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AÏD AL-KEBIR : Etourdir l'animal ou les citoyens ?
S
20 avril 2007 10:53
Un socialiste veut obliger les musulmans à étourdir les moutons avant le sacrifice. Remarquons qu'il ne dit absolument rien sur les juifs qui font exactement comme nous et sont encore plus sévères sur la question de l'étoufdissement. Principes à deux vitesses....


Aïd al-Kébir : étourdir l'animal ou les citoyens ?


Brigitte Bardot fait des émules chez les socialistes. François Dosé, député PS de la Meuse, a interpellé le ministre de l'Agriculture et de la Pêche au sujet des "sacrifices rituels" (Question n° 118009). Entendre par "rituels" musulmans et uniquement musulmans. Qu'un député s'interroge sur les conditions d'abattage des animaux est tout à fait légitime, voire nécessaire. L'animal doit être respecté. Mais que ce député use d'arguments fallacieux est moins légitime. A croire qu'il n'y a pas que les moutons qu'il veut étourdir : ses contorsions donnent en effet le tournis ! Analyse.

Selon François Dosé, "l'abattage hors abattoir est illégal et entraîne des souffrances animales et un risque sanitaire non négligeable pour les pratiquants et consommateurs". On peut s'accorder sur le second point, celui du risque sanitaire. Encore que ce risque n'a jamais vraiment été démontré. Si les dangers étaient impérieux, les musulmans n'auraient jamais atteint le milliard et demi et ils auraient rapidement été décimés par mille et une maladies. Il est facile d'affirmer que sacrifier un animal dans un abattoir où tout est réglementé, nettoyé, etc., présente moins de risques que de le sacrifier en plein air dans un terrain vague. Nul ne le niera. Pour autant, cela ne rend pas absolument dangereux le sacrifice hors abattoir. Il ne sert à rien d'agiter le chiffon rouge et de faire croire que, si on ne fait rien, les musulmans vont finir par égorger leur mouton dans nos centres-ville. Il suffit d'avancer l'argument de l'hygiène et s'en tenir à une position modérée et intelligente. Ce que François peine à faire.

Il devient en effet tendancieux quand il affirme que l'abattage hors abattoir entraîne des souffrances animales. Le député ne semble pas savoir de quoi il parle. Ou feint la naïveté. Les souffrances animales - dont on ne cesse d'exagérer l'ampleur - ne sont pas déterminées par le lieu où l'animal est sacrifié. Il aurait suffi à François Dosé de se rendre dans un abattoir pour se rendre compte qu'un couteau qui tranche la gorge d'un mouton dans un abattoir n'a pas plus de vertus qu'un couteau qui tranche la gorge du même mouton hors un abattoir.


Mais, le député ne s'arrête pas là et n'hésite pas à pousser le bouchon un peu plus loin quand il ajoute immédiatement "Se pose donc la question de l'étourdissement des animaux avant leur abattage". Nous y voilà ! Voilà où il voulait en venir : étourdir les animaux. Mais par quelle pirouette, François Dosé réussit à déduire des prémisses (l'abattage hors abattoir 1) est illégal, 2) entraîne des souffrances, 3) provoque un risque sanitaire) que l'étourdissement s'impose ? En quoi étourdir un animal va-t-il rendre moins important le risque sanitaire ? On peut comprendre que d'aucuns soient persuadés que l'étourdissement évite à l'animal de souffrir - ce qui là encore ne fait absolument pas l'unanimité. Mais comment donc la carcasse d'un animal étourdi peut être moins pathogène qu'un animal non étourdi ?


Le député finit en affirmant doctement que "rien dans les textes sacrés ne s'opposerait à l'étourdissement des animaux avant leur saignée dans le cadre d'un abattage hallal" et souhaite savoir [si le ministre de l'Agriculture] entend définir la réglementation susceptible de s'imposer dans la pratique de l'abattage rituel et notamment rendre obligatoire l'étourdissement des animaux avant tout abattage."


François Dosé devrait éviter les contorsions et apprendre, peut-être en cotoyant Brigitte Bardot, à dire les choses franchement et sans ambages.
S
20 avril 2007 10:57
Suite : Réponse du ministre

(on remarquera 1) qu'il n'est fait mention une nouvelle fois ici que du sacrifice musulman ; 2) que la question de l'étourdissement n'est pas tranchée par les services publics)
:

Les services du ministère de l'Agriculture et de la Pêche et ceux du ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire ont cherché des solutions permettant de concilier le légitime attachement des musulmans à l'abattage rituel avec le nécessaire respect des dispositions réglementaires en matière de protection animale, d'hygiène alimentaire et de protection de l'environnement. La recherche et l'évaluation de ces solutions sont favorisées par l'organisation de réunions de concertation entre les différentes parties concernées au plan départemental, auxquelles participent désormais des représentants des conseils régionaux du culte musulman.

Les services de l'État mettent tout en place, aussi bien au plan national qu'au plan local, afin de satisfaire aux objectifs qu'ils ont annoncés à plusieurs reprises en matière de déroulement de l'Aïd el-Kébir. C'est la raison pour laquelle a été admis le fonctionnement d'abattoirs agréés temporairement, dans l'objectif d'éviter les abattages clandestins. Les organisations représentant la protection animale ont été associées à cette démarche commune de recherche de solutions pour un bon déroulement de cette célébration. La pratique d'un abattage rituel hors abattoir est sanctionnée par une contravention de la 5e classe.


Il n'est pas envisagé de modifier la réglementation pour tolérer ce genre de pratique. En effet, seul un abattage en abattoir constitue une véritable garantie sanitaire, l'inspection ante mortem et celle des carcasses étant réalisées uniquement dans ces établissements, soumis eux-mêmes à des procédures rigoureuses d'agrément. Les associations de protection oeuvrent pour faire améliorer les conditions d'abattage des animaux que l'homme destine à sa consommation. Des initiatives, comme l'édition d'une brochure destinée à l'information et à la formation des sacrificateurs habilités pour le jour de l'Aïd el-Kébir, ont été prises et réalisées avec la collaboration de la Fédération nationale des exploitants d'abattoirs publics (FNEAP), pour accompagner la circulaire interministérielle destinée à tous les préfets. L'une des caractéristiques réglementaires, tant communautaire que nationale, de l'abattage rituel s'illustre par la possibilité de déroger à l'étourdissement des animaux mais pas à leur contention.

De même, le sacrifice de l'animal doit se faire par une personne habilitée par l'une des 3 mosquées (Paris, Évry, Lyon). À maintes reprises, il a été indiqué que certains représentants du culte musulman étaient favorables à la pratique de l'étourdissement des animaux. Afin de disposer d'arguments scientifiques permettant aux représentants religieux de promouvoir l'utilisation de l'étourdissement des animaux destinés à la consommation rituelle, il a été demandé à l'Académie vétérinaire de France d'indiquer l'état des connaissances techniques sur la prise en compte de cette étape dans la mort de l'animal avec son impact sur son intégrité vitale. Cette haute assemblée a bien voulu rendre un rapport, richement étayé, permettant d'appréhender la réalité de l'impact des différentes techniques d'étourdissement sur les fonctions vitales des animaux. Les associations de protection animale et les représentants cultuels vont donc pouvoir prendre en considération une évolution possible des pratiques du sacrifice rituel des animaux allant dans le sens du respect des animaux. Un travail de réflexion sur l'évolution réglementaire qui peut y être associée est en cours.

Source : [al-kanz.org]
l
20 avril 2007 11:59
il est clair que les normes sur la souffrance animale doivent etre respectées par tous. nul besoin que le mouton soit conscient pour l'égorger. l'étourdir reléve du bon sens. au bout du compte, respecter les animaux c'est aussi respecter l'étre humain. rien n'est raciste dans cette affirmation.
i
20 avril 2007 12:07
juste pour le hallal ou pour tout le reste?

de tte façon moi je suis pour bien l'étourdir avant
ça fera marcher l'économie du chite du pays

le pétard du condamnégrinning smiley
imad
20 avril 2007 12:08
L'égorgement "bien fait" interrompt instantanément l'afflux du sang vers le cerveau de l'animal qui tombe de suite "dans les pommes" avant de mourir. Pas comparable avec le fait de saigner un cochon par exemple, avec la guillotine, si evil



Modifié 2 fois. Dernière modification le 20/04/07 12:22 par Hamid.
"Avec un H majuscule"
C
20 avril 2007 12:45
Citation
impulsion a écrit:
juste pour le hallal ou pour tout le reste?

de tte façon moi je suis pour bien l'étourdir avant
ça fera marcher l'économie du chite du pays

le pétard du condamnégrinning smiley

smoking smiley
z
20 avril 2007 16:16
l'europen "il est clair que les normes sur la souffrance animale doivent etre respectées par tous"
elle est plutot amusante ta phrase ne croit tu pas que de toute façon un animal qu'ont tue peut importe la maniere cela reste une souffrance.

cela dit un rite tu peut mettre toute les lois que tu veux cela ne change rien (mais je suis heureuse d'etre une femme musulman car j'ai pas a tuer l'islam a su nous proteges Angelsmiling smiley
l
20 avril 2007 17:36
il y a une grosse différence entre le traitement qui est fait aux animaux en france et d'autres pyas, nottammnet au niveau de l'embarquement, du transport etc..
c'est important à mon avis qu'une vache ne soit pas "déchargée" d'un bateau suspendue par une patte par exemple comme on a pu le voir ou que des temps de pause dans le transport soient respectée.
idem pour les modes d'abbatage. on ne devrait plus voir des animaux encore vivant en train de se faire découper.
tu n'es pas d'accord?
O
20 avril 2007 18:02
Citation
l'européen a écrit:
il y a une grosse différence entre le traitement qui est fait aux animaux en france et d'autres pyas, nottammnet au niveau de l'embarquement, du transport etc..
c'est important à mon avis qu'une vache ne soit pas "déchargée" d'un bateau suspendue par une patte par exemple comme on a pu le voir ou que des temps de pause dans le transport soient respectée.
idem pour les modes d'abbatage. on ne devrait plus voir des animaux encore vivant en train de se faire découper.
tu n'es pas d'accord?

...................................................

Je suis contre la pratique de ce rite qui n'est, d'ailleurs, pas contraignant d'aprés la religion musulmane.

On peut s'en passer si on a pas les moyens.

Outre la sauvagerie avec laquelle ces bête sont immolées ( tous le monde devient boucher sans avoir la main),les familles se saignent pour acheter le malheureux élu .

En un temps réduit , on se goinfre de viande au point d'en tomber malade ( bonjour le cholestérol ).

Le pire c'est que le sacrifice de millions de moutons fait qu'il y a constamment des pénuries qui rendent inaccessibles l'achat de la viande tout au long de l'année.

Au Maroc ,il y a le roi, Amir al mouminine , qui peut immoler un mouton pour l'ensemble de la Ouma.

Hassan II l'avait fait lors d'une année de sécheresse.
m
20 avril 2007 18:37
les musulans, particulièrement des enfants innocents, meurent chaque jour à la douzaine dans des guerres d'extermination, et tout ce qui vous inquiète, c'est un connard qui fait sa propagande sur le dos d'ovins.

misère de nos autres!
20 avril 2007 18:39
salam,

nos amis bouchers pourraient ils intervenir et expliquer les techniques d'abattages et d'attendrissement des viandes avant qu'ils n'arrivent dans notre assiette (halal ou pas).

wa salam

P.S. : Vous seriez bien étonné comment le business de la viande est monté, alors je laisse la parole à un expert...
s
20 avril 2007 19:15
Michel : Pendant que nous y sommes,... pouvez-vous me dire ce que signifient les termes musulmans Hallal et Haram?

Abdellah : Tout ce qui est licite est appelé Hallal alors que tout ce qui est illicite est appelé Haram et c'est le Coran qui fait la distinction entre les deux.

Michel : Pouvez-vous me donner un exemple?

Abdellah : Oui. L'Islam a interdit la consommation du sang, quelque soit sa provenance. Vous êtes d'accord sur le point que le sang contient beaucoup d'acide urique, une substance dangereuse pour le corps humain.

Michel : Vous avez raison à propos de la nature toxique de l'acide urique. Chez l'être humain, en fait, l'acide urique est excrété car c'est un déchet. En fait, on sait que 98% de l'acide urique du corps provient de la filtration du sang par les reins et que cet acide urique est éliminé en urinant.

Abdellah : La, je pense que vous allez apprécier la méthode Islamique d'abattage d'animaux.

Michel : Que voulez-vous dire?

Abdellah : Vous voyez, ..... la personne qui tient le couteau, alors qu'elle prononce le nom de Dieu, fait une incision des veines jugulaires laissant intactes toutes les autres veines du cou de l'animal.

Michel : Je vois ..... ceci provoque la mort de l'animal par hémorragie plutôt que par blessure d'un organe vital quelconque de l'animal.

Abdellah : Oui, si les organes, comme le coeur, le foie ou le cerveau étaient endommagés, l'animal mourrait immédiatement et le sang resterait a l'intérieur des veines et pourrait facilement pénétrer dans tous les tissus et les organes par infiltration.

Ceci provoquerait la contamination des organes par de l'acide urique ce qui est dangereux. Les diététiciens viennent a peine de découvrir ce phénomène.

Michel : Aussi, pouvez-vous me dire pourquoi les musulmans ne mangent pas de porc ni ses produits dérivés?

Abdellah : En fait, non seulement le Coran interdit la consommation de porc mais la Bible aussi l'interdit. Dans le Lévitique, chapitre 11, verset 7-8, .....il est dit :

"Vous ne mangerez pas le porc, ...Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts : vous les regarderez comme impurs".

De plus, saviez-vous que le porc ne peut pas être égorgé tout simplement parce qu'il n'a pas de cou?.....Cela est une caractéristique physique naturelle du porc, de ne pas avoir de cou.

Les musulmans disent que si Dieu avait voulu que l'on puisse manger du porc, Il lui aurait donné un cou pour qu'on puisse l'égorger.

Néanmoins, ....sans aller aussi loin, je suis sûr que vous savez que la consommation de porc est mauvaise pour la santé, quelque soit le produit : côtes de porc, jambon, bacon, etc.

Michel : La Science médicale dit qu'il y a un risque de contracter un grand nombre de maladies car le cochon porte un grand nombre de parasites et de germes pathogènes en lui.

Abdellah : Oui, sans aller jusque la, nous parlions il y a quelques instants de l'acide urique contenu dans le sang... eh bien il est important de noter que le corps du cochon ne se débarrasse que de 2% de son acide urique, les 98% restants ne sortant pas du corps.

Ceci explique le haut pourcentage de rhumatismes trouvé chez ceux qui consomment du porc.

La suite :

[islamuslim.free.fr]
siryne
C
20 avril 2007 19:48
Citation
jisuikiyes a écrit:
salam,

nos amis bouchers pourraient ils intervenir et expliquer les techniques d'abattages et d'attendrissement des viandes avant qu'ils n'arrivent dans notre assiette (halal ou pas).

wa salam

P.S. : Vous seriez bien étonné comment le business de la viande est monté, alors je laisse la parole à un expert...

Je ne dirai que trois mots : Fast food nation
l
21 avril 2007 09:34
Citation
moroccan_dreamer a écrit:
les musulans, particulièrement des enfants innocents, meurent chaque jour à la douzaine dans des guerres d'extermination, et tout ce qui vous inquiète, c'est un connard qui fait sa propagande sur le dos d'ovins.

misère de nos autres!

on peut relativiser. certains pourraient te dire que les catastrophes à venir du fait du réchauffement climatique sont un sujet bien plus important que les degats causés par un conflit, surtout par exemple un micro conflit comme l'israelo-palestinien.
moi, meme si je me vois militer pour la cause animale, je trouve important qu'il y ait la aussi une resistance.
 
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