Dans une vive diatribe parue dans le cadre du mouvement «pour un Aggiornamento des programmes d'histoire et géographie», Laurence de Cock, docteure en sciences de l'éducation, souligne l'influence de François Fillon dans la réduction de la place accordée à l'enseignement des migrations à l'école ces dernières années.
En 2011, Yabiladi réalisait un dossier sur l’histoire de l’immigration en France et son enseignement. Un constat relativement positif qu’il faut aujourd’hui nuancer au regard des nouveaux programmes du collège qui s’appliqueront à la rentrée prochaine.
L’histoire de l’immigration marocaine, turc, roumaine … sera bientôt enseignée aux lycéens grâce à un fascicule spécifique. Objectif : briser les stéréotypes car, encore aujourd'hui, les évènements qui y sont liés n'appartiennent pas au programme général d'Histoire belge.
Un centre de ressources sur l’histoire de l’immigration a vu le jour à Marseille, lundi 9 janvier. Il est mis en œuvre par l’association Ancrage.
Les enfants des Marocains qui sont venus s’installer en France pour travailler connaissent mal l’histoire migratoire car leur famille, depuis toujours, et l’école, jusqu’à récemment, gardent le silence. Ce qu’ils en connaissent, ils l’ont appris par eux même.
Les enfants d’immigrés, en France, doivent tenir une position parfois inconfortable quand se rencontrent l’histoire scolaire et leur mémoire familiale. Laurence de Cock, coauteur de «La fabrique scolaire de l’histoire» (Agone, 2009), explique à quel point l’enseignement de l’histoire de l’immigration est à la fois nécessaire et délicat.
Le premier lieu d’enseignement de l’histoire pour un enfant d’immigré marocain est, a priori, l’école. L’Education nationale française, depuis 2006, laisse une place grandissante à l’enseignement de l’histoire de l’immigration en général, mais elle reste biaisée par des points de vue archaïque, et limitée par la formation défaillante des enseignants.
L’histoire de l’immigration est problématique quel que soit le pays dans lequel elle est enseignée. En dépit de la mondialisation, les Etats n’ont pas disparus et de l’histoire enseignée à l’école est encore l’histoire d’un pays voire d’une nation. Quelle place donner, alors, à l’histoire de l’immigration qui relève, par essence, de plusieurs pays ? En France, la réponse
Les manuels scolaires en Europe donnent une vision stéréotypée de l’islam et des musulmans, révèle une étude de l’institut allemand Georg Eckert, rendue publique hier. Ils sont invariablement associés, dans le cadre de l’histoire contemporaine, au «conflit». Cet enseignement, selon les chercheurs, vient nourrir une forme de «racisme culturel».