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bachar utilise bien du gaz de combat...........
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27 mai 2013 17:48
Guerre chimique en Syrie
LE MONDE | 27.05.2013 à 05h58 • Mis à jour le 27.05.2013 à 10h52



Une attaque chimique sur le front de Jobar, à l'entrée de la capitale syrienne, cela ne ressemble d'abord à rien. A rien de spectaculaire. A rien, surtout, de détectable. Tel est le but recherché : lorsque les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) les plus avancés dans Damas comprennent qu'ils viennent d'être exposés à des produits chimiques par les forces gouvernementales, il est trop tard. Quel que soit le gaz utilisé, il produit déjà ses effets, à quelques centaines de mètres seulement d'habitations de la capitale syrienne.

Au début, il n'y a eu qu'un bruit modeste, un choc métallique, presque un cliquetis. Et dans le fracas des combats du jour dans le secteur "Bahra 1" du quartier de Jobar, cela n'a d'abord pas attiré l'attention des combattants de la brigade Tahrir Al-Sham ("Libération de la Syrie"winking smiley. "On a pensé à un obus de mortier qui n'avait pas explosé, et personne n'y a vraiment fait attention", explique Omar Haidar, responsable opérationnel de la brigade, qui tient ce secteur avancé, à moins de 500 mètres de la place des Abbassides.

PAS D'ODEUR, PAS DE FUMÉE

Les combattants de la brigade Tahrir Al-Sham viennent de subir une attaque aux gaz toxiques le 13 avril 2013 à Jobar, à l'entrée de la capitale syrienne.

Cherchant ses mots pour dépeindre ce son incongru, il le décrit comme "une canette de Pepsi qui tomberait par terre". Pas d'odeur, pas de fumée, pas même un sifflement indiquant l'éjection d'un gaz toxique. Puis sont apparus les symptômes. Les hommes toussent violemment. Les yeux brûlent, les pupilles se rétractent à l'extrême, la vision s'obscurcit. Bientôt, surviennent les difficultés respiratoires, parfois aiguës, les vomissements, les évanouissements. Il faut évacuer les combattants les plus touchés, avant qu'ils n'étouffent.

De cela, les envoyés spéciaux du Monde ont été témoins plusieurs jours d'affilée dans ce quartier à la sortie de Damas, où la rébellion a pénétré en janvier. Depuis, l'enjeu de Jobar est crucial pour l'ASL comme pour le pouvoir. Mais, au cours d'un reportage de deux mois dans les environs de la capitale syrienne, nous avons réuni des éléments comparables dans une couronne beaucoup plus large. La gravité des cas, leur multiplication, la tactique d'emploi de telles armes montrent qu'il ne s'agit pas de simples gaz lacrymogènes utilisés sur les fronts, mais de produits d'une autre classe, bien plus toxiques.

"Les gens qui arrivent ont du mal à respirer. Ils ont les pupilles rétractées. Certains vomissent. Ils n'entendent plus rien, ne parlent plus, leurs muscles respiratoires sont inertes. Si on ne traite pas de toute urgence, c'est la mort", témoigne un médecin.

Sur le front enchevêtré de Jobar, où les lignes ennemies sont si proches qu'on s'y insulte parfois presque aussi volontiers qu'on s'y entretue, les scènes d'attaque au gaz apparaissent ponctuellement courant avril. Pas de diffusion massive, sur des kilomètres, mais un usage occasionnel et localisé par les forces gouvernementales, visant les points de contact les plus durs avec un ennemi rebelle tout proche. Le secteur est le point d'entrée le plus en profondeur dans l'intérieur de Damas des groupes de l'ASL. Une guerre sans merci s'y déroule.

PREMIÈRE ATTAQUE EN AVRIL

Dans le secteur "Bahra 1", l'un des plus avancés en direction de la grande place stratégique des Abbasides, l'un des verrous de Damas, les hommes d'Abou Djihad, dit "Arguileh" ("narguilé"winking smiley, ont subi leur première attaque de cette nature le soir du jeudi 11 avril. Tous ont d'abord été pris au dépourvu. Ils avaient entendu parler des "gaz" utilisés sur d'autres fronts, dans d'autres régions de Syrie (notamment à Homs et dans la région d'Alep) au cours des mois écoulés, mais que faire, une fois confronté au phénomène ? Comment se protéger sans abandonner les lieux et offrir une victoire facile à l'ennemi ? "Certains hommes ont évacué, d'autres sont restés paralysés par la panique. Mais la position n'a pas été abandonnée. On ordonnait aux soldats montant au front de se munir de foulards mouillés pour se protéger le visage", explique un combattant.

Lire aussi l'analyse (édition abonnés) : Armes chimiques en Syrie : le débat escamoté

Dans la foulée, une poignée de masques à gaz ont été distribués, destinés en priorité aux hommes qui tiennent des positions fixes, là où un simple mur marque parfois la limite du territoire rebelle. D'autres se contentent de la protection dérisoire de masques chirurgicaux.

Dans le quartier de Jobar, le 4 avril 2013, les combattants de la brigade Tahrir Al-Sham (Libération de la Syrie) progressent vers la ligne de front.

Les hommes commandés par "Arguileh" ne sont pas les seuls à avoir subi une attaque au gaz dans les parages. Plus près du marché à la viande voisin, où sont stationnés des chars du gouvernement, les "forces spéciales" des rebelles de la Liwa Marawi Al-Ghouta ont été exposées à des concentrations – sans doute plus importantes encore – de composés chimiques, à en juger par les effets produits sur les combattants. Nous les retrouverons dans les heures suivantes dans les hôpitaux, luttant pour survivre.

DES HOMMES REVÊTUS DE COMBINAISONS

A Jobar, les combattants n'ont pas déserté leurs positions, mais ceux qui restent sur les lignes de front, pupilles rétractées, la respiration sifflante, sont "terrorisés et essaient de se calmer par des prières", admet Abou Atal, l'un des combattants de Tahrir Al-Sham. Un homme d'une autre brigade est mort dans un secteur voisin. Il s'appelait Ibrahim Darwish. Il est décédé le 18 avril.

Dans la partie nord de Jobar, également visé par une attaque similaire, le général Abou Mohammad Al-Kurdi, commandant de la 1re division de l'ASL (qui regroupe cinq brigades), affirme que ses hommes ont vu des militaires gouvernementaux quitter leurs positions, avant que ne surgissent des hommes "portant des combinaisons de protection chimique", lesquels auraient ensuite disposé sur le sol "des sortes de petites bombes, comme des mines", qui se seraient mises à diffuser un produit chimique dans l'atmosphère.

Ses hommes, affirme-t-il, auraient tué trois de ces techniciens. Où sont les combinaisons de protection saisies sur les cadavres ? Nul ne le sait... Les soldats exposés ce soir-là parlent d'une forte panique, d'une ruée vers l'arrière. Ce ne sont pas les civils ou les sources indépendantes qui risquent d'infirmer ou de corroborer ces affirmations : plus personne ne vit à Jobar, en dehors des combattants imbriqués dans les différents fronts du quartier.

Un combattant de la brigade se faufile, le 3 avril 2013, dans des tranchées entre les maisons situées en face de la place stratégique des Abbasides, l'un des verrous de Damas.

Cela n'empêche pas de constater l'effet ravageur des gaz employés par le gouvernement syrien aux portes de sa propre capitale. Un jour d'attaque chimique sur une zone du front de Jobar, le 13 avril, le photographe du Monde a vu les combattants qui font la guerre dans ces maisons en ruine commencer à tousser, puis mettre leurs masques à gaz, sans hâte apparente, mais en réalité déjà exposés. Des hommes s'accroupissent, suffoquent, vomissent. Il faut fuir immédiatement le secteur. Le photographe du Monde souffrira, quatre jours durant, de troubles visuels et respiratoires. Ce jour-là, pourtant, les émanations de gaz avaient été concentrées dans un secteur voisin.

LIGNE ROUGE

Faute de témoignages indépendants, de nombreux doutes ont plané sur la réalité de l'emploi d'armes chimiques, en général, par les forces gouvernementales, qui en possèdent de très importants stocks, notamment de gaz neurotoxiques, comme le sarin. Plusieurs pays : les Etats-Unis, la Turquie et Israël, ont déclaré posséder des éléments matériels indiquant l'utilisation d'armes de ce type, mais n'ont pas communiqué la nature exacte de leurs preuves, ni décidé si, comme l'avait promis le président Obama en août 2012, le recours à de telles armes par le pouvoir de Damas constituerait le franchissement d'une "ligne rouge" susceptible d'entraîner une intervention étrangère en Syrie contre le régime.

Le pouvoir accuse de son côté l'ASL d'utiliser également des armes chimiques, augmentant la confusion. Pour se convaincre de la réalité de l'emploi de ces composés par l'armée syrienne sur certains fronts, il faut alors interroger les médecins qui, sur place, tentent de soigner ou de sauver les combattants exposés à des gaz. Le 8 avril, à l'hôpital Al-Fateh de Kafer Battna, le plus important centre médical de la région de la Ghouta, large poche rebelle à l'est de Damas, les médecins montrent des enregistrements, sur des téléphones, de scènes de suffocation. Un raclement terrible sort de la gorge d'un homme. C'était le 14 mars et, selon le personnel médical, il venait d'être exposé à des gaz à Otaiba, une ville à l'est de la Ghouta, où le gouvernement syrien mène depuis la mi-mars une vaste opération pour encercler les forces rebelles et couper leur principale route d'approvisionnement.

Un combattant de la brigade Tahrir Al-Sham est traité après avoir été touché par des gaz chimiques, le 16 avril 2013.

L'un de ces médecins, le docteur Hassan O., décrit soigneusement les symptômes de ces patients : "Les gens qui arrivent ont du mal à respirer. Ils ont les pupilles rétractées. Certains vomissent. Ils n'entendent plus rien, ne parlent plus, leurs muscles respiratoires sont inertes. Si on ne traite pas de toute urgence, c'est la mort." Cette description correspond en tous points à celles faites par les autres médecins rencontrés en l'espace de plusieurs semaines dans les alentours de Damas. A quelques variantes près. Selon les endroits, les combattants qui en ont été les victimes affirment que les produits ont été diffusés par de simples obus, par des roquettes, voire par une forme de grenade.

Sur le front de Jobar, à la cinquième attaque de ce type, le 18 avril, les combattants de l'ASL, commandés par Omar Haidar, disent avoir vu tomber, à leurs pieds, un grand cylindre équipé d'un dispositif d'ouverture, d'une longueur d'environ 20 centimètres. S'agissait-il d'armes chimiques, et dans ce cas, diffusant quel type de substances ? Pour répondre avec précision à cette question, il faudrait établir un protocole d'enquête que les conditions du conflit rendent difficiles. Procéder à des prélèvements sur des combattants exposés aux émanations au point de décéder ou d'avoir été obligés d'être hospitalisés, puis les confier à des laboratoires spécialisés à l'étranger. Un certain nombre d'entre eux ont été réalisés et sont en cours d'étude.

UNE ÉTRANGE ROUTINE

Depuis, à Jobar, des masques à gaz ont été distribués, ainsi que des seringues et des ampoules d'atropine, un produit injectable qui contrecarre les effets des neurotoxiques comme le sarin. Les médecins de la Ghouta suspectent l'utilisation de ce neurotoxique inodore et incolore, dont l'effet coïncide avec les observations faites sur place. Selon une source occidentale bien informée, cela n'empêche pas le pouvoir syrien d'avoir recours à des mélanges de produits, notamment avec des gaz anti-émeutes (lacrymogènes), pour brouiller les pistes et l'observation des symptômes.

Car l'enjeu est de taille, dans le cas où la preuve d'utilisation d'armes chimiques par les troupes de Bachar Al-Assad serait établie. La dissimulation est donc de rigueur. Les gaz utilisés sur les fronts le sont de manière ponctuelle, évitant des épandages massifs qui constitueraient facilement des faisceaux de preuves irréfutables. Il n'en demeure pas moins que le phénomène se répète : jeudi 23 mai, les rebelles affirment qu'une nouvelle attaque aux armes chimiques a eu lieu à Adra, zone d'affrontements très durs entre le pouvoir et les rebelles au nord-est de Damas.

Dans la seconde moitié d'avril, les attaques au gaz sont presque devenues une étrange routine, à Jobar. Sur les lignes de front, les rebelles de l'ASL avaient pris l'habitude de conserver soigneusement leur masque à proximité. On organisait des séances de lavages d'yeux réguliers, avec des seringues remplies de sérum physiologique. L'effet recherché par ces attaques semblait essentiellement tactique, correspondant à ce stade à une tentative de déstabilisation des unités rebelles dans des quartiers où les soldats gouvernementaux ne sont pas parvenus à les déloger, en même temps qu'un test. Si les forces armées syriennes osent ainsi utiliser des armes chimiques dans leur propre capitale, sans déclencher de réaction internationale sérieuse, n'est-ce pas une invitation pour poursuivre l'expérimentation un peu plus largement ?

Jusqu'ici, les cas d'utilisation de gaz n'ont pas été isolés. Le seul ophtalmologue de la région, formé à l'étranger, consulte dans un petit hôpital de Sabha dont il souhaite qu'on dissimule la localisation exacte. A lui seul, il a dénombré 150 personnes touchées en l'espace de deux semaines. Près des zones les plus exposées aux gaz, il a organisé des douches pour que les combattants exposés aux produits chimiques puissent se laver et changer d'habits pour éviter de contaminer ensuite les personnels des centres de soins.

REMÈDE DE CHEVAL

Pour sauver les soldats dont les problèmes respiratoires sont les plus graves, il faut les porter dans le long dédale à l'intérieur de maisons dont les murs ont été percés, franchir les tranchées et tunnels creusés pour éviter les tireurs ennemis, pour arriver à une ambulance de fortune, garée sur une placette un peu en retrait, et foncer dans des rues exposées aux balles et aux obus, pied au plancher, pour atteindre un hôpital du front avant que les combattants ne meurent, étouffés.

A l'hôpital islamique de Hammouriya, installé dans un hangar discret, le docteur assure, le 14 avril, avoir reçu, deux heures auparavant, un combattant du front de Jobar, en grande difficulté respiratoire, avec un rythme cardiaque "devenu fou". Pour le sauver, il dit avoir effectué quinze injections successives d'atropine, ainsi que de l'hydrocortisone. Un remède de cheval, pour un cas désespéré.

La veille, dans la nuit, l'une des ambulances qui tentait d'évacuer des hommes gazés a été touchée par les tirs d'un sniper. Le chauffeur a été blessé. Le lendemain matin, les ambulanciers sont parvenus à passer la route à vitesse maximale, sous le tir d'un tank, et ont atteint cette zone du front, où une nouvelle nappe de produits chimiques venait d'être répandue. "Lorsqu'on est arrivés, on a trouvé tout le monde par terre", témoigne un infirmier d'un autre centre hospitalier de Kaffer Batna, qui ne peut donner son nom de peur des représailles contre sa famille installée en zone gouvernementale.

Au cours de la matinée, dans la cour de cet hôpital installé dans un parking en sous-sol pour se protéger des tirs des Mig ou de l'artillerie gouvernementale, le chaos règne. Les soldats sont allongés aux côtés de cinq aides-soignants contaminés à leur tour à leur contact. On n'a pas terminé le décompte des soldats, qui arrivent au fil des transferts depuis le front, et sont déjà quinze au total. On court dans les salles de fortune, pour distribuer l'oxygène, réaliser des injections.

DES MÉDICAMENTS DE PLUS EN PLUS RARES

Le docteur Hassan, responsable de l'hôpital, est allongé dans son minuscule bureau avec un masque à oxygène, tandis qu'on lui administre de l'atropine. Il se consacrait à ces urgences depuis une heure lorsqu'il a perdu connaissance et a commencé à suffoquer. Cet homme lutte depuis des mois pour maintenir en activité son centre de soins, aidé par des volontaires dont certains sont de simples lycéens, alors que le blocus de la région par les forces gouvernementales a pour conséquence de rendre les médicaments de plus en plus rares. Les anesthésiques manquent, les chirurgiens improvisés en sont réduits à utiliser des produits vétérinaires, comme la kétamine. La morphine a disparu. Et les stocks d'atropine ne devraient pas durer très longtemps. Le docteur a réalisé des prélèvements d'échantillons qui ont été, à travers mille difficultés, sortis en contrebande de la région. Il faudra encore quelques semaines pour connaître le résultat de leur analyse.

Selon les endroits, les combattants victimes des gaz chimiques affirment que les produits ont été diffusés par de simples obus, par des roquettes, voire par une forme de grenade.

En se rendant dans huit centres médicaux de la partie est de la Ghouta, les envoyés spéciaux du Monde n'ont trouvé que deux établissements dont les responsables médicaux déclaraient ne pas avoir reçu de combattants ou de civils touchés par des attaques au gaz. A Nashibiyya, les médecins ont reçu jusqu'à soixante cas en un seul jour, en provenance du front d'Otaiba, le 18 mars. La modeste structure n'avait pas les moyens de faire face à cet afflux, manquant en particulier d'oxygène. Il y a eu cinq morts, par étouffement. Quelques jours plus tard, conscients de la gravité de la situation, les médecins ont fait exhumer les dépouilles de ces victimes en présence d'autorités locales et religieuses, et ont procédé à des prélèvements de tissu qu'ils ont tenté d'expédier vers un pays voisin. Certains de ces échantillons ont été confiés à un petit groupe de combattants qui a tenté de briser l'encerclement de la région par les forces gouvernementales. A ce jour, les médecins de Nashibiyya disent ignorer si les prélèvements sont arrivés à bon port.

"LES MALADES DEVENAIENT COMME FOUS"

A une dizaine de kilomètres, à l'hôpital de Douma, sous contrôle de la brigade Al-Islam, les médecins disent avoir reçu 39 patients après l'attaque chimique du 24 mars sur la ville d'Adra. Deux hommes sont décédés dans les locaux. L'un des médecins note qu'au bout de deux jours, "les malades devenaient comme fous". Marwane, un combattant présent sur les lieux de l'attaque d'Adra, affirme avoir vu "des roquettes arriver sur le front et dégager une lumière orange", et que, lors de son propre transfert à l'hôpital, il a vu "trois hommes mourir dans les véhicules sur la route". Dans le contexte de chaos qui règne dans la région de la Ghouta, civils et militaires meurent souvent avant d'avoir pu atteindre un centre médical.

Adra, Otaiba et Jobar sont les trois points où l'utilisation de gaz est décrite par les sources locales de la région depuis le mois de mars dans la région de Damas. Une différence émerge : à Jobar, les produits ont été utilisés de manière plus prudente et plus localisée. En revanche, sur les fronts plus éloignés, comme Adra et Otaiba, les quantités estimées par rapport au nombre de cas arrivés simultanément dans les hôpitaux sont plus importantes.

Mais les attaques chimiques ne sont pas la seule activité des hôpitaux de la région. Deux heures avant l'arrivée des envoyés spéciaux du Monde, quatre enfants aux corps lacérés, déchiquetés par des bombes de Mig, avaient été amenés en urgence à Douma. A peine stabilisés, ils ont dû quitter l'hôpital, sans espoir d'être évacués de Syrie. Sans doute, comme beaucoup, sont-ils morts en route. Les infirmiers ont filmé ces corps martyrisés, ces hurlements de douleur. "Ça, vous voyez, c'est tous les jours, et pour nous, c'est encore plus grave que les attaques chimiques : on en est arrivés là", commente, avec un regard anéanti, le médecin, qui ne peut, lui non plus, dire son nom.

[www.lemonde.fr]
M
27 mai 2013 18:38
Un extrait de news identique au précédent mais dans un sens inverse, on tente de nous la refaire à nouveau?
Bien que long, ca mérite bien la peine de le lire - c'est édifiant.

Des reportages récents sur le terrain suggèrent que les États-Unis et leurs alliés sont en train de perdre la guerre clandestine en Syrie en appuyant le front Al-Nosra.

Ces dernières semaines, les rebelles affiliés à Al-Qaïda et appuyés par les États-Unis ont été décimés par les Forces armées syriennes.

Une offensive à l’échelle nationale a été lancée avec l’appui de la Russie et de l’Iran. Les voies d’approvisionnements d’armes des rebelles ont été bloquées :

« L’armée syrienne s’est concentrée sur le blocage des routes d’approvisionnement de nourriture et d’armes, lesquelles passent surtout par le nord du Liban, la Turquie et la Jordanie » (Voir Buying Time in Syria by Phil Greaves, Global Research, 11 mai 2013.)

Al-Nosra est largement composé de mercenaires recrutés en Turquie, en Arabie Saoudite et au Qatar. Des forces spéciales clandestines (occidentales) et des conseillers militaires ont également intégré leurs rangs.

Les terroristes affiliés à Al-Qaïda et directement financées par Washington constituent les fantassins de l’alliance militaire occidentale.

CNN a confirmé que des forces spéciales travaillant à contrat pour le Pentagone ont donné une formation aux terroristes d’Al-Nosra sur l’utilisation d’armes chimiques :

Selon les sources, la formation [sur l’utilisation d'armes chimiques], qui a lieu en Jordanie et en Turquie, porte sur la façon de surveiller et de sécuriser les réserves d’armes, ainsi que la gestion des sites où se trouvent les armes et le matériel. Selon l’un des responsables, certains entrepreneurs sont sur le terrain en Syrie et travaillent avec les rebelles pour surveiller certains sites.

La nationalité des formateurs n’a pas été divulguée, mais les représentants ont indiqué qu’il ne fallait pas supposer qu’ils étaient tous Américains (CNN , 09 décembre 2012. C’est l’auteur qui souligne.)

Puis, une fois que les consultants militaires engagés par le Pentagone ont fourni à ces rebelles d’Al-Qaïda des armes de destruction massives (ADM) et une formation pour les utiliser, le gouvernement syrien est tenu responsable de l’utilisation de ces ADM contre le peuple syrien.

Des terroristes appuyés par les États-Unis

Le plus récent reportage de SANA, l’agence de nouvelles officielle (12 mars), fournit des détails sur les mesures prises par les Forces armées syriennes contre les rebelles d’Al-Nosra dans différentes régions du pays :

Samedi les unités des Forces armées ont continué à pourchasser les groupes terroristes dans plusieurs zones rurales et à Damas, infligeant de lourdes pertes à leurs membres.

Une source officielle a déclaré à un journaliste de SANA qu’une unité de l’armée avait mené une opération spéciale dans le quartier Al-Beiraqdar dans la ville de Hijeira, entraînant la mort d’un certain nombre de terroristes [...]

La source a ajouté que de nombreux terroristes ont été tués et leurs armes ont été détruites dans la ville d’Al-Husseiniyeh.

Une unité de l’armée a poursuivi les membres d’un groupe terroriste au marché Wadi Barada à Al-Fakhoureh et a tué la plupart d’entre eux, tandis qu’une autre unité de l’armée a tué quatre terroristes dans la ville de Daraya, dont deux tireurs d’élite.

Une unité des Forces armées a lutté contre un groupe terroriste armé dans la ville d’Harasta, tuant bon nombre d’entre eux, tandis qu’une autre unité s’est battue contre un groupe terroriste armé à Jobar, éliminant tous ses membres et détruisant leurs armes.

Par ailleurs, une source militaire a affirmé que dans la zone rurale de Damas, des unités de l’armée ont pris le contrôle de la zone d’Al-Abbadeh et des fermes environnantes dans la région orientale de Ghouta. Les Forces armées ont continué à progresser dans la ville de Jarba et ont pris le contrôle des zones cruciales autour de la ville afin d’encercler les terroristes et les priver de leurs approvisionnements.

Une autre unité des Forces armées a affronté les terroristes de Jabhet Al-Nosra qui commettaient des cambriolages et des vols dans la ville de Jassem dans la zone rurale de Daraa, blessant bon nombre d’entre eux et tuant les autres, dont un Saoudien appelé Ammar Al-Shemmari et un Koweïtien, Mahmoud Al-Mtairi, deux chefs de Jabhat Al-Nosra, responsables de la fabrication d’explosifs […]

Des groupes terroristes à Alep continuent de subir de lourdes pertes aux mains des unités de l’armée ayant mené plusieurs opérations aujourd’hui, lesquelles ont entraîné la destruction d’une grande quantité d’armes et de munitions dans les repaires terroristes.

Le journaliste de SANA a cité une source officielle affirmant que de nombreux de terroristes ont été tués et plusieurs autres blessés au nord des installations de la compagnie d’électricité dans la région d’Al-Sheikh Saeed, à proximité de la mosquée Al-Tawba ainsi qu’à l’entrée du camp Handarat. Une mitrailleuse lourde, des armes et des munitions diverses ont également été détruites dans ces endroits.

La source a également indiqué que des unités des Forces armées ont tué de nombreux terroristes dans les environs de la ville industrielle, dans la zone franche, à la verrerie et dans la région d’Al-Zira’a.

L’armée a détruit le matériel et les armes des terroristes, y compris un canon antiaérien de calibre 23 mm, une mitrailleuse lourde et de nombreuses voitures remplies d’armes et de munitions, a ajouté la source.

Dans la ville de Minnegh, une unité de l’armée a tué des membres d’un groupe terroriste armé et en a blessé d’autres dans le quartier d’Al-Alqamiyeh et près du Centre de recherche agricole.

D’autres terroristes ont été tués près de l’usine d’Al-Daqaq et au sud de la mosquée Al-Ibrahim Khalil de Khan Al-Assal. Un véhicule rempli d’armes et de munitions a été détruit dans cette région [...]

Des unités des Forces armées ont continué de cibler les rassemblements et les repaires des terroristes de Jabhat al-Nusra dans la zone rurale d’Idleb.

Le journaliste de SANA, a cité une source officielle disant que les unités de l’armée ont détruit des armes et des équipements utilisés par les terroristes dans leurs actes criminels près du restaurant Al-Fanar dans la région de Jabal Al-Arabaeen.

De nombreux terroristes ont été tués et plusieurs autres blessés dans les villes de Kfarlata et Ariha, toujours dans la région de Jabal al-Arbaeen.

La source a ajouté que des unités des Forces armées ont détruit les repaires de terroristes, ainsi que les armes et les munitions qui se trouvaient à l’intérieur, à Ein al-Qasab, Mashmashan, Qatroun, Al-Najiyeh, Ein Al-Barideh, Bazit, Darkoush, Heisch, Grand Salmo, Um Jreen, Al-Buweiti, Al-Tur’eh et Mseibin.

Des membres d’un groupe terroriste ont par ailleurs été éliminés près de la ville M’atrem sur la route Ariha-Jisr Al-Choughour, tandis que des unités de l’armée pourchassent toujours des terroristes près de l’usine de briques et du camp d’Al-Shabibeh.

Dans la ville de Saraqeb, une unité de l’armée a tué et blessé plusieurs terroristes affiliés à la soi-disant « brigade Al-Tawhid » à proximité du garage Pullman. Les armes et l’équipement des terroristes ont été saisis [...]

Entre-temps, une unité de l’armée a éliminé des membres d’un groupe terroriste armé dans le village de Jub Al-Ahmar dans la zone rurale d’Hama et détruit leurs armes, dont des mitrailleuses lourdes […]

Les unités de l’armée ont continué à pourchasser les groupes terroristes armés dans plusieurs quartiers de Deir Ez-Zor, en tuant un nombre important.

Une source officielle a déclaré au journaliste de SANA qu’une unité des Forces armées a détruit un refuge terroriste dans le quartier d’Al-Sinaa, alors qu’une autre unité a éliminé un groupe terroriste armé sur le pont d’Al-Siyasieh (SANA, le 11 mai 2013.)

Ironiquement, alors que les terroristes d’Al-Nosra sont directement soutenus et financés par le Pentagone, ils sont sur la liste des organisations terroristes du département d’État.

Les récentes initiatives du secrétaire d’État John Kerry ont largement contribué à accroître le flux d’argent et l’appui militaire aux terroristes, sous le couvert de l’« aide humanitaire ».

Volte-face politique

Le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu ajouter le Front Al-Nosra à sa liste noire d’organisations terroristes. Ironiquement, cette initiative est envisagée maintenant « alors que le gouvernement syrien avait demandé au Conseil de sécurité en avril d’ajouter Al-Nosra à sa liste noire, une requête qui fut bloquée par la Grande-Bretagne et la France ». (Press TV, 11 mai 2013.)

Maintenant qu’Al-Nosra, une entité créée et parrainée par le renseignement occidental, est décimée par les Forces armées syriennes, les États-Unis et leurs alliés demandent que les armes et le soutien financier soient acheminés aux factions rebelles « non islamistes », plus modérées:

Le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius a appelé l’ONU à classer le Front Al-Nosra en Syrie parmi les organisations terroristes « afin de différencier le groupe islamiste des autres forces de l’opposition ».

Le ministre Fabius a déclaré en entrevue avec le quotidien français Le Monde : « [A]fin d’éviter toute ambiguïté, nous suggérons, que le Front Al-Nosra, qui est opposé au [président syrien] Bachar Al-Assad, mais aussi une filiale d’Al-Qaïda, soit considéré comme une “organisation terroriste par l’ONU” ».

Laurent Fabius a également affirmé que la France souhaitait augmenter son appui à l’opposition en Syrie, la Coalition nationale syrienne, soulignant qu’elle devait « se développer, former une unité et garantir clairement le respect des droits de toutes les communautés s’il y avait un changement de régime ».

Ces développements suggèrent que les rebelles d’Al-Nosra sont de la chair à canon. Ils ne sont plus soutenus ni défendus comme des combattants de la liberté (freedom fighters).

Washington, en consultation avec ses alliés occidentaux, a décidé de sacrifier ses fantassins affiliés à Al-Qaïda, que l’armée syrienne est en train d’anéantir.

Alors que la Grande-Bretagne et la France avaient bloqué l’initiative antérieure de la Syrie visant à inclure Al-Nosra sur la liste des organisations terroristes du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce sont maintenant ces pays, et non pas la Syrie, qui sont à l’origine de la nouvelle initiative, ces pays qui jusqu’à tout récemment fournissaient de l’argent et des armes à Al-Nosra.

De plus, le soutien financier direct de Washington à Al Nosra, négocié par le nouveau secrétaire d’État d’Obama, John Kerry, a causé, pour dire le moins, un embarras diplomatique.

À cet égard, il convient de noter qu’un citoyen étasunien soupçonné, avec ou sans preuve, de soutenir indirectement une entité affiliée à Al-Qaïda serait immédiatement arrêté, sauf bien sûr le secrétaire d’État John Kerry, ainsi que d’autres hauts responsables gouvernementaux, qui soutiennent des unités d’Al-Qaïda pour le compte du gouvernement des États-Unis.

Ceux qui mènent la « guerre au terrorisme » appuient les terroristes. Mais c’est pour une bonne cause : appuyer les « bons terroristes » dans le but de « promouvoir la démocratie ».

Article original : America is Losing its Covert Syria War: US Sponsored Al-Nosra Rebels Defeated by Syrian Armed Forces
c
27 mai 2013 19:38
la grosse différence, c'est que le premier papier du monde est basé su rdes témoignages et des prélévements, des obsevations idrectes de reporter de guerre.
ton papier n'est qu'un morceau de propagande conspirationniste faisant des etats unis des agresseurs et des alliés d'al qaida.
a
27 mai 2013 21:34
Salam,

Le pays des droits de l'homme en a bien balancé sur le Rif marocain, sur des civils... Année où la France menait également une guerre en Syrie ! Toujours bon de le répéter. - Le Monde avec BHL, c'est une couche d'indécence en plus. Mais ce journal de petit coin perdu - "Le Monde" ! - s'adresse à qui ?
a
27 mai 2013 21:53
Salam,

Ils perdent la guerre en Syrie. Et "ça ne passe pas"... Qu'ils s'étouffent donc dans leur vomi ! - certains sont déjà revenus de Syrie en Belgique. Pas beaucoup. Le reste est mort, pulvérisé !!! Et c'est bon à savoir : ceux qui sont revenus ont déjà reçu la visite de la police. Connaissant les Belges - qui dernièrement ont éliminé à l'abri des regards, sur l'autoroute, un jeune algérien de France venu vivre en Belgique - , ils vont tous être fichés, famille aussi !
27 mai 2013 23:09
Honte a ce monstre de Bachar el Assad.

Qu'ALLAH lui reserve une mort atroce.
B
27 mai 2013 23:37
Encore un titre fallacieux et mensonger.

Obama ne veut pas s'impliquer et finir son 2ème mandat, sans trop de vagues.

Malgré l'insistance d'israel.

Armes chimiques en Syrie : Israël joue avec le feu

Au-delà des vertueuses mises au point et démentis que ses responsables politiques ont multiplié ces derniers jours, Israël a obtenu ce qu'il souhaitait : les Etats-Unis ne peuvent plus tergiverser très longtemps sur la question de savoir si le président Bachar Al-Assad a ou non utilisé des armes chimiques contre la population syrienne, et se voient donc contraints à prendre, tôt ou tard, une décision d'ordre militaire, sans doute lourde de conséquences pour le Proche-Orient.
Qu'au passage, la relation de confiance entre le président Barack Obama et le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, laborieusement raccommodée lors de la visite du chef de la Maison Blanche à Jérusalem, fin mars, soit de nouveau écornée, est un "dommage collatéral" que les Israéliens ont tendance à considérer comme récurrent dans une relation bilatérale qui a toujours été en dents de scie. A ceci près qu'une parfaite entente stratégique entre les deux pays sera indispensable en cas d'intervention militaire américaine et/ou israélienne, pour détruire les sites nucléaires iraniens.

L'Etat juif a-t-il mesuré toutes les conséquences – à commencer pour lui-même –, qu'il y a à forcer la décision d'une administration américaine devenue forcément pusillanime à l'aune de guerres en Irak et en Afghanistan qui ne resteront pas, c'est le moins que l'on puisse dire, comme des succès stratégiques ? A en juger par le débat qui divise apparemment les différents services de renseignement et experts israéliens sur le point de savoir s'il vaut mieux la "peste" (le maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir) ou le "choléra" (une Syrie fragmentée en groupes islamistes radicaux), on peut en douter.

OPÉRATION DE "DAMAGE CONTROL" DIPLOMATIQUE AVEC WASHINGTON

Dans l'immédiat, les Israéliens sont engagés dans une opération de damage control ("limitation des dégâts"winking smiley diplomatique avec Washington. Car si le Pentagone s'est résolu à reconnaître que des armes chimiques ont très probablement été utilisées en Syrie, c'est largement parce que les experts militaires israéliens ont décidé de rendre publique leur évaluation de la menace, laquelle conclut sans équivoque dans le sens d'une utilisation limitée d'armes chimiques. Lorsque le général Itai Brun, chef de la division recherches et analyses du renseignement militaire, a conforté cette thèse, le 23 avril, devant la conférence de l'Institut d'Etudes sur la sécurité nationale de Tel-Aviv, il avait reçu le feu vert de son patron direct, le Général Benny Gantz, chef d'état-major de l'armée israélienne.

Un char israélien en manœuvre dans le Golan, à la frontière avec la Syrie, le 24 avril.

Pour autant, nous confirme un haut diplomate, le bureau du premier ministre israélien n'avait pas été avisé à l'avance. L'eût-il été, qu'il aurait fait en sorte – faut-il comprendre –, que le franc-parler du général Brun soit bridé, afin d'éviter que ces révélations entraînent une cascade de réactions diplomatiques, dont l'obligation pour le président Obama de se rapprocher de la fameuse "ligne rouge" fixée par lui-même, l'obligeant à engager une intervention militaire contre le régime de Bachar Al-Assad.

Lire : Armes chimiques en Syrie : La ligne rouge a été franchie

Israël n'a aucunement l'intention de pousser les Etats-Unis dans cette direction, il ne l'a jamais eu, ne veut surtout pas apparaître comme un va-t-en guerre dans cette affaire, et toute interprétation inverse serait un contre-sens, pis, de la malveillance... Telle est peu ou prou la ligne officielle adoptée par le gouvernement de M. Nétanyahou, lequel a intimé à tous les responsables israéliens de ne plus – dorénavant –, se livrer à la moindre déclaration sur le sujet.

Le problème est que ces explications laborieuses vont de pair avec les commentaires de plusieurs hauts responsables israéliens, qui accréditent l'idée que des armes chimiques ont effectivement été utilisées, et stigmatisent l'aveuglement supposé des Américains sur cette question et, plus largement, le silence de la communauté internationale. Les Israéliens comprennent bien que les Etats-Unis veulent autant que faire se peut éviter de se lancer dans une nouvelle guerre au Proche-Orient, mais ils estiment que – comme pour l'Iran – ils sont, contrairement à l'Amérique, en première ligne, et n'ont donc pas le luxe de se voiler la face.

TESTER LA DÉTERMINATION DE WASHINGTON SUR L'IRAN

De ce point de vue, les experts soulignent que les services de renseignement de quatre pays – Israël, Etats-Unis, Grande-Bretagne et France – ont eu exactement les mêmes informations, pratiquement en même temps. Si l'Etat juif a décidé de les rendre publiques le premier – on ne le conteste pas, de source diplomatique israélienne –, c'est parce que c'était dans son intérêt. "S'agissant des armes chimiques syriennes, assure un haut diplomate israélien, toutes les informations sont partagées entre services de renseignement de ces quatre pays."

La thèse selon laquelle Israël a voulu placer Washington devant ses responsabilités à propos des "lignes rouges" sur la Syrie, afin de tester sa détermination s'agissant du programme militaire iranien, n'est pas davantage niée officieusement. Le raisonnement ? Si l'Amérique n'est pas capable d'honorer ses promesses quant à la nécessaire annihilation des armes de destruction massive syriennes, comment lui faire confiance s'agissant de l'Iran ?

M. Nétanyahou confirme que, de son point de vue, Téhéran n'a pas encore franchi la "ligne rouge" du stade ultime de la fabrication d'une bombe, mais d'autres responsables israéliens, comme Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire, affirment que tel est bien le cas. La Syrie et l'Iran ne peuvent cependant être placées sur le même plan : autant les responsables militaires israéliens estiment avoir les capacités pour supprimer, sans aide extérieure, toutes les menaces – y compris celles d'armes chimiques – en provenance de Syrie, autant ils mesurent à quel point la puissance militaire de l'Amérique serait tôt ou tard un facteur décisif pour détruire une partie de l'arsenal nucléaire iranien.

Les deux conflits potentiels se rejoignent sur un point : le saut dans l'inconnu qu'ils représentent, c'est-à-dire l'ouverture d'une boîte de Pandore de conflits proche-orientaux. Israël ne serait pas le seul Etat à pâtir d'un tel scénario : la Jordanie, la Turquie, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, pour ne citer que les pays les plus directement menacés, redoutent autant des représailles iraniennes, que la métastase de groupes islamistes djihadistes, certains proches d'Al-Qaida, qui ne manquerait pas d'accompagner le chaos de l'après-Assad.

Laurent Zecchini
a
28 mai 2013 05:35
Salam,

Attends Bengi, il y a le journal Le Point qui s'y met aussi - normal, BHL y travaille aussi ! - et nous parle d'échantillons rapportés par deux journalistes français du Monde, présents en Syrie en avril et mai - ils nous refont Powell et son petit flacon !

[www.lepoint.fr]

A MDR :

Nous sommes d'accord pour procéder à des analyses", a déclaré ce haut responsable. Il a ajouté que le gouvernement français avait par ailleurs, comme les Etats-Unis et les Grande-Bretagne, analysé ses propres échantillons et conclu à des "indices mais pas de preuve formelle de l'utilisation de gaz de combats" en Syrie.

On dispose d'appareils qui peuvent détecter et doser une molécule en solution - aqueuse, gazeuse, [solide] - à des concentrations de l'ordre du ppm, du ppb même.

Pourquoi la France continue à emm-erder ces régions ? Faut arrêter là. Faut se soigner.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 28/05/13 06:10 par abde12.
c
28 mai 2013 06:47
que vient faire bhl dans l'histoire? perplexe
faut arrêter avec l’antisémitisme.
quand à tonton bachar, qu'est ce qui vous choque? vous le croyez incapable d'utiliser des gazs de combat?
vous le prenez pour l'abbé pierre?
et arrétez de vous inquiéter. comme il est mentionné dans l'article du monde, la communauté internationale va continuer à laisser faire, comme depuis 2 ans.
bachar ne va pas se priver d'utiliser tout les moyens en sa possession pour se maintenir au pouvoir. .
j’espère que vous êtes bien payés pour soutenir sa dictature sur le net.
a
28 mai 2013 07:51
Salam,

Antisémite, moi ? Non, pitié ! Pitié !!!!

[www.youtube.com]

Abbé Pierre ? Pas de chance, celui-ci avait défendu Garaudy... - Défendre un antisémite, c'est être antisémite ! Oui, monsieur et je dirais même : c'est de l’Israëlophobie !
B
28 mai 2013 09:20
Qui est payé par qui?ptdr


Le problème est que ces explications laborieuses vont de pair avec les commentaires de plusieurs hauts responsables israéliens, qui accréditent l'idée que des armes chimiques ont effectivement été utilisées, et stigmatisent l'aveuglement supposé des Américains sur cette question et, plus largement, le silence de la communauté internationale. Les Israéliens comprennent bien que les Etats-Unis veulent autant que faire se peut éviter de se lancer dans une nouvelle guerre au Proche-Orient, mais ils estiment que – comme pour l'Iran – ils sont, contrairement à l'Amérique, en première ligne, et n'ont donc pas le luxe de se voiler la face.

Il faut se payer des cours de compréhension du françaisptdr
c
28 mai 2013 09:46
mais ne vous inquiétez pas. tonton bachar va continuer son œuvre salvatrice.
personne ne va lever le petit doigt.
quand à Israël, les élites sont partagées sur la syrie. un tel pantin à la frontière, c'est bien pratique.
B
28 mai 2013 10:20
La france a décidé de lever l'embargo sur les armesperplexe

Sur la base d'un témoignage de 2 journalistesptdr

C'est sans rappeler un autre épisode tragi-comique:

Photo supprimée par le membre  Photo supprimée par le membre
U
28 mai 2013 11:05
Tout ça est cousu de fil blanc: S'il y a eu des masques à gaz, lesquels utilisent un charbon actif qui adsorbe les substance, il y a plus qu'assez de matière à analyser. Un sachet en plastique (deux ou trous, pour être sûr), à fermeture-éclair, juste pour être sûr que le gaz piégé dans le masque ne sort pas sous l'effet de je ne sais quelle condition atmosphérique, et on sait ce qui a été utilisé.

Il ne faut pas non plus se f. de la g. du monde: Toutes les armées de la planète (en tous cas, c'est le cas de l'armée suisse) disposent d'un kit d'analyse pour connaitre le type de gaz utilisé. L'analyse avec les réactifs dure quelques minutes. L'analyse plus poussées dure probablement au maximum quelques heures dans un chromatographe.

Les journalistes se sont déjà fait promener à plusieurs reprises par les Salafistes. Ça ne serait donc pas la première fois.

Sans exclure que l'Armée syrienne ait utilisé des armes chimiques, j'ai plutôt tendance à croire Carla del Ponte que n'importe quel journaliste ou commandant antisyrien.

En tous cas, il est trop tôt pour envoyer quelque arme que ce soit aux ennemis du gouvernement de la Syrie.
(Façon de parler: Les États.Unis ont déjà envoyé des armes et entrainé des soldats.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
28 mai 2013 14:19
les journalistes avaient de la moutarde de Dijon dans leurs bagages
Je l'ai vu et ils me l'ont preté pour mon steak.
cela fait de moi un complice?


vraiment quand on veut ce debarasser de son chien on raconte aux voisins qu'il a la rage.
Ce n'est pas la premiere fois que les occidentaux mentent, ni la derniere.

D'ailleurs ils cherchent encore les armes de distraction massive en Irak
.
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
c
28 mai 2013 14:22
est il si impensable qu'un dirigeant comme bachar el assad utlisent des gazs?
je rappelle que dés le début il a fait tirer sur la foule au moyens de snipers postés sur les toits.
rien que cela méritait le tribunal pénal international.
c'est une ordure prete à tout pour se maintenir.
alors ensuite les salafistes et autres djihadistes ont pointé leur nez.
mais ils ne sont pas le peuple syrien. beaucoup sont même étrangers.
qui peut souhaiter le maintien de bachar el assad sérieusement?
qui peut penser que c'est ce qu'il faut aux syriens?
28 mai 2013 14:30
entendons nous bien, ASSAD doit degager mais pas le faire degager pour mettre a la place des barbus qui vont foutre encore plus le bordel dans la region.

Les resultats dans les autres pays ne suffisent pas?
ce qu'il faut c'est pousser les gouvernements en place a investor dans le pays au lieu de le piller.

et puis il y a d'autres interets en jeu
comme la resistance au Liban, les droits de Palestiniens, faire respecter le droit international sur le Golan et les autres territoires usurpés par la mafia sioniste

car on peu tourner comme en veux, le probleme est l'existence dans pays voyous dans la region qui s authorise tous les crimes possibles avec la complicité des occidentaux.

Tant que le probleme Palestinien n'est pas resolu de maniere equitable, rien n'est résolu.
cette partie du monde sera toujours troublée
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
B
28 mai 2013 15:08
L'autre qui parle de tribunal pénal internationalptdr

Pourquoi les usa et israel n'en font pas partie.

On ne peut pas faire d'un âne, un cheval de course.

Quelle ignorance!ptdr
28 mai 2013 20:01
salam

concernant le gaz , que ce soit vrai ou pas on s'en fout , il faut se debarrasser

d'assad et de sa clique , bien sur pas pour les memes raisons que " le monde libre"

les masques tombent , le hezbollah tellement defenseur des palestiniens et anti-israelien

se range aux cotés du bourreau contre sa population civile , plus que ça israel prefere

le hezbollah et assad qu'a des inconnus , ce qui en dit long sur les rapports israelo-libano-irano-syriens
a
28 mai 2013 21:31
Salam,

S'en débarrasser ? Pourquoi ? De quel droit ? D'où la France connait la Syrie ? Lien de race, de famille? - se rappeler de la réponse de Frédéric II de H. à un noble Arabe : chez nous [la Chrétienté], les chefs sont nés dans le fumier !... L'odeur que l'on déguise par une haute morale que même un dieu ne promet pas ! Elle prend même l'apparence d'un nain de malheur ou d'un dadais ! C'est grave.
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