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Alep : "Ils nous tirent dessus puis courent se cacher dans les...
s
23 août 2012 09:17
Alep : « Ils nous tirent dessus puis courent se cacher dans les égouts »

Robert Fisk a obtenu un accès exclusif aux généraux d’Assad, accusés de crimes de guerre, alors qu’ils cherchent à vaincre les rebelles à Alep

22 août 2012

Autour de nous, dans les rues bourgeoises, des mortiers fracassés et un char T-72 calciné dans la chaleur sous un viaduc, mais l’officier opérationnel le plus gradé de Bachar el-Assad à Alep - un général de division de 53 ans, qui est depuis 33 ans dans l’armée et porteur de deux blessures par balles depuis la bataille du mois dernier à Damas - prétend qu’il peut « nettoyer » toute la province d’Alep des « terroristes » dans les 20 jours. Bon, c’est plutôt de la vantardise, surtout que dans le quartier de Seif el-Dawla, où les tirs des snipers claquent dans les rues ombragées. Car la bataille d’Alep est loin d’être terminée ! Mais quelle sensation étrange que d’être assis dans une demeure privée, réquisitionnée par l’armée syrienne - avec des gravures du XIXe siècle toujours accrochées aux murs et les tapis immaculés - et de parler aux généraux accusés par les dirigeants occidentaux d’être des criminels de guerre ! Je me trouvais, pour ainsi dire, dans « le repaire de l’ennemi », mais le général chauve extrêmement grand - ses officiers ajoutant leurs impressions à chaque fois qu’on les leur demandait - avait beaucoup à raconter sur la guerre qu’ils mènent et le mépris avec lequel ils considèrent leurs ennemis. Ce sont des « souris », a dit le général - il n’a pas donné son nom. « Ils nous tirent dessus et puis ils courent se cacher dans les égouts. Des étrangers, des Turcs, des Tchétchènes, des Afghans, des Libyens, des Soudanais ». Et des Syriens, dis-je. « Oui, des Syriens aussi, mais des trafiquants et des criminels », a-t-il précisé.

J’ai posé des questions à propos des armes des rebelles et du groupe d’appelés qui entraient d’un pas chancelant dans la pièce sous le poids des roquettes, des fusils, des munitions et des explosifs. « Prenez ceci », dit le général en souriant tandis qu’il me tendait un émetteur-récepteur, un HD668 de fabrication Hongda prélevé deux jours auparavant sur le cadavre d’un combattant turc à Seif el-Dawla, à quelques centaines de mètres d’où nous étions assis. « Mohamed, me reçois-tu ? » demandait la radio. « Abul Hassan, as-tu entendu ? » Les officiers syriens riaient à gorge déployée en entendant la voix déconfite de leur ennemi, lequel se trouvait peut-être dans le même pâté de maisons. Nous avons prélevé cette identité sur le « terroriste », a dit le général. « Citoyen de la République Turque » était écrit sur la carte, au-dessus de la photo d’un homme arborant une fine moustache. Né à Bingol (Turquie) le 1er juillet 1974. Nom : Remziye Idris Metin Ekince. Religion : Islam.

Nous avions soudain un nom pour l’un de ces mystérieux « étrangers » qui - au moins dans l’imagination populaire baasiste - pourvoient en personnel l’armée « terroriste » que les militaires syriens combattent. Et beaucoup d’autres noms qui ont une signification beaucoup plus grande. Tandis que je furetais autour des armes - toutes capturées au cours de la semaine passée, selon les officiers syriens - j’ai trouvé des bâtons d’explosifs suédois dans des enveloppes de plastique, datés de février 1999 et fabriqués par Hammargrens, adresse sur l’étiquette : 434-24 Kingsbacka, Suède. Les mots « made in USA » étaient inscrits sur chaque bâton.

Il y avait également : un fusil belge, un fusil d’assaut de FN-Herstal, No de série 1473224 ; un lot de grenades de provenance incertaine numérotées HG 85, SM8-03 1 ; un fusil à lunette russe ; un pistolet 9mm de fabrication espagnole - modèle 28 1A - fabriqué par Star Echeverria SA Eibar Espana ; un fusil automatique ancien ; une mitraillette du millésime 1948 ; une quantité de grenades à autopropulsion et des lanceurs russes ; et des boîtes et des boîtes de réserves médicales.

« Chaque unité terroriste dispose d’une ambulance de campagne », m’a dit un officier du renseignement. « Ils volent des médicaments dans nos pharmacies mais emportent avec eux d’autres paquets ». Vrai, semble-t-il. Il y avait des analgésiques du Liban, des pansements du Pakistan, et une grande partie de ces marchandises provenait de Turquie.

Il serait intéressant de savoir à qui les fabricants espagnols, suédois et belges ont vendu ces fusils et ses explosifs à l’origine. Le butin était conséquent. Une carte Visa récemment expirée au nom de Ahed Akrama, une carte d’identité syrienne au nom de Widad Othman - « kidnappé par les terroristes », a marmonné un autre officier - et des milliers de cartouches. Le général a admis que certaines armes avaient peut-être été prises sur les cadavres de soldats syriens qui avaient été capturés. Il y a bien des déserteurs, a-t-il dit, mais ce sont des « marginaux, des soldats qui ont raté les examens de base et qui ne sont motivés que par l’argent ». C’est ce qu’ils disent lors des interrogatoires, affirma-t-il.

Il n’était pas difficile de comprendre comment les combats à Alep se développent. Marchant dans les rues pendant plus d’une heure avec une patrouille de l’armée syrienne, des snipers isolés tiraient depuis des maisons puis disparaissaient avant que les soldats du gouvernement n’arrivent. L’armée a descendu un homme qui tirait depuis le minaret de la mosquée El-Houda. Le quartier de Salaheddine a été « libéré », a dit l’officier syrien, et le quartier de Seif el-Dawla n’était qu’à deux pâtés de maisons d’une « libération » similaire.

Au moins une douzaine de civils sont sortis de chez eux, des retraités septuagénaires, des commerçants et des entrepreneurs locaux avec leurs familles et, non conscients qu’un journaliste étranger regardait, ils ont mis leurs bras autour des soldats syriens. L’un d’eux m’a dit qu’il était resté dans sa maison tandis que des combattants « étrangers » utilisaient sa cour pour tirer sur les soldats du gouvernement. « Je parle turc et la plupart d’entre eux parlaient le turc, mais quelques-uns avaient de longues barbes et des pantalons courts, comme en portent les Saoudiens, et ils avaient d’étranges accents arabes ».

Ainsi, de nombreux habitants d’Alep, loin des oreilles des soldats, m’ont parlé des « étrangers » armés dans leurs rues, accompagnés de Syriens « venant de la campagne », et m’ont dit que la présence d’un nombre considérable d’hommes armés non-syriens semblait être vraie. Tandis qu’une grande partie de la ville continue de vivre sous les tirs de mortiers occasionnels, des dizaines de milliers de civils déplacés par les combats entre l’Armée Syrienne Libre et ce que le gouvernement a toujours appelé l’ « Armée arabe syrienne » sont à présent hébergés dans les dortoirs inoccupés du campus de l’université d’Alep. Et les ennemis du Président Assad ne sont jamais bien loin.

Retournant dans le centre-ville hier après-midi, j’ai découvert cinq soldats syriens - exténués, avec le regard perçant et tendu - retournant à pieds vers leur caserne avec un civil du nom de Badriedin. Il avait alerté les soldats lorsqu’il a vu « 10 terroristes » dans la rue El-Hattaf, et les troupes gouvernementales en ont tué plusieurs - leurs corps emmenés sur des scooters, a dit Badriedin - et les autres se sont échappés. Les soldats étaient fermes sur leur récit, racontant comment ils s’étaient retrouvés en infériorité numérique mais qu’ils avaient combattu leurs ennemis. Même le commandant opérationnel d’Alep m’a dit qu’une bataille majeure commençait dans une zone comprenant une mosquée et une école chrétienne, où ses hommes avaient encerclé un grand nombre de « terroristes ». « L’Armée syrienne ne tue pas les civils - nous sommes venus, à leur demande, pour les protéger », a-t-il dit. « Nous avons essayé de faire sortir les civils de la zone de combat et nous lançons beaucoup d’alertes par hauts-parleurs ».

Je préfère les mots inscrits sur le tee-shirt d’un jeune homme qui a dit vouloir essayer d’accéder à son appartement dans la zone des snipers pour voir s’il en avait réchappé. Sur son tee-shirt était écrit : « Il y a ceux qui voient les choses telles qu’elles sont et se demandent pourquoi, et il y a ceux qui imaginent les choses telles qu’elles pourraient être et se disent... pourquoi pas ? - George Bernard Shaw". Ce n’est pas une mauvaise devise pour Alep par les temps qui courent.


Robert Fisk -The Independent, 21 août 2012
Traduction [JFG-QuestionsCritiques]
s
23 août 2012 09:25
Voilà pourquoi la Syrie de Bachar el-Assad ne tombera pas !

Les derniers développements en Syrie ont apporté une série d’indices importants qui auront des conséquences décisives sur le cours de la guerre mondiale menée par les États-Unis pour détruire ce pays. Contrairement aux informations et aux impressions des stratèges américains et de leurs complices européens et arabes, véhiculées par des centaines de médias (presse, audiovisuel, et électronique) engagés dans la bataille, les escadrons de la mort, les mercenaires et les groupes takfiristes acheminés de toutes les régions du monde, ont essuyé un cuisant revers dans les combats.

22 août 2012

Pourtant, les responsables turcs et leurs alliés qataris et saoudiens avaient promis, comme ils l’avaient déjà fait l’année dernière à la même époque, que le mois du ramadan verrait la chute du régime résistant en Syrie. Ces illusions se sont encore une fois dissipées sur les champs de batailles, où les bandes armées ont laissé des milliers de morts, de blessés et de prisonniers.

En effet, l’offensive générale lancée par les extrémistes contre Damas s’est soldée, de l’aveu même des médias occidentaux, par des pertes énormes. La force composée de mercenaires locaux et de jihadistes du monde entier a été littéralement anéantie par l’armée syrienne qui pourchasse les rescapés dans la campagne de la capitale. Des tonnes d’armes ont été saisies et une lourde infrastructure a été détruite et démantelée. Il faudra des mois pour reconstruire une telle capacité de nuisance… s’ils y parviennent.

L’issue de la bataille d’Alep est désormais connue. Les extrémistes tombent par milliers devant l’avancée méthodique de l’armée, qui a quasiment réussi à rompre les lignes de ravitaillement des mercenaires venus des camps d’entrainement dirigés par la CIA en Turquie. Les bandes armées ne parviennent plus à acheminer des renforts dans la ville qu’au prix de pertes énormes. Leurs colonnes motorisées faite 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, offertes par leurs sponsors régionaux, avancent à découvert sous le feu des hélicoptères et des chasseurs de l’armée, et tombent dans les embuscades tendues par les unités d’élite, infiltrées derrière les lignes ennemies.

Selon des experts, le tiers des extrémistes est composé de jihadistes venus du Maghreb arabe, de Libye, du Golfe, d’Afghanistan, du Pakistan et de Tchétchénie. Le directeur des renseignements de l’Union européenne, le Français Patrice Bergamini, a reconnu (dans une interview accordée vendredi 17 aout au quotidien libanais Al Akhbar) l’importance du rôle joué par les jihadistes dans le conflit syrien et souligne que l’opinion publique occidentale est désormais consciente du danger qu’ils représentent. Il est clair que le nettoyage par l’armée syrienne de la ville d’Alep et de sa campagne n’est plus qu’une question de temps.

Les cuisant revers subis par les bandes armées partout en Syrie montrent que l’Armée arabe syrienne, bâtie sur de solides bases idéologiques, a très vite assimilé les leçons de la guerre et a développé des stratégies de contre-guérilla urbaines et rurales, qui lui ont permis d’asséner des coups durs aux extrémistes, en dépit des énormes moyens militaires, matériels, financiers et médiatiques, mis généreusement à leur disposition par une coalition de plusieurs dizaines de pays. Sans oublier les sanctions adoptées contre le peuple et l’État syriens, en dehors du cadre des Nations unies.

Il est également important, pour comprendre et deviner l’évolution de la situation, d’analyser l’état d’esprit du peuple syrien. Sans un authentique appui populaire –bien évidemment occulté par les médias occidentaux- le président Bachar el-Assad et son armée n’auraient pas pu résister et repousser cette offensive.

Ce soutien populaire est dû à trois facteurs : une majorité de Syriens sont conscients que leur pays est la cible d’un complot visant à vassaliser la Syrie pour l’inclure dans le camp occidentalo-impérialiste et, par conséquent, la supprimer de toutes les équations régionales. Alors que ces quatre dernières décennies, la Syrie était au cœur de ces rapports de force et rien ne pouvait se faire au Moyen-Orient sans elle. Ces larges franges de la population sont attachées à l’indépendance politique de leur pays et sont prêtes à combattre pour la défendre. Cela explique que des milliers de jeunes gens se portent volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée.

Ensuite, les experts estiment que 20% de l’opinion publique, qui ont sympathisé à un moment ou à un autre avec l’opposition, ont découvert le vrai visage des extrémistes, qui multiplient les exactions sauvages dans les régions qu’ils contrôlent (Viols, exécutions sommaires, massacres, pillages…). Les médias occidentaux se font de plus en plus l’écho de ces agissements barbares.

Ensuite, profitant de ce changement d’humeur de la population, notamment dans les régions rurales où les gens sont fatigués, l’État syrien a mis en place des moyens de communications discrets, qui permettent à la population d’informer l’armée de la présence des terroristes. Cela explique pourquoi et comment ces dernières semaines, les unités spéciales et l’aviation réussissent à mener avec succès des frappes ciblées contre les repères et les bases des bandes armées.

En parallèle à tous ces développements sur le terrain, les alliés régionaux et internationaux de Damas font preuve d’une fermeté à toute épreuve et développent des initiatives politiques et diplomatiques, évitant ainsi de laisser le terrain libre aux Occidentaux. Le succès de la rencontre de Téhéran, qui a regroupé 30 pays dont la Chine, l’Inde, la Russie, neuf pays arabes et des États d’Amérique latine et du sud et d’Afrique, illustre ces nouveaux rapports de force.

La formation de ce groupement d’États a constitué un message fort aux Occidentaux et compromet sérieusement leur projet d’établir, en dehors du cadre des Nations unies, une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.

Les derniers mois de 2012 seront décisifs dans l’élaboration de nouveaux équilibres régionaux et internationaux et dessineront une image nouvelle à partir de Damas, grâce à la victoire de l’État national syrien dans la guerre universelle lancé contre lui.


Ghaleb Kandil
New Orient News (Liban)
Rédacteur en chef : Pierre Khalaf
Tendances de l’Orient No 96, 20 août 2012.
S
23 août 2012 10:54
"Ce soutien populaire est dû à trois facteurs : une majorité de Syriens sont conscients que leur pays est la cible d’un complot visant à vassaliser la Syrie pour l’inclure dans le camp occidentalo-impérialiste et, par conséquent, la supprimer de toutes les équations régionales. Alors que ces quatre dernières décennies, la Syrie était au cœur de ces rapports de force et rien ne pouvait se faire au Moyen-Orient sans elle. Ces larges franges de la population sont attachées à l’indépendance politique de leur pays et sont prêtes à combattre pour la défendre. Cela explique que des milliers de jeunes gens se portent volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée.

Ensuite, les experts estiment que 20% de l’opinion publique, qui ont sympathisé à un moment ou à un autre avec l’opposition, ont découvert le vrai visage des extrémistes, qui multiplient les exactions sauvages dans les régions qu’ils contrôlent (Viols, exécutions sommaires, massacres, pillages…). Les médias occidentaux se font de plus en plus l’écho de ces agissements barbares."


De la pure propagande!! perplexe bien sur comme Kadhafi, Bachar le magnifique est soutenu par son peuple... c'est très flagrant!!
Puis le couplet sur le camp occidentalo-impérialiste (j'avais jamais lu cette expression encore...)
Puis les experts qui estiment que... Lesquels?

Bachar tombera car c'est un nosayris dans un pays ou la majorité sunnite est exclu du pouvoir depuis 50 ans... C'est dans l'ordre des choses, les oppresseurs seront les oppressés y a rien de compliquer à comprendre. Sa chute arrange les saoudiens et qataris car c'est un allié de l'Iran donc ils aident les rebelles...
c
23 août 2012 11:18
certains ici sont vraiment infectés par le conspirationnisme. jusqu'à relayer ici la pire propagande des dictatures.
c'est affligeant.
a
23 août 2012 13:40
Salam,

un fusil belge, un fusil d’assaut de FN-Herstal, No de série 1473224

[www.tumblr.com] donc venu de Libye (mercenaires qui préfèrent mourir que travailler à l'usine ! Une vie de seigneur ou rien du tout !)

ou du Qatar, de l'Arabie Saoudite :

[archives.lesoir.be]

- Robert Fisk répondant à John Malkovich :

[www.acrimed.org]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/08/12 13:45 par abde12.
r
23 août 2012 19:57
les terroristes salafistes wahabites de la soit disante " armée libre " SOUS L EMPRISE DE DROGUE COMMETTENT LES PIRES CRIMES que le cerveau humain peut concevoir.Une bande de lâche qui a besoin de l'oncle sam et des bouffons du golfe
o
23 août 2012 20:59
Oui y a des freres saoudiens et des loups lybiens qui aident les rebelles. Et apres? J'ai vu une video
ou un jeune saoudien parmi des rebelles invite d'autres a venir le joindre. Un brave.
Un tigre.

Y en a qui oublient que des tribus de Cham sont tres lies a des tribus du Hijaz.
C'est tout a fait normal que le peuple saoudien aident ses freres syriens contre cette
canne folle qu'est Bachar.


"This is it. This is that time ... Syria is calling.".
s
23 août 2012 23:19
Les Frères Musulmans créent une milice à l’intérieur de la Syrie

Les Frères Musulmans ont créé leur propre milice en Syrie où existe une ligne de fracture chez les rebelles entre les islamistes radicaux et leurs rivaux, ont déclaré au Daily Telegraph des chefs militaires et des trafiquants d’armes.

4 août 2012

Se présentant comme les « Hommes en Armes des Frères Musulmans, » la milice a une présence à Damas ainsi que dans d’autres points chauds de l’opposition comme Idlib et Homs. Un de ses organisateurs, qui se fait appeler Abou Hamza, explique qu’il avait lancé ce mouvement en association avec un membre du Conseil National Syrien (CNS), l’alliance de l’opposition.

« Nous avions constaté qu’il y avait des civils en armes à l’intérieur [des villes], alors nous avons décidé de coopérer avec eux et de les mettre dans une structure unique, » dit-il.

Hossam Abou Habel, dont feu le père était membre des Frères Musulmans de Syrie dans les années 1950, explique avoir collecté entre 40 et 50 000 dollars en un mois pour approvisionner les milices islamistes de la province de Homs en armes et autres formes d’aide.

Les milices qu’il a financées n’étaient pas affiliées à l’Armée Syrienne Libre (ASL), le principal mouvement rebelle, ajoute M. Abou Habel.

« Notre mission est de construire un pays civil [sic] mais avec une base islamique, » dit-il. « Nous essayons de sensibiliser les gens à l’islam et au djihad. »

La branche syrienne des Frères Musulmans a été revivifiée par le succès de l’organisation en Egypte où elle a remporté les élections parlementaires et présidentielles.

Dans les premiers jours du soulèvement contre le président Bachar al-Assad, les rebelles laïques comme islamistes étaient tous disposés à combattre sous la bannière de l’ASL et à reconnaître le CNS comme direction politique.

Mais l’ASL, dominée par des déserteurs de l’armée du régime s’est brouillée avec le CNS dont les dirigeants sont des exilés. L’ASL a désormais sa propre vitrine politique, le Syrian Support Group (SSG). Cette scission a divisé les principaux soutiens étrangers de la révolution, avec l’Arabie Saoudite qui soutient l’ASL et le Qatar qui se rapproche du CNS et des milices islamistes.

Ces divisions affectent les opérations sur le terrain : les milices concurrentes coopèrent quand c’est nécessaire mais sinon se désavouent mutuellement. « Je le prendrais comme un insulte si on me présentait comme membre de l’ASL, » déclare Abou Bakri qui commande en première ligne une milice islamiste à Alep baptisée le bataillon Abou Emara.

Un activiste nous explique comment il travaille avec des politiciens sunnites au Liban pour acheter des armes pour l’ASL avec de l’argent saoudien.

Un membre du centre de commandement de l’ASL, établi en Turquie voisine, a déclaré au Daily Telegraph qu’ils ont reçu cette semaine d’importants lots de munitions, de mitrailleuses et de missiles anti-tanks. A un moment donné, quand l’Arabie Saoudite et le Qatar joignaient leurs efforts pour financer l’ASL, le centre de commandement recevait jusqu’à 3 millions de dollars en liquide chaque mois. Mais ce membre de l’ASL dit que la situation a changé.

« Maintenant, nous ne travaillons plus avec les Qataris parce qu’ils ont fait beaucoup d’erreurs en soutenant d’autres organisations. »

Mais la fragmentation de l’opposition armée laisse supposer que la Syrie post-Assad deviendrait un champ de bataille. « Ceci ajoute à la fragmentation et affaiblit la crédibilité de l’opposition, » affirme Louay Sakka, directeur exécutif du SSG. « Les soutiens devraient passer par le canal adéquat qu’est le conseil militaire de l’Armée Syrienne Libre plutôt que de créer leurs propres milices. »

Amr al-Azm, un universitaire Syro-américain qui a participé brièvement au CNS considère que la Syrie court le même risque de désintégration que celle qui a été mise en marche par la chute de Saddam Hussein dans l’Irak voisin. La décision occidentale de limiter son implication dans le conflit syrien – et de s’abstenir de fournir des armes létales – a laissé un vide que les islamistes ont comblé.

« En jouant sur vos propres peurs, vous avez fait qu’elles deviennent réalité, » explique M. Azm. « En n’intervenant pas, vous obligez les gens à aller vers ceux qui ont des ressources. Personne ne veut aller vers al Qaïda, mais si vous en êtes réduit à vos dernières cartouches et que quelqu’un vous demande de dire « Allahou Akbar’ (Dieu est le plus grand) cinq fous, vous le faites. »


Ruth Sherlock, Richard Spencer - The Daily Telegraph (UK)
24 août 2012 10:00
Des insurgés syriens ont essayé de se servir d'un prisonnier pour commettre un attentat suicide affirme la BBC qui diffuse mercredi 22 août des images tournées par un journaliste du "New York Times".

Des hommes installent ce qui semble être une bombe à l'arrière d'un véhicule. La voix-off du reportage de la vidéo diffusée par la BBC le confirme : ce sont des membres de l'armée libre syrienne qui chargent un camion en vue de le faire exploser à un barrage de l'armée régulière. Dans ces images, on peut voir ensuite des insurgés profiter d'une résidence avec piscine. Dans une pièce de cette maison : un prisonnier, fidèle du régime, qui a été visiblement battu par ses geôliers mais semble dorénavant bien traité. On lui affirme qu'il va être libéré le soir même à l'occasion d'un échange de prisonniers. "On lui bande les yeux, l'installe dans le véhicule et lui explique qu'il devra ensuite conduire le camion jusqu'à un check-point" affirme la BBC. "Ce qu'il ne sait pas, souligne le journaliste, c'est qu'à l'arrière du véhicule, sont installés 300kg d'explosifs qui doivent être actionnés à distance". Cette fois-là, le mécanisme ne fonctionnera pas.

Mais le prisonnier a tout simplement été utilisé comme kamikaze, à l'encontre de toutes les règles internationales concernant le traitement des prisonniers. Si les actes de tortures et barbaries du régime s'étalent à longueur de rapports des ONG humanitaires, il semblerait que certains rebelles aient décidé de faire également dans le crime de guerre.

Ps: La vidéos a été supprimé du web , si vous aviez vu I-télé ce matin vous l'auriez vu aussi
Ps: Je ne suis pas partisan de Bachar mais je suis partisan de la libérté d'information .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/08/12 10:01 par SimoCasaParis.
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r
25 août 2012 15:35
Citation
SimoCasaParis a écrit:
Des insurgés syriens ont essayé de se servir d'un prisonnier pour commettre un attentat suicide affirme la BBC qui diffuse mercredi 22 août des images tournées par un journaliste du "New York Times".

Des hommes installent ce qui semble être une bombe à l'arrière d'un véhicule. La voix-off du reportage de la vidéo diffusée par la BBC le confirme : ce sont des membres de l'armée libre syrienne qui chargent un camion en vue de le faire exploser à un barrage de l'armée régulière. Dans ces images, on peut voir ensuite des insurgés profiter d'une résidence avec piscine. Dans une pièce de cette maison : un prisonnier, fidèle du régime, qui a été visiblement battu par ses geôliers mais semble dorénavant bien traité. On lui affirme qu'il va être libéré le soir même à l'occasion d'un échange de prisonniers. "On lui bande les yeux, l'installe dans le véhicule et lui explique qu'il devra ensuite conduire le camion jusqu'à un check-point" affirme la BBC. "Ce qu'il ne sait pas, souligne le journaliste, c'est qu'à l'arrière du véhicule, sont installés 300kg d'explosifs qui doivent être actionnés à distance". Cette fois-là, le mécanisme ne fonctionnera pas.

Mais le prisonnier a tout simplement été utilisé comme kamikaze, à l'encontre de toutes les règles internationales concernant le traitement des prisonniers. Si les actes de tortures et barbaries du régime s'étalent à longueur de rapports des ONG humanitaires, il semblerait que certains rebelles aient décidé de faire également dans le crime de guerre.

Ps: La vidéos a été supprimé du web , si vous aviez vu I-télé ce matin vous l'auriez vu aussi
Ps: Je ne suis pas partisan de Bachar mais je suis partisan de la libérté d'information .

Salam SimoCasaParis,

La vidéo est toujours sur le web, la voici : [www.youtube.com]

Tout comme toi je suis loin d'être un partisan de Bachar, bien au contraire, mais je suis encore moins partisan de ces malades mentaux.
C'est ça le modèle de liberté et de démocratie qu'on propose aux syriens?
Pauvre peuple de Syrie ...
o
26 août 2012 02:08
"Tout comme toi je suis loin d'être un partisan de Bachar, bien au contraire, mais je suis encore moins partisan de ces malades mentaux. "

Un Bachar lover qui refuse de se devoiler. Viendra le jour ou tous les Bachar Lovers sortiront de leur cachette. Comme riad. Petit a petit il se revele. Dans un de ces postes il dit "Vive la dictature." Pauvre riad son amour pour Bachar l'a rendu fou. Il veut
le voir chaque jour dans les rues de Damas. Mais ce n'est plus faisable. Les tigres syriens guettent bachar la cane meme au coeur de Damas et ils ont faim. evil
r
26 août 2012 03:00
Messieurs les salafistes, il serait mieux que vous vous exprimiez en hébreu comme vos alliés. Vous n'êtes pas dignes de parler l'arabe.. Vous êtes la honte du monde arabe et des musulmans par votre bétise et méconnaissance de l'islam . Ces terroristes faut les éradiquer ,cette peste financée par les cochons du Qatar.
La vérité commence à sortir... très bien ce Stéphane qui fait fermer la bouche de JJ Bourdin. On en sait un peu plus sur la Syrie. Les médias sont des merdes à la solde des gouvernements. Nous sommes bien dans une dictature... Comme en Syrie... Nous sommes sous la dictature des énarques !!!
[www.youtube.com]
s
26 août 2012 10:45
Citation
riad-al a écrit:
La vérité commence à sortir... très bien ce Stéphane qui fait fermer la bouche de JJ Bourdin. On en sait un peu plus sur la Syrie.

Salam riad,

Tu as raison, plus le conflit dure plus les gens finissent par découvrir la vraie nature de ce conflit.
JJ Boudin est l'exemple même du bauf français, il ne connait rien en politique étrangère, il avait fait les mêmes erreurs avec la Tunisie. Parler de 500 000 manifestants à Hama quand cette ville et sa banlieue compte à peu près 500 000 habitants grinning smiley

Sur la même radio, lors de l'émission qui suit JJ Boudin, une "grande gueule" avait osé dire qu'il fallait faire attention avec les événements en Syrie. Il voulait parler des salafistes armés jusqu'aux dents qui font des massacres horribles.

La vérité finit toujours par triompher.
N'en déplaise à coldman et Cie.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/08/12 10:48 par salmones.
o
26 août 2012 11:04
Notre ami riad toujours la pour motiver les Bachar lovers. Quoi de normal pour un progrissiste du parti unique. confused smiley
r
26 août 2012 13:43
Citation
ouldabbas a écrit:
"Tout comme toi je suis loin d'être un partisan de Bachar, bien au contraire, mais je suis encore moins partisan de ces malades mentaux. "

Un Bachar lover qui refuse de se devoiler. Viendra le jour ou tous les Bachar Lovers sortiront de leur cachette. Comme riad. Petit a petit il se revele. Dans un de ces postes il dit "Vive la dictature." Pauvre riad son amour pour Bachar l'a rendu fou. Il veut
le voir chaque jour dans les rues de Damas. Mais ce n'est plus faisable. Les tigres syriens guettent bachar la cane meme au coeur de Damas et ils ont faim. evil

Un manichéen à l'esprit niais qui refuse de se l'admettre.
Ne pas prendre parti pour aucun des belligérants du conflit te semble impossible. J'ai un scoop pour toi, il existe des gens qui ne sont ni pour un camp ni pour l'autre. Si je déteste les salafistes, les "tigres" comme tu les appelles, ça ne veut pas dire pour autant que je suis partisan de Bachar. Compris? Ou je te la refais ?
Contrairement à toi, je pense d'abord aux syriens et à la Syrie. Je ne suis pas conditionné comme toi à obligatoirement être pour l'une ou l'autre équipe. C'est pas un match de base-ball c'est une guerre.
Tu as trop baigné dans l'idéologie Bush mon grand. "Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous".
Grandis un peu du haut de ta quarantaine mon vieux, nourris ton esprit de sagesse et d'objectivité ça te fera un peu de bien.

Un conseil : si tu rencontres ceux que tu soutiens (tes tigres) avec ton verre de whisky à la main, lâche ton verre et prend la fuite. Si tu tombes entre leur main leur punition risque d'être très sévère.
r
26 août 2012 14:26
l'islamisme salafiste wahabiste, c'est le recul intellectuel et culturel assuré. Quoi de mieux pour casser l'Etat syrien ? Quoi de mieux pour affirmer la domination d'Israel dans la région ? Quoi de pire pour la population syrienne ? Mieux vaut un dictateur laïc que des obscurantistes religieux !

Un homme intelligent, je dis bien intelligent, n'est pas pour bachar mais pour la syrie mais est contre les "opposants"criminels salafistes wahabistes, marionnettes des puissances étrangères.
ps:Notre ami ouldabbas veux me coller une etiquette de tel ou tel parti sache mr ouldabbas que je suis apolitique mais contrairement a toi je suis né libre et independant quand tu est né ont ta dit tu est monarque et tu le resteras et depuis se jour tu n'a pas cherché a comprendre et differement a toi je crois pas que tout se qui brille est or j'ai un cerveau et je le fait travaillé se qui n'est pas le cas de tout le monde
s
26 août 2012 20:23
"L’armée rebelle ? C’est une bande d’étrangers..."

Robert Fisk est un vrai journaliste indépendant. Il sait se garder à distance de l’appareil politico-médiatique et des parties en conflit et ne pas confondre les victimes avec les bourreaux. Ce qu’il décrit ici contredit ce que la "grande" presse raconte depuis un mois sur la "bataille d’Alep". On comprend que les journalistes toxiques de Libération, Le Monde, France 24, etc, - qui présentent les "rebelles" de l’ASL en libérateurs, en révolutionnaires, en démocrates - mentent et manipulent les faits.

25 août 2012

Ainsi, contrairement aux pseudos reporters, "embarqués" dans les véhicules de l’ASL qui présentent les "rebelles" - et autres mercenaires qui croient se battre en Palestine et non pas en Syrie - comme des "libérateurs", des "révolutionnaires démocrates", Fisk, tout en étant distant par rapport au gouvernement syrien, a lui l’honnêteté de dire qui ils sont : de dangereux bandits.


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Une armée victorieuse ? Il y avait des douilles partout dans les ruelles de pierres anciennes, des fenêtres criblées de balles et des marques de projectiles sur tout le côté de la mosquée Sharaf, où un homme armé tirait depuis le minaret. Un tireur d’élite continuait à tirer à seulement 150 mètres de là – c’est tout ce qui reste des quelques cent rebelles qui avaient presque, mais pas tout à fait, encerclé la citadelle d’Alep, vieille de 4000 ans.

« Vous ne le croirez pas », criait tout excité le major Somar. « Un de nos prisonniers l’a dit : Je ne m’étais pas rendu compte que la Palestine était si belle que ça ! Il pensait qu’il était venu ici en Palestine pour combattre les Israéliens ! »

Si j’y crois ? Certainement, les combattants qui se sont engagés dans les rues adorables à l’ouest de la citadelle étaient, selon toutes les informations, un groupe hétéroclite. Leurs graffitis « Nous sommes les Brigades de 1980 » - l’année au cours de laquelle une première révolte des Frères Musulmans avait menacé le pouvoir du père du président Syrien Bachar al-Assad, Hafez – étaient encore affichés sur les murs des hôtes syro-arméniens et des boutiques. Un général de 51 ans m’a tendu une des grenades artisanales qui jonchaient le sol de la mosquée Sharaf : une mèche souple qui sort du haut d’un morceau de shrapnel, enveloppé dans du plastique blanc et couvert par un ruban adhésif noir.

A l’intérieur de la mosquée, des balles, des boîtes de fromage vides, des mégots de cigarettes et des piles de tapis de prière que les rebelles avaient utilisés comme couchage. La bataille a duré au moins 24 heures. Un projectile a fissuré la pierre tombale de style bosniaque de la tombe d’un imam musulman, un turban en pierre finement sculpté sur le dessus. Les archives de la mosquée – des listes de fidèles, des Corans et des documents financiers – étaient répandus par terre dans une pièce qui avait été à l’évidence le dernier bastion occupé par plusieurs hommes. Il y avait un peu de sang. Entre 10 et 15 des défenseurs – tous Syriens – se sont rendus après avoir accepté une offre de clémence s’ils déposaient les armes. La nature de cette miséricorde ne nous a bien sûr pas été précisée.

Les soldats syriens étaient contents, mais il reconnaissaient partager une immense tristesse pour l’histoire d’une ville dont le cœur même, un site du patrimoine mondial, a été ravagé par des roquettes et des obus. Les officiers hochaient la tête quand ils nous ont conduits dans les remparts de l’immense citadelle. « Il y a une vingtaine de jours, les terroristes ont tenté de la prendre à nos soldats qui la défendaient », déclare le Major Somar. « Ils avaient rempli d’explosifs les bonbonnes de gaz – 300 kilos - et les avaient fait exploser au niveau de la première porte au-dessus du fossé. »

Hélas, c’est vrai. L’énorme porte médiévale en bois et en fer, ornée de ses gonds et de ses étais - un ouvrage qui était resté intact pendant 700 ans – a été littéralement anéanti. J’ai grimpé sur le bois carbonisé et des blocs de pierre marqués de fines inscriptions coraniques. Des centaines de marques de projectiles mouchetaient les pierres de la porte intérieure. Plus bas, j’ai trouvé un char T-72 dont la tourelle avait été touchée par la balle d’un tireur d’élite qui était toujours logée dans le métal, le blindage brisé par une grenade. « J’étais à l’intérieur à ce moment là, » explique son pilote. « Bang - ! Mais mon tank fonctionnait encore ! »

Voici donc la version officielle de la bataille pour la partie orientale de la vieille ville d’Alep et des affrontements qui ont duré jusqu’à hier après-midi dans les ruelles étroites aux murs de pierre blanchis, et où chaque tir rebelle était suivi d’une longue rafale de mitrailleuse des soldats du Major Somar. Quand l’armée a pu prendre en tenaille les hommes armés, 30 rebelles – ou membres de « l’Armée syrienne libre » ou « combattants étrangers » – ont été tués et un nombre indéterminé blessés. Selon le supérieur du major Somar, un général nommé Saber, les forces gouvernementales syriennes n’ont eu que huit blessés. J’ai pu rencontrer trois d’entre eux, dont l’un est un officier de 51 ans, qui a refusé d’être envoyé à l’hôpital.

Une bonne partie de l’armement des rebelles a été évacué par les hommes des renseignements militaires avant notre arrivée : il est dit qui y figuraient trois fusils de précision au standard OTAN, un mortier, huit pistolets mitrailleurs autrichiens et une quantité de Kalashnikovs qui on pu être volées à l’armée gouvernementale par des déserteurs. Mais c’est le choc de découvrir de telles batailles rangées dans ce site du patrimoine mondial ; ce qui est bien plus terrible que les armes utilisées par l’un ou l’autre camp. Marcher sur de la pierre et du verre brisé avec les soldats syriens kilomètre après kilomètre, dans la vieille ville avec ses mosquées et ses musées – le magnifique minaret de la mosquée omeyyade se dresse au milieu du champ de bataille de la veille – est une source de tristesse infinie.

Beaucoup des soldats qui avaient été encouragés à parler avec moi, même quand ils étaient agenouillés au bout de rues étroites avec des balles qui ricochaient contre les murs, ont fait part de leur étonnement de voir qu’il ait fallu autant de « combattants étrangers » à Alep. « Alep a cinq millions d’habitants, » m’a dit l’un d’entre eux. « Si l’ennemi est si certain de gagner la bataille, il n’y a sûrement pas besoin d’amener ces étrangers pour qu’ils y participent ; ils perdront. »

Le major Somar, qui parle un excellent anglais, n’a que trop bien compris compris la dimension politique. « Notre frontière avec la Turquie est un gros problème, » reconnaît-il. « Il faudrait fermer la frontière. La fermeture de la frontière doit être coordonnée par les deux gouvernements. Mais le gouvernement turc est du côté de l’ennemi. Erdogan est contre la Syrie ». Je l’ai bien sûr questionné sur sa religion, une question à la fois innocente et empoisonnée. Somar, dont le père est général et la mère enseignante, et qui entretient son anglais avec les romans de Dan Brown, a esquivé en souplesse la réponse. « Ce n’est pas où vous êtes né ou quelle est votre religion, » dit-il. « C’est ce qu’il y a dans votre esprit. L’islam vient de cette terre, les Chrétiens viennent de cette terre, les Juifs viennent de cette terre. C’est pourquoi il est de notre devoir de protéger cette terre. »

Plusieurs soldats croyaient que les rebelles essayent de convertir les Chrétiens d’Alep, « des gens paisibles, » précisaient-ils à leur sujet. Il y aune histoire qui a tourné en boucle la veille au sujet d’un commerçant Chrétien qui avait été forcé de porter un habit musulman et d’annoncer lui-même sa conversion devant une caméra vidéo.

Dans les villes, en temps de guerre, on trouve des soldats loquaces. Un des hommes qui ont repris la porte de la citadelle est Abul Fidar, connu pour avoir marché entre Alep, Palmyre et Damas pendant 10 jours pour faire entendre la nécessité de la paix, inutile de dire que le président l’avait accueilli chaleureusement à son arrivée à Damas. Et puis il y avait le sergent Mahmoud Daoud, originaire de Hama, qui a combattu à Hama même, à Homs, à Jbel Zawi et à Idlib. « Je veux être interviewé par un journaliste, » avait-il annoncé et bien sûr il a eu ce qu’il voulait. « Nous sommes tristes pour les civils d’ici, » dit-il. « Ils étaient en paix auparavant. Nous donnons notre parole de soldats que nous veillerons à ce qu’ils retournent à une vie normale, même si nous devons perdre la vie. » Il ne mentionne pas tous les civils tués par les bombes de l’armée ou par les « shabiha », ni ces milliers de personnes torturées dans ce pays. Dawood a une fiancée appelée Hannan qui étudie le français à Lattaquié, son père est enseignant : il dit qu’il veut « servir sa patrie ».

Mais on ne peut s’empêcher de penser que l’objectif premier d’hommes comme le sergent Daoud – et de tous ses compagnons d’armes ici – n’était certainement pas de libérer Alep mais de libérer le plateau du Golan occupé, juste à côté de la terre que les « djihadistes » pensaient apparemment être en train de « libérer » la veille – jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’Alep n’était pas Jérusalem.


Robert Fisk
The Independent (UK), 23 août 2012.
o
26 août 2012 23:33
Les bachar lovers sont visibles a l'oeil nu. Surtout quand ils resuisent les rebelles au quelques groupes terroristes qui se sont invites.

Les tigres syriens jeunot se comptent par milliers. Et pour la pluspart des civils qui ont pris les armes pour se defendre
contre les chabiha de Bachar.

Le plus grand terroriste en Syrie n'est pas un salafiste. C'est tout simplement Bachar. Son jour viendra. Patience.
Ce terroriste progrissiste est entrain de raser les villes syriennes une apres l'autre. La canne folle de Damas a perdu
ses reperes. Son jour viendra. Patience.
B
27 août 2012 17:50
Citation
coldman a écrit:
certains ici sont vraiment infectés par le conspirationnisme. jusqu'à relayer ici la pire propagande des dictatures.
c'est affligeant.

Goldman, la mémoire qui flanche?

Le 11 septembre 1973, à 9 heures du matin, le palais présidentiel est assiégé par l'armée sous le commandement du général Augusto Pinochet et subventionné directement par la CIA. Le palais présidentiel est bombardé par l'aviation. Pendant le coup d'État, Allende s'adresse une dernière fois aux chiliens à la radio où il remercie ses partisans et annonce son intention de se battre jusqu'à la mort.
s
27 août 2012 20:21
Les plans américano-turcs en Syrie : des mirages et des illusions

Les États-Unis et la Turquie ont intensifié leurs ingérences directes en Syrie à travers le renforcement du nombre, du matériel et des prérogatives des chambres d’opérations militaires. Les déclarations des derniers jours laissent penser qu’une nouvelle étape de l’agression contre la Syrie est en voie de préparation.

27 août 2012

Les concertations intensives, menées par Washington et Ankara, interviennent après les cuisantes défaites infligées par l’Armée arabe syrienne aux groupes terroristes à Alep et dans d’autres régions troubles du pays, où s’activent les escadrons de la mort, les agents de l’OTAN et les mercenaires financés par les pétromonarchies obscurantistes du Golfe.

Les discussions entre les parties turques et américaines à Ankara ont porté sur le renforcement des opérations de contrebande d’armes et d’argent, et sur les moyens d’améliorer les liaisons et les communications cryptées entre les chambres d’opérations militaires installées en Turquie et les groupes terroristes en Syrie.

L’objectif est de mieux structurer, guider et déplacer les groupes armés, sur la base des informations recueillies par les images des satellites ou collectées par les espions sur le terrain, sur les mouvements des troupes syriennes, leur organigramme et leurs méthodes de combat, qui restent un mystère impénétrable pour les Occidentaux et leurs auxiliaires turcs et du Golfe, surtout après les résultats des batailles de Damas et d’Alep.

Le ton des déclarations des responsables américains et turcs concernant les événements en Syrie est en totale contradiction avec les propos échangés dans les coulisses et les salons diplomatiques. Citant de hauts responsables sécuritaires à Washington et Ankara, des visiteurs arabes rapportent que le projet de renverser le président Bachar el-Assad et de négocier les conditions politiques pour une transition, ainsi que les tentatives de prolonger la guerre des escadrons de la mort, se heurtent à des murs solides aussi bien à l’intérieur de la Syrie qu’en ce qui concerne les positions de la Russie et de la Chine.

Les réalités montrent que la force de l’Armée arabe syrienne, sa solidité et le soutien populaire dont elle bénéficie, augmentent de jour en jour, tandis que les exactions, les actes de barbarie et les échecs successifs essuyés par les bandes armées ne passent plus inaperçus, même dans les médias occidentaux.

La population éprouve un rejet de plus en plus marqué pour les terroristes, dont une grande partie sont des jihadistes extrémistes étrangers, qui sèment la terreur dans les villes et les villages syriens, et qui sont venus détruire l’État syrien dans toutes ses dimensions, pour ramener la Syrie cent ans en arrière. Le sentiment d’appartenance nationale s’est exacerbé et un vaste élan pour la défense de la patrie est visible, pour des observateurs et des journalistes qui ne peuvent pas être accusés de sympathie pour le pouvoir syrien. La bataille médiatique est pratiquement perdue pour les bandes extrémistes à l’intérieur de la Syrie, et un début de changement est palpable auprès de l’opinion publique internationale.

Face à ces réalités, les pays impliqués dans la guerre contre la Syrie ont procédé à une vaste opération mediatico-psychologique pour tenter de remonter le moral des groupes armés, décimés par les pertes énormes subies face à l’armée syrienne. La médiasphère a été inondée par des nouvelles sur une offensive par-ci et une offensive par-là, par l’occupation de 80% d’Alep etc…

Les autorités syriennes ne prennent même plus la peine de répondre à ces mensonges, d’autant que les journalistes qui connaissent bien le terrain, comme le Britannique Robert Fisk (connu pour ses critiques impitoyables contre le régime syrien), qui était récemment à Alep, connaissent la vérité. Ils écrivent dans leurs reportages et leurs comptes-rendus que sur tous les fronts, l’armée syrienne est passée à l’offensive et que les miliciens extrémistes ne parviennent pas à résister à l’avancée irrésistible des troupes régulières, qui frappent d’une main de fer les QG, les lignes de ravitaillement et les zones de regroupements des mercenaires et des jihadistes.

Le soutien apporté par la population à l’armée – et que ces journalistes ne parviennent plus à cacher - apparaît dans la coopération entre les militaires et les civils, qui ont surmonté le mur de la peur et informent la troupe des repères et des caches des terroristes. Sans parler que de nombreux civils ont carrément rejoint les rangs de l’armée pour combattre ce qu’ils considèrent désormais comme une invasion étrangère de leur pays.

Dans le même temps, les conséquences de l’implication en Syrie du gouvernement de « l’illusion ottomane » commencent à apparaître à l’intérieur même de la Turquie ces deux dernières semaines :

- Les propos confessionnels de Recep Tayyeb Erdogan, qui multiplie les déclarations sur la « guerre civile » en Syrie, menacent la stabilité en Turquie même, où des voix s’élèvent pour dénoncer les dérives sectaires du Premier ministre.

- Par ses maladresses, Erdogan a ouvert la boîte de Pandore kurde. La guérilla kurde, qui s’était presque éteinte, reprend vigoureusement dans le Sud-est de la Turquie.

- La Turquie, qui tirait profit des accords économiques avec la Syrie, voit sa porte vers l’hinterland arabe fermée hermétiquement. Les pertes essuyées par les commerçants et les industriels turcs se chiffrent à des milliards de dollars.

Dans un tel contexte, les projets de zone tampon ou de passages sécurisés en Syrie se transforment en mirage, surtout que la Syrie a clairement annoncé, par la bouche de la conseillère présidentielle en visite à Pékin, qu’elle considérerait de tels arrangements comme des actes de guerre et qu’elle défendrait sa souveraineté nationale avec toute la force dont elle dispose. Les stratèges américains craignent que de la mise en œuvre de tels projets ne provoquent une grande guerre régionale qui mettrait en danger l’existence même d’Israël.

Le quotidien britannique The Guardian a rapporté l’échec des concertations américano-turques, qui ne sont pas parvenues à une vision commune autour de la zone tampon. Selon le journal, les Américains auraient transmis une mise en garde aux Turcs et auraient clairement exprimé leur refus d’imposer par la force, et en dehors du cadre des Nations Unies, des régions sécurisées en Syrie.

Impliqués jusqu’au cou dans la guerre contre la Syrie, les États-Unis, la Turquie et les pétromonarchies du Golfe, voient leurs marges de manœuvres de plus en plus réduites, surtout qu’ils ont épuisé presque tout ce que leur imagination est capable de produire pour nuire à la Syrie.

Les dernières gesticulations de cette coalition ne sont que les ultimes tentatives pour sauver de l’effondrement un complot qui a nécessité des efforts colossaux et des investissements considérables. Mais les indices du fiasco inéluctables ne trompent pas, même s’il faudra encore quelques mois avant que les comploteurs n’admettent ouvertement leur défaite.


Ghaleb Kandil
New Orient News (Liban)
Rédacteur en chef : Pierre Khalaf
Tendances de l’Orient No 97, 27 août 2012.
Emission spécial MRE
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