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Algérie : Bouteflika s’en prend violemment à la presse et à ses...
22 mars 2015 13:34
Algérie : Bouteflika s’en prend violemment à la presse et à ses détracteurs.

En dessous, 2 articles parus dans le plus grand journal francophone algérien El Watan sur ce sujet.

1) Copier coller du 1er article du Journal algérien El Watan du 21 Mars 2015.

Source : [www.elwatan.com]

Jamais depuis son arrivée au pouvoir, en 1999, Abdelaziz Bouteflika n’a usé d’un ton aussi violent et belliqueux envers l’opposition et la presse indépendante.

Qui plus est dans un discours censé être élaboré pour célébrer une date historique autour de laquelle s’unit toute la nation. Dans ce message envoyé à l’occasion de la célébration du 19 Mars, Abdelaziz Bouteflika accuse les opposants de pratiquer la politique de la «terre brûlée», en référence aux pratiques du colonialisme. Et la comparaison avec cette période funeste de l’histoire du pays ne s’arrête pas là.

Le chef de l’Etat relève que ces opposants veulent «arriver au pouvoir» même «en mettant notre Etat en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple».
Le ton est violent, sec et menaçant. «De pseudo hommes politiques, soutenus par une presse qui n’a aucun souci de son éthique professionnelle, s’évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple, à saper sa confiance dans le présent et l’avenir. Ce peuple qui n’a pas accordé et n’accordera pas de crédit à leurs sornettes.» Rien de moins.

L’opposition est donc avertie à la fois de la colère présidentielle, mais aussi de l’estime que lui porte le Président de tous les Algériens.

La presse, pour sa part, celle qui a donc le tort de «soutenir» cette opposition, commet en le faisant des écarts condamnables à l’éthique et la déontologie. Abdelaziz Bouteflika, dont le discours a été lu par un de ses conseillers à Ghardaïa, a donc choisi la confrontation et l’accusation directe. Il annonce à ses opposants que l’Etat, confondu à l’occasion avec le pouvoir, s’apprête à prendre des mesures à leur encontre et promet la «rigueur» ce faisant.

«un surcroît de fermeté et de rigueur»

Alors qu’il a toujours prôné «la liberté d’expression», le chef de l’Etat sort la rhétorique guerrière et met en garde les opposants. La situation «nous met dans l’extrême obligation d’user d’un surcroît de fermeté et de rigueur pour défendre l’Etat. C’est un devoir constitutionnel, légal, légitime et moral qui ne peut souffrir ni report ni dérobade», a-t-il fulminé. L’attaque ne s’arrête pas là. Abdelaziz Bouteflika prend le peuple à témoin et rappelle que «d’aucuns sont, hélas, nombreux à se laisser aller, pour des motifs futiles, à commettre des actes de vilenie morale et d’incivilité totalement incompatibles avec les fondements et les constituants d’une citoyenneté authentique et responsable».

Le message de Bouteflika s’adresse ici, sans ambages, à l’opposition qui s’organise de plus en plus. La «fusion», réussie dernièrement, des partis et des hommes politiques avec le mouvement de protestation d’In Salah ne serait pas étrangère au courroux mal contenu du chef de l’Etat. Il sort un discours jamais employé, en tout cas trop rarement par le passé contre ceux qui n’adhèrent pas à ses choix politiques. La menace n’est plus voilée, elle est directe. Elle annonce d’autres tours de vis qui pourront s’opérer, dans les prochains jours, sur l’activité politique nationale.

Les restrictions contre l’opposition sont déjà à l’œuvre depuis des années. Des activités de certains partis politiques ont été interdites et des autorisations d’activités publiques refusées. Mais ce qui va venir, à se fier au contenu du discours, s’annonce encore plus dur.

Comment le pouvoir compte-il procéder ? On ne le sait pas encore. Dans le même discours, la presse également a eu sa part de menaces. La profession, elle aussi, connaît déjà les affres de cette nouvelle politique belliqueuse du pouvoir mais doit à son tour s’attendre à ce que s’abattent de nouvelles restrictions. Les rares journaux qui gardent encore leur indépendance souffrent déjà de pressions en tous genres qu’exerce le pouvoir.

A commencer par les pressions de plus en plus assumées sur les annonceurs privés en vue de les amener à boycotter certains journaux. Tandis que le 19 Mars 1962 est synonyme de cessez-le-feu mettant fin à la guerre d’indépendance, celui de cette année est le début d’une nouvelle guerre. Celle qui verra le pouvoir personnel de Bouteflika déclarer la guerre aux rares voix qui s’élèvent contre lui…..Ali Boukhlef

2) Copier coller du 2ème article du Journal algérien El Watan du 21 Mars 2015

Source : [www.elwatan.com]

Alors que son message du 24 février se voulait quelque peu rassembleur lorsqu’il évoquait la nécessité d’un «front intérieur» face aux défis internes et externes, voilà que Bouteflika développe un tout autre ton, d’une rare agressivité : il brandit le bâton devant l’opposition accusée «d’effrayer» la population et devant les médias qui manquent, selon lui, d’«éthique professionnelle».

Comme il dit être «dans l’obligation d’user de fermeté et de rigueur», il n’est pas exclu, donc, que dans les prochains jours, il ordonne d’accentuer la répression contre tous ceux qui, dans le pays, protestent, critiquent et revendiquent, quels que soient leur revendication, leur démarche, leur lieu. Les opposants organiquement regroupés au sein de la CLTD seront bien entendu en première ligne de la vague répressive, Bouteflika ne supportant pas leurs appels constants à une élection présidentielle anticipée. Ali Benflis, qui reste sa bête noire, sera empêché par tous les moyens de créer son propre parti politique et même des personnalités alliées un temps, à l’image de Louisa Hanoune, subiront, elles aussi, le courroux présidentiel.

Après un certain retrait dicté essentiellement par son état de santé, Bouteflika semble vouloir revêtir l’habit de l'autocrate qu’il affectionnait durant les premières années de son règne, lorsqu’il faisait intervenir de manière sanglante la cavalerie contre les arouch, quand il actionnait la justice de la nuit pour éliminer ses opposants politiques, lorsqu’il exfiltrait des proches à lui, tel Chakib Khelil, le pilleur des hydrocarbures, qu’il imposait à l’Algérie et au FLN des individus, à l’image de Amar Saadani, ou enfin qu’il reste sourd devant les plaintes des populations du Sud, redoutant qu’avec le gaz de schiste elles ne soient encore les cobayes sanglants de l’Algérie.

A l’égard de la presse, Bouteflika renoue avec son attitude méprisante lorsqu’il traitait les journalistes de «tayabate el hammam», les privant – à ce jour – d’interview, y compris ceux de la presse publique et parapublique. Cette fois-ci il monte d’un cran, parlant ouvertement de répression alors même que les lois du pays protègent les hommes et les femmes des médias dans l’exercice de leur métier, les renvoyant comme les autres citoyens à la justice lorsque des dépassements éthiques sont constatés.
Son ministre de l’Information a fait une liste de médias à abattre ; quelques journaux ont déjà été interdits ou suspendus, d’autres sont soumis depuis une année à un étranglement financier par le biais de pressions et de menaces sur les annonceurs publics et privés, y compris étrangers.

Qui bafoue l’éthique dans ce pays qui n’a jamais vu d’élection libre ? Un rapport de l’Union européenne a révélé récemment les pratiques honteuses et illégales lors de la dernière élection présidentielle, pour ne citer que celle-là. L’ensemble des scrutins depuis une quinzaine d’années est concerné par la fraude, érigée en règle par le système : aujourd’hui à bout de souffle, privé de sa manne financière, il n’a de solution à proposer que la répression.

Et cela annonce des jours sombres pour le pays qui n’a pas besoin d’un caprice dictatorial mais d’un véritable «front intérieur» pour affronter la crise économique annoncée et l’inquiétante avancée du terrorisme djihadiste…..Ali Bahmane

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La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
S
23 mars 2015 00:50
Mais ce n'est là que le début. En effet la crise arrive, et à grands pas. Tous les experts s'accordent à dire que la fin des hydrocarbures est proche en Algérie. Deux décennies tout au plus. Ensuite, va falloir puiser dans les réserves de devises pour assurer le paiement des retraites, les produits subventionnés, le financement du système de santé, les logements sociaux qui n'arrêtent pas de manquer, etc...

A force de tout financer par les revenus du gaz et du pétrole, l'état algérien a tiré un trait sur les investissements. Les infrastructures sont quasi inexistantes ou en retard considérable. Pas d'énergies renouvelables. L'agriculture est à la traine... Comment nourrir une population qui atteindra à l'horizon 2035 les 50 millions d'habitants? Mais les dirigeants algériens font comme si de rien n'était et continuent de s'en mettre plein les poches au détriment de leurs concitoyens... Les devises s'épuiseront bientôt, car 20 ans c'est comme si c'était demain...

En même temps, je ne sais pas si on devrait blâmer un président qui ne fait plus lui-même ses discours. Vu son état, la junte militaire peut lui faire dire tout et n'importe quoi. Elle l'utilise comme porte voix, mais aussi comme parapluie...
23 mars 2015 02:07
Citation
Sanhaja up-on Thames a écrit:
Mais ce n'est là que le début. En effet la crise arrive, et à grands pas. Tous les experts s'accordent à dire que la fin des hydrocarbures est proche en Algérie. Deux décennies tout au plus.
.

Quand tu dis deux décennies tu es très optimistes pour le cas de notre voisin.
Il faut savoir que ce n'est pas la fin du pétrole et du gaz qui sonnera le glas de l'Algérie mais la mauvaise gouvernance ou plutôt l'absence totale de gouvernance.
Actuellement et pour 2015, l'Algérie doit prendre de sa réserve environ 4,5 à 5 milliards de $ mensuellement afin d'équilibrer le budget. Ce qui fait environ 50 à 60 Milliard de $ qu'on ôtent des 193 milliards de $ de réserves annuellement. Par conséquent il est prévu selon les experts algériens que cette réserve sera asséchée d'ici trois ans. Puis on attaquera le stock d'or qui pourra faire tenir l'Algérie encore un an.
Le Pétrole ne reviendra jamais plus à plus de 100 $ our les 10 à 20 prochaine années selon les spécialistes, car tous les pays producteurs poussent vers une augmentation de volumes pour compenser le manque de leur recette. Ajouté à cela, les forages intéressants que mènent beaucoup de compagnies en Afrique et dans les océans.

Mais afin de résumer laissons les experts algériens parler :

La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
i
23 mars 2015 09:47
.


Bouteflika ne peut plus faire ni discours ni causette, condamné à se faire changer les couches et boire à la tétine. Le discours qui a fait la une des journaux est élaboré par son entourage qui ont froid au dos et qui voient arriver le début de la fin des années de gloire.
Leurs vent ne vient plus de l'ouest, il vient en tourbillon du centre d'Alger.


.



.
p
23 mars 2015 18:06
on peut se demander si c'est vraiment le Président qui a écrit ce discours.
Dans tout les cas, il montre clairement son énervement et il y de quoi :
l'Etat n'a plus de pouvoir sur certaines régions.
Bouteflika n'a pas compris l'ampleur des manifestations contre l'exploitation du gaz....c'est un fiasco complet comme tout le reste !!
Il y a une guéguerre si on peut appeler ca, au sommet de l'Etat sur la succession...
L'opposition est mise à l'écart , et le prix du pétrole est au plus bas, et aucun plan B .

Ce pouvoir est une catastrophe pour les algériens et pour tout le Maghreb !
23 mars 2015 19:35
Citation
participant a écrit:
on peut se demander si c'est vraiment le Président qui a écrit ce discours.
Dans tout les cas, il montre clairement son énervement et il y de quoi :
l'Etat n'a plus de pouvoir sur certaines régions.
Bouteflika n'a pas compris l'ampleur des manifestations contre l'exploitation du gaz....c'est un fiasco complet comme tout le reste !!
Il y a une guéguerre si on peut appeler ca, au sommet de l'Etat sur la succession...
L'opposition est mise à l'écart , et le prix du pétrole est au plus bas, et aucun plan B .

Ce pouvoir est une catastrophe pour les algériens et pour tout le Maghreb !

Je doute que tous les chefs d'état écrivent eux mêmes leur discours ; généralement ils donnent les grandes lignes, que d'autres écrivent pour eux.

Ça me rappelle une caricature : à la fin d'un discours, l'auditoire reste de marbre, excepté un quidam au fond de la salle qui applaudit à tout rompre.
— Qui est-ce ? demande le président.
— C'est lui qui a écrit votre discours...
23 mars 2015 21:03
Citation
piducas a écrit:
Je doute que tous les chefs d'état écrivent eux mêmes leur discours ; généralement ils donnent les grandes lignes, que d'autres écrivent pour eux.

Ça me rappelle une caricature : à la fin d'un discours, l'auditoire reste de marbre, excepté un quidam au fond de la salle qui applaudit à tout rompre.
— Qui est-ce ? demande le président.
— C'est lui qui a écrit votre discours...
Bonjour,
Pour la blague et ke fait que les discours des rois et des presidents et meme de ceux en dessous de hiarchie je suis d'accord avec toi non pas 100% mais 1000 000 % mais
quand meme pas tellement que la gourde du palais d'el Mourradia.
C'est la panique
c'est le cafouillage total
c'est le ridicule meme
et ce n'est pas pour rien que le peuple algerien se pose la question
qui gouverne en Algerie?
y'a t'il un president en Algerie? ou y'a t'il meme un gouvernement en Algerie?
ou pour aller encore loin y'a t'il une politique meme sans chef de file en Algerie?
Bref je ne veux pas m'enfoncer dans le probleme du voisin pour ne pas etre accuse de denigrement ou de haine envers ce pays.
mais si j'etais un algerien je me leverai meme en risquant sa vie pour denoncer le ridicule
et le marrasme de ce regime depuis 53 ans.
Le maghzen est aussi ridicule mais le comparer au regime du voisin ............merci
S
23 mars 2015 23:17
Citation
piducas a écrit:
Je doute que tous les chefs d'état écrivent eux mêmes leur discours ; généralement ils donnent les grandes lignes, que d'autres écrivent pour eux.

Ça me rappelle une caricature : à la fin d'un discours, l'auditoire reste de marbre, excepté un quidam au fond de la salle qui applaudit à tout rompre.
— Qui est-ce ? demande le président.
— C'est lui qui a écrit votre discours...


Comment peut-on croire qu'un tel personnage peut encore dicter des "grandes lignes" ?

Je ne sais plus sur quel support médiatique un algérien insouciant disait: "Je voterai pour Bouteflika même mort".

Pourquoi être autant désespéré? Why?
24 mars 2015 01:03
Je crois que malheureusement l'opposition algérienne n'arrive pas à percer à cause du poids de l'Armée et du DRS. Donc la clique au pouvoir est tellement peu imaginatif et surtout entièrement lié à la rente soit du pétrole soit des commissions relatives aux appels d'offres d'achats que cela ne risque pas de changer du jour au lendemain. J'ai peu d'une confrontation qui peut déchirer l'Algérie et nous éclabousser ainsi que toute la région. Cette émission avec des experts et deux anciens ministres algériens parlent clairement de la voie sans issue dans laquelle se retrouve l'Algérie actuellement.

La mémoire permet d’immuniser le passé pour mieux regarder l’avenir / Le temps est le meilleur moyen qu’a trouvé la nature pour que tout ne se passe pas d’un seul coup.
 
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