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Après les générations Y et Z, place à la “génération K”
F
20 octobre 2016 18:06
Après une étude menée pendant dix-huit mois auprès d’adolescentes âgées de 13 à 20 ans nées aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’auteure et économiste britannique Noreena Hertz dresse le portrait de ce qu’elle nomme la “génération K”. Explications.

Dans une tribune publiée le 19 mars dans le quotidien britannique The Guardian, Noreena Hertz revient sur son enquête menée auprès de 2 000 jeunes filles occidentales nées entre 1995 et 2002, soit celles qu’elle considère être le dernier cru des millennials, en passe de devenir les femmes qui façonneront le monde de demain.

Pour les définir, elle utilise la métaphore du personnage de Katniss Everdeen dans la trilogie littéraire Hunger Games. Les jeunes femmes de la “génération K” sont comme Katniss, dont elles arborent l’initiale : derrière l’image de la rébellion et la défiance de l’autorité, elles ont le sens du devoir et du sacrifice. Leur statut de rebelles tient plus d’une mise en scène subie que d’un rôle véritablement choisi.

“En quoi croyez-vous ?”, “De quoi vous souciez-vous ?”, “Que voulez-vous ?”
… s’est enquise l’auteure à travers un questionnaire détaillé. Pour elle, ces millennials ne sont pas les inadaptés sociaux que l’on nous dépeint, à la communication limitée et qui préfèrent les écrans de leurs smartphone à une existence IRL. Portrait de l’autre côté du miroir de la “génération K”.


Terrorisme et austérité

Les millennials sont nés avec la technologie dans le berceau. OK, ça on a compris, mais pas seulement. L’auteure identifie deux autres traits distinctifs qui, selon elle, caractérise cette génération : elle a grandi dans une époque de récession économique sans précédent (la fameuse crise), d’une part, et des tensions géopolitiques de grande ampleur telle que le terrorisme islamiste (al-Qaida, Daech), d’autre part.

Certes, les “K” ont grandi avec des écrans vissés au poignet, mais aussi, et surtout, avec la violence de notre société qui défile dessus en permanence. Enfants d’une période anxiogène, post-11 Septembre, précarisée, et dans laquelle le chômage atteint des sommets : l’auteure trouve ici un écho au monde auquel Katniss fait face, injuste, violent et dur.

Par conséquent, la génération K n’aborde pas vraiment le monde façon “Yes we can”, comme la tranche des 20-30 ans qui l’a précédée. Le rapport au monde de ces jeunes serait en définitive plus dur que celui des générations précédentes et teinté de méfiance.


Son avenir l’angoisse

Contrairement à l’image insouciante et confiante qu’on lui prête habituellement, la génération K se définit en réalité par son inquiétude vis-à-vis de son avenir et de celle de la planète. Selon l’étude de Noreena, 75 % des jeunes filles interrogées affirment être inquiètes face au terrorisme, 66 % sont préoccupées par le changement climatique, 86 % s’inquiètent de ne pas trouver de travail et 77 % ont peur d’avoir des dettes.

Des préoccupations que l’on prêterait a priori plus à des adultes entrés dans la vie active qu’à des élèves de collège et de lycée. Génération Snapchat peut-être mais pas seulement. Derrière ces modes de communication de l’image et de l’éphémère, leur conception du monde est en fait bien ancrée dans le réel.


Elle compte avant tout sur elle-même

Ce manque de foi en l’avenir ne trouve pas de salut dans les institutions privées et publiques, dont les jeunes filles se méfient : seules 4 % des adolescentes interrogées par Noreena croient que les grandes entreprises prennent les bonnes décisions (contre 60 % des adultes) et seulement une sur dix pense que le gouvernement fait de bons choix (soit moitié moins que les millennials plus âgés).

La méritocratie, elles n’y croient plus, et aucune des adolescentes interrogées n’est d’accord avec l’affirmation suivante : “La société est juste et chacun a les mêmes chances de réussite“. La couleur de leur peau, leur sexe, la situation financière et sociale de leurs parents apparaissent comme des facteurs hautement plus déterminants de leurs chances de réussite.

Le résultat d’une vision du monde très pragmatique, centrée sur la réussite professionnelle qui passe par le travail, quitte à zapper leur vie personnelle et familiale, relayée au second plan. Quand 90 % affirment que leur carrière est primordiale, 35 % ne sont même pas sûres de vouloir fonder une famille.


Éloge de la différence et de l’authenticité

Si elle est surconnectée, la génération K n’en expérimente pas moins la solitude. D’ailleurs, 80 % affirment préférer passer de vrais moments entre amis plutôt que depuis un écran d’ordinateur ou leur smartphone. Preuve que l’hyperconnection n’équivaut pas à de vrais liens sociaux.

Lorsque Noreena demande aux jeunes femmes de son panel de se définir en un seul mot, c’est l’adjectif “unique” qui se distingue. “Unique et fière de l’être“, analyse même l’auteure. Et en matière de liberté et de droits, 80 % d’entre elles soutiennent l’égalité pour les personnes transgenres.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
F
20 octobre 2016 18:07
Leur frustration pour les inégalités hommes-femmes, notamment en termes de salaires, se matérialise aussi vis-à-vis des inégalités économiques, sociales et raciales. Les K, font l’expérience de l’injustice, ce qui les prédisposent à faire preuve d’un plus grand sentiment de solidarité envers les autres communautés.

Accro aux selfies mais pas égoïstes, connectée mais confrontée à la solitude, angoissée mais pragmatique. La Génération K définit petit à petit son cadre et se distingue de celles qui l’ont précédée.


Source : [www.konbini.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/10/16 13:32 par Marcus GOLDMAN.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
G
20 octobre 2016 18:11
Je doit être épuisée, mais je n'ai rien compris de ce que j'ai lu.
[center]Dieu m'éprouve, mais j'ai confiance en Lui, Je suis déçu de l'Homme, des cœurs pourris[/center] [center]...[/center] [center]Souvent insatisfait, car je sais que je peux faire mieux[/center]
K
20 octobre 2016 18:12
"Accro aux selfies..."

Kim Generation, pleaseBirthday
S
20 octobre 2016 18:13
il n' y a pas d'inégalité salariale.
I got fake people showin' fake love to me Straight up to my face, straight up to my face...
F
20 octobre 2016 18:14
En gros, c'est une étude sur la perception du monde par les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 13 à 20 ans.
Citation
Milka Oreo a écrit:
Je doit être épuisée, mais je n'ai rien compris de ce que j'ai lu.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
N
20 octobre 2016 18:16
Je me sens k smiling smiley
G
20 octobre 2016 18:16
Et ça dit quoi ? L'étude à menée à quel conclusion ?
Citation
Marcus GOLDMAN a écrit:
En gros, c'est une étude sur la perception du monde par les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 13 à 20 ans.
[center]Dieu m'éprouve, mais j'ai confiance en Lui, Je suis déçu de l'Homme, des cœurs pourris[/center] [center]...[/center] [center]Souvent insatisfait, car je sais que je peux faire mieux[/center]
D
20 octobre 2016 18:16
Trop long, t'aurais pu résumer en quelques lignessmoking smiley
F
20 octobre 2016 18:19
Des explications ?

Je sais ce qui engendrent en partie de telles conclusions mais pourrais-tu nous faire part de tes arguments ?
Citation
Muramassai a écrit:
il n' y a pas d'inégalité salariale.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
F
20 octobre 2016 18:20
C'est les méfaits de la télé et de notre société ça, on n'est plus capable de lire un article de presse jusqu'au bout.
Citation
D'la vieille école a écrit:
Trop long, t'aurais pu résumer en quelques lignessmoking smiley
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
D
20 octobre 2016 18:24
La lumière du portable donne mal aux yeux c'est pas comme un bouquin. Mais je te rejoins tout à faitsmiling smiley
Citation
Marcus GOLDMAN a écrit:
C'est les méfaits de la télé et de notre société ça, on n'est plus capable de lire un article de presse jusqu'au bout.
S
20 octobre 2016 18:26
Un homme et une femme qui font le même métier avec le même nombre d'heure sont payé rigoureusement la même chose.
Citation
Marcus GOLDMAN a écrit:
Des explications ?

Je sais ce qui engendrent en partie de telles conclusions mais pourrais-tu nous faire part de tes arguments ?
I got fake people showin' fake love to me Straight up to my face, straight up to my face...
F
20 octobre 2016 18:32
Un génération qui a vécu dans un monde plus "dur" que les générations qui l'a précèdent (soit celle née entre 1980 et 1995) (crise financière, taux de chômage au plus haut, attentats terroristes) et qui de ce fait a un rapport plus dur et plus pragmatique au monde.

Ils se montrent très inquiets quant à leur propre avenir et à celui du monde.

Ils ne pensent pas que tout le monde peut réussir, mais que "qu'être bien née" (couleur de peau, classe sociale) est primordial pour réussir.

Ils ne font pas confiance aux institutions (entreprises, gouvernement).

Ils privilégient la réussite professionnelle.

Malgré le fait qu'ils soient la génération "des réseaux sociaux" et le fait qu'ils soient hyper connectés, ils se sentent seuls.

Ils sont sensibles aux inégalités et donc plus solidaires.

Citation
Milka Oreo a écrit:
Et ça dit quoi ? L'étude à menée à quel conclusion ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/10/16 22:45 par Marcus GOLDMAN.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
F
20 octobre 2016 18:33
Mêmes métiers ?

Tu estimes donc que l'analyse est identique que l'on parle d'ouvriers spécialisés, de cadre, ou de profession de direction ?

La catégorie sociale n'a donc aucune influence ?

Citation
Muramassai a écrit:
Un homme et une femme qui font le même métier avec le même nombre d'heure sont payé rigoureusement la même chose.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/10/16 18:36 par Marcus GOLDMAN.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
G
20 octobre 2016 18:39
Plus dur, tout est relatif.

Cette étude a viser juste. Elle montre les conséquences du monde actuel, racisme décomplexer, société du paraître et de la consommation. Et j'en passe..

Merci pour l'explication.
Citation
Marcus GOLDMAN a écrit:
Un génération qui a vécu dans un monde plus "dur" que les générations qui l'a précèdent (crise financière, taux de chômage au plus haut, attentats terroristes) et qui de se fait à un rapport plus dur et plus pragmatique au monde.

Ils se montrent très inquiets quant à leur propre avenir et à celui du monde.

Ils ne pensent pas que tout le monde peut réussir, mais que "qu'être bien née" (couleur de peau, classe sociale) est primordial pour réussir.

Ils ne font pas confiance aux institutions (entreprises, gouvernement).

Ils privilégient la réussite professionnelle.

Malgré le fait qu'ils soient la génération "des réseaux sociaux" et le fait qu'ils soient hyper connectés, ils se sentent seuls.

Ils sont sensibles aux inégalités et donc plus solidaires.
[center]Dieu m'éprouve, mais j'ai confiance en Lui, Je suis déçu de l'Homme, des cœurs pourris[/center] [center]...[/center] [center]Souvent insatisfait, car je sais que je peux faire mieux[/center]
K
20 octobre 2016 18:42
Les jeunes femmes de la “génération K” sont comme Katniss, dont elles arborent l’initiale : derrière l’image de la rébellion et la défiance de l’autorité, elles ont le sens du devoir et du sacrifice. Leur statut de rebelles tient plus d’une mise en scène subie que d’un rôle véritablement choisi.

J'ai le sentiment que ça a toujours été le propre des ados d'être comme ça même il y a une vingtaine d'années. A contester le modèle de leur mère, des autorités éducatives etc


Comme je te disais la dernière fois faut revoir nos méthodes éducatives car les jeunes n'évoluent plus du tout dans le même monde. Ca ne sert plus à rien d'interdire le telephone et cie, faut les responsabiliser à l'utilisation. Le virtuel prend souvent le pas au point que je vois des filles en pleine crise d'angoisse à cause d'un truc qui s'est passé sur internet ou des règlements de compte virulents à la sortie du Lycee.

Une génération d'angoissées oui car ils ont peu d'insouciance. Une generation matraquee par de vraies comme de fausses infos. Pour l'exemple, la jeune fille de 14ans qui postait sur Yabi traumatisée par des vidéos youtube qu'elle a vu ou les images aussi dégradantes que contradictoires qu'on leur renvoie sur la femme.

Maintenant c'est la misère affective derrière la façade des réseaux sociaux.


Peut-on neanmoins dire que cette époque est pire que les précédentes? Lorsque l'on se souvient de certaines guerres, des conditions de vie difficiles des femmes qui nous ont précédé sans avoir toujours de libre arbitre de dignité ou de confort



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/10/16 18:44 par Kim Patachian.
S
20 octobre 2016 18:43
Bon par exemple a Auchan Jean et Jeannette bossent au rayon frais 35h/semaine en tant qu'employé libre service ils ont le même salaire.
Citation
Marcus GOLDMAN a écrit:
Mêmes métiers ?

Tu estimes donc que l'analyse est identique que l'on parle d'ouvriers spécialisés, de cadre, ou de profession de direction ?

La catégorie sociale n'a donc aucune influence ?
I got fake people showin' fake love to me Straight up to my face, straight up to my face...
F
20 octobre 2016 18:44
Certes, si tu compares à la vie dans un goulag sibérien, le terme ne serait pas approprié. tongue sticking out smiley

Mais en fait, ils sont comparés à la génération dites Y, soit la génération née entre 1980 et le milieu des années 90.

Oui, je pense aussi :/

De rien smiling smiley
Citation
Milka Oreo a écrit:
Plus dur, tout est relatif.

Cette étude a viser juste. Elle montre les conséquences du monde actuel, racisme décomplexer, société du paraître et de la consommation. Et j'en passe..

Merci pour l'explication.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
F
20 octobre 2016 18:45
Sauf que tu vises une catégorie sociale où les écarts de salaires Homme/femme sont parmi les plus bas smiling smiley
Citation
Muramassai a écrit:
Bon par exemple a Auchan Jean et Jeannette bossent au rayon frais 35h/semaine en tant qu'employé libre service ils ont le même salaire.
[color=#FF0000][center][b]Viva la revolución !Pouvoir au peuple ![/b][/center][/color]
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