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Refoulées vers les sables

Des migrants subsahariens, et notamment de jeunes mères arrivées clandestinement en Algérie, sont expulsés sans recours et rejetés vers le désert. Une affaire particulièrement douloureuse rapportée par El País.

20.12.2011 | Ignacio Cembrero | El País

“On nous transporte comme du bétail, à cinquante entassés dans un camion pendant des heures !” Laure Kottin Mbibo, une Camerounaise de 27 ans, commence à hausser le ton, mais sa voix se brise quand elle repense à Brunette, sa fille de cinq mois. Elle a dû la laisser le 24 novembre dernier à Oran [nord-ouest de l’Algérie], peut-être pour toujours. “J’ai dû l’abandonner pour la sauver.”

Laure a pu parler au téléphone à la presse depuis le centre de détention pour immigrés clandestins de Tamanrasset, au cœur du Sahara algérien, à quelque 1 600 kilomètres au sud d’Oran. “Dans quelques jours, ils vont nous jeter de l’autre côté de la frontière, dans le désert”, prédit-elle. Le sable du désert plutôt que les plages d’Espagne, qui étaient pourtant à sa portée, à 200 kilomètres de l’endroit où elle se trouvait quelques jours auparavant.

Laure et trois autres Camerounaises ont été obligées d’abandonner leurs cinq enfants à Oran. Leur parcours a été reconstitué dans un rapport rédigé par Fouad Hassam et Mechri Salim, deux membres du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), toléré par les autorités algériennes. Les faits dénoncés par le Snapap et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme n’ont pas été démentis par le ministère algérien de l’Intérieur.

Le 12 novembre, la police a débarqué à la maternité de l’hôpital d’Oran pour arrêter Michelle Gono qui, la veille, avait donné naissance à une petite fille, Jouana. Elles ont passé cinq jours au cachot avant de comparaître devant le juge, qui l’a condamnée à six mois de prison avec reconduite à la frontière parce qu’elle n’avait pas de papiers. Peu après, ce juge a appliqué la même sanction à Aminattou Diolo, une autre Camerounaise qui s’était rendue au même hôpital avec son bébé de cinq mois parce qu’il présentait des difficultés respiratoires. Avant de réussir à voir un médecin, elle a été arrêtée et a fini avec son fils au sous-sol du commissariat central d’Oran.

Le lendemain, trois autres Camerounaises, dont Laure, ont été dénoncées par un voisin alors qu’elles s’étaient rendues avec leurs bébés chez une amie dans le centre-ville d’Oran. “Les policiers ont perquisitionné l’appartement sans aucun mandat”, s’insurge Fouad Hassam. Après deux jours en cellule, ces femmes et leurs enfants ont été emmenés en prison, avant de comparaître devant le juge. “Il les a jugées en 45 secondes chacune”, affirme le syndicaliste. Pendant le procès, on leur avait attribué un interprète arabe-français, mais pas d’avocat. Après un verdict identique pour chacune d’elles, elles ont été emmenées au poste de police, où les détenus ne sont pas nourris. “Nos enfants avaient besoin de lait, et nous avons dû supplier les fonctionnaires et leur donner de l’argent pour qu’ils en achètent”, témoigne Laure. Le 24 novembre, un agent a annoncé aux Camerounaises que leur expulsion allait commencer. Mostaganem, à 80 kilomètres d’Oran, était la première étape de leur long périple jusqu’à la frontière du Mali.

Les mères se sont rebellées. Elles ont crié aux policiers qu’elles préféraient se suicider plutôt que de monter dans le fourgon. “Partir avec nos enfants revenait à les sacrifier”, assure Laure. “Il n’est pas rare que de jeunes enfants meurent de faim, de froid, de soif, ou faute d’avoir eu accès aux médicaments nécessaires”, confirme Fouad Hassam. La détermination de ces femmes a troublé les policiers. Le commissaire lui-même s’est déplacé : “Il nous a proposé un marché : nous allions être expulsées, mais les enfants pouvaient rester”, poursuit Laure. A contrecœur, elles ont fini par accepter. Les policiers ont fait venir Roger, l’un des pères supposés, qui apportait de la nourriture aux femmes pendant leur détention. Lui et deux de ses amis ont emmené les quatre enfants, et les Camerounaises ont pris la route de Mostaganem.

Les enfants ont été accueillis par des proches camerounais, dont certains sont aussi clandestins et risquent l’expulsion. Une cinquième enfant, Nawal, âgée de 18 mois, que Michelle Gono avait laissée chez des amis quand elle est partie accoucher, a été recueillie par une famille nigérienne.

Malgré son calvaire, Laure ne regrette pas d’avoir laissé Brunette à Oran. Quelques jours plus tard, les femmes sont arrivées au Mali, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. En chemin, à Ghardaïa, une ville-oasis au sud de l’Algérie, Laure est tombée malade. “On m’a prescrit des médicaments que je dois payer, se lamente-t-elle. Mais je m’en suis sortie.” Laure espérait seulement arriver vivante à Douala, sa ville natale au Cameroun.

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Repère

La presse algérienne et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme [Laddh] continuent de répercuter ces affaires d’expulsions sans ménagements. Le quotidien algérien Liberté Algérie rapportait le 17 décembre dernier que cinq autres jeunes femmes subsahariennes en compagnie de leurs enfants étaient détenues dans un centre de refoulement à In Salah (région de Tamanrasset, dans le Sahara) “dans des conditions inhumaines”. Les
avocats de la Ligue se sont saisis du dossier de deux d’entre elles. Le communiqué écrit par la Laddh rappelle que l’“Algérie a bel et bien ratifié les conventions internationales relatives aux droits de l’homme […], garantissant aux migrantes et migrants un recours effectif avant refoulement”. Or nombre de migrants sont “refoulés et abandonnés dans le désert sans aucune protection, et cela en violation des standards internationaux”.

Source : [www.courrierinternational.com]

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Finalement, les autorités algériennes ne sont pas mieux que les marocaines en ce qui concerne le traitement des immigrés illégaux...

PS : Claude Guéant est un ange à côté de ces deux régimes...

salam

j'avais vu un reportage oui en effet c'est malheureux.

En meme temps regarde comment le peule est traité comment veux tu qu'ils traitent d'autres citoyens ? a part ceux qui ont de l'argent ..

sur se sujet les 2 regimes sont en parfaite harmonie

Citation
riad-al a écrit:
sur se sujet les 2 regimes sont en parfaite harmonie

FAUX mon cher ,les deux gouvernances sont diamétralement opposées , pas de comparaison possible. Les Africains subsahariens sont bien traités au Maroc(Le Maroc est un pays d'accueil et d'hospitalité ) , à Casablanca ils sont très nombreux ils ne crèvent pas de faim .

Citation
ÂmeLibre a écrit:

Citation
riad-al a écrit:
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FAUX mon cher ,les deux gouvernances sont diamétralement opposées , pas de comparaison possible. Les Africains subsahariens sont bien traités au Maroc(Le Maroc est un pays d'accueil et d'hospitalité ) , à Casablanca ils sont très nombreux ils ne crèvent pas de faim .

salam

oui mais casablanca c'est pas les enceintes ceuta et melila et les evenements de 2005...

Citation
ÂmeLibre a écrit:

Citation
riad-al a écrit:
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FAUX mon cher ,les deux gouvernances sont diamétralement opposées , pas de comparaison possible. Les Africains subsahariens sont bien traités au Maroc(Le Maroc est un pays d'accueil et d'hospitalité ) , à Casablanca ils sont très nombreux ils ne crèvent pas de faim .

c'est ce que tu croit alors qu'est ce tu dit de sa
[www.youtube.com]
et ça
[www.atmf.org]

Citation
riad-al a écrit:

Citation
ÂmeLibre a écrit:

Citation
riad-al a écrit:
sur se sujet les 2 regimes sont en parfaite harmonie

FAUX mon cher ,les deux gouvernances sont diamétralement opposées , pas de comparaison possible. Les Africains subsahariens sont bien traités au Maroc(Le Maroc est un pays d'accueil et d'hospitalité ) , à Casablanca ils sont très nombreux ils ne crèvent pas de faim .

c'est ce que tu croit alors qu'est ce tu dit de sa
[www.youtube.com]
et ça
[www.atmf.org]

La première vidéo présente un acte inadmissible , c'est l’œuvre de certains personnes irresponsables (ça reste un acte isolé et condamnable).

Le Maroc a des accords avec la communauté européenne , il s'y tient , il les applique du mieux possible .
Les Marocains candidats à l’immigration clandestines rencontrent le même traitement , pas que les subsahariens! .

En fin ,je te parle des subsahariens qui immigrent au Maroc et qui y restent , pas ceux qui traversent les côtes .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/12/11 19:51 par ÂmeLibre.

Cette nouvelle met en lumière plusieurs choses (et le mot "bébé" qui est répété plusieurs fois sent la tentative de manipulation)
- On arrêté des personnes qui étaient à l'hôpital -> ça ne se fait pas.

- On a arrêté des femmes qui ont des nourrissons -> Ce n'est possible que pour une détention de durée extrêmement limitée (pas plus), dans des conditions de séjour et d'hygiène irréprochables.
En tous cas, des enfants ne doivent pas être incarcérés avec leur mère qui a cessé de les nourrir au sein et on doit prendre soin de ces enfants pendants les quelques heures ou jours de détention de leur mère.

Dans le cas qui est décrit, il ne s'agit pas de détention pénale et on ne voit pas comment justifier une détention avant jugement.
Cependant, on ne voit pas très bien pourquoi il faut un jugement pour raccompagner à la porte quelqu'un qui est entré sans permission chez quelqu'un d'autre.

- Tamanrasset, ce n'est pas "les sables": C'est une localité habitée.

- Pour l'instant, ces personnes sont en détention administrative et pas encore refoulées. C'est le dernier moment pour elles pour faire recours contre la décision d'expulsion.

On en voit pas bien pourquoi elles ne sont pas encore à la frontière et pourquoi on les détient.

Et ça permet de parler d'un autre problème: Les femmes qui sont presque en fin de grossesse lorsqu'elles arrivent.
On ne fera croire à personne que leur état n'est pas volontairement choisi pour accoucher dans le pays d'arrivée, faire naturaliser leur enfant et utiliser cet enfant pour un chantage envers le pays dans lequel elles ont accouché.

Si elles ont du retard, elles accouchent en route, ce qui n'est évidement pas le but recherché.

On se demande aussi pourquoi ceux qui ont fait l'article n'ont pas fourni l'argent pour payer les médicaments.
La publication de l'article rapporte de l'argent et cet argent doit servir à rémunérer celles qui ont raconté l'histoire: Ça s'appelle "droits d'auteur".



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/12/11 06:08 par Unesuggestion.

Salam,

j'ai déjà vu la même chose côté marocain
c'était même passé à la télévision française

Citation
ÂmeLibre a écrit:

Citation
riad-al a écrit:

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ÂmeLibre a écrit:

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riad-al a écrit:
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FAUX mon cher ,les deux gouvernances sont diamétralement opposées , pas de comparaison possible. Les Africains subsahariens sont bien traités au Maroc(Le Maroc est un pays d'accueil et d'hospitalité ) , à Casablanca ils sont très nombreux ils ne crèvent pas de faim .

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En fin ,je te parle des subsahariens qui immigrent au Maroc et qui y restent , pas ceux qui traversent les côtes .

l'article parle des migrants clandestins et je dit que leur situation n'est pas meilleurs d'un coté comme de l'autre de la frontiere maintenant tu parle des migrants qui s'installent si leur situation etait si bonne pourquoi se plainderaient ils?
[mgb.minutebuzz.com]
[www.yabiladi.com]

Citation
riad-al a écrit:

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ÂmeLibre a écrit:

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riad-al a écrit:

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ÂmeLibre a écrit:

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riad-al a écrit:
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FAUX mon cher ,les deux gouvernances sont diamétralement opposées , pas de comparaison possible. Les Africains subsahariens sont bien traités au Maroc(Le Maroc est un pays d'accueil et d'hospitalité ) , à Casablanca ils sont très nombreux ils ne crèvent pas de faim .

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La première vidéo présente un acte inadmissible , c'est l’œuvre de certains personnes irresponsables (ça reste un acte isolé et condamnable).

Le Maroc a des accords avec la communauté européenne , il s'y tient , il les applique du mieux possible .
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En fin ,je te parle des subsahariens qui immigrent au Maroc et qui y restent , pas ceux qui traversent les côtes .

l'article parle des migrants clandestins et je dit que leur situation n'est pas meilleurs d'un coté comme de l'autre de la frontiere maintenant tu parle des migrants qui s'installent si leur situation etait si bonne pourquoi se plainderaient ils?
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Ils se plaignent et revendiquent toujours plus , comme le peuple Marocain qui aspire à toujours mieux , c'est normal ,tu trouves pas?
Je n'ai pas ouvert les liens, sans utilité .

Quel manque d humanité . Et ça ose embrasser ses enfants le soir après avoir traité des mamans de trés jeunes enfants de la sorte .

Nos pays ne sont même pas fichus de protéger leur ^population comment faire avec toute l'afrique noire!!!

Qu'ils commencent par donner du travail à leurs enfants ensuite aux autres

tu ne serait pas du front national alger tunis?par hasard

Bien sur que non !! je ne suis pas du FN

Regarde par toi même il y a beaucoup de taux de chomage au maghreb! et l'afrique noire est beaucoup plus importante!

Je suis pour les compétences du maghreb à développer,échanges entre maghrébins uniquement!