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ALGÉRIE • Quand la virginité devient une affaire de police
c
23 mai 2013 08:54
ALGÉRIE • Quand la virginité devient une affaire de police
Depuis quelques mois, des policiers arrêtent des couples dans la rue ou lors d'un contrôle routier, et obligent les filles à passer un test de virginité. Une pratique humiliante et illégale, s'indigne El-Watan.

El-Watan |
Nesrine Sellal |
20 mai 2013




"Elles étaient terrorisées. Choquées d'avoir été interpellées par les forces de l'ordre et de devoir passer ce type d'examen !" Un gynécologue de garde dans un hôpital de l'est algérois s'avoue lui-même sidéré : les cas d'examens de virginité à la demande des agents de police se multiplient. Dans ce cas, l'absence des parents des deux mineures, manifestement paniquées, alerte les médecins. Les jeunes filles assurent qu'elles n'ont subi aucun viol et précisent qu'elles rentraient simplement d'une soirée d'anniversaire.

"Ce type d'examen se fait d'habitude en présence de la mère, dans des cas de viol", explique le médecin. A la sortie de la salle d'examen, un des policiers se présente pour obtenir le résultat, que la loi impose de remettre dans une enveloppe cachetée, d'un vulgaire "Wech ?" [alors ?]. Devant l'incrédulité du médecin, le policier poursuit : "Il faut bien que je sache quoi écrire sur le PV !"

D'après le groupe Facebook "Algerie fait", début mars, trois jeunes filles de 18 à 20 ans auraient "été soumises à des tests de virginité par les autorités, après avoir été interpellées pendant un pique-nique à El Mridj (Constantine)". Selon la Direction générale de sureté nationale (DGSN), cinq personnes se trouvaient à bord du véhicule contrôlé le 6 mars dernier à 1h05 du matin et un examen a été pratiqué sur deux jeunes filles mineures. Une troisième jeune fille, majeure au moment des faits, n'a pas été inquiétée. Toujours selon la DGSN, l'une des deux mineures avait fugué de son domicile et était recherchée par sa famille. Ses parents auraient déposé plainte contre les deux jeunes hommes qui l'accompagnaient. Et il n'a été procédé à la vérification de leur virginité que sur demande des parents et après accord du procureur de la république. Le tribunal de Chéraga a ainsi ouvert un dossier dès le lendemain pour "incitation à la débauche".

Aucune loi ne permet de procéder à ce genre d'examen

Joint par téléphone, le médecin qui a ausculté la jeune femme conteste. "Absolument pas sur demande des parents. Ils n'étaient pas là!" Ce médecin a procédé plusieurs fois à des examens de ce type, y compris sur des majeures. Il se souvient d'une femme divorcée qui avait subi cet examen après avoir déposé plainte contre son conjoint pour coups et blessure : "Elle disait ne pas comprendre pourquoi elle subissait ça, alors que celui qui l'a frappé était déjà en liberté".

Plusieurs autres médecins gynécologues confirment que des examens leur ont été demandés plusieurs fois. S., gynécologue d'Alger, confie avoir déjà procédé à un examen similaire deux fois en près de deux ans tandis que sa collègue dit l'avoir réalisé cinq fois en un an et demi.

En réalité, aucune loi ne permet de procéder à ce genre d'examen. "Eventuellement en cas de viol, mais uniquement si la jeune fille dépose plainte et donne son accord", explique une avocate qui a requis l'anonymat. "Ce type d'examen constitue une atteinte à la liberté individuelle. Qu'est-ce que la virginité a à voir avec un crime ou une infraction ?" s'indigne l'avocate. Les juristes sont formels : seul peut-être considéré comme atteinte à la pudeur un acte particulièrement explicite. Le constat doit se faire en flagrant délit et même dans ce cas, la virginité ne prouve rien.

Toutes les filles font un test de virginité avant de se marier

Intriguée, l'avocate a interrogé des membres de la Sûreté nationale qui lui ont assuré qu'aucune instruction n'avait été donnée dans ce sens. Ceux-ci ont tout de même admis qu'ils étaient encouragés à être plus sévères à l'égard des couples, dans le but de décourager les comportements "dévergondés".

Interpellé par un journaliste, fin mars dernier, le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia a affirmé: "Cette mesure est tout à fait illégale, inconvenante et inacceptable". Nassera Merah, sociologue et militante féministe, n'est pas étonnée. "Il n'est question ici ni de loi, ni de mesure spéciale, mais de pratiques abusives de la part des forces de l'ordre".

Pour elle, le problème est plus grave. "Dans des affaires de viol, on considère que les femmes sont responsables de ce qui leur arrive, y compris les mineures. Souvent les peines sont plus lourdes si la fille était vierge au moment du viol et dans ces cas-là, on considère que le violeur a touché à l'honneur de la famille ! C'est encore le patriarcat que l'on protège", fulmine-t-elle. "On se soucie de l'honneur de la famille et on se fiche de la fille".

"Ce n'est pas nouveau, toutes les filles font un test de virginité avant de se marier, c'est notre société qui veut ça", explique Mme Zemirli, psychologue, au sujet de la cristallisation de l'attention de la société sur la virginité de la femme. Examen de virginité exigé par les maris par convenance. "Ne croyez pas que les choses aient évolué, la plupart des familles font ça, qu'elles l'avouent ou pas".
[www.courrierinternational.com]
23 mai 2013 09:33
FRANCE: Quand l'homosexualité devient une affaire d'état
t
23 mai 2013 11:01
Citation
coldman a écrit:
ALGÉRIE • Quand la virginité devient une affaire de police
Depuis quelques mois, des policiers arrêtent des couples dans la rue ou lors d'un contrôle routier, et obligent les filles à passer un test de virginité. Une pratique humiliante et illégale, s'indigne El-Watan.

El-Watan |
Nesrine Sellal |
20 mai 2013




"Elles étaient terrorisées. Choquées d'avoir été interpellées par les forces de l'ordre et de devoir passer ce type d'examen !" Un gynécologue de garde dans un hôpital de l'est algérois s'avoue lui-même sidéré : les cas d'examens de virginité à la demande des agents de police se multiplient. Dans ce cas, l'absence des parents des deux mineures, manifestement paniquées, alerte les médecins. Les jeunes filles assurent qu'elles n'ont subi aucun viol et précisent qu'elles rentraient simplement d'une soirée d'anniversaire.

"Ce type d'examen se fait d'habitude en présence de la mère, dans des cas de viol", explique le médecin. A la sortie de la salle d'examen, un des policiers se présente pour obtenir le résultat, que la loi impose de remettre dans une enveloppe cachetée, d'un vulgaire "Wech ?" [alors ?]. Devant l'incrédulité du médecin, le policier poursuit : "Il faut bien que je sache quoi écrire sur le PV !"

D'après le groupe Facebook "Algerie fait", début mars, trois jeunes filles de 18 à 20 ans auraient "été soumises à des tests de virginité par les autorités, après avoir été interpellées pendant un pique-nique à El Mridj (Constantine)". Selon la Direction générale de sureté nationale (DGSN), cinq personnes se trouvaient à bord du véhicule contrôlé le 6 mars dernier à 1h05 du matin et un examen a été pratiqué sur deux jeunes filles mineures. Une troisième jeune fille, majeure au moment des faits, n'a pas été inquiétée. Toujours selon la DGSN, l'une des deux mineures avait fugué de son domicile et était recherchée par sa famille. Ses parents auraient déposé plainte contre les deux jeunes hommes qui l'accompagnaient. Et il n'a été procédé à la vérification de leur virginité que sur demande des parents et après accord du procureur de la république. Le tribunal de Chéraga a ainsi ouvert un dossier dès le lendemain pour "incitation à la débauche".

Aucune loi ne permet de procéder à ce genre d'examen

Joint par téléphone, le médecin qui a ausculté la jeune femme conteste. "Absolument pas sur demande des parents. Ils n'étaient pas là!" Ce médecin a procédé plusieurs fois à des examens de ce type, y compris sur des majeures. Il se souvient d'une femme divorcée qui avait subi cet examen après avoir déposé plainte contre son conjoint pour coups et blessure : "Elle disait ne pas comprendre pourquoi elle subissait ça, alors que celui qui l'a frappé était déjà en liberté".

Plusieurs autres médecins gynécologues confirment que des examens leur ont été demandés plusieurs fois. S., gynécologue d'Alger, confie avoir déjà procédé à un examen similaire deux fois en près de deux ans tandis que sa collègue dit l'avoir réalisé cinq fois en un an et demi.

En réalité, aucune loi ne permet de procéder à ce genre d'examen. "Eventuellement en cas de viol, mais uniquement si la jeune fille dépose plainte et donne son accord", explique une avocate qui a requis l'anonymat. "Ce type d'examen constitue une atteinte à la liberté individuelle. Qu'est-ce que la virginité a à voir avec un crime ou une infraction ?" s'indigne l'avocate. Les juristes sont formels : seul peut-être considéré comme atteinte à la pudeur un acte particulièrement explicite. Le constat doit se faire en flagrant délit et même dans ce cas, la virginité ne prouve rien.

Toutes les filles font un test de virginité avant de se marier

Intriguée, l'avocate a interrogé des membres de la Sûreté nationale qui lui ont assuré qu'aucune instruction n'avait été donnée dans ce sens. Ceux-ci ont tout de même admis qu'ils étaient encouragés à être plus sévères à l'égard des couples, dans le but de décourager les comportements "dévergondés".

Interpellé par un journaliste, fin mars dernier, le ministre de l'Intérieur Daho Ould Kablia a affirmé: "Cette mesure est tout à fait illégale, inconvenante et inacceptable". Nassera Merah, sociologue et militante féministe, n'est pas étonnée. "Il n'est question ici ni de loi, ni de mesure spéciale, mais de pratiques abusives de la part des forces de l'ordre".

Pour elle, le problème est plus grave. "Dans des affaires de viol, on considère que les femmes sont responsables de ce qui leur arrive, y compris les mineures. Souvent les peines sont plus lourdes si la fille était vierge au moment du viol et dans ces cas-là, on considère que le violeur a touché à l'honneur de la famille ! C'est encore le patriarcat que l'on protège", fulmine-t-elle. "On se soucie de l'honneur de la famille et on se fiche de la fille".

"Ce n'est pas nouveau, toutes les filles font un test de virginité avant de se marier, c'est notre société qui veut ça", explique Mme Zemirli, psychologue, au sujet de la cristallisation de l'attention de la société sur la virginité de la femme. Examen de virginité exigé par les maris par convenance. "Ne croyez pas que les choses aient évolué, la plupart des familles font ça, qu'elles l'avouent ou pas".
[www.courrierinternational.com]



C' est juste l ' abus de pouvoir , de quoi se mêle la police de la virginité des filles ? Ah ce pays que des conneries !
23 mai 2013 11:51
C la premiere fois que j'entends ca c bizzar...

Sinon les autorités et les juristes confirment l'illégalité de telles pratiques alors pourquoi faire état d'actes isolés d'agents stupides et incompétents ?! Virés point bare.
c
23 mai 2013 12:04
sauf que si les flics le font, c'est qu'ils jouissent d'un sentiment d'impunité.
E
23 mai 2013 12:39
Attention aux torchons francophiles algériens!
El Watan est notoirement connu pour être un grand repères de harkis francophiles. Ce canard fait tout pour salir l'image de l'Algérie dans le monde. Il y'a un complot international contre l'Algérie qui vise à répandre de fausses rumeurs sur notre pays dans le but de le dénigrer et de mieux le salir pour justifier une future intervention militaire chez nous. Vigilance donc!
M
23 mai 2013 14:28
J'ai la bonne version:
Il y'a un ami d'un autre ami qui a dit à l'ami de mon ami que:

En fait, l'officier de police qui a fait ça a cru bien faire :
En effet, 2 jeunes filles de 16 ans se trouvaient à 1h du mat dans une forêt acompagnées de garçons ( houlla.... houlla).
En les inspectant, l'officier, eppris de paternalisme ( car il est père de filles de leur age), les a fait conduire à l'hosto pour s'assurer de leur virginité et donc de leur honneur futur et celui de leur famille....

Moi, je reste perplexe car, si la loi civile ne justifie pas cette action, comment changer donc le mental musulman pour que ces "histoires de virginité" disparaissent?
23 mai 2013 21:44
du n'importent quoi, un ami de l'ami du cousin de la grande soeur de la belle mere du voisin de la journaliste qui dis avoir entendu du chauffeur de taxi du coiffeur qui a entendu cet histoire m'a dis que c'es le nouveau jeu a la mode pour détourner lattention sur la visite de Boutef a bal des garces.

Mais bon si les policiers Algeriens se lancent dans la prospection entre les jambes pour découvrir si l'honneur de jeunes filles et sauf, ca c'est autre chose.

Parceque l'honneur des politiciens lui.....
Il y a la liberté d'expression mais il y a plus de liberté apres l'expression
t
24 mai 2013 11:11
Citation
Btof a écrit:
du n'importent quoi, un ami de l'ami du cousin de la grande soeur de la belle mere du voisin de la journaliste qui dis avoir entendu du chauffeur de taxi du coiffeur qui a entendu cet histoire m'a dis que c'es le nouveau jeu a la mode pour détourner lattention sur la visite de Boutef a bal des garces.

Mais bon si les policiers Algeriens se lancent dans la prospection entre les jambes pour découvrir si l'honneur de jeunes filles et sauf, ca c'est autre chose.

Parceque l'honneur des politiciens lui.....


ptdr ça c ' est du Melkafr , c ' est comme d ' habitude , il trouve toujours des excuses là ou il n y en a pas .
24 mai 2013 12:31
n'importe quoi , cette affaire date de deux ans maintenant c'est comme ci je reparlai de la jeune marocaine violée et qu'on a obligé à la mariée avec son violeur sa date ces histoires .c'est quoi l'intérêt ???? ha oui faire plaisir à coldman

Et perso si les flics surveiller de plus en plus les entrejambes de ces jeunes filles il y aurait moins de bébé mort dans les bouches d'aération des chambres universitaires
M
24 mai 2013 12:32
Citation
tatouage a écrit:
Citation
Btof a écrit:
du n'importent quoi, un ami de l'ami du cousin de la grande soeur de la belle mere du voisin de la journaliste qui dis avoir entendu du chauffeur de taxi du coiffeur qui a entendu cet histoire m'a dis que c'es le nouveau jeu a la mode pour détourner lattention sur la visite de Boutef a bal des garces.

Mais bon si les policiers Algeriens se lancent dans la prospection entre les jambes pour découvrir si l'honneur de jeunes filles et sauf, ca c'est autre chose.

Parceque l'honneur des politiciens lui.....


ptdr ça c ' est du Melkafr , c ' est comme d ' habitude , il trouve toujours des excuses là ou il n y en a pas .

Aurait t'il échappé à l'esprit érudit, que l'essentiel n'était pas de trouver excuses au policier, mais de mettre en cause précisément vos conneries algérienne comme marocaine à propos de " la verginité de vos femmes" ?

Il est certain que l'algérianophobie ne laisse, pour certains, nullement place à la dérision et encore moins à tirer de la lecture, le juste sens des mots.
C'est grave docteur?
 
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