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Autrement : Racisme anti-Français en Suisse
B
21 octobre 2009 16:42
On se souvient de Nicolas Sarkozy, alors ministre français de l’Intérieur, dénonçant, en novembre 2005 à Argenteuil, la délinquance des jeunes des quartiers populaires: «Vous en avez assez de cette bande de racailles? Eh bien, on va vous en débarrasser!». La formule avait choqué, car elle semblait stigmatiser de manière générale toute la jeunesse en souffrance, souvent maghrébine ou noire, des banlieues. Or l’expression contestée vient de revenir comme un boomerang en pleine figure de toute une population française, celle des travailleurs qui, chaque jour, traversent la frontière entre la France et la Suisse pour aller remplir un emploi à Genève. Le lundi 5 octobre, le grand journal francophone «La Tribune de Genève» a publié un encart publicitaire qui a provoqué la stupeur des deux côtés des rives du Lac Léman. On y lisait ceci, auquel les Français ne sont guère habitués : «Le CEVA? Un nouveau moyen de transport pour la racaille d’Annemasse! Expulsons les criminels étrangers. Ne leur offrons pas encore un accès à Genève».
Le CEVA désigne un projet de ligne ferroviaire entre la ville française frontalière d’Annemasse et Genève. L’encart publicitaire avait été payé par l’Union démocratique du centre ( UDC ), une formation populiste de droite. La raison de cette publication? Justement, les élections législatives qui se sont déroulées le 11 octobre dernier. Deux partis de droite, l’UDC et le Mouvement citoyen genevois ( MCG ), ont tout particulièrement rivalisé dans la dénonciation des travailleurs frontaliers français. Cette dernière formation politique a été le grand vainqueur des élections au «Grand Conseil» (le Parlement) du Canton de Genève (il est passé de 9 à 17 sièges, tandis que l’UDC subissait un recul en passant de 11 à 9 sièges). Son slogan de campagne : «Genève et les Genevois d’abord». Pour le président de ce parti, Eric Stauffer, «Genève risque tout simplement de devenir un déversoir pour les 2, 9 millions de chômeurs français». Selon lui, il existe un lien direct entre la présence des travailleurs français ( environ 60.000 frontaliers ) et le taux de chômage à Genève, le plus élevé de Suisse: 7% contre 3, 9% au niveau national. La plupart originaires de Haute-Savoie, les Français qui traversent la frontière chaque jour ou chaque semaine pour aller travailler dans la capitale du Léman, sont surtout employés dans le tertiaire (commerce, santé, hôtellerie-restauration ). Le travailleur français frontalier dépend du droit du travail suisse, mais en cas de chômage complet il est indemnisé par la France. Un employeur suisse désireux d’engager un ressortissant étranger, français ou autre, doit prouver qu’il n’a pas trouvé sur le marché du travail suisse un résident capable d’occuper le poste concerné. Peu de risque, donc, pour que les Français «viennent manger le pain» des Genevois et qu’ils grèvent les caisses d’indemnisation des chômeurs!
Cette campagne anti-Français a, bien entendu, créé une forte indignation en Haute-Savoie. La plupart des Français, malheureusement, n’en ont guère été informés. Or découvrir que le racisme n’est pas «que pour les autres», peut aider à réfléchir sur sa propre xénophobie.
l
21 octobre 2009 21:50
on est toujours le gogol de quelqu'un.
H
21 octobre 2009 22:49
C'est bon ça....
Est-ce qu'ils vont les expulser par charter ?
B
22 octobre 2009 00:10
Par bateau. D'ailleurs, les frontaliers se font appeler les "boat people". Une partie des frontaliers arrivent et repartent par bateau chaque jour, pour travailler en suisse.
D
DPR
22 octobre 2009 02:20
attend quand tu vois ça, et à titre d'exemple :

[www.metacafe.com]


et là c'est à la défense précisément dans les sous sol juste au dessus de sefora je pense lol

[www.hodiho.fr]




Franchement qui voudrais de ces énergumènes chez lui grinning smiley
B
22 octobre 2009 09:15
Citation
l'européen a écrit:
on est toujours le gogol de quelqu'un.

Pas seulement; les frontaliers tirent les salaires vers le bas.
s
22 octobre 2009 12:09
Citation
Bengi a écrit:
Or l’expression contestée vient de revenir comme un boomerang en pleine figure de toute une population française, celle des travailleurs qui, chaque jour, traversent la frontière entre la France et la Suisse pour aller remplir un emploi à Genève. Le lundi 5 octobre, le grand journal francophone «La Tribune de Genève» a publié un encart publicitaire qui a provoqué la stupeur des deux côtés des rives du Lac Léman. On y lisait ceci, auquel les Français ne sont guère habitués : «Le CEVA? Un nouveau moyen de transport pour la racaille d’Annemasse! Expulsons les criminels étrangers. Ne leur offrons pas encore un accès à Genève».

Franchement ? à qui fait allusion l'affiche de l'UDC en parlant de la racaille d'Annemasse ?

Citation
Bengi a écrit:
Un employeur suisse désireux d’engager un ressortissant étranger, français ou autre, doit prouver qu’il n’a pas trouvé sur le marché du travail suisse un résident capable d’occuper le poste concerné. Peu de risque, donc, pour que les Français «viennent manger le pain» des Genevois et qu’ils grèvent les caisses d’indemnisation des chômeurs!

Archifaux depuis les bilaterales
B
22 octobre 2009 15:30
Il existe de la "racaille" blanche. Fais un tour le week end au flon et tu verras. Il y a des maghrébins, mais ils ne forment pas la majorité. Faut déjà avoir une voiture pour se déplacer jusqu'à lausanne ou genève.

Pour les bilatérales; la suisse était obligée d'y adhérer, sinon, au revoir le marché européen pour les exportations suisses.

Dans les faits; le chômage à Genève est le plus élevé de suisse, alors la préférence aux genevois, personne n'y croit.

Par expérience, j'ai travaillé avec des frontaliers qui acceptent des salaires moins élevés que les suisses ou résidents. Dans le jura, c'est très courant et ça crée des tensions avec les jurassiens.
L
22 octobre 2009 16:14
Citation
a écrit:
Expulsons les criminels étrangers

cela me fait rire, car quand j'étais petit, on me racontait l'histoire de Bertrand du Guesclin qui outre ses exploit durant la grande guerre, raccompagnait en Espagne les bandes de mercenaires désœuvrés et sans solde qui se livraient a des exactions dans des régions mal contrölées

Tout petits, nous trouvions que se débarrasser ainsi de la délinquance n'était pas une bonne manière de traiter les problèmes, c'est assez cocasse et paradoxal de voir qu'aujourd'hui, des grands prônent encore cette "solution" grinning smiley
S
22 octobre 2009 23:42
CoolLe futur n'est que le reflet du passé c'est toujours la même histoire avec changement de décors changement d'acteurs et changement d'époques grinning smiley
Vivre sans entraves et mourir libre.....!
 
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