Ahmed R. Benchemsi, ancien directeur de publication des hebdomadaires francophone Tel Quel et arabophone Nichane, parti aux Etats Unis à la fin 2010, expose les moyens utilisés, aujourd’hui, par le pouvoir pour limiter la liberté de la presse au Maroc, dans une tribune sur le site de la Nieman Foundation for Journalism at Harvard. Pour la première fois, le journaliste explique clairement son départ : les pressions financières que subit la presse
La nouvelle est arrivée jusque dans la presse française : l’hebdomadaire en darija «Nichane», petit frère de TelQuel, a dû mettre la clé sous la porte. La cause ? Pour Ahmed Benchemsi, directeur de publication de TelQuel, Nichane a été «victime d’un boycott publicitaire persistant initié par le holding royal ONA/SNI, le plus important groupe économique du Maroc». Peut-être, mais pas
L’interdiction de parution décidée, le week-end dernier, par le ministère marocain de l’intérieur contre les derniers numéros de TelQuel et de Nichane ne cesse de faire couler l’encre. L’interdiction de distribution du quotidien français Le Monde s’est confirmée ce mardi matin. Suite à cette censure, la réaction du ministère Français des affaires étrangères ne s’est pas fait attendre, exprimant « le regret » du Quai d’Orsay face à cette mesure d’interdiction,
L’information est tombée samedi 1er août, dans un communiqué du ministère de l’Intérieur du Maroc : « Le ministère de l'Intérieur a ordonné la saisie des numéros 384-385 du 1er août au 4 septembre et 212-213 du 1er août au 3 septembre des hebdomadaires "TelQuel" et "Nichane" à la suite de la publication d'un ensemble d'articles enfreignant les dispositions légales en vigueur ».
Nichane n’y est pas allé par quatre chemins, le premier ministre non plus. On l’aura compris, rapporter des blagues qui ne font pas rire grand monde peut coûter beaucoup. «Comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique», Nichane l’a bien compris après la parution de son dossier, à ses dépens. Plus on est de fous, plus on rit.