Texte - Les É.-U. appuient la décision de la CEDEAO d'appliquer des
sanctions au Togo (Communiqué de presse du département d'État) (500)
Les États-Unis rejettent la légitimité de la désignation de M. Faure Gnassingbé en qualité de président par intérim du Togo et appuient pleinement la décision de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'appliquer des sanctions à ce nouveau régime, a déclaré, le 19 février, le porte-parole du département d'État, M. Richard Boucher.
Les États-Unis ont cessé toute assistance militaire au Togo et réexaminent « tous les aspects de leurs relations » avec ce pays « afin de trouver de nouveaux moyens de seconder les actions de la CEDEAO », a déclaré le porte-parole, rappelant que l'aide publique directe des États-Unis au Togo avait cessé en 1994, à la suite d'une élection présidentielle entachée d'irrégularités et de violations sérieuses des droits de l'homme.
M. Faure Gnassingbé a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma, le doyen des chefs d'État africain, à la mort de ce dernier d'une crise cardiaque, le 5 février. Selon la Constitution togolaise, le président du parlement devait succéder au président si celui-ci décédait en cours de mandat.
On trouvera ci-après le texte du communiqué du département d'État.
(Début du texte)
Département d'État Communiqué de presse du porte-parole, M. Richard Boucher Washington, samedi 19 février 2005
Togo : l'application de sanctions par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest
Les États-Unis appuient pleinement la décision de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) d'imposer des sanctions au régime Gnassingbé au Togo. Les États-Unis ont cessé toute assistance militaire au Togo. En outre, ils réexaminent tous les aspects de leurs relations avec le Togo afin de dégager de nouveaux moyens de seconder les actions de la CEDEAO. Nous notons que fin avait été mise à l'aide publique directe au Togo en 1994, à la suite d'une élection présidentielle entachée d'irrégularités et de violations sérieuses des droits de l'homme.
Les États-Unis n'acceptent pas comme légitime la désignation de M. Gnassingbé en qualité de président intérimaire et lui demandent de se désister immédiatement. Les États-Unis demandent aux autorités togolaises d'appliquer pleinement et sans plus de délai toutes les mesures exigées par la CEDEAO dans son communiqué du 9 février. Nous sommes persuadés que la reconciliation nationale et la gouvernance démocratique ne se feront au Togo que grâce à des élections libres et transparentes auxquelles tous les élements de la société togolaise pourront participer et dont l'organisation sera assurée par une autorité neutre et indépendante agissant en collaboration étroite avec les organisations régionales et internationales.
Nous prenons note avec satisfaction que les autorités togolaises ont levé l'interdiction qui frappait les manifestations politiques. Les partis politiques d'opposition ont manifesté pacifiquement dans les rues de Lomé le 19 février. Les forces de l'ordre togolaises ne sont pas intervenues. Nous sommes d'avis qu'une attitude continue de retenue et de tolérance de la part de tous pourra contribuer puissamment à la réconciliation nationale au Togo. article retransmis par : acharif moulay abdellah bouskraoui.