Une association a saisi la justice pour empêcher Renault de baptiser sa citadine électrique 'Zoé' La fronde des Zoé contre Renault Toute l'actualité en image
Renault leur avait déjà fait le coup avec Mégane, pas question que le constructeur français récidive avec Zoé. L'Association de défense de nos prénoms (ANDP) a ainsi mis en demeure Renault devant la justice, sommant le constructeur de changer l'appellation de sa citadine électrique prévue pour 2012. Et derrière l'association se trouvent plusieurs jeunes femmes qui portent le prénom Zoé et n'ont aucune envie de se voir associées à la petite voiture. Europe 1, qui révèle l'affaire, a ainsi interviewé Zoé Renault, une étudiante de 23 ans qui compte bien faire plier le constructeur et refuse de voir sa vie modifiée par le département marketing de la marque.
Réification
"Je veux juste que mon prénom ne soit pas utilisé pour une voiture" explique la jeune femme. "Je ne veux pas qu'on rigole en lisant mon CV, qu'on pense d'abord à la voiture avant de penser à moi. Je me suis construite avec ce prénom, c'est une atteinte à ma personnalité" ajoute-t-elle. Une attitude relayée par l'ANDP. "Le prénom Mégane, très en vogue dans les années 90 a pratiquement disparu de nos usages aussitôt après la commercialisation de la voiture. Demain Zoé... Mais de quel droit!" peut-on lire sur le site de l'association, qui affiche comme objet de son combat "lutter contre la ridiculisation et la chosification de nos prénoms et protéger la personnalité des individus".
Cas d'école
Un recours en justice a été présenté par Me David Koubbi, qui espère faire de ce cas un cas d'école pour empêcher à long terme les industriels de nommer leurs produits avec des prénoms. L'ANDP veut elle aller encore plus loin: elle souhaite une projet de loi pour interdire l'emploi des prénoms dans le monde industriel.
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