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Agoraphobie , peur du monde extérieur
24 octobre 2016 10:55
Bonjour, salam,

J'aimerais avoir des témoignages.

Qu'est ce qui a déclenché cette peur ? Comment le vivez-vous quand vous êtes obligés de confronter le monde extérieur ? Quels sont vos symptômes ? suivez-vous un traitement médicamenteux ou psychologique et que cela vous apporte réellement ?

Et enfin pour ceux qui ont réussis à s'en sortir de cette phobie ,comment vous y êtes vous prie et avez vous fais des rechutes ?

Bref dites moi tout smiling smiley

( Je ne le suis pas mais je m'y intéresse pour différentes raisons)

Merci d'avance.
R
24 octobre 2016 12:09
Bonjour alekom salam
Je suis également agoraphobe!
Je ne peux rien faire seule dehors, et quand je sors accompagnée j'en ai le souffle coupé!
Moi cela avait commencé par des problème digestifs (estomac intestins)
Qui me provoquait des grosse crise de paniques, on aurait dit des attaque d'AVC tellement c était fort, je partais chaque semaine aux urgences à cause de ces crises
Cela m'a provoqué la peur de mourir aussi
Petit à petit ça m a coupé du monde, je suis en maladie depuis 6 mois, je ne peux plus conduire ni rien faire
Je prend des anxiolytiques suivi par un psy aussi et je fais également des TCC dans un centre médico psycho*

Je m'en remets bcp a dieu aussi, c'est très très duuur
24 octobre 2016 12:10
Aleykumsalam , je ne sais pas si je suis agoraphobe, mais depuis quelque années quand je sors dehors j'ai l'impression d'être hyper anxieux etc, j'ai pas peur du monde, mais il y a de la méfiance, de la paranoïa, j'aime pas sortir seul etc, j'avais lu un article sur l'agoraphobie en retrouvant des symptômes similaires avec mon cas, du coup je comptais me diriger vers mon médecin généraliste qui me disait de revenir pour un traitement sur le stress / l'anxieté voilà la suite reste à voir si sa marche ou pas lol.

Pour te répondre ce qui à déclencher cette " peur " je dirais que c'est mes problèmes de santé du passé etc

Les symptômes : maux de coeur (coeur qui bat vite) , vertige, stress / anxieté ... Voilà



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/10/16 12:15 par Mohamed269.
C
24 octobre 2016 12:11
Salut.

J'ai été agoraphobe pendant un temps. Et je le suis toujours un peu, mais maintenant, je gère. Je te raconterai tout ça ce soir parce que je vais encore en mettre un pavé.

Y'a quelqu'un de ton entourage qui est agoraphobe ?
24 octobre 2016 14:42
Oui et j'aimerais bien l'aider justement par ce qu'elle ne parle pas beaucoup de sa vie avec les autres et refuse catégoriquement de voir un psy , et c'est une fille hyper sympa toujours serviable , seulement quand on parle avec elle on sent un moment qu'elle décroche complètement de la réalité, j'ai cerné qu'elle avait un problème malgré elle contrairement à d'autres je continue à lui rendre visite .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/10/16 14:49 par rhonrhon.
24 octobre 2016 14:47
Kika : merci pour ton témoignage, sinon ton problème est survenu sans raison apparente ? Du genre agression , harcèlement, choc émotionnel etc...

Mohamed :merci pour ton témoignage aussi ,tu as beaucoup été éprouvé et tu gardes des séquelles psychiques, j'espère que tu trouveras insha'Allah une issue favorable à ton mal être ainsi qu'à tous .

Cathy, j'ai hâte de te lire smiling smiley
R
24 octobre 2016 16:43
Je suis très stressée à la base, je me faisais du mal moralement depuis l'adolescence! Je prenais trop les choses a coeur, trop de prise dz tête, il m'arivait d'avoir un petit malaise (sans perte de connaissance) au travail, entrain de conduire, en cas de souci ...Mais suite à un souci digestif cela s'est aggravé au point de ne plus rien faire de ma vie, mais vraiment rien de rien
Un souci et je panique jusqu'a que mon coeur veut s'arreter, il bât à 200
C
24 octobre 2016 18:47
Bon allez, c'est parti.

Je suis une personne agoraphobe. D'ailleurs, c'est en partie pour cette raison-là que je suis devenue assistante maternelle. Au moins je bosse à domicile, c'est plus pratique pour gérer mon stress. Mais j'arrive à présent à sortir quand même.

En fait, c'est apparu pendant ma grossesse. Je pensais que je faisais simplement des malaises du fait de mon état. En réalité, c'était des angoisses qui s'installaient. A l'époque, j'ignorais tout de ce genre de mal et puis je n'avais pas encore internet, donc pour moi, c'était à cause de ma grossesse.

ça se traduisait au début par des malaises à l'extérieur de chez moi, et souvent dans des endroits où il faisait très chaud et où il y avait du monde (donc les centres commerciaux, la plupart du temps et la maternité lors des visites). En dehors de ça, j'arrivais à sortir encore normalement. Mais plus la grossesse avançait, plus j'avais du mal. Ainsi, en 2 mois de temps, je m'étais retrouvée dans les pommes deux fois au centre commercial, au labo et un jour en cours d'accouchement. La sage-femme, ce jour-là, m'avait demandé si je faisais des angoisses. Sur le coup j'avais répondu que non, que ça n'avait rien à voir. Mais en fait, elle avait trouvé.

J'ai accouché, en me disant qu'ensuite ça irait mieux. Après tout, bouffées de chaleur, malaises vagaux étaient des choses courantes pour les femmes enceintes. Mais finalement, ça a été pire. Avec bébé sur les bras, je m'enfermais encore plus chez moi, normal, entre les tétées, le manque de sommeil et le manque d'organisation, le premier mois, c'est un peu n'importe quoi et puis je m'apercevais que le simple fait de vouloir sortir de chez moi, le malaise arrivait. Et avec bébé sur les bras, j'avais peur de faire un malaise dans la rue et qu'on me le kidnappe, ou que je me réveille et qu'il soit mort accidenté, la poussette au milieu de la route, bref, des peurs de maman quoi.

Du coup, j'attendais que mon mari revienne le week-end (à l'époque, il travaillait à 300 kms de la maison) et là, j'arrivais à sortir en sa compagnie. Au début normalement et puis progressivement j'évitais même les magasins avec lui. Et les fêtes de rue, il ne fallait plus y compter. Prendre la voiture pour rendre visite à ma mère, idem.

En fait, dès qu'il fallait attendre quelque part, mon stress remontait : les files d'attente (administrations ou caisses des magasins), les salles d'attente (médecins), me retrouver dans une salle pleine (cinéma, concert, métro ...) et même si le feu passait au rouge au passage piéton, je sentais la crise grimper.

En 6 mois de temps, je ne pouvais plus sortir de chez moi, du tout. Même ouvrir une fenêtre était une épreuve.

En fait, le simple fait de me dire que j'allais sortir me faisait monter l'angoisse. Mon coeur commençait à s'accélérer d'appréhension. Puis je commençais à avoir chaud, ma respiration s'accélérait de même suivant les battements de mon coeur et à un moment donné, je manquais d'air, je finissais par voir tout noir et boum, par terre.

Dans ces moments-là, on a vraiment l'impression qu'on va mourir. C'est terrible.

Et puis j'ai compris que c'était psychologique. Et plus j'avais peur, et plus la peur grimper. En fait, un cercle vicieux s'installait. J'avais peur de sortir, donc je ne sortais pas, mais moins je sortais, et plus l'angoisse grandissait ... C'était infernal.

Au bout de ces 6 mois, je commençais à avoir des nouvelles pour devenir assistante maternelle (les délais étaient plus long avant) et je me disais que je serais une nounou à moitié tarée, une psychopathe pour enfant qui n'arriverait même pas à ouvrir une fenêtre. Et puis ... ma gamine avait besoin d'une maman en bonne santé, une maman qui pouvait aller la promener au parc ... Fallait que je me ressaisisse.

Et c'est bête, mais c'est le sketch de Dany Boon "je vais bien, tout va bien" qui m'a fait tilt. Il jouait le rôle d'un angoissé à mort qui stressait pour tout et n'importe quoi. Alors c'était tourné en dérision, mais finalement au travers de son sketch, je me reconnaissais bien et finalement, il y donnait des solutions.

Du coup, j'ai compris que c'était dans ma tête. Et qu'il fallait que je me ressaisisse. Aller voir un psy ? J'arrivais déjà pas à ouvrir ma fenêtre, alors aller jusque dans le quartier d'à côté, lol quoi. Fallait procéder par ordre. 1) apprendre à rouvrir une fenêtre et oser aller sur le balcon. 2) Apprendre à rouvrir la porte d'entrée. 3) mettre un pied dans le couloir de l'immeuble. 4) descendre jusqu'au rez-de-chaussée pour prendre mon courrier. 5) Sortir dehors, pour de vrai. En jetant les poubelles dans le local qui se trouvait derrière l'immeuble. 6) Oser aller dans la rue, en traverser une. 7) Parvenir à faire le tour du quartier 8) Oser rentrer dans la boulangerie devant chez moi, en faisant bien attention qu'il n'y ait pas de monde 9) Faire le centre commercial, juste passer dans la galerie et ressortir par la sortie la plus proche.
C
24 octobre 2016 18:47
10) pareil, mais en osant rentrer dans un magasin aux allées étroites 11) Rentrer dans Auchan ou Carrefour 12) Y acheter quelque chose et oser la file d'attente 13) Faire ses courses toute seule 14) Prendre la voiture

Ben toutes ces étapes, il m'a fallut 2 ans et demie pour les faire sans problème.

Alors à chaque fois, ça a été la même technique. Dès que les premiers battements de coeur se font sentir,

==> se dire à voix haute qu'on va sortir, qu'on n'a pas peur parce que c'est idiot d'avoir peur de sortir (la technique à Dany Boon, et on a l'air bête au début, mais quand on voit que ça fonctionne, alors on n'hésite plus ensuite), Autrement dit, se la jouer à la Rocky, même pas peur et on s'en convainc. C'est moi qui vais dominer ma peur et pas l'inverse.

==> et on apprend à gérer sa respiration. J'inspire par le nez (et ce n'est pas facile quand on est déjà essoufflé) et on expire par le nez ou la bouche. Le but, c'est justement de faire baisser le débit d'air pour "asphyxier" un peu le coeur et qu'il ralentisse. Certains respirent dans un sac à papier pour le même résultat. Là, ils inspirent leur dioxyde de carbone (comme quand on met sa couette sur le nez) et l'organisme ayant besoin d'oxygène a tendance à s'endormir un peu et donc le coeur ralentit aussi.

==> Et puis se lancer. Tout doucement, mais sûrement. Un pied après l'autre. Personnellement, j'adoptais même au début une démarche de vieille personne avec une canne alors que j'avais la vingtaine. Mais si j'accélérais, mon coeur s'accélérait aussi, donc c'était pas bon. Et si je m'arrêtais, la peur panique me reprenait. Au ralenti, je sollicitais moins mon coeur et je pouvais progressivement aller plus loin.

Alors faut savoir que dans ces cas-là, la maison agit comme un aimant. Plus on s'en éloigne et plus la maison cherche à nous faire faire demi-tour. L'attirance est de plus en plus forte au fur et à mesure qu'on s'en éloigne, et l'angoisse aussi. Il faut alors être vraiment concentrée sur ce qu'on fait car on n'a qu'une seule envie, c'est de faire demi-tour et courir jusqu'à la maison pour refermer la porte derrière soi.
Mais au bout d'une certaine distance, le pouvoir d'attraction perd de sa force et on arrive à se détacher complètement. Alors je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'on n'a plus peur, mais on peut enfin lâcher du lest. Aller plus vite, regarder les gens, éventuellement leur parler. Et quand on est dans cet état de lâcher prise, on se dit qu'on a réussi notre défi du jour.

Il faut affronter sa peur. Y'a rien à faire, c'est la seule manière d'y arriver. Et prendre le temps de progresser. 2 ans pour m'en sortir pour réussir les 14 étapes citées au dessus, c'est pas rien. Et tout était à 5 minutes de chez moi, faut le savoir.

Et aller voir un médecin, ben comment ? Je ne pouvais déjà pas sortir de chez moi. Alors avoir un traitement ou suivre une psychothérapie, c'était impossible.

Au début, il m'arrivait de ne plus avoir assez de pain pour finir la semaine. Ben je finissais avec des biscottes, des céréales, je me faisais cuire du riz pour mon petit déjeuner, mais n'importe quoi en fait. Impossible d'aller faire une course.

Alors ça fait une bonne quinzaine d'années tout ça. Et maintenant, je prends la voiture, je vais voir mes parents qui habitent dans le Nord (je suis en Ile de France), je fais les courses de la semaine seule ... je n'y pense même plus.

Si, des fois, je sens un coup de chaud arriver et mon coeur qui s'emballe. Et je n'ai aucune crainte à ce moment-là, ça arrive, comme ça, peut-être parce qu'il y a trop de monde ou qu'il fait déjà chaud sur place. Quand c'est comme ça, j'ai toujours une carte postale dans mon sac pour m'éventer et/ou une bouteille d'eau (si possible fraîche) pour me la poser sur mon front ou mon cou. Au magasin, il peut m'arriver de rester dans les rayons réfrigérés pour faire descendre la pression. Mais franchement, ça devient très très rare. Mais de suite, je refais gaffe à ma respiration et la crise part.

Quand c'est comme ça, je me dis que le mal est toujours en moi. Il fait parti de moi. Il n'est pas parti, il s'est juste tapis dans un coin. Et des fois, il essaye de remonter à la surface. Mais je lui dis de rester couché. A la niche le cerbère. Et ça passe. C'est un combat entre le bien et le mal finalement.

Dernièrement, ma mère a eu un gros problème médical. Elle s'est faite lourdement opérée et on ne sait pas si on s'est débarrassé de tout le mauvais (cancer du sein). J'ai été dans un état de stress pas possible. Me suis dit que ça aller recommencer tout ça. Mais bizarrement, non. Par contre, je fais de l'eczéma depuis un certain temps et là, ça devient infernal. J'ai une grosse poussée depuis la chirurgie de ma mère. Comme quoi, le mal reste tapis en moi, mais il me le fait payer quand même d'une autre manière. Bon comme ça, c'est moins grave, mais tout ça pour dire que le stress ne me quitte de toutes manières pas depuis tout ce temps.
C
24 octobre 2016 18:47
C'est pour ça que je suis contre les médocs. J'ai découvert 3 ans après mes problèmes que mon père était sous anxiolytiques depuis 25 ans (40 ans maintenant). Il ne peut pas s'en passer. Avant ça, c'était l'alcool qui lui donnait du courage ... Inutile de vous dire ce que ça a donné comme résultats à long terme aussi cette affaire.

Les médicaments ne guérissent pas. Ils cachent la peur qui se développe pendant ce temps. C'est comme si au lieu de tapir vos peurs au plus profond de vous, vous les laissiez s'exprimer, mais les mettiez en invisible, le son en mode off. Elles sont là, entrain de gagner du terrain, mais vous ne le sentez plus. Un jour, même avec les cachets, vous ressentez à nouveau ces peurs. Et il faut augmenter la dose. Au final, si vous arrêtez votre traitement, c'est encore pire qu'avant.

Bref, faut affronter ses peurs. C'est la seule manière de s'en sortir.

Si vous avez la possibilité de suivre une psychothérapie de groupe, je pense que ça peut être une bonne chose. Le fait de ne pas se savoir seul malade aide vraiment bien. Ou alors vous inscrire sur des forums qui parlent de ces problèmes là. Mais dans ce dernier cas, attention, le net, c'est encore une façon de rester chez soi. C'est pas bon.

Le seul vrai remède, c'est d'aller dehors et de s'y habituer.

Moi je me suis sentie obligée de me battre pour le bien de ma fille. Je ne voulais pas qu'elle ait une mère à la noix. Et puis fallait que je puisse sortir les gamins dans mon travail. Je ne voulais pas rester sans situation.

Ma petite est arrivée 3 ans après la première. Et j'avoue, j'étais à peine remise. Mais j'avais mes techniques pour faire face et là, même enceinte, j'ai réussi à gérer. Entre temps, j'avais déménagé, et le fait de me retrouver dans un nouvel environnement a fait que j'ai eu envie de le découvrir, donc j'ai pu continuer à faire taire mes peurs ensuite.

Bon, voilà pour mon témoignage. Si ça peut aider quelqu'un, y'a pas de souci. Si certain(e)s veulent en discuter en MPs, je suis là aussi.
b
24 octobre 2016 21:39
Tu avais peur de te faire dessus quand tu étais dehors c'est ça?
Citation
Kika30 a écrit:
Bonjour alekom salam
Je suis également agoraphobe!
Je ne peux rien faire seule dehors, et quand je sors accompagnée j'en ai le souffle coupé!
Moi cela avait commencé par des problème digestifs (estomac intestins)
Qui me provoquait des grosse crise de paniques, on aurait dit des attaque d'AVC tellement c était fort, je partais chaque semaine aux urgences à cause de ces crises
Cela m'a provoqué la peur de mourir aussi
Petit à petit ça m a coupé du monde, je suis en maladie depuis 6 mois, je ne peux plus conduire ni rien faire
Je prend des anxiolytiques suivi par un psy aussi et je fais également des TCC dans un centre médico psycho*

Je m'en remets bcp a dieu aussi, c'est très très duuur
R
25 octobre 2016 08:44
13test13 non du tout, peur d'avoir une crise de panique et d mourir!

Cathy : je me reconnais dans tn témoignage, juste le mot sortir me fait bàttre le coeur! J evite Tous les endroits où j'avais fait un malaise vagal
À savoir magasin, lieu trop plein de monde, la voiture, les files d attente, les hopitaux, le feu rouge je deteste même quand ce n est pas moi qui conduit, je me sens sous pression

Malheureusement je suis tombée dans les anxiolytiques car c était vraiment fort!
Aujourdhui j ai reussi à baisser la dose je suis à 1/4 de la dose du départ, je veux stopper car cela me fatigue et j'ai l impression qu il m'empeche d avancer et d'affronter mes peurs
Avec le sevrage c'est encore pire, il faut vraiment tenir et avoir un bn moral si non on retombe dedans, fatigue vertiges, sensation de fraicheur et fourmillement au cerveau ect...

Merci beaucoup pour tn témoignage
25 octobre 2016 10:11
Merci Cathy d'avoir répondu , mais tu as tapé un bouquin là lol , ça mérite de lire attentivement et j'aurais plus de temps ce soir .
25 octobre 2016 18:33
Donc il y a des phases de gravité dans l'agoraphobie, je veux dire au début on continue à sortir en ayant des symptômes comme vertige, palpitations sans savoir ce qui nous arrive , et ensuite les malaises pour finir à ne plus avoir envie de sortir par peur .

Aussi d'après ton témoignage cela est survenu durant ta grossesse, t'as réussi à comprendre pourquoi ?

Le travail de respiration c'est une très bonne idée , je vais lui conseiller la sophrologie, et si elle ne veut toujours pas rencontrer d'autres gens pour raconter il y a des vidéos.

Comme toi je pense que les anxiolytiques sont de la daube,ca enfonce encore plus la personne dans son malaise.
Merci , j'aime beaucoup te lire .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/10/16 18:37 par rhonrhon.
25 octobre 2016 18:41
Et se forcer à sortir c'est le seul traitement efficace, si on sent l'angoisse venir faire un travail de respiration et vider la pensée , très bien ,c'est exactement ce que j'ai lue dans différents sites .
C
25 octobre 2016 19:09
Citation
a écrit:
Donc il y a des phases de gravité dans l'agoraphobie, je veux dire au début on continue à sortir en ayant des symptômes comme vertige, palpitations sans savoir qui nous arrivé , et ensuite les malaises pour finir à ne plus avoir envie de sortir par peur .

Oui, en fait, au début, on n'a pas peur de la foule ou de la chaleur. On se retrouve dans un endroit, on est normal, et on a un coup de chaud subit, le coeur qui tambourine comme si on allait passer un oral d'examen et puis ça s'intensifier, on sent que ça va se transformer en malaise, on cherche un peu de fraîcheur quelque part, de l'eau, de l'air, n'importe, mais vite et puis on voit tout noir et boum, à terre. On se réveille de suite, et le temps que le rythme cardiaque redescend, on est à nouveau sur pied, mais un peu choquée d'avoir perdu le contrôle de soi.

Alors la première fois, on se dit que c'était un coup de chaud et puis c'est tout, ça peut arriver. Et on n'y repense plus.

Mais quand ça t'arrive la semaine d'après, là, tu te dis que zut, il y a un souci quelque part. Tu penses que tu fais de l'hypertension, ou du diabète ... en tout cas un vrai mal où il suffit de prendre des médocs pour aller mieux quoi. Donc là, tu commences à t'inquiéter, à te demander quoi.

A la 3e fois, là, tu te dis que ça craint de sortir. Et là, tu commences à te méfier.

Et le cercle vicieux se met en place.

On a de plus en plus peur de sortir, et la peur engendre la peur et engendre l'enfermement qui engendre encore plus de peur ... c'est la descente aux enfers.

Mais au début, c'est un malaise comme un autre.

Citation
a écrit:
Aussi d'après ton témoignage cela est survenu durant ta grossesse, t'as réussi à comprendre pourquoi ?

Franchement, clairement, non.

J'ai des hypothèses, mais aucune preuve à t'apporter.

A vrai dire, à force d'essayer de comprendre le pourquoi du comment, j'ai réussi à me dire que de toutes manières, je suis une angoissée depuis ma naissance. ça, c'est indéniable.

Au départ, je me disais que c'était à cause de l'éducation de mes parents. Mon père était du genre à me dire "si tu traverses à côté de passage piéton, tu finiras en prison". Dès que je faisais un truc pas habituel "t'as pas peur ? fais attention quand même parce que ceci ou cela". Ou encore "si tu ne manges pas ton assiette, le monstre de la fenêtre va venir te voir et te fera faire des cauchemars (j'avais peur des reflets dans les vitres étant gamine". Bref, on m'a éduqué à avoir peur de tout. Et ça m'a pourri une bonne partie de la vie tout ça.

Mais finalement, quand tu découvres à 30 ans que ton père est sous anxiolytiques depuis 25 ans, qu'il se calmait avant ça avec l'alcool, et qu'en discutant de tout ça avec lui, il a connu les mêmes problèmes, tu te dis que finalement, c'est peut-être dans mes gênes aussi. Mon père est un anxieux, je le suis devenue aussi. Ou alors il m'a transmis ses peurs ?

Je ne peux pas te dire. J'ai essayé de savoir si mes grands-parents avaient eu ce problème-là, mais je n'ai pas eu de réponse. Ma grand-mère, on n'en a pas eu l'impression. Par contre mon grand-père est mort d'une appendicite quand mon père avait 11 ans parce qu'il ne voulait pas aller jusqu'à l'hôpital pour se faire soigner. Alors on a tendance à se dire que préférer mourir que d'aller à l'hosto, si ça c'est pas de l'angoisse ... mais bon, mon père avait 11 ans, c'était dans les années 50, je ne l'ai jamais connu, tu penses bien. Du coup, je ne sais pas s'il y a un facteur génétique là dedans.

Je pense que oui parce que j'ai eu une copine de fac qui n'arrêtait pas de pleurer à l'époque, je passais ma vie à la consoler. Et pour des bêtises bien souvent. Jusqu'au jour où elle m'a invitée dans son petit patelin et là, j'ai vu son père comme un zombi dans le fauteuil du salon. Il n'a même pas eu le réflexe de nous dire bonjour, il était complètement shooté par les médocs. Et en demandant à ma copine ce qu'il avait, elle m'a répondu de ne pas faire attention, qu'il était dépressif depuis des années. C'est là que j'ai compris que les chiens ne faisaient pas des chats et que je lui ai dit qu'elle était entrain de tourner pareil à pleurer tout le temps. Elle n'avait pas compris. Et la dépression, ça ressemble beaucoup à l'angoisse. C'est le même mécanisme dans le corps. Donc bon.

Bref, plutôt que de chercher à comprendre le pourquoi du comment, j'ai préféré me concentrer sur le "comment me sortir de cette saleté".

Après je me dis que ça a été plus fort pendant ma grossesse car les hormones sont déjà en ébullition à ce moment-là, et les réactions d'angoisse, c'est des réactions hormonales aussi ... ça a dû être le déclencheur. Mais au final, c'était en moi depuis ma naissance.

D'ailleurs, en étant plus jeune, je faisais parfois des malaises quand j'étais en plein soleil à attendre après quelqu'un. C'était sans doute déjà ça qui se mettait en place avec les règles qui s'étaient mises en route aussi. Mais ça arrivait quoi, 1-2 fois par an ... donc on n'y prêtait
C
25 octobre 2016 19:09
pas attention.

ça, sans compter que je faisais carrément des terreurs nocturnes à m'imaginer je ne sais quoi tapis dans l'escalier à côté de ma chambre prêt à me bondir dessus, ou avoir peur des tableaux qui s'animeraient et deviendraient monstrueux. Bref, je psychotais énormément étant enfant. C'était une horreur. Et ça m'a pris jusqu'à l'adolescence.

Pour ta copine, fais lui lire ce sujet. ça va peut-être la faire réagir. Dans ces cas-là, le mal prend de l'ampleur parce qu'on ne comprend pas ce qui nous arrive. Et tant qu'on ne comprend pas, le mal fait son nid et grandit. Quand on sait, on arrive plus facilement à réagir. Il faut juste comprendre de où ça vient.

1) elle fait de l'agoraphobie. Qu'elle comprenne bien l'idée du cercle vicieux qui s'installe.

2) la guérison ne viendra que d'elle-même. Elle peut accepter de l'aide extérieure, mais la volonté, c'est elle qui doit l'avoir.

3) Si c'est une angoissée, elle le sera à vie. Le mal sera toujours là. Faudra juste apprendre à vivre avec et à toujours être plus forte que lui.

4) Accepter qu'il faudra plusieurs mois, voire plusieurs années (selon le degré d'angoisse) pour s'en sortir.

Quand on a compris ces 4 points, on peut agir positivement sur soi. Y'a rien d'insurmontable, faut juste prendre son temps et y aller progressivement.
25 octobre 2016 20:25
Génétique ? Je pense pas non plus d'après ce que tu dis , c'est plus l'éducation , à la base tu dois être une fille hypersensible et t'es imprégné les émotions de ton père qui est lui même très anxieux .

Merci je vais lui faire lire vis témoignages ,

Vous est-il arrivé de vomir à l'extérieur en pleine rue ? Je me souviens en l'emmenant faire quelques courses elle avait vomit mais avant cela se plaignait d'avoir terriblement mal au ventre après une petite altercation avec un demeuré dans une administration.

Aussi elle m'a dit que pour faire abstraction sur le monde extérieur,elle marchait dans la rue en dessinant sur un calepin, et elle ne sait jamais pris de poteaux lol obligé de lui poser la question .
N
25 octobre 2016 23:32
As tu fais une roqya ?
Citation
Kika30 a écrit:
Bonjour alekom salam
Je suis également agoraphobe!
Je ne peux rien faire seule dehors, et quand je sors accompagnée j'en ai le souffle coupé!
Moi cela avait commencé par des problème digestifs (estomac intestins)
Qui me provoquait des grosse crise de paniques, on aurait dit des attaque d'AVC tellement c était fort, je partais chaque semaine aux urgences à cause de ces crises
Cela m'a provoqué la peur de mourir aussi
Petit à petit ça m a coupé du monde, je suis en maladie depuis 6 mois, je ne peux plus conduire ni rien faire
Je prend des anxiolytiques suivi par un psy aussi et je fais également des TCC dans un centre médico psycho*

Je m'en remets bcp a dieu aussi, c'est très très duuur
N
28 octobre 2016 00:29
Salam,

Moi a la base, je suis claustrophobe. Apres ça s'est transforme en agoraphobie comme si les gens bouffaient mon espace vital. Je supporte pas que quelqu'un en qui j'ai pas confiance m'approche de pres. Je suis hyper distante. Le soucis est que j'ai confiance en personne sauf ma famille tres proche donc ça arrange pas les choses. Je sais d'ou me vient cette peur mais elle m'est impossible a surmonter. Un vrai cauchemar !

Exterieurement, on voit pas ma peur mais interieurement je pete un cable, j'ai le coeur qui bat la chamade, des bouffees de chaleur, des nausees, des migraines, mal au ventre, des difficultes a respirer. J'arrive pas a exterioriser mon mal etre.
[center][b]El wahed howa li ib9a f sbaghtoYini ihatan iwdan toun ikhfensen[/center]
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