En cette Journée des victimes de disparition forcée à travers le monde, célébrée par la communauté internationale chaque 30 août, des associations marocaines rappellent le destin resté méconnu d’opposants politiques depuis les années 1960 et 1970. Mais à ces derniers s’ajoutent une nouvelle génération ; celle des migrants dont les traces se perdent en cours de chemin.
En janvier 2006, Driss Benzekri, le président de l’Instance Equité et Réconciliation, présentait au roi Mohammed VI le rapport final concluant deux années de travail. Dix ans plus tard, l’application de certaines recommandations de l’IER n’a toujours pas été faite et cela risque même de ne jamais être le cas.
Le Maroc est rattrapé par son passé au Sahara. Le dossier des disparitions forcées n’est pas encore clos. La découverte de la fosse commune datant de 1976 est du pain bénit pour le Polisario. Hier, au Conseil des droits de l’Homme à Genève, la délégation du Front en a fait la promotion. Rabat paie, ainsi, ses tergiversations à opérationnaliser les recommandations du rapport final de l’IER.