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Accusée de néocolonialisme, la france se veut "l'avocat" de...
j
3 décembre 2005 17:20
Le dernier sommet Afrique-France du président Chirac, au Mali

LE MONDE | 03.12.05 |

Bamako, envoyés spéciaux


Le rituel aura été respecté. Jacques Chirac a été chaleureusement accueilli par la foule, vendredi 2 décembre, dans les rues de Bamako. Les chants, les danses, les masques dogons, les djembés, les applaudissements des habitants massés le long de la route du cortège, auront constitué un spectacle revigorant pour le président français, descendu de l'avion en levant les bras, tout sourire. Debout dans un véhicule 4 × 4 aux côtés du président malien, Amadou Toumani Touré, M. Chirac a pu savourer l'enthousiasme d'un public qui clamait "Vive la France !".





La "jeunesse africaine" constitue le thème officiel du 23e sommet Afrique-France, qui se tient samedi 4 et dimanche 5 décembre dans la capitale malienne. Deux Africains sur trois ont moins de 25 ans. "Rien ne serait plus dangereux que de laisser les jeunes Africains sur le bord de la route, devait déclarer M. Chirac dans son discours d'ouverture. "S'ils devaient prendre la voie sans issue de la contestation violente et des idéologies extrémistes, l'Afrique serait en grand péril et le monde en déséquilibre."


IMMIGRATION


Le président français devait évoquer le thème de l'immigration, en soulignant la nécessité d'accroître l'aide au développement afin de "permettre aux Africains de trouver chez eux des conditions de vie et de travail décentes". M. Chirac devait parallèlement annoncer des mesures pour faciliter la délivrance de visas de longue durée et à entrées multiples pour "les entrepreneurs, cadres, chercheurs, professeurs, artistes".

Ce premier voyage de M. Chirac hors d'Europe depuis son accident de santé marque aussi la fin d'une époque : il s'agit de sa dernière participation à un sommet Afrique-France en terre africaine. Ces rencontres diplomatiques informelles, créées en 1973 par Georges Pompidou, se tiennent tous les deux ans, alternativement en France et en Afrique. La "modernisation" des liens avec l'Afrique, souligne-t-on de source française, implique de sortir du face-à-face avec l'ancien pré carré. Une évolution à laquelle la diplomatie française est par ailleurs contrainte, du fait de la montée en puissance d'acteurs régionaux comme le Nigeria et l'Afrique du Sud, tandis que les Etats-Unis et la Chine manifestent un regain d'intérêt pour le continent.

On insiste aujourd'hui, dans l'entourage de M. Chirac, sur une volonté d'inscrire l'action de la France dans un cadre multilatéral, onusien ou européen, et de rompre avec les méthodes tutélaires postcoloniales. La France est en faveur d'un transfert des tâches de maintien de la paix aux organisations régionales africaines. Elle estime ne pas avoir à endosser un rôle de "gendarme de l'Afrique". L'annonce d'un redéploiement du dispositif militaire français sur le continent relève de ce souci.

La Côte d'Ivoire, où la position française apparaît fragilisée, devait figurer au centre des discussions à Bamako. Deux médiateurs-clés de cette crise participent au sommet : le Nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l'Union africaine, et le président sud-africain, Thabo Mbeki. Tous deux devaient se rendre dimanche soir à Abidjan pour tenter de parvenir à un accord sur le nom d'un premier ministre. La venue à Bamako du président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui multipliait pourtant, ces derniers mois, les manoeuvres pour obtenir un entretien téléphonique avec M. Chirac, paraissait improbable.

Jacques Chirac devait pour la première fois rencontrer le président du Togo, Faure Gnassingbé, 38 ans, dont l'élection contestée, en avril, a donné lieu à des affrontements meurtriers. On indique, de source française, vouloir prodiguer de "bons conseils" à ce jeune dirigeant, pour "l'aider à s'extirper" du "clan militaire légué par son père".

Revendiquant un rôle particulier sur le continent, la France entend se positionner comme "l'avocat inlassable de l'Afrique" dans les instances internationales, devait souligner M. Chirac dans son discours samedi. Le président français devait réitérer son rejet d'une "libéralisation hâtive et généralisée des échanges agricoles" dans le cadre des négociations de l'Organisation mondiale du commerce, estimant que cela ruinerait "les efforts des pays les moins avancés".

Alors que la France consacre à l'Afrique les deux tiers de son aide publique bilatérale au développement, le rôle de l'Europe sur le continent africain ne cesse de s'accroître. L'idée qu'un jour, les sommets Afrique-France puissent céder la place à un forum Afrique-Europe, ne paraît plus incongrue.

S
3 décembre 2005 18:54
Le bruit et les odeurs ne l'ont pas derangé ?
A
3 décembre 2005 20:22
Que l'Europe cesse deja de soutenir les dictateurs africains et l'Afrique s' en sortira sans l'aumône des occidentaux !
S
4 décembre 2005 00:40

cette france qu elle aille se faire ..............................%^%^%$^@$^@
le crime ne paye pas, mais il occupe
 
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