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Aïcha, Malika, Nadia : le royaume marocain nomme des femmes imams
T
18 mai 2006 18:57
En djellaba, la tête ceinte d'un foulard marron ou gris, un peu intimidées, elles sont assises sagement face au ministre des affaires islamiques. "Vous resterez au-dessus des polémiques partisanes. Vous en avez pris l'engagement. Si vous ne vous en sentez pas capables, dites-le. Je vous rappelle simplement que vous avez fait un choix", leur dit Ahmed Toufiq, du haut de son estrade, d'un ton à la fois paternel et grave. A la droite et à la gauche du ministre, le drapeau marocain est omniprésent. Derrière, veille un grand portrait du roi Mohammed VI.

Si la solennité est de rigueur dans cette immense salle du Conseil des oulémas de Rabat, la séance a lieu sans tapage médiatique. Le pouvoir marocain veut éviter trop de publicité. Il a été surpris, fin avril, par le retentissement donné à sa première promotion de femmes prédicatrices, tout juste sorties d'un cycle de formation d'un an : une première dans le royaume.

Mercredi 17 mai, le ministre des affaires religieuses a donné le coup d'envoi d'une deuxième promotion de 60 "mourchidate" et de 160 jeunes imams. Venus de tous les coins du Maroc, ces jeunes, titulaires d'une maîtrise (d'économie, de mathématiques, d'histoire...), ont été sélectionnés sur dossier, puis par concours. Des cours de théologie, mais aussi d'informatique, de droit et de langues, notamment, vont leur être dispensés, à raison de 32 heures par semaine. L'objectif des autorités est de former ces nouveaux prédicateurs à un islam "tolérant et moderne" et de "relever le niveau de l'encadrement religieux" dans le royaume. Quant à la féminisation des prédicateurs, elle vise, de toute évidence, à contrer les sections féminines des mouvements islamistes, très actives sur le terrain.

Trois ans après les attentats de Casablanca - qui ont fait 45 morts dont les 12 kamikazes -, les autorités marocaines sont plus vigilantes que jamais. Pas question de laisser le champ libre aux islamistes radicaux. Quelque 4 millions de fidèles se rendent, chaque vendredi, dans les 42 000 mosquées du pays pour écouter l'imam dispenser la bonne parole. "La mosquée peut faire beaucoup pour la société et pour le pays. On attend d'un imam qu'il édifie des valeurs positives. Les gens ont besoin d'espérance, pas d'un discours dépressif", martèle le ministre des affaires islamiques, le Guide de l'imam à la main. Ce tout nouveau code, le second dans un pays musulman après la Turquie, servira de base à la formation des futurs prédicateurs marocains.

Nadia, 26 ans, djellaba de couleur vert pomme, du henné plein les mains, s'occupait d'une crèche à domicile, ces dernières années, à Casablanca. "Je suis très croyante. Ce métier va me permettre d'intensifier ma relation à Dieu et d'élargir mes connaissances", explique cette toute jeune mariée. Son mari ? "Il est content. Il dit qu'il m'aidera autant qu'il le pourra", répond-elle, rayonnante.

"MISE À NIVEAU"

"Devenir prédicatrice ? C'était mon rêve !", déclare de son côté Aïcha, jeune institutrice qui se voit déjà "expliquant le véritable islam aux gens qui n'ont pas fait d'études". N'est-elle pas inquiète à l'idée d'entrer dans un monde jusque-là réservé aux hommes ? "Oui, bien sûr. Mais je me rassure en me disant que nous, les femmes, on ne nous demandera pas de prêcher à l'adresse des hommes. On devra surtout s'occuper des femmes, répondre à leurs interrogations et les orienter", assure-t-elle. Malika, une autre de ces nouvelles prédicatrices, approuve. "Les femmes, c'est le plus intéressant. Tout passe par elles puisqu'elles éduquent les enfants !", dit-elle, catégorique. Aïcha et Malika sont encore célibataires. Avec deux autres amies, elles partageront un appartement, à Rabat, pendant toute la durée de leur formation. Les 2 000 dirhams mensuels (200 euros) que leur versera le ministère des affaires religieuses leur permettront, disent-elles, d'avoir "une vie tout à fait correcte".

Cette "mise à niveau" des imams par le pouvoir est accueillie diversement par les islamistes marocains. Si le Parti de la justice et du développement (PJD) n'y est pas hostile, le mouvement radical Al-Adl Wal-Ihsane (Justice et bienfaisance) du cheik Abdessalam Yacine assure que son impact dans la société sera négligeable.

Source: Le Monde
d
19 mai 2006 18:47
slt nadia cava bien je suis un homme .et j'habit o casablanca .j'ai 18 ansje veux fair de connaissance avec toi mais bien sur si tu veux. alors tu peux me donne ton msn si tu veux ok. alors je te laisse bay a biantot.
 
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