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Abdoullâh ibnouz Zoubaïr
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21 février 2008 17:27
Abdoullâh ibnouz Zoubaïr

Abdoullâh ibnouz Zoubaïr (radhia Allâhou anhou) est le premier enfant qui naquit chez les musulmans après l'émigration du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : la nouvelle de sa naissance met un terme à une rumeur mensongère que les juifs de Médine avaient propagées; ils prétendaient en effet avoir jeté un sort sur la communauté musulmane : leurs femmes ne pourraient plus jamais avoir d'enfants… Les Compagnons accueillent donc avec une grande joie cette naissance.

Quand sa mère Asmâ –fille de Abou Bakr et sœur de Aïcha (radhia Allâhou anhoum)- quitte Makkah pour émigrer au cours de la première année de la hidjrah, elle est déjà presqu'arrivée au terme de sa grossesse. Elle accouche finalement à Qoubâ. On porte alors immédiatement le nouveau-né jusqu'au Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), et celui-ci procède à son "tahnîk": la première chose qui entre dans l'estomac du petit Abdoullâh ibnouz Zoubeïr est donc la salive bénie du Messager (sallallâhou alayhi wa sallam).

Il ne vit pas longtemps en compagnie du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : quand celui-ci quitte ce monde, il n'a pas encore dix ans. Il rapporte ainsi quelques Hadiths seulement directement du Messager d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam); par contre, il en rapporte plusieurs autres par la voie de ses parents, de son grand-père Abou Bakr, de sa tante Aïcha, ...

Abdoullâh est réputé depuis son plus jeune âge pour son courage et sa bravoure. Ces qualités, il va par la suite les mettre au service de l'Islam : il n'a pas encore tout à fait dix sept ans qu'il compte déjà parmi les meilleurs soldats de l'armée musulmane.


Ceux qui l'ont côtoyé témoignent également de sa grande piété et, surtout, de sa concentration et de sa dévotion exceptionnelles durant la salât: on rapporte à son sujet qu'il restait immobile si longtemps durant les différentes postures de la prière qu'il arrivait que des oiseaux se posent sur sa tête ou sur son dos comme s'il s'agissait d'un mur.

En l'an 64 de l'Hégire, après la mort de Yazîd ibn Mouâwiya (dont il n'a jamais accepté de reconnaître l'autorité), les gens lui prêtent allégeance : Abdoullâh Ibn Zoubeïr devient ainsi le Calife des musulmans, et son pouvoir s'étend sur la majeure partie des terres musulmanes, depuis Makkah (où il réside) jusqu'à des régions aussi éloignées que Koûfa, Bassorah, le Yémen, une partie de la terre de Châm…

Pendant quelques temps, les omeyyades, dont les partisans restent nombreux à Damas, ne disposent pas de la puissance nécessaire pour s'opposer à Abdoullâh. Cependant, avec l'accession au pouvoir de Abdoul Malik ibn Marwân, la situation change : celui-ci commence progressivement à récupérer et à faire passer sous son autorité des régions entières. Puis, au mois de Dhoul Qa'dah de l'an 72 de l'Hégire, il envoie Hadjâdj Ibn Youssouf à la tête d'une armée pour aller affronter Abdoullâh qui a trouvé refuge sur la terre sacrée du haram.

Arrivé sur place, Hadjâdj monte le siège autour de la ville sainte pendant six mois, privant ainsi ses habitants de tout ravitaillement en eau et en nourriture dans le but qu'ils abandonnent leur soutien à Abdoullâh Ibn Zoubeïr. Durant ce long siège, Hadjâdj harcèle également les mecquois en catapultant régulièrement des pierres sur la ville. Peu à peu, la plupart des partisans de Abdoullâh Ibn Zoubeïr – parmi lesquels deux de ses propres fils- l'abandonnent pour rejoindre les rangs de Hadjâdj. Abdoullâh s'entretient alors avec sa mère Asmâ concernant la conduite à adopter. Celle-ci, qui est âgée de plus de cent ans, lui tient les propos suivants: "Ô mon fils, tu connais mieux que quiconque ta situation. Si tu es convaincu d'être dans le vrai et si tu es certain que la cause vers laquelle tu invites les autres est celle qui est juste, alors fais preuve de patience (et continue à lutter) jusqu'à ce que tu trouves la mort dans cette voie. (…) Et si tu sais que, par tout ceci, tu ne cherchais que ce monde, alors quel mauvais serviteur (de Dieu) es-tu : tu t'es détruit toi-même et tu as détruis ceux qui ont lutté à tes côtés."

Abdoullâh rassure alors sa mère sur la pureté de ses intentions et des motivations qui ont animé ses gestes. Il lui fait ensuite part de sa préoccupation concernant ce que ses ennemis risquent de faire à son corps après l'avoir tué… Asmâ (radhia Allâhou anha) lui réplique en substance: "Mon fils ! Après qu'on l'ait égorgé, le chevreau ne souffre plus lorsqu'il est écorché !"
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21 février 2008 17:31
Abdoullâh Ibn Zoubeïr (radhia Allâhou anhou) est tué le 17 djoumâdâ al oûla de l'an 73 (il est âgé de 72 ans) alors qu'il est en train de faire la salât devant la ka'bah. Après sa mort, Hadjâdj mutile son corps et laisse ensuite son cadavre pendu pendant plusieurs jours en un lieu bien visible de la ville. C'est durant cette période que sa mère, Asmâ (radhia Allâhou anha), lance avec un courage exemplaire à Hadjâdj: "Tu as certes gâché l'existence (de mon fils) ici bas. Cependant, lui a détruit le tien dans l'Au-delà."

Source : [www.muslimfr.com]


Et le courage de sa mère face au tyran :

Hadjâdj Bin Youssouf, qui vint ensuite voir Asmâ (radhia Allâhou anha) et lui dit : "Que penses-tu de ce que j'ai fait à l'ennemi d'Allah ?" (Il faisait allusion en ces termes à l'illustre Abdoullâh bin Zoubayr (radhia Allâhou anhou) justement, dont le corps crucifié était exposé à l'entrée de la ville de Makkah…) Asmâ (radhia Allâhou anha) lui répondit : "Je penses que tu as gâché sa vie ici bas et qu'il a gâché ta vie dans l'au-delà. (…) Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) nous avait dit que chez les Thaqîf, il y aurait un menteur et un tyran. Le menteur, nous l'avons vu, mais le tyran, je ne pense pas qu'il soit autre que toi." Hadjâdj sortit sans rien répondre. (Mouslim)

Le menteur mentionné Moukhtâr Ibn Abi Oubaïd ath Thaqafi, qui s'était proclamé prophète. Il a été combattu et tué par les musulmans.

Source : [www.musulmane.com]
 
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