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Salem ou aleykom,

J'aimerai savoir si parmi vous, il existe une personne ayant des connaissances sur les fameuses banques "islamiques". Sur le peu d'informations que j'ai, le principe de ces banques est basé sur le fait que le préteur achète le bien pour l'emprunteur et ce dernier remboursera une plus grande somme car le préteur vendra plus cher.

N'est-ce pas une forme de Riba déguisée ?

Ensuite, je me posais la question sur le système économique en lui-même. Pour ceux qui ont reçu des cours d'économie, si on fait un calcul pour connaitre l’intérêt d'un investissement, nous calculons la valeur actuelle nette hors celle-ci doit tenir compte d'un taux d'actualisation car l'argent d'aujourd'hui ne vaut pas forcément l'argent de demain avec l'évolution du prix du marché

En partant de là, est-ce qu'on ne peut pas dire que le système lui-même cloche d'un point de vue islamique ?

Je n'ai pas une connaissance poussée dans ce domaine mais j'aimerai bien avoir des réponses

Barakallahou fikoum.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/09/14 12:33 par أسدالجنة.

Aleykoum Salam

Ce système de banque soit disant islamique a était crée pour les personne un peu faibles.
Un musulman qui veux une maison et qui n'a pas les moyen financiers va passer par ce biais pour ce rassurer la conscience.
Comme un homme qui fume et qui te dit que la cigarette n'est pas haram va te chercher des savants qui disent que c'est simplement déconseillé, pour ce rassurer la conscience.

''Banque Islamique'' c'est un nom trompeur comme ''État Islamique''
Le haram est leur devise


Allahou A3lem

Salem,

Pour les banques islamiques, je pense aussi ou allahou a3lem que ce n'est qu'une manière contournée de l'usure mais pour le système monétaire en lui-même, qu'est ce qu'on peut réellement en dire ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/09/14 22:59 par أسدالجنة.

Salam,
Avec les organismes de contrôle, il y a eu des frictions, car les organisations musulmanes souhaitent qu'il y ait un contrôle "char3i" ou de conformité à l'esprit musulman exercé par des Oulama'es au sein du conseil directoire des banques, afin d'éviter un détournement des règles de gestion en interne, par exemple prêter les dépôts, à d'autres banques, ou à des particuliers contre intérêt.
Pour simplifier, le principe est celui de la banque participative : lorsque l'on place de l'argent dans une banque celui-ci est avancé à des promoteurs, non pas en terme d'un montant remboursable et rémunéré par des intérêts, mais comme un apport en capital, une prise de participation au projet, la banque devient associée au projet. Si le projet est rentable, la banque se rembourse et gagne une part des bénéfices, si le projet est perdant, la banque perd ...
En fin d'exercice, un bilan est dressé, et chaque client est rétribué à hauteur de ses dépôts sur les bénéfices réalisés par la banque.

Il y a prise de risque directe dans le cadre de la participation, alors que dans le cas prêts avec intérêts, que le promoteur soit gagnant ou perdant, il rembourse le principal, paie en sus, les frais, les intérêts ...
Dans les banques participatives on ne "loue" pas l'argent, contre intérêts,elles participent au projet comme le ferait deux commerçants s'associant, chacun apportant un part du capital nécessaire, pour réaliser un projet ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/09/14 00:58 par blagueur.

Salem,

Ok je comprends mieux mais qu'est ce qu'on peut en dire du système monétaire ?

Supposons que la banque qui devient associée d'un projet qui fonctionne, sur quoi elle va se baser pour ajuster le prix qu'il faut donner pour se dissocier du projet en lui même. Il reste que 100 € en 2014 n'aura pas la même valeur que 100 € en 2020 par exemple.

Le blagueur a bien résumé le système des banques islamiques. La banque prend un risque car il se peut que le projet soit un échec et qu'elle perde de l'argent puisqu'elle est l'acheteur. En gros, le musulman se doit de prendre des risques pour gagner de l'argent. Il va donc bien réfléchir avant d'investir ce qui évite la spéculation et ses conséquences désastreuses.

Pour ce qui est de l'inflation, je me pose la même question.

Citation
أسدالجنة a écrit:
Salem,

Ok je comprends mieux mais qu'est ce qu'on peut en dire du système monétaire ?

Supposons que la banque qui devient associée d'un projet qui fonctionne, sur quoi elle va se baser pour ajuster le prix qu'il faut donner pour se dissocier du projet en lui même. Il reste que 100 € en 2014 n'aura pas la même valeur que 100 € en 2020 par exemple.

Salam,
A-ton avis comment ferait deux associés dans une s.a.r.l, dans une s.a, dans une entreprise quelconque pour la répartition des bénéfs ?
En 2013, ils se sont associés à 50/50, chacun apportant 100 €, en 2014, pour chacun d'eux les 100 € n'ont plus la même valeur. La banque n'est pas contrainte de se retirer, et peux négocier son retrait en permettant à l'associé de racheter les parts : c'est la loi de l'offre et de la demande, l'objet d'un accord accepté par les deux parties...
En général les banques soutiennent des projets à très haute valeur ajoutée. Des groupes de "pratiquants" à Casa avaient dès les années 1990, crée des projets participatifs avec des rendements financiers (bénéfices) supérieurs à 20% l'an, ce qui est bien au dessus de la dépréciation monétaire et même de l'inflation ...

Pour en revenir à au système monétaire, c'est l’état qui profite principalement des émissions et tirages, comme accessoirement les banques auxquelles sont consenties les lignes, par le biais du volume circulant, impliquant augmentation des échanges et des transactions et donc des taxes sur les transactions, et donc augmentation des ressources fiscales ...

De nombreuses règles en droit financier musulman, sont difficiles à interpréter : le hadith nabaoui charif, pose le problème de la traduction et de l'interprétation synchronique ou diachronique : échange de dattes de même qualité et quantité synchroniquement, et non diachroniquement : i.e, les prix variaient d'une année sur l'autre, en fonction du nombre de caravanes parvenant à la Mecque, des récoltes, des intempéries, sécheresses e etc ...
L'état déprécie sa propre monnaie en faisant fluctuer les volumes en circulation ...

Avec les banques participatives, les "tentations démultipliantes risquées" sont multiples ...
Elles constituent certainement, un bénéf net pour l’État et le Trésor Public, attirant les investisseurs proche-orientaux, générant un afflux de devises ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/09/14 16:41 par blagueur.

Donc, si j'ai bien compris, la banque et le particulier sont des associés. J'ai une question: est-ce que la banque fixe dès le départ le prix du bien qu'elle revend au particulier?

Citation
Kagome a écrit:
Donc, si j'ai bien compris, la banque et le particulier sont des associés. J'ai une question: est-ce que la banque fixe dès le départ le prix du bien qu'elle revend au particulier?

Salam,
Comment le pourrait-elle ? Al 3ilm bi al ghayeb ?
Comme toutes les banques, les dossiers sont étudiés par des commissions qui imposent la présentation d'une étude de faisabilité, d'un programme d'investissement, des compétences pour les directeurs en charge de l’exécution du projet, une expérience professionnelle, des cautions personnes physiques ou solidaires et des garanties pour le recouvrement du principal, hypothéques, nantissement etc ... et statuent sur l'engagement ou non de la banque : volume des capitaux alloués, forme d'associations, garanties etc ...

Citation
blagueur a écrit:

Citation
Kagome a écrit:
Donc, si j'ai bien compris, la banque et le particulier sont des associés. J'ai une question: est-ce que la banque fixe dès le départ le prix du bien qu'elle revend au particulier?

Salam,
Comment le pourrait-elle ? Al 3ilm bi al ghayeb ?
Comme toutes les banques, les dossiers sont étudiés par des commissions qui imposent la présentation d'une étude de faisabilité, d'un programme d'investissement, des compétences pour les directeurs en charge de l’exécution du projet, une expérience professionnelle, des cautions personnes physiques ou solidaires et des garanties pour le recouvrement du principal, hypothéques, nantissement etc ... et statuent sur l'engagement ou non de la banque : volume des capitaux alloués, forme d'associations, garanties etc ...

D'accord, merci. J'ai encore une question Allah ikhalik: je veux acheter une maison. Je vais à la banque islamique. Elle étudie mon dossier et accepte le projet. C'est là qu'elle me dit le prix auquel elle me revend la maison?

Citation
Kagome a écrit:
D'accord, merci. J'ai encore une question Allah ikhalik: je veux acheter une maison. Je vais à la banque islamique. Elle étudie mon dossier et accepte le projet. C'est là qu'elle me dit le prix auquel elle me revend la maison?

J'aimerai également savoir pour l'achat d'une maison car le fait que la maison appartienne à la banque me laisse dubitatif, cela veut dire qu'en théorie, nous sommes pas prioritaire du bien ?

Je sais qu'en Europe, nous avons une banque islamique à Genève.

Citation
Kagome a écrit:

Citation
blagueur a écrit:

Citation
Kagome a écrit:
Donc, si j'ai bien compris, la banque et le particulier sont des associés. J'ai une question: est-ce que la banque fixe dès le départ le prix du bien qu'elle revend au particulier?

Salam,
Comment le pourrait-elle ? Al 3ilm bi al ghayeb ?
Comme toutes les banques, les dossiers sont étudiés par des commissions qui imposent la présentation d'une étude de faisabilité, d'un programme d'investissement, des compétences pour les directeurs en charge de l’exécution du projet, une expérience professionnelle, des cautions personnes physiques ou solidaires et des garanties pour le recouvrement du principal, hypothéquas, nantissement etc ... et statuent sur l'engagement ou non de la banque : volume des capitaux alloués, forme d'associations, garanties etc ...

D'accord, merci. J'ai encore une question Allah ikhalik: je veux acheter une maison. Je vais à la banque islamique. Elle étudie mon dossier et accepte le projet. C'est là qu'elle me dit le prix auquel elle me revend la maison?

Salam,
Là, j'ai atteint mes limites et j'ignore quelle sera la politique en la matière. Je sais que des groupes d'investisseurs arabes en provenance d’Espagne, de la Costa del sol, démarchent pour louer et acheter les sièges des futures agences et succursales ...
Pour ce qui est du crédit à des fins de consommation personnelle ou finale, je n'ai aucune idée ...
A mon avis il faudrait présenter le projet comme destiné à la revente, comme une affaire commerciale ... Arrivé à la fin de l’exécution, tu négocies en ton nom, ou au nom de tes proches le rachat des parts ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/09/14 17:15 par blagueur.