«Les juifs au Maroc sont dans la meilleure situation qu’ils n'aient jamais imaginé». Les propos sont de Serge Berdugo, le président de la communauté juive marocaine, lors d’une interview accordée à un média israélien alors qu’il se trouvait à Washington avec la délégation royale. Et pourtant en Israël, les deux propositions de loi de cinq groupes parlementaires marocains sanctionnant
Ils ont attendu que les nuages se dissipent pour crier haut et fort leur solidarité avec Ali Anouzla. Il s’agit d’une poignée de parlementaires qui viennent de signer un communiqué en ce sens. Une démarche bien tardive alors que des eurodéputés ont soutenu le journaliste dès les premiers jours de son arrestation.
Des députés marocains, de majorité comme de l’opposition viennent de rédiger deux propositions de loi interdisant tout rapprochement avec Israël. Entre 2 à 5 ans d’emprisonnement sont prévues contre les «normalisateurs» et des amendes pouvant atteindre le million de dirhams.
Deux mois de négociations et toujours pas le moindre signe de la formation d’un nouveau gouvernement au Maroc. Et pourtant, l'échéance de la présentation du projet de loi de finance 2014 s’approche. Le n°3 du PJD situe le blocage au niveau du ministère des Finances alors que Nabil Benabdellah, le secrétaire général du PPS, accuse des «parties occultes» d’en être les responsables.
Après l’Istiqlal, le RNI et le MP qui ont salué, en chœur, l’arrestation de Ali Anouzla, voilà qu’ils sont rejoints par les anciens communistes du PPS de Nabil Benabdellah. Il ne manque à la chorale que le PJD. Aujourd'hui, la défense a pu, enfin, se réunir avec le journaliste.
Est-ce la dernière ligne droite pour Benkirane II ? Les négociations s’annoncent prometteuse avec le RNI avec le récent regain d’optimisme au sein de la majorité gouvernementale. Toutefois, l’avenir de Mezouar est au cœur de toutes les spéculations : Reviendrait-il au ministère des Finances, ou sera-t-il nommé à la tête des Affaires étrangères ? El Othmani paierait-il si cher
Le MUR, Al Karama et Al Adl wal Ihssane sont les premiers à dénoncer l’intervention de l’armée contre les Frères musulmans. Le PPS de Nabil Benabdellah exprime une position presque similaire a celle des islamistes. En revanche, du côté du PJD de Benkirane, c’est le silence qui prévaut.
L’éclatement du Danielgate est un exemple, de plus, attestant du manque de communication entre le palais et le gouvernement. Avant les deux sorties du cabinet royal, samedi et dimanche, Mustapha Ramid se démêlait comme il pouvait à présenter des justifications à une décision qui n’était pas de son ressort. Abdelillah Benkirane étant resté aux abonnés absents.
Une semaine difficile attend le chef de gouvernement. En vue de recoller les morceaux de sa majorité, Abdelilah Benkirane doit faire preuve de souplesse et d’un talent de fin négociateur. Le MP souhaite davantage de maroquins, le RNI se laisse désirer et le PPS, furieux d’avoir été privé de groupe parlementaire par ses alliés, tape du poing sur la table et se dit être prêt pour des élections anticipées.
La langue amazighe force de nouveau la porte du Parlement. De nouveau, des mots amazighs ont résonné, pendant quelques minutes dans l’hémicycle. Cette fois, c’est le ministre de la Santé, Hocine El Ouardi qui est l’auteur de cette initiative.