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Un an après la "loi sur le voile"
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15 mars 2005 12:43
Un an après la "loi sur le voile", les difficultés des élèves exclues
LE MONDE 14.03.05
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Entrée en vigueur à la rentrée 2004, la loi interdisant le port ostensible de signes religieux dans l'enceinte scolaire a conduit à l'exclusion de 47 jeunes filles de leur collège ou de leur lycée, selon le ministère de l'éducation. 550 auraient "trouvé une solution par le dialogue"
Strasbourg et Mulhouse de notre envoyée spéciale

Dounia et Khouloud, 12 ans, ont été, le 19 octobre 2004, les deux premières élèves exclues de leur collège pour avoir refusé d'ôter leur foulard conformément à la loi promulguée il y a un an, le 15 mars 2004 (Le Monde du 21 octobre 2004). OAS_AD('Middle');


Toutes deux scolarisées en cinquième au collège Jean-Macé de Mulhouse, ces deux Françaises d'origine algérienne étaient jusqu'à cette date parfaitement intégrées dans leur classe. Khouloud, excellente élève, en était même la déléguée. Cinq mois après leur exclusion, ni l'une, ni l'autre ne regrettent leur choix, même si elles en souffrent.

Adoptée par le Parlement à la quasi-unanimité, la loi interdisant le port ostensible de signes religieux à l'école, parfois appelée "loi sur le voile", avait été précédée de vifs débats. Au terme de plusieurs mois d'auditions, son principe avait été défendu par la quasi-totalité des sages de la commission Stasi.

Entrée en vigueur à la rentrée 2004, elle a, selon le ministère de l'éducation nationale, conduit à ce jour à l'exclusion de 47 jeunes filles voilées, sans compter les élèves inscrites au Centre national d'enseignement à distance (CNED) qui ne sont pas passées par un conseil de discipline et les abandons d'étude. Révoltées, blessées dans leur intimité, ces jeunes filles disent ne pas regretter leur décision mais souffrent de leur isolement et éprouvent des difficultés à poursuivre leur scolarité en dehors de leur établissement.

A Mulhouse, réunies dans le salon familial, vendredi 11 mars, dans une HLM de la cité des Coteaux. Dounia et Khouloud, de même que Manèle, la sœur de Dounia, 17 ans, en première S, et Sarra, une de leurs amies, 16 ans, en seconde, sont toutes inscrites au CNED. "C'est difficile, explique Dounia. Mon collège me manque. Avec mes copines, ce n'est plus comme avant. On n'a plus grand-chose à se dire."

Dans la chambre de Dounia et Manèle, les emplois du temps sont affichés au-dessus de leurs bureaux. "Dounia arrive à s'y tenir. Pour Manèle, c'est beaucoup plus difficile", indique leur mère. "On a eu des propositions d'aide à la scolarisation par des structures associatives musulmanes, précise leur père. Mais on a peur de la récupération. Nous donnons une éducation citoyenne à nos enfants. Répondre à des sollicitations communautaires les ferait sortir de cette citoyenneté."

Alors les solidarités ont été mobilisées. Il y a Naïma, une amie qui donne des cours d'arabe, une matière qu'elle enseigne dans un centre culturel. Le père de Sarra assure les cours de mathématiques, qu'il enseigne dans le secondaire. Sa mère, jadis professeur de physique et de technologie en Algérie, apporte son soutien dans cette matière. Le père de Dounia et Manèle prend en charge le français et l'histoire-géographie.

"Quand on sort dans la rue, les voisins ne nous disent plus bonjour, lâche Khouloud, le visage ceint d'un grand voile noire qui lui descend sur les épaules. Ils croient que ce sont nos parents qui nous imposent le voile." "Je me battrai jusqu'au bout, assure-t-elle avant de fondre en larmes et d'avouer qu'elle est "complètement démotivée". Le père de Dounia et Manèle : "On a institutionnalisé le rejet et nous souffrons à travers la souffrance de nos enfants."

"IL FAIT PARTIE DE MOI"

A Strasbourg, Sarra, 15 ans, fait elle aussi partie de ces jeunes filles qui ont été exclues parce qu'elles refusaient d'enlever leur foulard. Inscrite en seconde au Centre national d'enseignement à distance (CNED), cette jeune fille d'origine tunisienne suit des cours de soutien scolaire à la Grande Mosquée et dans les locaux mis à disposition d'une association par la mosquée turque, Eyyoub Sultan.

Fin septembre, elle a quitté le lycée Jean-Monnet sans passer par un conseil de discipline. Le proviseur a proposé à ses parents de signer une lettre demandant directement la scolarisation de leur fille au CNED.

Auparavant, Sarra voulait être sage-femme. Son éviction du lycée l'a fait changer d'avis : elle veut désormais être avocate, "pour aider les gens qui peuvent être victimes d'injustice", dit-elle, comme elle estime l'avoir été. "J'ai porté mon voile de la sixième à la troisième sans difficulté et puis il y a eu cette loi et on m'a interdit de le porter. Mes parents m'ont dit de l'enlever mais j'ai refusé. Il fait partie de moi. Je suis très mal à l'aise sans."

Comme Sarra, Khadija, 16 ans, d'origine marocaine, ne regrette pas son choix mais l'ambiance de la classe. "La mosquée c'est plus sérieux", dit-elle. "Comme on n'est pas plus de quatre en cours, le prof peut aller plus vite, ajoute Sarra. Mais on a tellement de retard. On a perdu au moins un trimestre."

A la Grande Mosquée, les salles de cours sont installées au premier étage autour d'un patio. Une bénévole, diplômée de l'Institut d'études politiques, donne un cours d'histoire à une adolescente de 16 ans, d'origine turque, inscrite au CNED en première année de BEP comptabilité. La jeune fille peine sur un cours consacré à l'Europe de 1945 à nos jours. "C'est dur, confirme l'adolescente. Au début, j'étais complètement démoralisée, maintenant ça va mieux. Mais je ne suis pas sûre que j'obtiendrai mon BEP."

Dans la salle voisine, un étudiant en aménagement du territoire, d'origine marocaine, donne un cours de géographie : "Je ne serai pas étonné si quelques-unes arrêtaient en cours de route, dit-il. Ce n'est pas une vraie école ici. Elles manquent de cadres."

Habiba Al-Aabqary, enseignante d'arabe aux enfants à la Grande Mosquée, coordonne les cours dispensés aux jeunes filles voilées. Le regard pétillant, cette Marocaine au foulard beige, sympathisante du collectif Une école pour tous et toutes, opposé à la loi du 15 mars, a réussi à réunir une vingtaine de bénévoles - étudiants, enseignants, infirmière, médecins - pour soutenir les seize adolescentes qui suivent les cours.

"Ce n'est pas évident, explique-t-elle. Deux jeunes filles n'ont pas pu rester car je ne trouvais pas de professeurs de couture, une autre en BTS a elle aussi abandonné." Titulaire d'une maîtrise de physique-chimie, passée "avec son foulard", Habiba Al-Aabqary se défend de faire du prosélytisme auprès des adolescentes voilées. "Nous ne faisons pas de publicité. Mais toutes les portes leur ont été fermées. Seules les mosquées leur sont ouvertes."

Les adolescentes ne risquent-elles pas de basculer dans le radicalisme religieux ? "Nous nous en tenons aux programmes du CNED et les filles n'ont pas une seule seconde de cours de religion", explique Mme Aabqary, dont la fille de 16 ans, en première S, ne porte pas le foulard. "On veut que nos filles soient lettrées, ajoute-t-elle, en déplorant le cas de deux adolescentes envoyées par leur famille en Turquie. Elles ont la rage de réussir et j'espère de tout mon cœur que ces adolescentes, que je considère comme mes filles, ne deviendront pas des mères aigries. Ce sont des filles d'ici, des Françaises à part entière."



Martine Laronche
r
15 mars 2005 22:23
tout est rose dans les familles immigrées "on veut que nos filles soient lettrées.." j'ai un doute au regard de ce que je lis dans la presse .. EN FRANCE : jeunes filles mariées contre leur gré, excisées, victimes des us et coutumes familiales.. (voir les rapports d'amnesty international)
c'est triste à pleurer..
vive la laïcité


allez au forum association "les enfants des montagnes", vos frères et soeurs.. ont besoin de vous, rapprochez vous des assos, aidez-les merci :)=ooo(^_^)ooo=
w
16 mars 2005 04:07
rabha de france a écrit:
-------------------------------------------------------
> tout est rose dans les familles immigrées "on
> veut que nos filles soient lettrées.." j'ai un
> doute au regard de ce que je lis dans la presse ..
> EN FRANCE : jeunes filles mariées contre leur gré,
> excisées, victimes des us et coutumes familiales..
> (voir les rapports d'amnesty international)
> c'est triste à pleurer..
> vive la laïcité
>
>
>
>
> allez au forum association "les enfants des
> montagnes", vos frères et soeurs.. ont besoin de
> vous, rapprochez vous des assos, aidez-les merci


La vrai democratie c'est de proteger le droit des minorites et non pas de les suprrimes

tu melanges tout rabha.....bon vent a toi ...




Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/03/05 04:29 par whiteangel.
r
16 mars 2005 23:34
protéger les droits fondamentaux de tout les hommes de la terre tels qu'ils sont décrits dans la déclaration universelle de l'homme ; oui,

passer sous couvert les manigances qui se pratiquent au nom d'une idéologie et d'une culture et qui portent atteinte à l'intégrité physique et mentale des personnes : non.


tout le monde à les mêmes droits en France y compris celui de choisir SA vie.



soyez heureux.. smiling smiley


l
17 mars 2005 13:29
rabha de france a écrit:
-------------------------------------------------------
> protéger les droits fondamentaux de tout les
> hommes de la terre tels qu'ils sont décrits dans
> la déclaration universelle de l'homme ; oui,
>
> passer sous couvert les manigances qui se
> pratiquent au nom d'une idéologie et d'une culture
> et qui portent atteinte à l'intégrité physique et
> mentale des personnes : non.
>
>
> tout le monde à les mêmes droits en France y
> compris celui de choisir SA vie.
>
>
>
> soyez heureux..


Salut Rabha de France,je suis tout à fait d'accord avec toi!
 
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