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Atterrissage loupé pour les Français
A
2 octobre 2007 11:29
Nouvel épisode euro-atlantiste en Méditerranée, toujours sur fond de défense, avec l’épilogue prochain de la bataille des airs que se livrent Français et Américains, Rafale versus F-16 respectivement.
Le marché de l’aéronautique marocain n’est pourtant pas exceptionnel, même s’il constitue une belle vitrine commerciale pour l’Afrique et le Moyen-Orient. L’intérêt vient surtout de la compétition ardente entre les lobbies français et américains dans les couloirs du Palais, au grand profit du Royaume qui jouit ainsi des rabais de la concurrence.
Pendant des mois, dans la plus grande tradition française, Rabat et le marché marocain était considéré comme acquis. Mais il semblerait que la tournée africaine très controversée de Sarkozy, ses chaudes embrassades avec Bouteflika, et le report de sa visite au Maroc, ont fait finalement pencher la balance du côté de l’Oncle Sam. La roue tourne et les rapports de force s’inversent. Les dernières rumeurs concordent en effet pour déclarer les américains vainqueurs du match, et par KO même, tellement l’écart est grand. Pour une quantité deux fois supérieure et un prix de moitié moins élevé, l’offre française s’est fait aisément détrônée.
Mauvais coup pour le Rafale qui cherche toujours sa première référence à l’export, mais qui bute depuis son lancement en 1990 sur la concurrence du F-16 américain moins sophistiqué mais meilleur marché. Pour Paris, l’achat du modèle américain marquerait un revers de taille tant ce matériel militaire relève d’une décision politique au plus haut niveau d’un Etat. C’est pourquoi la visite de Sarkozy, fin octobre prochain, s’annonce plus comme une opération de récupération que de courtoisie. D’ailleurs, cette visite devrait coïncider avec le Salon international de l’aéronautique à Marrakech, est-ce un hasard?
Tout commença il y a quelques mois après l’appel d’offres des Marocains, le groupe Dassault proposant son fleuron de l’aviation: 18 Rafales pour 2,3 milliards d’euros. Confiants, malgré les remontrances de Bercy qui trouve la facture bien trop salée, les français y croient, surtout que le Rafale, invendable à l’extérieur, provoque de la polémique en interne.
Mais la réplique américaine ne se fait pas attendre; pis encore, elle assassine l’offre française: 36 F-16 pour 2 milliards de dollars (1.41 milliard d’euros), note le confrère de La Tribune, qui parle de deux variantes, l’une d’avions neufs et l’autre d’avions d’occasion. Le double d’appareils donc pour moitié prix.
«La stratégie américaine est claire, il s’agit de saturer le marché, quitte à proposer des avions d’occasion pour empêcher toute exportation de Rafales, et ainsi le condamner», analyse un expert dans le secteur.
Douche froide pour Paris qui aurait réagi en concédant 24 avions de combat pour 2 milliards d’euros. Mais les espoirs seraient désormais bien minces. Il faut dire que la stratégie américaine, avec ses soubassements, porte ses fruits. Depuis le lancement du Rafale en 1990, il n’a été commandé que par l’armée française (294 unités), alors que les Américains remportent de gros contrats avec leurs F-16 d’occasion. Le contexte n’étant plus à la Guerre froide, il est clair que les pays acheteurs accordent plus d’importance au critère du prix qu’à celui du niveau de technicité pour le combat.

· Au pied du mur

Chez Dassault, on assure que «l’issue des négociations dépend depuis plusieurs mois de discussions entre Etats», mais on ne cache pas son inquiétude. Le Rafale est encore en quête de sa première référence export. Et ce revers, seul le lobbying de Nicolas Sarkozy pourrait le changer. Surtout que d’autres contrats sont en cours, notamment celui de la vente d’une douzaine d’hélicoptères EC725 - aussi appelés Super Puma - construits par Eurocopter et destinés aux Forces spéciales du Royaume, pour une enveloppe de 300 millions d’euros (soit 3,363 milliards de dirhams).
Et, comme si la démoralisation n’était pas assez grande, voilà que des officiels français se mettent eux aussi à ne plus parier sur l’avion de combat français, dont le destin commercial est actuellement sur la sellette.
Même Hervé Morin, le ministre français de la Défense, n’y est pas allé de main morte lors de l’université d’été de la Défense le 11 septembre dernier, où il n’a pas manqué de souligner «le prix trop élevé et la trop grande sophistication» de l’avion qui seraient selon lui, un frein à l’exportation.
«Un appareil formidable… mais qu’on a beaucoup de mal à vendre», a continué le ministre, face au personnel de Dassault et l’Etat-major au complet.
Cacophonie au parlement français: mais où est donc passé le «patriotisme économique» face aux «manœuvres déloyales de concurrents qui sabotent l’image de notre fleuron industriel?», a fustigé non sans verve le député UMP Bernard Carayon. Même son de cloche à la commission de la Défense à l’Assemblée nationale, où le président s’est déclaré «très surpris» de propos en complet contresens du lobbying actuel.
l'economiste
k
2 octobre 2007 12:12
S'il faut vraiment acheter ces avions autant faire jouer la conccurence jusqu'au bout. Il n'y pas de chasse gardée. Sous Chirac je pense que les choses se seraient passées autrement. Sarkozy a emprunté une autre voie, il en paie le prix. De plus le grand écart actuel va lui faire perdre la vente des avions au Maroc et le gaz algérien car il ne satisfait aucune des deux parties.
d
7 octobre 2007 03:05
tu raconte toujours la meme chose dans divers sujet,il ya quelque chose qui ne va pas.
 
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