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a écrit:
Asma était mariée à Zubayr ibn al-Awwam (radhi Allahu ‘andhu), le cousin du Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam). C’était un homme très pauvre, toutefois, Abu Bakr le savait d’une grande piété. Malgré l’énorme différence entre leurs statuts financiers, Abu Bakr a marié sa fille à lui.
Au début de leur mariage, Asma faisait face à beaucoup de difficultés dû à leur pauvreté extrême. De manière soudaine, cette fille de marchand riche s’est retrouvée à s’occuper des animaux, à pétrir le patin, à moudre le blé, à aller chercher de l’eau et à transporter des charges lourdes sur sa tête.
Elle a dit à propos de cette situation : « Quand az-Zubayr m’a épousé, il n’avait pas de terre, ni de richesse, ni d’esclave, ni rien d’autre de ce genre, sauf un chameau pour aller chercher de l’eau et son cheval. Je faisais paître son cheval, je lui donnais du fourrage et je donnais des dates à son chameau. De plus, je faisais paître le chameau, je lui donnais à boire, je raccommodais son sceau en cuir et je pétrissais le pain. Je n’étais pas la meilleure à faire cuire le pain, alors mes voisines le faisaient pour moi et elles étaient des femmes honnêtes. Et j’avais l’habitude de transporter sur ma tête les dates de la terre d’az-Zubayr que le Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) lui a accordé, et c’était d’une distance de 3km de Madina.
Un jour, quand je transportais les dates sur ma tête, j’ai rencontré le Messager d’Allah (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) avec un groupe de Compagnons. Il m’a appelé et a ordonné au chameau de s’asseoir pour que je puisse monter en arrière de lui. J’avais honte d’être en compagnie des hommes et je me suis souvenue de la ghira1 d’az-Zubayr, et c’était l’homme qui avait le plus de ghira. Le Messager (salla Allahu ‘alayhi wa sallam) a compris et il est parti. Je confiai ceci à az-Zubayr : « Le Messager d’Allah m’a rencontré alors que je transportais des dates sur ma tête et il y avait avec lui un groupe de ses Compagnons. Il a dit au chameau de s’asseoir pour que je puisse monter dessus, mais je me sentais trop honteuse et je me suis souvenue de ta ghira ». Az-Zubayr lui répondit : « Par Allah, de penser que tu as transporté ces dates sur ta tête m’est plus grave encore ». J’ai vécu ces difficultés jusqu’à ce qu’Abu Bakr m’envoie une servante qui a pris la responsabilité de s’occuper du cheval et je me suis sentie comme affranchie ». [Sahih al-Bukhari, vol.7, p.111, no.151]
Observez donc la modestie et la dignité d’Asma! Voyez-vous sa pudeur devant les hommes? Observez comment elle faisait attention de ne pas faire ce qui déplaît à son mari. Elle savait qu’az-Zubayr avait beaucoup de ghira, alors elle ne voulait pas le contrarier en acceptant l’aide du Prophète (salla Allahu ‘alayhi wa sallam), même si cela signifiait qu’elle transporte son lourd fardeau. Et qu’est-ce qu’az-Zubayr a dit lorsqu’il a entendu ce qui s’est passé cette journée-là? « Par Allah, de penser que tu as transporté ces dates sur ta tête m’est plus grave encore ». Même si az-Zubayr avait beaucoup de ghira, il ne voulait pas causer d’inconvénient à sa femme.
Une relation martiale ne devrait-elle pas être comme ça? Une relation de soins mutuels, et de compassion? Asma aurait facilement pu dire, par exemple : « Je suis la fille du noble Abu Bakr, alors je ne devrais pas faire ces types de tâches! ». Mais elle ne l’a pas fait. Elle était patiente et respectueuse envers son mari durant sa période difficile.
Il est rapporté qu’un jour, quand elle s’est plainte à son père de ses difficultés, il l’a conseillé en disant : « Ma fille, soit patiente. Quand une femme a un mari pieux et qu’il meurt et qu’elle ne se remarie pas après lui, ils seront réunis dans le Paradis ». [at-Tabaqat d'Ibn Sa'ad]
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a écrit:
1 Ghira est le sentiment d’un homme qui l’emmène à avoir de l’aversion à ce que sa femme, ses filles ou ses sœurs soient vues ou entendues par des étrangers. C’est cette ghira qui rend l’homme protecteur des femmes de sa famille
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