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Affirmer ce qu’Allah a affirmé pour lui-même.
10 septembre 2012 14:15
Les trois règles sur les attributs.
Mouhammad ibn Sâlah Al-Outheimin



Règle : on doit affirmer ce qu’Allah a affirmé pour lui-même, nier ce qu’il a nier pour lui-même, et s’arrêter là où il n’y a pas d’affirmation et de négation à moins que la description de comporte une déficience avéré auquel cas elle doit être nié.

Donc notre croyance se divise en trois parties :

1- affirmer ce qu’Allah a affirmé pour lui-même.
2- nier ce qu’il a nier pour lui-même
3- s’arrêter là où il n’y a pas d’affirmation et de négation à moins que la description de comporte une déficience avéré auquel cas elle doit être nié.

A - Affirmer ce qu’il a affirmé pour lui-même
Comme par exemple la vie, la science, la puissance, l’ouie, la vue, le visage, les yeux, la main, le pied, les doigts etc…

B - Nier ce qu’il a nier pour lui-même
Comme l’injustice, l’ignorance, la distraction, l’oublie etc…

C - S'arrêter où il n’y a pas d’affirmation et de négation
on doit s’arrêté tant qu’elle ne comporte pas de déficience pur. Si elle comporte une déficience manifeste alors on doit la rejeter même s’il n’y a pas de texte que le nie.

Exemple de ce qui n’a pas été affirmé et infirmé et qui n’est pas une déficience pur :

« Le corps » (Jism) :

Si quelqu’un nous dit : « est ce que Allah est un corps ?» La réponse sera : « Nous ne disons pas que c’est un corps » Observez bien la formulation ! Entre l’expression « il n’est pas un corps » et l’expression « Nous ne disons pas que c’est un corps » , laquelle des deux formulations est correcte ?

C’est la deuxième formulation qui est correcte : c’est à dire : « Nous ne disons pas que c’est un corps ». Parce que si tu dis : « il n’est pas un corps » tu as alors nié qu’il est un corps. Mais si tu dis « Nous ne disons pas que c’est un corps » tu as alors rejeté la parole : « il est un corps » . Il y a une différence entre les deux négations.

Le premier : « il n’est pas un corps » est un avis qui nie l’attribut « corps » à Allah, or nous n’avons pas de science là dessus.

Le deuxième : « Nous ne disons pas que c’est un corps » est une négation de la parole (le terme) qui affirme l’attribut parce que nous n’avons pas de science dessus. Donc, le « corps » nous ne l’affirmons pas et nous ne l’infirmons pas. Pourquoi ? Parce qu’Allah ne l’a pas affirmé pour lui-même et ne l’a pas nié. Comme il ne l’a ni nié ni affirmé nous n’avons pas à nous en occuper ! Nous nous arrêtons là où s’arrête le texte.

Mais nous demandons à la personne le sens qu’elle vise par « corps ». Pour ce qui est du terme nous ne l’utilisons pas (nous nous arrêtons) mais pour ce qui est du sens nous interrogeons : « que veux-tu dire par « corps » ?». Si par corps tu vise une entité indépendante possédant des qualités qui lui sont propres : il s’élève, il vient, il descend, il se réjoui, il se met en colère et il agrée, et bien nous y croyons ! Mais si par corps tu vise une entité composée de parties dépendantes les unes des autres capable de se détacher au même titre que les corps des créatures, alors ceci est faux.

« La direction »

Idem pour la direction : est-ce qu’Allah est dans une direction ? Nous répondons : Nous n’employons pas le terme, nous nous arrêtons au texte ! Quant au sens, nous demandons les détails : que veux -tu signifier par « direction » ? Si par « Allah est dans une direction » tu veus dire qu’il est enfermé dans l’espace temps, alors sache que ceci est impossible et faux. Si tu veux dire par-là qu’il est en bas et mélangé à sa création, alors ceci est faux également. Allah ta’ala n’est pas dans la direction du bas et n’est pas enveloppé par l’espace- temps.

Mais si tu veut dire qu’il est dans une direction élevée nihiliste qui ne l’enveloppe pas, Il n’y a qu’Allah, et bien alors ceci est vrai. Le prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam est celui des créatures qui connaît le mieux Allah ‘azza wa jall. Il a demandé à la servante : « Où est Allah ?» Elle a répondu : « aux cieux (Fî samâ)». Il l’a interrogé au moyen du terme « Où » qui s’utilise pour interroger sur un lieu.. Elle a répondu avec le terme « Fî » qui introduit un circonstanciel de lieu. Mais ce circonstanciel de lieu est nihiliste. Je veux dire par-là qu’il n’enveloppe pas Allah. Il n’y a au dessus de la création qu’Allah seul. […] Nous ne disons donc pas de manière absolu qu’Allah est , ou n’est pas, dans une direction. Il faut d’abord étayer les choses selon le découpage précédent.

« Le cloisonnement »

Idem pour le « cloisonnement » (Hayyiz), nous ne prononçons pas le terme et nous demandons le sens à celui qui le cite : Si tu veux signifier qu’Allah est dans un espace qui l’enveloppe, le cloisonne, alors ceci est impossible est faux car aucune de ses créature ne peut l’envelopper. Mais si tu veux dire par là qu’il est séparé de sa création et non pas mélangé avec elle et que elle n’est pas dissoute en lui, et bien alors ceci est vrai.

Exemple de ce qui n’a pas été affirmé et infirmé, et qui est une déficience pur :

Nous avons dis dans le (3) : « s’arrêter là où il n’y a pas d’affirmation et de négation à moins que la description de comporte une déficience avéré auquel cas elle doit être nié. »

« les intestins »

Comme par exemple lorsque quelqu’un te demande : « Est-ce qu’Allah a des intestin ? » Nous répondons : « Non ! Parce que les intestins servent seulement à ceux qui mangent. Allah nourrit ses créatures, et personne ne le nourrit, et il ne mange pas. »

Il se peut qu’une personne dise : « Il y a un Dalîl dans le Coran qui prouve qu’Allah n’a pas d’intestin. C’est le mot « Samad » ! »

« L’appareil génital »

Mais si une personne nous demande : « Est-ce qu’Allah possède un appareil génital ? ». Nous demandons à Allah de nous préserver, parce que les négateurs se précipitent sur les gens de la Sounnah avec des exemples semblables à celui-ci. Nous répondons alors : « Non ! Car seul ceux qui ont besoin d’enfanter possèdent cette chose. Allah ‘azza wa jall « n’enfante point et n’a pas été enfanté et rien ne lui ressemble ».

Une négation comporte une affirmation implicite :

Nous avions dit que la parole de l ‘auteur : « notre croyance c’est l’affirmation » était incomplète car notre croyance est l’affirmation, la négation et l’arrêt. Mais en ce qui concerne la négation, est-ce une négation pur ?

Réponse : Non ! Les attributs d’Allah qui sont niés renferment l’affirmation d’un [contraire] parfait (complet). Et nous devons croire qu’il renferme un [contraire] parfait. En effet, le but de cette négation est d’affirmer la perfection de son contraire. Allah ne lèse personne : « Allah ne lèse aucun homme » [younous 44] parce qu’il est juste. Cette négation est évoquée afin d’affirmer la perfection de son contraire.

Chez l’homme il peut y avoir de la justice, mais il y a aussi de l’injustice. On dira : untel est juste mais sur cette affaire il à commis une injustice. L’injustice n’est pas complètement absente. Mais Allah est totalement exempt d’injustice, parce que sa justice est complète (parfaite). Il est impossible de lui attribuer une injustice, que se soit sur un petit nombres ou un grand nombres de choses. Il est donc exempt d’injustice en raison de sa justice parfaite.

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/09/12 14:58 par rosiles.
10 septembre 2012 14:32
Ibn Qoudâma rahimahullah

Sens littéral, sens métaphorique, sens apparent et sens interprété



Soufyân Thawrî a été interrogé à propos du verset
« et Il est avec vous où que vous soyez ». Il a dit : « Sa Science. »



Si on nous dit:
« Vous avez interprété des versets et des Hadiths: vous avez dit au sujet de la parole d’Allah ta’ala
« Il est avec vous où que vous soyez» [Al Hadid ] : par Sa science. Et d’autre exemples semblable qui impliquent sur vous ce qu’ils impliquent sur nous !

Nous répondons :
Nous n’avons rien interprété. Donner ces significations à ces énoncés n’est pas une interprétation car l’interprétation consiste à détourner un énoncé de son sens immédiat (ou apparent : Dhâhir). Or ces significations constituent le sens immédiat de ces énoncés car ce sont ces significations qui viennent immédiatement à l’esprit.

Le sens immédiat (Dhâhir) d’un énoncé est celui qui vient immédiatement à l’esprit : qu'il soit réel (Haqiqa) ou métaphorique (majâz). C’est pour cela que le sens immédiat des noms propres est métaphorique (majaz), comme par exemple « Arrawiya » (la rapporteuse en arabe) et « adha’ina » et d’autres noms propres dont le sens immédiat est métaphorique et non pas réel(litterale : Haqiqa).

Prendre leur sens littérale serait une interprétation qui aurait besoin d’une preuve qui invite à cela. Idem pour le vocabulaire religieux qui possède un sens connu dans la religion et un sens littérale (Haqiqa) différent dans la langue, comme par exemple : Al-Woudhou, la salat, Le Sawm, la Zakat , et Le Hajj. Leur sens immédiat (Dhahir) c’est le sens connu dans le vocabulaire religieux et non pas le sens littérale de la langue.



.Illustration des paroles de ibn Qoudâma




Une confusion a été faite dans beaucoup de post autour de l'expression française "sens littéral" dans les forums.
les Savants disent que les textes doivent être pris par défaut dans leur sens immédiat et non dans le sens interprété.
qu'est ce que le sens immédiat et le sens interprété ?
1) le sens immédiat (en arabe "dhâhir: c'est le sens qui vient tout de suite à l'esprit.

2) le sens interprété (en arabe "mou-awwal : c'est tout les autres sens qui ne sont pas immédiats. C'est ce qu'on appelle le "Ta-wîl" que l'on traduit en français par interprétation.

mais à coté de ces deux mots, vous avez ce qu'on appelle le sens métaphorique (majâz) et le sens littéral ou réel (Haqîqa).
3) Le sens litteral représente la compréhension d'une phrase à la lettre exemple :
Zayd me casse les pieds = il prend le marteau et me brise réellement le pied.
4) le sens métaphorique représente le sens imagé de la phrase : exemple :
Zayd me casse les pieds = il m'embête.

Ces quatre mots sont differents et les deux catégories peuvent être combiné :
exemple : si je vous pose la question : quelle est le sens immédiat de "Zayd me casse les pieds" ?
vous me répondrez : c'est "Zayd m'embête"

je vous répond donc :
le sens immédiat (dhâhir) de la phrase correspond à son sens métaphorique (majâz : il m'embête)) tandis que le sens interprété (mou-awwal) correspond au sens litteral (Haqiqa : il me brise réellement les pied)"
le sens litteral (briser réellement les pied) n'est pas le sens qui nous vient tout de suite à l'esprit, c'est pour cela qu'on ne parle pas ici de sens apparent ou immédiat (Dhâhir).

Dans le verset : "Allah est avec vous où que vous soyez" le sens immédiat (Dhâhir) est "il est avec vous par sa science et sa vision" car dans le verset il est question de science et de vision.

Celui qui retient cette distinction verra les choses plus claire !

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