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Aboubakr Jamai: "Le bilan institutionnel étant "nul", le temps...
a
15 juillet 2009 17:12
LE MONDE | 15.07.09 | 14h05 • Mis à jour le 15.07.09 | 14h05

Le Royaume du Maroc n'est pas une démocratie. Pour s'en convaincre, il suffit d'en lire la Constitution ou d'en observer les us et coutumes politiques. Deux points de vue sur l'intérêt d'une libéralisation politique dominent.

Pour les uns, les Marocains ne sont pas mûrs pour la démocratie : la stabilité et le développement du royaume requièrent une main de fer. C'est le mythe du despotisme éclairé. Et puis il y a ceux qui estiment que la construction d'institutions démocratiques passe par une phase de transition. Au cours de celle-ci, le roi doit mettre une partie de son pouvoir au service d'une libéralisation graduelle et apaisée des institutions. Avec cette deuxième catégorie, on est toujours dans le concept du despote éclairé. Sauf que le souverain, désintéressé et soucieux d'agir pour le bien commun, est censé contribuer activement à la démocratisation du pays.

Il existe un consensus tacite, datant des années 1990 : la structure autocratique des institutions est acceptée, mais seulement en contrepartie d'un engagement de la monarchie en faveur d'une ouverture du système - graduelle, certes, mais réelle. C'est dans cet esprit qu'Hassan II a offert à l'opposition socialiste d'intégrer le gouvernement et que celle-ci a accepté. Dix ans après son intronisation, Mohammed VI a-t-il respecté les termes de ces engagements ? Une analyse sérieuse des faits ne
permet qu'une seule réponse : non.

La modernisation politique du Maroc se mesure à l'aune de deux paramètres : la réforme des institutions et l'élargissement de l'espace public - les acteurs sociaux devenant autonomes et libres de parole. Pour ce qui est des institutions, le bilan de ces dix dernières années est tout simplement nul. Rien n'a été fait pour entamer une réforme constitutionnelle. Pis encore, aux yeux de la monarchie : évoquer la réforme de la Constitution confine au blasphème et expose ses promoteurs à la marginalisation politique et aux foudres des médias aux ordres.

Pour ce qui est de l'élargissement de l'espace public, le bilan du "nouveau" règne est au mieux médiocre. Une société civile jugée trop dynamique et autonome a vu son espace vital se réduire. L'arme de la monarchie ? La Fondation Mohammed V. Cette organisation fondée par Hassan II en 1997 a vu sa puissance décuplée par l'organisation annuelle d'une campagne dite de solidarité nationale. Les Marocains sont invités à y faire leurs donations directement, à charge pour cette fondation de redistribuer cette manne aux ONG "méritantes". Inutile d'ajouter que les ONG aux vues un peu trop indépendantes en sont exclues.

Même processus dans le monde des affaires, un autre domaine dans lequel le fils a surpassé le père. Le roi est aujourd'hui, à titre privé, le premier banquier, le premier industriel et le premier assureur du pays. Son statut de chef d'Etat, intouchable de par la Constitution, fait réfléchir à deux fois ceux qui seraient tentés de le concurrencer.

Tant pis pour la libre entreprise et les effets bénéfiques de la concurrence pour le consommateur. Ce n'est pas tout. Un des phénomènes principaux apparus lors des dernières années du règne d'Hassan II : le processus d'autonomisation du patronat marocain, est aujourd'hui inversé par la mise au pas de sa principale organisation, la Confédération générale des entreprises marocaines.

L'agora s'est rétrécie : les Marocains lisent moins de journaux, participent moins aux élections. Faut-il donc tout jeter de ces dix années de règne de Mohammed VI ? Peutêtre pas. Il a eu des poussées modernisatrices. Mais, pour chacune de ces initiatives, que d'accès d'autoritarisme ! Les effets bénéfiques de la réforme du statut de la femme, réforme importante, où la sincérité et l'engagement de Mohammed VI ont été audessus de tout soupçon, sont sérieusement atténués par un système judiciaire profondément corrompu.

LE SILENCE ET LES COMPROMISSIONS

L'impact du travail de l'Instance équité et réconciliation, censée faire la lumière sur les atteintes aux droits de l'homme durant le règne d'Hassan II, est largement dilué. D'une part par les limites imposées à sa mission - telles que la non-divulgation des rapports d'enquête et l'interdiction de nommer les tortionnaires, encore moins de les poursuivre en justice. Et, d'autre part, par la persistance de la pratique de la torture. Amnesty International et Human Rights Watch ont publié des rapports révélant l'existence d'un centre de torture secret situé à quelques kilomètres du palais royal, à Rabat. Il y a, enfin, la guerre enragée contre la presse indépendante, faite d'interdictions, de répression judiciaire et de boycottage publicitaire.
Cet hégémonisme royal commence à sérieusement inquiéter. Comment moderniser le pays et assurer sa stabilité avec des intermédiaires sociaux aussi décrédibilisés et en l'absence de compétences dans l'environnement de la monarchie ? Réponse : il faut que ...
a
15 juillet 2009 17:14
...les élites retrouvent leur crédibilité. Qu'elles soient politiques ou économiques, elles doivent abandonner leur attitude passive vis-à-vis de la monarchie, lui signifier ses manquements. Car si la monarchie s'est accaparée autant d'espace, c'est que les élites et les partis politiques le lui ont permis par leur silence et leurs compromissions.

Il leur faut aussi cesser d'attendre de la monarchie qu'elle arbitre les débats fondamentaux : agissant d'abord pour préserver sa toute-puissance, elle ne peut pas
être désintéressée.

La balle est largement dans le camp de cette élite de gauche qui a pactisé avec Hassan II. Promouvoir les valeurs progressistes ne peut se faire en se cachant dans les jupes d'une monarchie peu respectueuse de l'Etat de droit.

Le temps est venu d'un grand débat, en fait de ce que les constitutionnalistes appellent "un moment constitutionnel" : les élites progressistes doivent accepter la souveraineté populaire ; elles ne doivent plus exclure la possibilité (non acquise d'ailleurs) de voir les nouveaux acteurs dits islamistes gagner les élections et accéder aux manettes de l'Etat. Les islamistes doivent, eux, s'engager à préserver les libertés politiques, religieuses et culturelles des Marocains. Dans le meilleur des mondes, ce processus bénéficierait du soutien de la monarchie. Espérons que cela reste possible.
d
15 juillet 2009 17:31
Quel "grand débat" à venir???
Progressiste,ça veut dire quoi???Petit bourgeois???
Les Islamistes ne sont pas aux pouvoir,loin de là et on a vu qu'aux "Communales",ils se tassent comme les autres!
Un débat entre progressistes donc!!!Allons-bon!

Bilan institutionnel nul mais qui attendait autre chose?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/07/09 17:32 par drimi.
T
15 juillet 2009 17:41
Les islamistes doivent,eux,s'engager à préserver les libertés politiques,religieuses et culturelles des Marocains .----------------------------------------------------------------------------------------------- -----------
Vous rêvez monsieur Jamai où quoi ?
m
15 juillet 2009 19:02
Citation
ali82 a écrit:
LE MONDE | 15.07.09 | 14h05 • Mis à jour le 15.07.09 | 14h05

Le Royaume du Maroc n'est pas une démocratie.

Dix ans après son intronisation, Mohammed VI a-t-il respecté les termes de ces engagements ? Une analyse sérieuse des faits ne
permet qu'une seule réponse : non.


Pour ce qui est des institutions, le bilan de ces dix dernières années est tout simplement nul. Rien n'a été fait pour entamer une réforme constitutionnelle.

Pour ce qui est de l'élargissement de l'espace public, le bilan du "nouveau" règne est au mieux médiocre.

Même processus dans le monde des affaires, un autre domaine dans lequel le fils a surpassé le père. Le roi est aujourd'hui, à titre privé, le premier banquier, le premier industriel et le premier assureur du pays. Son statut de chef d'Etat, intouchable de par la Constitution, fait réfléchir à deux fois ceux qui seraient tentés de le concurrencer.




Amnesty International et Human Rights Watch ont publié des rapports révélant l'existence d'un centre de torture secret situé à quelques kilomètres du palais royal, à Rabat. Il y a, enfin, la guerre enragée contre la presse indépendante, faite d'interdictions, de répression judiciaire et de boycottage publicitaire.

Les partisans de la monarchie dictatoriale vont nous trouver des arguments pour justifier un bilan aussi catastrophique de Mohammed VI.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/07/09 19:02 par massouach.
a
15 juillet 2009 19:22
d'autre part, par la persistance de la pratique de la torture. Amnesty International et Human Rights Watch ont publié des rapports révélant l'existence d'un centre de torture secret situé à quelques kilomètres du palais royal

je savais pas que le palait royale se situe a quelque kilometres de temara, parceque dans le raport d'amenesty on parle d'un centre d'ecoute telephonique que les usa et les englaais ont etuliser avec les services marocain pour interviever des terroristes pakistanais et d'alqaida en general.

quelqu'un qui ne suit pas les news vont croire que ce centre et a deux pas du palait ou il y a meme un tunelle directe du palais royale.

on est fatiguer de ces discures communiste des anness 70, celui qui est au pouvoire a des respensabilite, il a toutes une population a sortir de l'ignorance et de la pauvrete.

on a vue lese socialiste au pouvoire, que ce qu'ils ont fait? ils ont tous simplement trouver la verite en face, on a un pays pauvre en ressource et toutes les bonness intention du monde ne peuvent le channger sauf si tous le monde travaille ensemble comme une seul equipe.

les marocains voient les projets par leur yeux, la generalisation de l'electricite, l'eau potable, routes, et sante sont au rendez vous pour 2010, quand on voie qu'on a 98% d'electrification rural a fin 2008 et 84% de conneection a l'eau potable a la fin de la meme anne, et on voit les nouveaux hopitaux un peus partous au maroc, et surtous 94% d'enfant qui vont a l'ecole et quand on vois 5000 km de nouvelle routes rural par ans on peut que saluer.

30 villes sans bidonville en 2008, une autre trentaine de ville en 2009 pour arriver comme prevue a l'eradication des bidonvilles en 2012.

ce journaliste que je respecte son point de vue attaque les asssociations et dit qu'elles sont tous pro makhzen, alors qu'on parle de plus de 40 000 assocition qui ont distibuer plus d'un million et demi de credit pour aider les gens dans le monde rural et marginaliser jusque ici, et de l'aider a sortir de la pauverete, ces memes assocition deffendent ces journalistes qui n'arrete pas de difamer tous le monde, ces memes assocition travaille et essaye d'aider dans le domaine de la culture, aide les enfants de rues...... et la liste est longue.

alors de la a les resumer comme des associations qui travaaillle pour la monarchis c'est donner a cette monarchie une credibilite parceque les 5 millions qui ont beneficie de ces aides et formation dans presque tous les domaines s'enfous un peus du blabla et des discours revolutionaaire, cess gens voit le changement devant leeur yeux.
m
15 juillet 2009 19:28
Citation
auscasa a écrit:

je savais pas que le palait royale se situe a quelque kilometres de temara

Et bien vous ne connaissez pas bien les nombreux palais royaux, il existe bien un palais royale à Temara non loin de la plage "sable d'or". D'ailleurs le trottoir côté palais est interdit aux piétons.
a
15 juillet 2009 19:48
premiereemennt c'est l'etat qui est propretaire de ces paalaaits et pas le Roi.

j'ai pas parle poour la location excate de ces palais, j'ai dis pourquoi on fait la relation entre unee guerre contre nos enmis et le palais royale.

le terrorisme c'eset une affaire de tous le monde, eet ce meme palais doit garantir la ssecurite des marocains, des gens sont mort au maroc ils ont ete assasine par ces memes groupe dans une sceene a l'irakiene en plein casablanaca.

alors si tu n'es pas d'aaccord avec la lute des marocains contre ces terroristes qui explose un peus partous dans le monde et aussi dans notre maroc, alors il faut entrer dans lee debats aveec ces gens, chosees qui est en cour pour finir avec ce probleme une fois pour toutes, mais il faut faire des concetions, plus d'alcoole, tous le monde porte la burqa, mariage de femme a 9ans, inteerdit la sortis des femmes dans la rue n'en accompagner, creation d'une police special qui donnera des coups de baton si quelqu'un est en retard pour sala et biennsur le vendredi apres salate c'est l'execution de cees meme traitre communistee qui ne croivent meme pas en dieu et qui sont des mortada, il faut aussi fermer tous les cinemas et television du pays.....

c'eest un peeus leese ptitess demande de cees gens .

on veut pas de system afgaan dans notre pays.
m
15 juillet 2009 20:11
Citation
auscasa a écrit:

le terrorisme c'eset une affaire de tous le monde, eet ce meme palais doit garantir la ssecurite des marocains, des gens sont mort au maroc ils ont ete assasine par ces memes groupe dans une sceene a l'irakiene en plein casablanaca.

Le régime a assassiné ,kidnappé, torturé, emprisonné injustement et sacrifié des milliers de marocains.Et ces assassins, tortionnaires et corrompus du régime n'ont pas été inquiétés. L'IER a montré que le sommet de l'iceberg pour que la monarchie dictatoriale alouite se fasse une virginité aux yeux du monde. Le marketing n'a pas trompé les milliers de marocains qui ont été touchés dans leur chair en étant victimes ou proches des victimes.
Quant au combat contre les intégristes et les terroristes, il ne peut se mener que dans un état de droit qui respectent les droits de l'homme et la dignité humaine.Cette gangrène ne peut être combattue que par une démocratisation du pays,un meilleur système éducatif , un développement économique des régions sinistrées ,l'éradication des bidonvilles et un meilleur partage de la richesse du pays.
Si l'état se comporte comme un bourreau, quelle serait alors la différence entre l'état et ces criminels?
D
15 juillet 2009 20:17
"Nul"? Je ne suis pas d'accord. Le bilan est positif pour le roi.

Il a réussi a berner une bonne partie de la population qui le prennent désormais pour le Messie, tout en renforçant ses main-mise (lui et sa famille) sur l'essentiels des pouvoirs.
m
16 juillet 2009 19:55
Citation
DoctorX a écrit:
"Nul"? Je ne suis pas d'accord. Le bilan est positif pour le roi.

Il a réussi a berner une bonne partie de la population qui le prennent désormais pour le Messie, tout en renforçant ses main-mise (lui et sa famille) sur l'essentiels des pouvoirs.

Mohammed VI ne continuera pas éternellement à tromper les marocains. Même les plus optimistes commencent à prendre conscience qu'il veut rester dictateur à vie.
T
17 juillet 2009 19:50
wa lhaj Boubaker:tant que la religion ne soit pas séparée de la politique ,le Maroc sera tj un état féodal ,les islamistes veulent hyberner le peuple plus que la monarchie leur dogme d'une façon ou d'une autre solidifie encore plus la féodalité ( émir,calif,roi ayatoulah ,cheikh ....).
 
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