Une jeune pakistanaise de 15 ans a succombé à ses blessures la semaine dernière à l'hôpital. Elle avait été grièvement blessée après avoir reçu de l'acide, lancé par sa propre mère.
Le crime de cette jeune fille prénommée Anousha: avoir discuté avec un jeune homme hors de la maison.
Son père l'avait pourtant avertie: Anousha n'avait pas le droit de discuter avec des hommes, hors de la maison. Pourtant, la jeune fille s'est risquée à adresser la parole à une personne du sexe opposée.
Malheuresement pour elle, son père l'a appris. Une dispute a alors eclaté : Anousha s'excuse, elle n'a pas fait exprès et jure qu'elle ne recommencera pas. Mais c'est trop tard. Sa mère l'asperge à l'acide pour venger ce déshonneur. La jeune fille de 15 ans est grièvement brûlée. Pourtant ses parents la laissent sans soins. Ce n'est qu'au bout de deux jours qu'ils décident de l'emmener à l'hôpital. Anousha est alors dans un état critique, brûlée à 70% selon les médecins. Elle succombe à ses blessures peu de temps après.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais juste avant son inhumation, la soeur d'Anousha décide de contacter la police pour parler du crime de ses parents. Les autorités mènent l'enquête et les parents sont arrêtés et incarcérés. La chaîne britannique BBC a réussi à les interroger derrière les barreaux.
Dans le reportage, on peut voir la mère, l'avant bras rongé par de l'acide qui l'a éclaboussé dans son geste. "C'était son destin de mourir ainsi" dit-elle de sa propre fille. Les parents d'Anousha risquent d'être condamnés à de la prison ferme. En effet, en 2011, un amendement a été voté par l'Assemblée Nationale pakistanaise. Les auteurs d'attaques à l'acide peuvent désormais écoper d'une peine minimale de 14 ans de prison.
Des crimes d'honneur comme celui-ci, il y a en a eu près de 950 rien que l'an dernier selon la commission pakistanaise des Droits de l'Homme. Ces atrocités sont commises généralement dans des régions pauvres et très conservatrices.
Les parents avaient peur qu'Anousha "ne tourne mal" comme sa soeur
La mère a raconté mardi à l'AFP avoir tué Anousha car elle craignait que cette dernière se comporte comme sa soeur aînée qui avait déjà, selon elle, déshonoré la famille.
"Nous avions dû la marier (la soeur aînée, ndlr) à l'âge de 16 ans car les gens parlaient ouvertement de ses mauvais agissements", a dit Zaheen Zafar, suggérant que la soeur aînée d'Anousha avait eu au moins une relation avant son mariage forcé.
Lorsque deux garçons se sont approchés la semaine dernière du domicile familial, le père a battu sa fille. "J'étais aussi furieuse et je l'ai aspergée d'acide", a avoué la mère.
"Je regrette profondément, je m'en confesse, je n'aurais jamais dû faire une chose de la sorte. Elle était innocente. J'ai le sentiment d'avoir tué tous mes enfants", a dit Zaheen Zafar, mère de huit enfants, six filles et deux garçons.
Avant de défigurer des femmes, cet acide doit bien être acheté quelque-part.
Comment se fait-il qu'il y ait autant d'acide en vente libre ?
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt.
Les chiens aboient, la caravane passe.
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