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Les annés du Plomb au maroc et le Film Disparitions
H
5 avril 2005 12:16
Hier j'ai vu un film bouleversant . Ce film qui s'appel Disparitions, raconte l'histoire d'Argentine, de 1976 à 1983, pendant la dictature militaire, plus de 30.000 personnes ont disparu sans aucune explication. Parmi elles, Cécilia, une journaliste engagée. Carlos, son mari, directeur de théâtre, va tout faire pour la retrouver saine et sauve. Obsédé par sa quête, il imagine ce que sa femme endure et pense alors se découvrir un don de clairvoyance qui lui permettrait de vivre l'histoire des disparus et de retrouver leur place.

Ce qui est intéressant d'une manière général dans ce film, c'est la manière et le sens de détail par lesquels il rapporte les enlèvements ainsi que les tortures, et ce qui j'ai trouvé intéressant pour nous autant que marocains, ce que les récits des torturés et des mères des disparus c'est exactement la même chose que ce qu'on entend dans les audiences publiques au Maroc des victimes des années du plomb. Comme quoi la cruauté est universel !

Toutefois à la fin de dictature militaire en argentine le président qui a suivi ( Carlos mennem ) a gracié tous les généraux tortionnaires. Pourquoi? Parce que se souvenir c'est souffrir, parce que les individus ne sont pas responsables c'est le système qui l'est et parce que surtout qu'il faut avancer vers le futur sans regarder le passé .

Ce qui se passe maintenant au Maroc ressemble beaucoup à la situation d'argentine aux années 80 . les audiences publiques des victimes, peut être, vont apaiser les esprits ou même installer une serenité dans la société marocaine, mais au delà de cette thérapie psychologique collective, est ce que reconnaître les victimes sans leurs tortionnaires et surtout ne pas les juger c'est rendre ces victimes encore plus impuissants que les étaient auparavant?. Criminaliser un système sans ces individus ce n'est pas pervertir le mot responsabilité ?.

Un système c'est un groupe d'individus lié par un intérêt ou une idéologie. Arrêter un système pourri sans ces individus c'est prendre le risque ( et même je dirais le certitude ) que ce système se développe autrement puisque les individus sont toujours la et ils ont pas peur d'être puni.

Ps: Pour ceux qui veulent aller voir le film prévoyaient des mouchoirs n'est ce pas Iji winking smiley
L'aveugle se détourne de la fosse où le clairvoyant se laisse tomber.
b
5 avril 2005 12:34
bonjour,

juste comme information additionelle, au moins trois films marocains, tres bons en plus, ont ete dedies a ces "annees de plomb". "mille mois" (fouzi bensaidi), "la chambre noire" (hassan ben jellloun, prime a ouagadougou) et dernierement "memoire en detention" de jilali ferhati qui vient d'etre prime au festival de tetouan et dont on raconte le succes partout. les premieres images en tout cas sont tres convaincantes.

je crois qu'il y a des ressemblances dans les deux cas maroc et argentine, mais je n'irai pas jusqu'a comparer les deux automatiquement et de maniere si facile. je crois qu'en argentine l'experience a ete bcp plus violente, et on aurait eu peut-etre une telle situation si les generaux avaient reussi leurs coups d'etat des annees 70.

amicalement
 
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