Depuis le lancement des travaux de l'autoroute qui reliera Marrakech à Agadir courant 2006, les pronostics vont bon train pour savoir si elle ouvrira ou non ses portes début Juin 2010, Septembre ou encore Décembre prochain ! Pour ceux qui ne veulent pas se prononcer, la meilleure des solutions est de dire qu'elle ouvrira en 2010, la marge d'erreur est accordée ! M !M a mené sa petite enquête pour découvrir les dessous de cette autoroute qui nous permettra de relier Marrakech à Agadir en beaucoup moins de temps qu’aujourd’hui. Cela évitera d’épargner les villages et les petites villes, déjà lourdement touchés par les accidents mortels et spectaculaires survenus ces dernières années.
Un investissement colossal de 8 milliards de dirhams a été alloué pour la construction de ce tronçon reliant les deux villes les plus touristiques du Maroc. Un premier tronçon de 50 kilomètres a déjà ouvert ses portes en Janvier 2009.
Des ouvrages gigantesques pour une portion de route de 233 kilomètres, 160 ouvrages d’art dont 13 viaducs et un tunnel, entre Imintanout et Argana. Ce sont des entreprises spécialisées, marocaines mais aussi étrangères, qui ont raflées les contrats de construction des portions d’autoroute.
Une véritable prouesse des entreprises a été nécessaire pour venir à bout d’un des reliefs les plus accidentés du réseau autoroutier du Maroc. Entre filets et murs cloutés pour protéger les futurs voyageurs des chutes de pierres possibles et la stabilisation des talus. Le maître mot a été "la sécurité avant tout". Une grande prudence dans les réalisations pour qu’aucun accident naturel mortel ne puisse survenir.
Le problème principal de la plupart de la population n’est pas de savoir à quelle date fatidique l’autoroute ouvrira ses portes, mais combien coûtera la traversée de Marrakech-Agadir. Le prix risque d’être plutôt corsé, selon les observateurs aguerris.
Pour combler le manque de végétation au bord de l’autoroute et son affectation lors de la construction de l’ouvrage, le gouvernement a décidé de faire planter pas moins de 18.000 arganiers, sur une surface d’environ 1.000 hectares. Un joli geste pour l’environnement et la biodiversité des régions du Sud Marocain. L’arganier est le symbole même de ces régions et une manne financière non négligeable pour la plupart des localités détentrices d’un parc d’arganiers. Un enjeu écologique que les autorités du royaume ont merveilleusement bien intégré à la réalisation de cet édifice autoroutier.
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