gaza, un nouveau type d’armes très performantes qui cause des blessures inhabituelles ? De nombreux témoignages font état de profondes brûlures et de membres sectionnés nettement, "comme s’ils l’avaient été par une scie", indique un médecin de l’hôpital Chifa, à Gaza, cité, mercredi 11 octobre, par le journal Haaretz. Les corps des morts n’ont pas été déchiquetés par des éclats comme c’est le cas habituellement, et les médecins ont noté que les blessures comportent de minuscules orifices d’entrée. A l’intérieur, il y a de petites particules qui ne peuvent, selon les médecins, être détectées aux rayons X. Une équipe de la chaîne de télévision italienne RAI 24news, la même qui avait révélé l’utilisation des bombes au phosphore lors de l’attaque américaine de Fallouja, en Irak, en novembre 2004, a enquêté sur ces blessures. Elle a abouti à la conclusion qu’il pouvait s’agir d’une nouvelle arme américaine appelée DIME (Dense Inert Metal Explosive), dont la particularité est d’être très performante pour détruire la cible choisie tout en causant des dégâts dans un rayon très limité de quelques mètres. C’est d’ailleurs ce qu’a reconnu un général israélien à la retraite, Yitzhak Ben-Israël. Selon le site Internet des laboratoires de l’armée de l’air américaine, ce type de projectiles, qui serait au stade expérimental, est constitué d’une enveloppe en carbone avec à l’intérieur un mélange composé notamment de tungstène, métal qui est très conducteur de la chaleur. "Le résultat est beaucoup plus destructeur qu’un explosif normal, est-il indiqué, et l’impact des micro-shrapnels cause un effet similaire mais beaucoup plus puissant que l’onde de choc de la déflagration."

Les journalistes italiens ont fait analyser à l’université de Parme les particules récupérées sur les victimes. Selon les résultats, il s’agit "d’une grande concentration de carbone et de la présence de matériaux inhabituels comme le tungstène, l’aluminium et le cuivre". Ce qui laisse supposer qu’il s’agirait du DIME, l’arme adéquate pour les assassinats ciblés pratiqués par Tsahal dans la bande de Gaza à partir de drones ou d’hélicoptères.

Ces nouveaux projectiles ont été utilisés à Gaza pendant la guerre du Liban, à une époque où tous les regards étaient tournés vers le pays du Cèdre. Depuis le 28 juin, date du lancement de l’opération Pluies d’été, après l’enlèvement trois jours auparavant du caporal israélien Gilad Shalit, Tsahal a mené d’innombrables incursions et bombardements dans la bande Gaza, tuant 240 personnes."

Michel Bôle-Richard Le Monde 13 octobre 2006

Nous vous proposons maintenant un article plus honnête du journal italien "Il Manifesto" sur le même sujet, intitulé "Ces blessures mystérieuses que personne n’expliquait" par ANNALENA DI GIOVANNI

Abou Houli a 43 ans et a été brancardier pendant des années à Deir Al Balah, au volant des ambulances pendant les incursions militaires. Mais le matin de ce 19 juillet, alors qu’il porte secours aux victimes d’une explosion dans le dédale des ruelles étroites de Mughazi Camp, survient quelque chose : un engin tombe du ciel, probablement lancé par un drone israélien. Il plane devant lui avec un léger sifflement, il ne fait aucun bruit même quand il touche terre. Tout d’un coup la détonation : Anwar se retrouve par terre, une jambe coupée à la hauteur du tibia, le corps lacéré par des coupures microscopiques et par une poudre qui semble rester sous la peau, en le brûlant. Pendant le transport à l’hôpital, la poudre lui ronge la peau, coagule les vaisseaux sanguins, nécrose les tissus, comme si elle les « vieillissait ». Les médecins se retrouvent impuissants face à la nécrose rapide et ne peuvent qu’amputer, sans trouver d’éclats qui expliquent les coupures et les brûlures.

Anwar Abou Houli est un des rares survivants palestiniens disponibles pour être interviewés. Son cas n’est pas isolé : le même jour on a enregistré à l’hôpital de Deir Al Balah cinq autres cas, et à Gaza, le 26 juillet, on comptait 19 mutilés sur 50 blessés et 27 morts : un rapport entre victimes et invalides quasiment égal. Des pourcentages et des symptômes sans précédents : en août, l’alarme disant qu’on était en train de tester à Gaza une arme totalement nouvelle arrive à la presse internationale ; Il Manifesto la traite largement. Mais l’électricité dans la Bande de Gaza va et vient, compromettant les contacts avec l’extérieur, les autopsies sont impossibles, le blocus aux frontières empêche d’envoyer des prélèvements à analyser.

Aujourd’hui les « nouvelles armes » expérimentées sur les Palestiniens pendant l’opération militaire israélienne « Pluie d’été » pourraient avoir un nom. Le noyau d’enquêtes réalisées par Rainews24, qui s’est rendu à Gaza, a identifié, dans un projet étasunien de bombes à diamètre réduit associées au Dime, le Dense inert metal explosive, l’explication plausible des mystérieuses blessures rencontrées. Le Dime serait une typologie de munitions dites à létalité concentrée, un produit des exigences de la « guerre au terrorisme ». Les premiers prototypes devaient être disponibles entre juin et juillet exactement. Il est probable que Gaza ait fourni le meilleur scénario pour une expérimentation sur le champ de bataille, pendant des semaines de relative inattention médiatique à cause des bombardements du Liban.

Des analyses scientifiques indépendantes commanditées aux laboratoires de l’université de Parme par Rainews24 sur des fragments et des poussières fournies par les médecins de Gaza ont confirmé la présence de carbofibre et de tungstène, les deux éléments caractéristiques du Dime. L’ancien major général de l’aviation israélienne (et directeur du programme israélien pour le développement des armes) Itzhak Ben Israël, a déclaré à la Rai : « quelque chose d’assez petit et précis pour ne toucher que l’objectif identifié, sans autres victimes involontaires, à des milliers de mètres de distance, changerait la guerre comme nous voulons ». Sur le quotidien Haaretz, hier, le journaliste Meron Rappaport a déclanché l’alarme, immédiatement renvoyée à l’expéditeur par le porte parole de l’armée israélienne qui a démenti l’utilisation d’armes Dime, ajoutant cependant que « pour des raisons évidentes, Tsahal n’entre pas dans les détails en ce qui concerne ses propres armements et l’utilisation qu’elle en fait ».

Le film de l’enquête de Rainews24 est disponible depuis aujourd’hui (12 octobre, NDT) sur le site de Rainews24,

[www.rainews24.rai.it]

Edition de jeudi 12 octobre 2006 de Il Manifesto

[www.ilmanifesto.it]

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio (Comité Palestine13)

[www.europalestine.com]



Modifié 2 fois. Dernière modification le 14/10/06 23:04 par Sanrival.
 
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