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"Allâh est sur Son Trône": qu'est-ce que cela veut dire ?
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1 juillet 2005 13:00
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...


Bonjour à tous...






"Allâh est sur Son Trône": qu'est-ce que cela veut dire ?


1*/ La meilleure réponse que vous pouvez donner consiste à exprimer clairement la croyance des "Ahl ous Sounnah wal Djamâ'ah" (pour plus de détails à propos de ces termes, lire l'article suivant: [www.maison-islam.com]) sur le sujet, croyance qui est établie à partir du Qour-âne (Coran), des Hadîths (tradition Prophétique) et des propos de nos pieux prédécesseurs ("As-Salafous-Sâlih"winking smiley.




Nous croyons donc que:




- Allah est en haut:

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) demanda une fois à une esclave: "Où est Dieu ?" Celle-ci fit signe de son doigt vers le ciel. "Qui suis-je ?" lui demanda ensuite le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam). La femme fit signe de son doigt vers le Prophète puis vers le ciel –elle voulait dire : "Tu es le Messager de Dieu". Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) dit alors qu'elle était croyante.

(Abou Dâoûd)





- Allah est au dessus des sept cieux:

Zaynab Bint Djahch (radhia Allâhou anha), épouse du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), disait aux autres épouses du Messager: "(Vous,) ce sont vos familles qui vous ont mariées (au Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam)). Et (moi) c'est Allah qui, du dessus de sept cieux (min fawq sab' samâwât), m'a mariée (au Prophète)"

(Boukhârî).





- Allah est établi sur Son Trône:

"Allah est Celui qui a élevé [bien haut] les cieux sans piliers visibles. Il S'est établi [istawa] sur le Trône et a soumis le soleil et la lune, chacun poursuivant sa course vers un terme fixé. Il règle l'Ordre [de tout] et expose en détail les signes afin que vous ayez la certitude de la rencontre de votre Seigneur."

(Sourate 13 / Verset 2)





- Lorsque nous disons qu'Allah est en haut ou qu'Il est établi sur Son Trône, nous n'employons pas ces expressions pour désigner la même chose que lorsque nous les employons pour des créatures. Nous ne croyons donc pas qu'Allah est confiné matériellement dans un espace ou qu'Il est porté par Son Trône, comme le serait une créature se trouvant dans une direction précise ou sur un trône.

"Il n'y a rien qui Lui ressemble"

(Sourate 42 / Verset 11)





- Nous ne connaissons pas comment Allah est établi sur Son Trône, et nous ne cherchons pas à le savoir non plus, étant donné que cela dépasse notre capacité de compréhension.

L'Imâm Mâlik (rahimahoullâh) a dit à ce sujet: " (…) Le comment (de "al istiwâ" lorsqu'il est employé pour Allah) est inconnu; et de questionner à ce sujet est une bid'ah (innovation religieuse)"

Références: [www.madressa-online.com]





- Certains savants (les théologiens ach'arites et mâtouridites) ont préféré, en considérant le contexte qui prévalait à un certaine époque (avec la propagation des discours rationalistes et des spéculations théologiques) interpréter les Textes traitant des Attributs Divins en les prenant au sens figuré: Ils n'ont cependant pas pour autant cherché à nier ni à rejeter la réalité de ce qui a été exprimé par le Qour'aane et les Hadiths à ce sujet.




Source (avec de légères modifications): [www.madressa-online.com]










2*/ Cela dit, peut-on dire que "Allâh (Dieu) est partout de par Son Etre", ou doit-on dire que "Allâh (Dieu) est sur Son Trône, au-dessus de sept cieux" ?



Si les concepts de l'existence et de l'unicité de Dieu sont entièrement et facilement accessibles à la raison humaine, en revanche comprendre comment est Dieu est au-dessus de tout ce que cette raison humaine peut imaginer. En effet, Dieu ne ressemble à rien de ce qu'elle connaît et appréhende, et elle tourne donc à vide. C'est pourquoi le Prophète a dit : "Réfléchissez à propos de la création de Dieu, et ne réfléchissez pas à propos de (comment est) Dieu" (Sahîh al-jâmi' as-saghîr, n° 2975, 2976). D'un autre côté, ne rien dire des qualités de Dieu sinon qu'Il existe et qu'Il est unique présentait le risque de ne pas permettre aux hommes de développer une relation profonde et directe avec Lui. Il fallait donc bien que Dieu décrive aux hommes Ses qualités. Mais pour communiquer aux humains des concepts relatifs au divin, que faire d'autre que d'utiliser les mots que les humains emploient et ont eux-mêmes forgés ? Que faire d'autre pour rendre accessible à l'entendement humain ce qui est indescriptible ? C'est ainsi que Dieu s'est décrit dans Son Livre en disant qu'il est le Souverain, qu'Il est Juste, qu'Il est Miséricordieux, qu'Il Aime, qu'Il est Bon, que Ses mains sont ouvertes, qu'Il s'est établi sur le Trône, etc. Un autre risque est cependant apparu : c'est que les hommes donnent à ces termes – empruntés pour décrire des réalités qui ne sont ni d'ordre humain ni d'ordre terrestre – le même sens qu'ils ont lorsqu'ils sont utilisés pour décrire des réalités humaines et terrestres. Pour parer à ce risque, Dieu a, parallèlement à l'utilisation des termes évoqués ci-dessus, précisé qu' "il n'y a rien qui Lui ressemble" (Coran 42/11).

Shâh Waliyyullâh, le savant musulman indien surnommé "le Ibn Taymiyya de l'Inde" et "le Ghazalî de l'Inde", a écrit :
"Sache que la foi en les qualités de Dieu relève des plus grandes formes du bien. En effet, cela est à même de permettre à l'homme d'être lié à Dieu, et l'apprête à prendre conscience de la Grandeur de Dieu. Sache également que Dieu est trop élevé pour être comparé à un concept ou à quelque chose de concret, (…) ou à être appréhendé par le moyen des mots forgés par l'usage humain. D'un autre côté, il n'y avait pas d'autre choix que celui de le faire connaître aux hommes, afin qu'ils se rapprochent de la perfection.
Il était donc nécessaire qu'on utilise des termes désignant les qualités, mais en leur donnant le sens de la finalité qu'ils désignent et non de l'origine qu'ils désignent : ainsi, le sens de "la Bonté", à propos de Dieu, est "le don sans compter", et non pas "la douceur du cœur physique". De même il fallait, pour exprimer le concept que Dieu contrôle toute la création, emprunter les mots employés d'habitude pour décrire le souverain qui contrôle son royaume : il n'y a pas d'autres mots qui parviennent à exprimer ce concept mieux que ceux-là. Il fallait également que soient utilisées des formules, mais à la condition qu'elles ne soient pas comprises comme des finalités en soi mais comme décrivant des réalités qui sont voisines (…), et à la condition qu'elles n'évoquent pas, pour celui qui les entend, les caractéristiques de ce qui est humain : il fut donc dit : "Dieu voit et entend" mais pas : "Dieu goûte ou touche" (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 1 p. 189).
Shâh Waliyyullâh écrit également : "On doit s'en tenir strictement à ce que Dieu Lui-même, ainsi que Son Messager, ont employé comme Noms de Dieu et Qualités de Dieu. Il a été interdit d'avancer de soi-même des Noms et des Qualités pour les employer ensuite à propos de Dieu. Cela est compréhensible : même si nous avons compris les principes sur lesquels se sont basées les sources de l'islam à propos des Qualités de Dieu – c'est ce que nous avons écrit au début de ce chapitre –, permettre aux gens d'employer ce principe pour avancer soi-même des Qualités et des Noms à propos de Dieu reviendrait à permettre l'égarement" (d'après Hujjat ullâh il-bâligha, tome 1 p. 192).
Shâh Waliyyullâh explique qu'il faut utiliser ces termes avec l'objectif sus-cité, l'objectif étant qu'ils produisent dans notre esprit l'effet escompté. Parallèlement à cela, il faut rappeler et se rappeler que "Il n'y a rien qui Lui ressemble". Il rappelle que c'est ainsi qu'ont agi les musulmans sunnites des premiers siècles de l'Islam (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 1 p. 190).


Qu'est-ce les textes de nos sources disent au sujet de la question traitée ici ?

Comme l'a écrit Shâh Waliyyullâh, les sources musulmanes ont employé des termes pour donner aux hommes un aperçu de la Grandeur de Dieu. Et ces sources disent de Dieu qu'Il "est en haut". Le Prophète a ainsi demandé à une femme esclave : "Où est Dieu ?" Elle fit signe de son doigt vers le ciel. "Qui suis-je ?" demanda encore le Prophète. La femme fit signe de son doigt vers le Prophète puis vers le ciel, voulant dire : "Tu es le Messager de Dieu". Le Prophète dit alors qu'elle était croyante (cette version est rapportée par Abû Dâoûd, n° 2857, le contenu de ce Hadîth est également rapporté par Muslim, An-Nassaï, etc.). De même, lors du Pèlerinage d'Adieu, le Prophète avait dit à ses Compagnons lors d'un discours : "Vous serez questionnés (par Dieu) à mon sujet (le jour du jugement). Que direz-vous donc ? – Nous témoignerons que tu as transmis le message et nous a conseillé sincèrement" répondirent les Compagnons. Le Prophète leva alors son doigt vers le ciel, l'inclina vers l'assemblée des gens et dit en trois fois : "O Dieu, sois-en témoin" (rapporté par Muslim, n° 1218, par Aboû Dâoûd, par Ibn Mâja). Zaynab bint Jahsh, épouse du Prophète, disait aux autres épouses de ce dernier : "Ce sont vos familles qui vous ont mariées (au Prophète). Et c'est Dieu qui, du dessus de sept cieux, m'a mariée (au Prophète)" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 7420).

Cependant, au sein des musulmans trois grandes tendances sont apparues par rapport à l'appréhension de ce genre de termes :

A) La tendance mujassimite :

Les hommes de cette tendance prennent les expressions "Dieu est en haut", "sur Son trône", en leur sens propre (= humain), et affirment donc qu'elles désignent à propos de Dieu la même chose que ce qu'elle désignerait à propos des hommes. Pour cette tendance, dire "Dieu est en haut" cela revient à dire "Dieu est confiné matériellement à un espace donné" (mah'sûr) ; pour cette tendance, dire "Dieu est sur Son Trône", cela revient à dire "Le Trône porte Dieu comme un trône de ce monde porte le roi". D'où un anthropomorphisme évident.

B ) Les tendances jahmite :

Les jahmites veulent éviter cet anthropomorphisme, mais tombent cependant dans l'autre extrême : "Dieu est partout de par Son Etre", disent-ils. Pour eux, les termes "en haut" et "sur son trône" ne désignent aucune réalité en ce qui concerne Dieu, et sont à prendre dans un sens purement figuré.

C) L'authenticité sunnite :

L'authenticité sunnite est du juste milieu. Elle affirme que "Dieu est en haut" "sur Son trône". Mais elle récuse aussi l'idée que cette formule désignerait à propos de Dieu la même chose que ce qu'elle désigne à propos des hommes, et dit donc : "Ceci ne signifie ni que Dieu serait confiné à un espace restreint ni qu'Il serait porté par le Trône". L'authenticité sunnite reprend l'idée exprimée au début de cet article : ces termes ont été employés pour tenter de décrire l'indescriptible. Contentons-nous de les employer comme le Coran les a employés, mais en nous souvenant de ce que Dieu a aussi dit : "Il n'y a rien qui Lui ressemble".

A l'intérieur de l'authenticité sunnite, les savants des premiers siècles (salaf) employaient la formule : "Dieu est au-dessus des sept cieux", tout en rappelant : "Dieu seul sait ce dont il s'agit". Ainsi en est-il par exemple de At-Tirmidhî, qui, commentant le Hadîth "Dieu est entre vous et le sommet de vos palanquins", précise que "c'est Sa Connaissance et Sa Puissance" qui sont omniprésentes (Sunan At-Tirmidhî, commentaire du Hadîth n° 3461). At-Tirmidhî écrit également : "[Ce sont] la Connaissance et la Puissance de Dieu [qui] sont omniprésentes. [Cependant, par Son Etre,] Dieu est sur Son Trône, comme Il l'a dit dans Son Livre (le Coran)" (Sunan At-Tirmidhî, commentaire du Hadîth n° 3298).
Cependant, d'un autre côté, certains savants postérieurs (khalaf) ont écrit pour leur part : "Dieu est partout présent".
Et aujourd'hui, à propos de cette question, il existe ainsi deux sous-tendances à l'intérieur de l'authenticité sunnite : celle des "salafs" et celle des "khalafs". Les premiers disent "Dieu est sur Son trône", les seconds "Dieu est partout". Et le problème c'est qu'aujourd'hui, certains frères qui partagent la position des salafs sur ce point accusent les frères qui partagent quant à eux la position des khalafs d'être de tendance jahmite, ce à quoi certains des seconds rétorquent que les premiers sont quant à eux de tendance mujassimite. Les débats sont souvent passionnés, les disputes fréquentes : on s'accuse mutuellement de ne pas être de l'authenticité sunnite. Que faire ?

A y regarder de plus près, on s'aperçoit cependant que partisans de la tendance des salafs et partisans de celle des khalafs sont d'accord sur les deux premiers points suivants, mais divergent sur le troisième :

1) Ils nient tous deux que les expressions "être en haut" et "être sur le Trône" désignent à propos de Dieu la même chose que ce qu'elles désignent chez les humains. C'est ce qui fait leur différence d'avec les mujassimites.
2) Ils affirment tous deux que cette expression désigne une réalité en ce qui concerne Dieu. C'est ce qui fait leur différence d'avec les jahmites.
3) Cependant, les salafs n'entendaient employer que les termes figurant dans le Coran et les Hadîths ("Dieu est en haut", "au-dessus des sept cieux", "sur Son Trône"winking smiley, tandis que les khalafs ont autorisé le fait de dire que "Dieu est partout".

Mais cette divergence dans le troisième point reproduit-elle les divergences des tendances jahmite et mujassimite ?

Non, car si les khalafs disent "Dieu est partout", ce qui fait leur différence d'avec les jahmites est que eux reconnaissent explicitement qu'il ne s'agit là que d'une formule destinée à éviter que le grand public en conclue que Dieu est confiné à un espace confiné matériellement ("mahsûr) et qu'il y a bien une réalité que l'expression employée dans le Coran et les Hadîths veut communiquer. (Ils font donc une ta'wîl lit-taqrîb ilâ adh'hân il -'awâmm, bi ghayri naf'y il-haqîqa.)
Et si les salafs n'employaient que l'expression employée dans les textes des sources ("Dieu est en haut"winking smiley, ce qui fait leur différence d'avec les mujassimites est que eux l'ont traitée au "On ne tombe pas dans le comment" ("lâ yuqâl kayfa"winking smiley et qu'ils ont dit explicitement que Dieu n'est pas "confiné matériellement" et "n'est pas porté par le Trône comme c'est le cas d'un roi sur son trône". Le savant 'Imâd ud-dîn Al-Wâsitî – que Ibn Taymiyya surnommait "le Junayd de son époque" – écrit ainsi : "Ce que ceux qui font la ta'wîl veulent éviter, nous l'évitons aussi en disant que Dieu est au-dessus d'une limite matérielle qui l'enfermerait. Car il n'y a pas une limite qui l'enfermerait mais une démarcation par laquelle la Grandeur de Son Etre se différencie de Ses créatures" (An-Nassîha, Al-Wâsitî).

La question qui se pose ici est : pourquoi des savants postérieurs (khalafs) ont-ils adopté cette formulation, différente de celle des prédécesseurs (salafs) ?

Cheikh Thânwî en voit l'explication dans le fait suivant : alors que le grand public musulman (al-'awâmm) des premiers temps jouissait de la simplicité originelle et naturelle du raisonnement, celui des siècles suivants subit l'influence de certains concepts d'origine étrangère, car ceux-ci avaient, au cours du temps, hélas fini par imprégner de nombreuses catégories des populations. Ce grand public n'était donc hélas plus capable d'allier l'emploi des termes "Il s'est établi sur Son Trône" et la négation de l'anthropomorphisme ("l'établissement de Dieu sur Son Trône n'est pas comme celui d'un humain sur le sien"winking smiley. Pour ce grand public musulman des siècles postérieurs, dire "Il s'est établi sur Son Trône" revenait forcément à dire : "établissement semblable à celui que connaît l'homme". C'est pourquoi, en tant que solution temporaire et destinée à ce grand public, certains savants de ces temps postérieurs (khalaf) expliquèrent l'expression "Il s'est établi sur Son Trône" par "Il domine le Trône" ("istawlâ"winking smiley. Mais ces savants n'entendirent jamais dire que "istawâ" signifie réellement "istawlâ" (comme l'ont dit les jahmites) ; tout au contraire, ils dirent clairement, se différenciant de la tendance jahmite, que ce terme "istawâ" désignait bien une réalité différente de celle que désigne "istawlâ", qu'ils ne le traduisaient ainsi que pour faciliter la compréhension à l'égard du grand public, et ce uniquement à cause de l'influence de concepts d'origine étrangère que celui-ci avait subie (cf. Bawâdir un-nawâdir, pp. 601-617). Hassan Al-Bannâ a avancé, en des termes voisins, globalement la même explication (Majmû'at ar-rassâ'il, p. 455). A la lumière de cette explication, il écrit : "Il s'agit d'une différence qui ne mérite ni tapage ni entêtement" (Idem).
Cheikh Thânwî comme Al-Bannâ ont écrit cependant adopter la formulation des salafs (garder les expressions du Coran et de la Sunna et les allier au traitement "On ne tombe pas dans le comment"winking smiley, afin d'éviter les risques d'interprétations mal venues. Mais, ont-ils ajouté, cela ne peut mener à traiter d'incroyants ou d'égarés ceux qui partagent la position des khalafs.


A ceux de mes coreligionnaires qui…

A ceux de mes coreligionnaires qui se permettent de dénigrer leurs frères qui disent "Dieu est sur Son Trône mais Il ne ressemble pas aux humains", à ceux qui se permettent donc de dénigrer leurs frères pour cela et de dire d'eux qu'ils sont anthropomorphistes (mujassimites), qu'ils ont subi l'influence des traditions isrâ'îliyyât ou encore qu'ils ne suivent pas Abû Hanîfa, je dirai simplement ceci : "Avant de parler avec des grands airs, renseignez-vous un peu à propos de ce qu'est vraiment l'avis de Abû Hanîfa et de Abû Yûssuf sur la question. Découvrez l'avis de ces deux grands savants, rapporté par le savant hanafite Ibn Abi-l-'izz dans Shar'h al-'aqîda at-tahâwiyya (tome 2 p. 387). De même, lisez un peu ce que Cheikh Thanwî, qui est indien et hanafite, a écrit sur la question dans Bawâdir un-nawâdir (p. 384), Bayân ul-qur'ân et Furû' ul-îmân".


Synthèse de la réponse :

Comme l'ont expliqué Cheikh Thânwî et Al-Bannâ, il faut comprendre les raisons historiques ayant conduit certains savants sunnites des siècles postérieurs (khalaf) à cette divergence de méthodes conduisant au même résultat, et il faut donc éviter de se traiter les uns les autres de déviants.

Shâh Waliyyullâh, Cheikh Thânwî et Al-Bannâ ont adopté la méthode des prédécesseurs (salaf) dans leur façon d'appréhender ces mots relatifs à Dieu : employer ces termes comme ils ont été employés dans le Coran et la Sunna et, parallèlement, se rappeler qu' "il n'y a rien qui ressemble à Dieu" et que nos sources ont un objectif clair en employant ces termes (celui rappelé par Shâh Waliyyulâh et reproduit plus haut).

Ceci nous permettra de laisser la formulation "du-dessus de sept cieux" produire dans notre esprit l'effet escompté, en nous gardant tout à la fois de la prendre dans un sens anthropomorphique ("lâ nujassim wa lâ nushabbih"winking smiley et de la vider de son sens ("lâ nu'attil wa lâ nu'awwil"winking smiley.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]



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Bonne journée à tous...

Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
 
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