Les détenus franco-marocains emprisonnés au Maroc ne sont plus transférés en France en raison de la suspension des accords de coopération judiciaires entre les deux pays. Ils envisagent de recourir à la grève de la faim pour être entendus. Parmi eux, plusieurs se disent victimes de tortures.
Les 22 détenus français au Maroc qui ont entamé une grève de la faim à l’approche de la visite de François Hollande, la semaine dernière, pour l’alerter sur leurs conditions de détention et parfois leur emprisonnement abusif, sont passés inaperçus dans le tumulte médiatique.
22 détenus français au Maroc, dont près de 7 sont d'origine marocaine, ont entamé, aujourd'hui, une grève de la faim, en amont de la visite de François Hollande, au Maroc, les 3 et 4 avril. Objectif : obtenir notamment leur transfert dans les prisons françaises.
Depuis le 1er novembre 2010, Mustapha Naïm, un français d’origine marocaine, croupit derrière les barreaux dans son pays d’origine. Ses proches se mobilisent pour que son dossier soit rouvert par la justice.
Arrêté au port d’Algésiras en novembre 2010, un jeune franco-marocain a été condamné à huit ans de prison pour trafic de stupéfiant et terrorisme. Mustapha Naïm, Lyonnais, purge sa peine dans une prison casablancaise. Jusqu’à ce jour, il nie tous les faits qui lui sont reprochés. Une affaire dont le fil conducteur semble entrecoupé.