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Amir Péretz tempère les inquiétudes face à une éventuelle attaque syrienne
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23 février 2007 23:54
LE MONDE | 23.02.07



En visitant le plateau du Golan à l'occasion de manoeuvres de Tsahal, le nouveau chef d'état-major Gabi Ashkenazi affirmait, mercredi 21 février, que les probabilités d'un nouveau conflit avec la Syrie n'avaient pas changé. "Nous sommes prêts à toute éventualité, mais pas nécessairement de la part des Syriens", avait-il déclaré.



Pourtant, selon des informations publiées, jeudi, par le correspondant militaire d'Haaretz, Zéev Schiff, l'armée syrienne se serait rapprochée de la frontière israélienne et "se renforce à un rythme sans précédent avec l'aide de l'Iran dans tous les domaines, à l'exception de l'aviation". Selon le quotidien, un effort particulier est fourni pour acquérir des missiles et des roquettes à longue portée. Haaretz ajoute que "récemment, la dernière version du missile russe Scud-D, d'une portée de 400 km, a été testée avec succès". Il s'agirait de compenser la faiblesse de l'armée de l'air syrienne par la constitution d'un arsenal balistique.

Toujours selon ce journal, Damas est sur le point de conclure un important contrat avec Moscou pour se procurer des missiles antichars de type Kornet AT-14 et Metis-AT 13 qui ont prouvé leur efficacité, pendant la guerre du Liban de l'été 2006, contre les chars Merkava-4, pourtant réputés invulnérables. Israël aurait essayé en vain de faire pression sur les autorités russes pour torpiller ce contrat, craignant que ce type d'armes ne parvienne entre les mains du Hezbollah au Liban.


Réagissant à ces informations, le général de réserve Amos Gilad, conseiller du ministre de la défense Amir Péretz, a déclaré qu'"il n'y a aucune information indiquant que les Syriens vont attaquer (Israël) dans les mois qui viennent, même si la Syrie renforce ses capacités militaires".

EVITER LA "GUERRE DES MOTS"

Amir Péretz a demandé d'"éviter la guerre des mots", ajoutant que "la situation sur le terrain sera évaluée en fonction des faits et Tsahal se préparera en conséquence".

Cet été, pendant la guerre du Liban, la frontière avec la Syrie était restée calme. Les troupes syriennes avaient relevé leur niveau d'alerte, mais la confrontation entre Israël et le Hezbollah n'a jamais vraiment risqué de dégénérer avec une intervention de Damas. Après la guerre, le président syrien Bachar Al-Assad a essayé à plusieurs reprises de renouer le dialogue avec Israël, rompu depuis mars 2000.


Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, doute de la sincérité du chef d'Etat syrien. Il a répété, mercredi, devant la presse étrangère, qu'il n'était pas question d'ouvrir des négociations, tant que Damas continuerait de soutenir le Hezbollah, le Hamas et le Djihad islamique. "Il faudrait un changement positif dans ce domaine, a-t-il ajouté. Nous sommes intéressés par la paix, mais pas dans l'industrie de la paix qui consiste à aider la Syrie à prétendre qu'elle est favorable à la paix." Il a également reproché à la Syrie d'interférer directement en Irak et d'être un relais de l'Iran. M. Olmert s'est toujours opposé à une restitution du plateau du Golan, "tant qu'(il) serait premier ministre".


Sur le front libanais, les services de renseignement de l'armée multiplient les annonces concernant la reconstitution du potentiel militaire du Hezbollah, en dépit de la présence des troupes libanaises et du contingent de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) au Liban sud. Yossi Beidatz, chef de l'unité de recherche des renseignements militaires, a encore indiqué cette semaine que la puissance de feu de la milice libanaise "est désormais supérieure a ce qu'elle était avant la guerre". Ce qui signifie que l'intervention israélienne de 34 jours au Liban s'est soldée par un échec.

M. Olmert n'est pas d'accord. Il a estimé, mercredi que, au contraire, "le Hezbollah était beaucoup plus faible que ce qu'il était avant la guerre. Il n'a plus la même liberté de mouvement. Chaque fois qu'ils font surface, ses combattants sont arrêtés et désarmés par la Finul et les forces libanaises. Je ne suis pas sûr qu'ils aient envie de se battre à nouveau contre Israël".


Michel Bôle-Richard
 
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