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habiiib75 a écrit:
[www.amazighworld.org]
AmazighWorld a reçu une lettre en arabe et en français de Tarik Kabbaje dont laquelle il s’explique pourquoi il a démissionné
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hsurf a écrit:
Un monument de la ville d’Agadir vient de tomber, et ce n’est pas n’importe lequel, il s’agit du symbole de la ville, le major de la ville. Et cette fois-ci ce n’est pas le tremblement de terre qui en est la cause, la nature est loin de cette assassinat politique qui réduit d’avantage cette parcelle démocratique que constitue notre espace commune. Le responsable ou les responsables, sont les hyènes cachées derrière les bureaux de la Wilaya, qui commettent leur forfait sous les yeux approbateurs de l’autorité suprême du pays. Une sorte de harcèlement soutenu sur tous les fronts vient de venir à bout de cet homme dont le dévouement pour son pays et pour sa ville est connu de tout le monde, même à l’étranger. Notre pays est un champ fertile pour ce genre d’affaires obscures et répugnantes. Si ce n’était le climat caractérisé par ses vents de démocratie qui soufflent sur notre pays, ces vents qui heureusement n’obéissent qu’au principe thermo-populaire, le sort de notre cher maire aurait été réglé autrement. Nous avons dans notre pays des experts dans ce domaine ignominieux qu’est la liquidation des valeureux citoyens, qui ne demandent qu’à s’occuper de la besogne comme ils l’ont fait déjà dans les affaires Grina, Ben Berka, Saida El Mnebhi pour n’en citer que celles là. Rien n’a changé depuis. Je n’ai jamais vu un pays qui se dit démocratique et où l’élu a moins de pouvoir que le représentant de l’autorité, le Makhzen dans notre cas. Arrêtons de rêver. Notre maire n’avait plus d’alternative à part celle de démissionner. Le représentant du peuple élu démocratiquement n’est rien devant le fonctionnaire du Makhzen! C’est triste. Tant et aussi longtemps que le Makhzen et ses technocrates sévissent de la sorte en toute impunité, le mot démocratie doit être banni de notre langage. Et on prétend être un pays démocratique?! Détrompons nous, nous ne pouvons réaliser nos rêves, comme ceux qui ont permis à des gens intègres de faire de notre ville, l’un des joyaux de l’Afrique et du monde arabe avec le peu de moyens qu’ils avaient car les pauvres devaient toujours quémander auprès du Makhzen pour boucler leur budget, surtout quand on sait que la ville produit beaucoup de revenus grâce aux efforts de notre maire et de son équipe ainsi qu’à ceux qui ont géré la ville avant lui, qui ont su dynamiser notre ville et lui donner l’éclat de beauté qu’elle a aujourd’hui. N’est ce pas la ville d’Agadir qui a financé en grande partie les grands travaux d’embellissement de l’artère principale de Settat, pendant les années de fer de Basri, ainsi que d’autres villes mal gérées et incapables de se construire sans voler la ville d’Agadir. Pourtant Agadir vient de renaître de sous les décombres du tremblement de terre de 1960. Agadir la jeune, Agadir la belle, Agadir la citadelle, citadelle protégée par des hommes qui ont marqué l’histoire de notre pays et qui sont en train de le faire encore aujourd’hui. Si notre valeureux maire a démissionné c’est par courage qu’il l’a fait. Il faut voir en cet acte une forme de courage face au pouvoir fallacieux du Makhzen. Comment peut-il travailler dans un environnement parsemé d’embûches et de menaces à peines voilées? Comment peut-il travailler quand tout cela est commis au vu et au su des détenteurs du vrai pouvoir au Maroc? Un homme élu par le peuple vient de quitter son poste forcé de le faire par le Makhzen. Un élu que nous aimons tous, quitte son siège d’élu, non pas sous la pression du fameux « Irhale », mais sous la pression du Makhzen inquisiteur. Pour laisser la place aux marionnettes qui, je les imagine, se frottent déjà les mains.
Adieu Kabbaj! Adieu l’homme libre. Adieu le courageux. Adieu l’édificateur. Adieu le rêveur. Adieu l’intègre. Adieu le combattant. Adieu l’amoureux d’Agadir. Adieu le fier Gadiri. Si j’ai énuméré toutes vos qualités et ce n’est point pour vous en complimenter sachant que votre modeste, mais c’est surtout par tristesse profonde car je sais qu’il n’y aura plus de maire réunissant toutes ces qualités et valeurs d’où mon adieu aussi.
Désormais Agadir est livrée à la médiocrité et aux rapaces. La mise à sac peut commencer.